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Topographie de Besançon

Sur 6 505 ha, la commune de Besançon, traversĂ©e par le Doubs, prĂ©sente un paysage contrastĂ© dont les parties non urbanisĂ©es sont occupĂ©es par des bois, forĂŞts et collines. Si le centre-ville, logĂ© dans un mĂ©andre de la rivière, est Ă  245 m environ, l'altitude moyenne est de 423 m avec un minimum Ă  235 m sur les berges du Doubs Ă  son passage Ă  Avanne-Aveney, et un maximum Ă  620 m au fort de Chailluz, sommet de la forĂŞt Ă©ponyme[1].

Carte topographique de Besançon

Les collines, culminant entre 360 et 500 mètres, offrent un environnement naturel exceptionnel et diversifiĂ©, vĂ©ritables espaces boisĂ©s oĂą cohabitent depuis plusieurs milliers d'annĂ©es faune et flore. La prĂ©sence de l'homme reprĂ©sentĂ©e par les diffĂ©rents ouvrages militaires, les Ă©glises ou les anciens vignobles montre l'importance de ces sites pour la dĂ©fense de la ville, la dĂ©votion spirituelle et actuellement pour le patrimoine naturel.

GĂ©omorphologie

La partie moderne de l'agglomération bisontine s'est développée sur le plateau de Saint-Ferjeux - Palente au pied du massif jurassien, plateau encadré par deux reliefs[2] qui sont :

Les Avants-Monts sont constitués, au niveau de Chailluz, par l'anticlinal déversé de la Dame blanche dont le flanc normal constitue la forêt de Chailluz alors que le flanc inverse se présente comme une barre surplombant la vallée de l'Ognon.

La ville est dominée à l'est par le faisceau bisontin[3], orienté nord-est/sud-ouest, large de quatre kilomètres en moyenne et qui s'étend sur une cinquantaine de kilomètres entre Hyèvre-Paroisse et Torpes. Son point culminant est à l'emplacement du fort de Montfaucon sur l'anticlinal du Doubs (de Montfaucon, des Mercureaux). Le synclinal de la Chapelle-des-Buis le sépare de l'anticlinal dit de la Citadelle, car la colline Saint-Étienne, qui porte la citadelle de Vauban, en fait partie.

Ce dernier anticlinal est parcouru sur toute sa longueur par le Doubs qui, au fil des millénaires, a creusé des cluses, donnant ainsi naissance aux méandres typiques de la région[4]. Certains de ceux-ci sont aujourd'hui fossiles, mais facilement identifiables. L'anticlinal actuel est ainsi constitué d'une série de collines, buttes et pédoncules : Bregille, Saint-Étienne, Chaudanne, Velotte, Rosemont, Roche d'Or et Planoise.

Les collines et buttes

Si certaines d'entre-elles font certainement partie des « sept collines historiques », ce n'est pas le cas pour d'autres, trop éloignées de la Boucle où se logeait alors Vesontio. Toutefois l'absence d'un texte d'époque listant précisément ces sept élévations ouvre le champ aux supputations quant à leur localisation.

Le centre ancien de Besançon et ses abords a été inscrit en 1977. Ce site inclut les collines de Brégille, Chaudanne, Rosemont ainsi que les monts des Buis ; la colline Saint-Étienne et la Roche d'Or sont pour leur part des sites classées[5].

Colline de Saint Étienne

La colline de Saint-Étienne (371 m) doit son nom Ă  la cathĂ©drale Ă©ponyme qui y fut construite vers le IIIe siècle avant d'ĂŞtre dĂ©truite pour laisser place au front Saint-Étienne de la citadelle de Vauban ; elle s'appelait prĂ©cĂ©demment Mons Cælius comme l'une des sept collines romaines. Le site a donc occupĂ© une grande place au niveau spirituel, d'autant plus que LĂ©onard, un ermite, a vĂ©cu dans une grotte au cĹ“ur de la colline laissant son nom Ă  cette cavitĂ© et donnant naissance Ă  la chapelle dite des Buis. Un autre Ă©difice religieux viendra accentuer l'aspect religieux de cette partie montagneuse : l'Ă©glise de Notre-Dame de la LibĂ©ration, Ă©difiĂ©e sur un ancien fort au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Une voie romaine reliant Vesontio Ă  Salins-les-Bains tĂ©moigne de la prĂ©sence du site dès la Rome antique. Quatre forts prouvent l'activitĂ© militaire sur la colline Saint-Étienne, en plus de la citadelle : les forts des Buis est et ouest, ainsi que les redoutes de Tousey et Trois-Châtels.

Le point haut de la citadelle est Ă  près de 130 mètres au-dessus du Doubs, et le monument de la LibĂ©ration, culmine quant Ă  lui Ă  491 m. La colline et les Monts des Buis sont situĂ©s sur les quartiers de La Boucle, de Saint-Jean, de la Chapelle des Buis et de Tarragnoz Ă  Besançon ainsi que sur les communes de Morre, de La Vèze et de Fontain.

Le site de la citadelle est classé depuis 1924[6].

Colline de Planoise

La colline de Planoise qui culmine Ă  490 m d'altitude[7], sur la commune d'Avanne-Aveney, est coiffĂ©e d'un mĂ´le dĂ©fensif, le fort de Planoise. La forĂŞt de Planoise offre une grande diversitĂ© aussi bien au niveau de la faune que de la flore : des sangliers, des renards, sont prĂ©sents, ainsi que plusieurs espèces d'oiseaux (moineaux, hirondelles, ou encore des chouettes) ou tout simplement des Ă©cureuils. La flore est constituĂ©e majoritairement de chĂŞnes (34 %), de hĂŞtres (11 %), de sapins, de platanes, de bouleaux ainsi que de fougères[8]. Un rĂ©seau de sentiers permet d'accĂ©der au fort de Planoise ainsi qu'Ă  divers points de vue. Le long du parcours, se trouvent un grand nombre de bâtiments militaires, annexes du fort de Planoise, tous datant du XIXe siècle. La seule infrastructure contemporaine est le château d'eau, situĂ© au contrebas du fort. La colline et la forĂŞt font face Ă  un paradoxe : en effet, l'intĂ©gralitĂ© de la partie bisontine de la colline est administrativement situĂ©e dans le quartier de Velotte.

  • La colline de Planoise.
    La colline de Planoise.
  • Un sentier de la forĂŞt.
    Un sentier de la forĂŞt.
  • Un Ă©cureuil passant sur un chemin de la colline
    Un Ă©cureuil passant sur un chemin de la colline

Colline de Rosemont

La colline de Rosemont est situĂ©e Ă  la limite des quartiers de Velotte (majoritairement), de Rosemont-Saint-Ferjeux ainsi que de la Grette-Butte au niveau des 408 (partiellement)[9]. Le sommet de la colline, coiffĂ© de la batterie du Rosemont, culmine Ă  466 m de haut. La biodiversitĂ© du site est exceptionnelle, plusieurs mares servent de rĂ©sidences Ă  des libellules, des tritons, des grenouilles ; il y a aussi un grand nombre d'Ă©cureuils et de sangliers. Durant plusieurs siècles, le site fut un haut lieu viticole, comme en tĂ©moignent les cultures en terrasse, les cabordes et les murgers. Le sommet de la colline offre un panorama exceptionnel sur le quartier de Planoise et ses environs.

  • Une mare au cĹ“ur de la colline.
    Une mare au cœur de la colline.
  • La colline de Rosemont.
    La colline de Rosemont.
  • Le quartier de Planoise.
    Le quartier de Planoise.

Colline de Chaudanne

La colline de Chaudanne.

La colline de Chaudanne, culminant Ă  422 m, est une colline situĂ©e dans le quartier de Velotte et a donnĂ© son nom Ă  un secteur de ce quartier. Le site est habitĂ© notamment par des Ă©leveurs. Le fort de Chaudanne et du petit Chaudanne occupent les deux points hauts de la colline.

Colline de Bregille

La colline de Bregille culmine Ă  environ 460 m, elle est situĂ©e dans le quartier du mĂŞme nom (Bregille) très connu pour sa rue des Millionnaires et sa rue des Milliardaires. On peut situer comme monuments le funiculaire de Bregille ou encore le fort de Bregille. La zone a Ă©tĂ© en partie urbanisĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1990.

Colline de la Roche d'Or

La colline de la Roche d'or, situĂ©e elle aussi dans le quartier de Velotte (secteur de Port Douvot), culmine Ă  316 m de haut. Connue pour son centre de repos, cette colline est quasiment Ă  l'Ă©tat sauvage. C'est la coloration, sous les rayons solaires, de la vĂ©gĂ©tation arbustive qui est Ă  l'origine de son nom.

Le site de la Roche d'Or est classé depuis 1920[10], et le terrain avoisinant a également été classé en 1931[11].

Colline du Fort-Benoit

La colline du fort Benoit est une colline situĂ©e Ă  Palente, Ă  l'extrĂŞme est de la ville, près de Chalezeule. Elle porte, depuis 1880, le nom du fort qui occupe son sommet, le fort Benoit, dont l'altitude est de 365 m.

Notes et références

  1. Carte topographique IGN TOP25, Besançon, forêt de Chailluz
  2. Lydia Joan, Carte archéologique de la Gaule : 25/90. Le Doubs et le Territoire de Belfort, p.87
  3. Roland Fiétier, Recherches sur la banlieue de Besançon au moyen âge, 1973, p.23
  4. Balades naturalistes
  5. Site Centre ancien de Besançon et ses abords, DREAL Franche-Comté
  6. Site Citadelle, DREAL Franche-Comté
  7. Cartes IGN consultées sur Géoportail.
  8. Forêts communales de Besançon, Bulletin officiel de la commune de Besançon, octobre 2006 (consulté le 30/01/2010)
  9. Nom donné localement à la cité Brulard qui, lors de son inauguration en 1962, comptait 408 logements
  10. Site Roche d'Or, DREAL Franche-Comté
  11. Terrain avoisinant le site de la Roche d'Or, DREAL Franche-Comté

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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