Spoy (Aube)
Spoy est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Spoy | |
L'église. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Bar-sur-Aube |
Maire Mandat |
Thomas Gagnant 2020-2026 |
Code postal | 10200 |
Code commune | 10374 |
Démographie | |
Population municipale |
153 hab. (2020 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 13′ 44″ nord, 4° 37′ 16″ est |
Superficie | 10,36 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-sur-Aube (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Aube |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Spoy est une localité de la Champagne humide traversée par un affluent de l'Aube, le Landion.
À une altitude de 188 mètres, Spoy se situe à 49 km de Troyes et 11 km de Bar-sur-Aube.
Urbanisme
Typologie
Spoy est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Aube, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), forêts (20,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (2,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Spoy est jadis mentionnée sous diverses appellations :
- Cypetum,
- Cepeium,
- Cepoi.
Ces termes renvoient soit à un tronc d'arbre, soit à la viticulture.
Histoire
Au Ier siècle, les Romains construisent un pont de pierre sur le Landion. Il facilite le passage de la voie qui, reliant Lutèce à Bâle, se dirige ici vers Proverville et Bar-sur-Aube, au sud-est.
Au XIIe siècle s'élève l'église paroissiale consacrée à saint Didier. Fondues au XVIIIe siècle, ses cloches sont localement célèbres pour la grande pureté de leur son.
Une verrerie s'installe en l'an VI, qui correspond à 1797 et 1798. Le deuxième maire exerce la profession de maître verrier.
Entourée de vignobles, la commune héberge plusieurs producteurs de champagne.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2020, la commune comptait 153 habitants[Note 6], en diminution de 2,55 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Pont romain
La voie romaine qui reliait Lutèce à Bâle franchissait le Landion, en direction de Bar-sur-Aube, sur un pont en arc construit en pierre au Ier siècle. Restauré en 1971, l'ouvrage est classé monument historique deux ans plus tard[13].
Église
Placée sous le vocable de saint Didier, l'église a été édifiée au XIIe siècle[14]. Le porche à pans de bois et le clocher aujourd'hui disparu furent élevés à l'époque romane. Les chapelles latérales ont été ajoutées aux XVI e et XVIIIe siècles. À l'intérieur, des peintures murales sont visibles sous un badigeon. On admire aussi un retable du XVIe siècle ; des peintures sur bois, dont l'une représente le Christ en croix ; une statue en pierre de sainte Marguerite, sculptée au XVIe siècle. Quelques œuvres ont disparu, parmi lesquelles une cuve baptismale du VIe siècle et un bénitier de 1731. L'édifice a subi un incendie en 1778 et le clocher, fragilisé, a été démoli en 1880. L'église a récemment été rénovée.
Abritées sous un appentis du cimetière, les trois cloches émettent un son d'une pureté exceptionnelle. Baptisées Marguerite-Guillelmine (la plus grosse), Marie et Germaine (la plus petite), elles ont été fondues au 4e quart du XVIIIe siècle par Bollée, J.F. Michaut et Petitfour. Toutefois, depuis leur début (1677) jusqu'en 1792, les registres paroissiaux de Spoy ne consignent que deux bénédictions de cloches :
- « L'an mil sept cent cinquente un le neuf novembre, la plus petite cloche du clocher de cette paroisse a eté benie par moy prestre curé de Spoix soussigné, et a eu pour marraine la tres S(ain)te vierge marie mere de dieu, et pour parrain Monseigneur Gilbert de Mommorin de S(ain)t Herem, illustrissime et reverendissime Evesque duc de Langres, pair de france, commandeur des ordres du roy (...). Lemoine curé de Spoix »[15] ;
- « benediction de la grosse cloche - Cejourdhuy trois octobre de la presente annee 1757 a eté benite par moy prestre curé de Spoix soussigné, la grosse cloche du cloché de ce Lieu, Laquelle a eté nommee Marie Louise par M(aî)tre Jean Loüis baudin juge d'urville demeurant a spoix et par honneste et discrette personne d(emois)elle Marie jeanne boisfranc Epouse de M(aî)tre nicolas Capon nott(ai)re et procureur fiscal de ce lieu qui se sont soussignés (...). Lemoine curé de Spoix »[16].
Réserve naturelle
La commune accueille la réserve naturelle régionale de la Pelouse de la côte de l'étang.
Personnalités liées à la commune
Charles-Louis Bombonnel, né à Spoy le et décédé à Dijon le , fut chasseur de fauves en Algérie. Le récit de ses chasses a été publié par Hachette en 1860. Il a inspiré à Alphonse Daudet le personnage de Tartarin de Tarascon (1872).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Spoy sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Fils de Jean Lambert précité.
- Fils de Théodore Tapprest précité.
- Cousin germain d'Ambroise Bernard précité, tous deux petits-fils du couple Jean-Baptiste Bernard / Catherine Boulanger.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Musée du patrimoine de France.
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- Archives départementales de l'Aube. Spoy, baptêmes mariages et sépultures de 1697 à 1770. Vue 122/266 (folio droit).
- Archives départementales de l'Aube. Spoy, baptêmes mariages et sépultures de 1697 à 1770. Vue 157/266 (folio gauche).