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Siegfried (opéra)

Siegfried est le troisiÚme des quatre drames lyriques qui constituent Der Ring des Nibelungen (L'Anneau du Nibelung ou Tétralogie) de Richard Wagner. La premiÚre fut donnée à Bayreuth le sous la direction de Hans Richter[1] - [2].

Siegfried
Image illustrative de l’article Siegfried (opĂ©ra)
Siegfried dĂ©couvre la femme et la peur avec la vision de BrĂŒnnhilde endormie. (Arthur Rackham).

Genre Opéra
Nb. d'actes III
Musique Richard Wagner
Livret Richard Wagner
Langue originale Allemand
Durée approximative 3 h 55
Création 16 août 1876
Bayreuther Festspielhaus, Bayreuth

Historique

Inspiration

Dans une lettre Ă  Theodor Uhlig, Wagner raconta l'histoire du Garçon qui partit apprendre ce qu'Ă©tait la Peur, fondĂ© sur un conte des frĂšres Grimm (MĂ€rchen von einem, der auszog, das FĂŒrchten zu lernen, rĂ©f. KHM 4 dans l'Ă©dition princeps de 1812), histoire d'un garçon si stupide qu'il n'avait jamais appris Ă  avoir peur. Wagner Ă©crivait que ce garçon et Siegfried avaient le mĂȘme tempĂ©rament. Le garçon apprend la peur de sa femme, et Siegfried l'apprendra en voyant BrĂŒnnhilde devenue femme (acte III, scĂšne 3).

La capacité de Siegfried à lire dans l'esprit de Mime (acte II) semble dérivée d'une version théùtrale du XIXe siÚcle de l'histoire de Faust[3].

Wagner ayant été le disciple de Mikhaïl Bakounine durant l'insurrection de Dresde de 1849, ce dernier aurait pu servir de modÚle[4] à Siegfried, comme l'archétype du révolutionnaire, par sa stature.

Composition

Wagner a élaboré le texte des quatre parties de la Tétralogie à rebours. Siegfried est donc chronologiquement le deuxiÚme livret qu'il a écrit, en 1851 sous sa premiÚre forme. Le personnage principal, comme dans le Crépuscule, est encore Siegfried, incarnation de la jeunesse héroïque. Ce n'est que par la suite que Wotan prendra le rÎle central de la Tétralogie dans La Walkyrie et dans L'Or du Rhin. La composition, en revanche, a suivi l'ordre de l'histoire.

Wagner commença Ă  travailler Ă  son projet d’opĂ©ra sur Siegfried en Ă©tablissant une Ă©tude prĂ©liminaire sur les mythes allemands et nordiques qui s’y rapportent. (voir § ‘Inspiration’). Ce premier scĂ©nario fut achevĂ© le ; il contient les lignes principales de tout le cycle du Ring du dĂ©but Ă  la fin, bien que rien ne montre qu’à ce moment Wagner envisageait autre chose qu’un unique opĂ©ra sur la mort de Siegfried. Lorsqu’il Ă©tablit une copie au propre de ce scĂ©nario, le , il l’appela Die Sage von den Nibelungen (La Saga des Nibelungen). Dans ses ƒuvres ComplĂštes (Gesammelte Schriften und Dichtungen), le titre en est Der Nibelungen-Mythus als Entwurf zu einem Drama (Le Mythe des Nibelungen comme Projet pour un Drame).

Il utilisa pour ce projet Ă  la fois des textes primaires dans des traductions modernes (bien qu’il eĂ»t des notions de vieux norrois et de vieil allemand), et des commentaires s’y rapportant : la Völsunga saga, l’Edda poĂ©tique et l’Edda en prose, le Nibelungenlied, la Thidreksaga ; La Mythologie Germanique de Jacob Grimm, la Saga HĂ©roĂŻque Germanique de Wilhelm Grimm. On dĂ©nombre en outre au moins 22 autres sources, parmi lesquelles un certain nombre de textes philosophiques clĂ©s ayant rapport avec le symbolisme du Ring. Il arrive que Wagner contredise ces sources-lĂ  - ce qui n’a rien de surprenant Ă©tant donnĂ© que ces sources se contredisent entre elles –, fonde en des ensembles narratifs des histoires disparates, crĂ©ant des personnages de premier plan Ă  partir de personnages mineurs provenant de diverses sources, etc. Le scĂ©nario final est tout autant une re-crĂ©ation singuliĂšre des mythes originaux que l’avait Ă©tĂ© le Nibelungenlied Ă  son Ă©poque. Du fait que La Saga des Nibelungen contenait dĂ©jĂ  en dĂ©tail l’action dramatique de l’opĂ©ra qu’il projetait, Wagner nĂ©gligea d’écrire des Ă©bauches fragmentaires en prose comme il le faisait d’ordinaire. Il Ă©crivit immĂ©diatement un projet complet en prose de l’Ɠuvre nouvelle, qui devait s’appeler Siegfried’s Tod : La Mort de Siegfried – avec apostrophe Ă  l’anglaise d’origine ! L’apostrophe demeure dans tous les textes manuscrits et dans l’impression privĂ©e de 1853. Mais elle fut abandonnĂ©e dans les ƒuvres ComplĂštes de 1871-73.

Le , Wagner donna lecture du projet en prose Ă  Eduard Devrient, cĂ©lĂšbre baryton, directeur de thĂ©Ăątre et Ă©crivain. Ce dernier ayant trouvĂ© le sujet assez obscur, Wagner ajouta un prologue en deux scĂšnes qui apportait quelques Ă©lĂ©ments Ă©clairants. Cette nouvelle version fut presque entiĂšrement Ă©crite en dialogues, la plupart trĂšs proches de ce que leur forme finale devait ĂȘtre.

Le , la version rĂ©visĂ©e de La Mort de Siegfried Ă©tait achevĂ©e, et d’ici le elle Ă©tait mise en vers, devenant un livret complet pour un opĂ©ra en trois actes et un prologue en deux scĂšnes. Vraisemblablement le mois suivant, Wagner prĂ©para la premiĂšre copie au net (Zweitschrift des Textbuches), mais trĂšs vite il procĂ©da Ă  une profonde rĂ©vision et une seconde copie au net (Drittschrift des Textbuches) fut faite. C’est Ă  ce stade qu’apparut en fin de l’acte II l’épisode connu comme 'La Veille de Hagen' (qui se retrouvera dans l’acte II scĂšne 1 du CrĂ©puscule des Dieux.

Cette Mort de Siegfried en un prologue de deux scĂšnes et 3 actes fut en tout Ă©tat de cause le projet de ce qui devait devenir l'Ɠuvre finale du ‘’Ring’’, ‘’Le CrĂ©puscule des Dieux’’

Parvenu Ă  ce point, toutefois, Wagner semble avoir commencĂ© Ă  douter qu’il fĂ»t sage d’écrire un opĂ©ra sur ce sujet obscur. MĂȘme en Allemagne, le Nibelungenlied n’était pas trĂšs connu, et plusieurs autres des sources utilisĂ©es Ă©taient encore plus abstruses. Quelle qu’en soit la raison, le livret de La Mort de Siegfried fut mis de cĂŽtĂ©, et Wagner porta son attention ailleurs. De Ă  , il Ă©crivit plusieurs essais, et Ă©labora plusieurs scĂ©narios dĂ©taillĂ©s pour plusieurs autres opĂ©ras sur divers sujets historiques : JĂ©sus-Christ, Achille, FrĂ©dĂ©ric Barberousse, et Wieland le Forgeron. Aucun de ces opĂ©ras ne verra le jour, bien qu’il subsiste une esquisse musicale de Jesus de Nazareth.

Durant l’hiver de 1850-51, tandis qu’il travaillait Ă  son essai ‘’OpĂ©ra et Drame’’, Wagner s’amusa de l’idĂ©e d’écrire un opĂ©ra comique sur l’histoire de ‘’Celui qui partit pour apprendre la Peur’’, sur lequel il Ă©tait tombĂ© en relisant les contes de Grimm : « Imaginez ma surprise » Ă©crivit-il plus tard Ă  Theodor Uhlig, « lorsque je me rendis soudain compte que ce garçon n’était personne d’autre que le jeune Siegfried ! ».

En une semaine de , il avait fait quelques esquisse en prose pour une prĂ©quelle, une «contrepartie comique» Ă  La Mort de Siegfried, qu’il appela d’abord Jung-Siegfried, puis Der junge Siegfried. Un projet en prose plus Ă©tendu fut terminĂ© le 1er juin, qui devint projet versifiĂ© d’ici le . D’ici aoĂ»t, le livret en vers existait en copie au net, et Wagner avait mĂȘme commencĂ© Ă  travailler Ă  la musique. Tout cela nĂ©anmoins n’alla jamais plus loin qu’une poignĂ©e d’ébauches, qui furent plus tard rĂ©utilisĂ©es dans la composition de Siegfried.

À l’automne de 1854, le poĂšte et activiste politique Georg Herwegh fit connaĂźtre Ă  Wagner la philosophie de Schopenhauer. La philosophie imprĂ©gnĂ©e de pessimiste et de renoncement de ce dernier firent profonde impression Ă  Wagner et influença fortement la composition du Ring. En 1856, le livret de Siegfried fut Ă  nouveau rĂ©visĂ© (en mĂȘme temps que fut modifiĂ©e la fin du CrĂ©puscule des Dieux, ce qu’on appelle la «Fin schopenauerienne»).

Lorsque Wagner en vint Ă  la composition musicale de Siegfried, il apporta trois modifications significatives Ă  son mode opĂ©ratoire habituel. Il Ă©crivit d’abord, Ă  l’encre et sur au moins trois portĂ©es un projet dĂ©veloppĂ© intermĂ©diaire entre un projet prĂ©liminaire et une partition achevĂ©e ; ce projet hybride comprenait dĂ©jĂ  la plupart des dĂ©tails orchestraux de la partition finale. En procĂ©dant ainsi, Wagner espĂ©rait d’abord se faciliter la tĂąche d’écriture et Ă©viter les difficultĂ©s qu’il avait connues en composant La Walkyrie. DeuxiĂšmement, il composa un acte Ă  la fois, en trois Ă©tapes, depuis la version prĂ©liminaire jusqu’à la partition dĂ©finitive (mais nĂ©anmoins pas nĂ©cessairement la copie au net) du premier acte, avant de passer Ă  la composition du 2e acte. Il s’assurait qu’il passerait un minimum de temps entre le premier jet et l’orchestration dĂ©finitive. TroisiĂšmement, il travailla sur les diffĂ©rentes versions simultanĂ©ment, orchestrant les premiĂšres scĂšnes d’un acte tout en Ă©tant encore Ă  Ă©baucher les scĂšnes finales. Si l’on laisse de cĂŽtĂ© les esquisses faites pour Le jeune Siegfried, la composition de Siegfried commença Ă  Zurich en . Le projet dĂ©veloppĂ© fut commencĂ© le , immĂ©diatement aprĂšs le projet prĂ©liminaire (non datĂ©). La partition dĂ©finitive fut commencĂ©e le , et donc Wagner travailla sur les trois Ă©tapes simultanĂ©ment. Le , toutefois, il commença Ă  esquisser des thĂšmes pour Tristan et Isolde : Ă  partir de lĂ  devaient se produire de nombreuses interruptions de la composition de Siegfried. NĂ©anmoins, le la partition dĂ©finitive du 1er acte Ă©tait terminĂ©e. Peu aprĂšs, Wagner commença Ă  Ă©tablir une copie au net, mais il abandonna aprĂšs une seule scĂšne.

PrĂšs de 2 mois passĂšrent avant qu’il ne se mette Ă  l’acte II. Le prĂ©lude, Fafners Ruhe (Le Sommeil de Fafner) fut Ă©bauchĂ© le , le projet prĂ©liminaire fut commencĂ© le , jour du 44e anniversaire du compositeur. Le , il commença le projet dĂ©veloppĂ© tout en poursuivant le travail sur le projet prĂ©liminaire. Mais plus tard dans le mois, il abandonna le travail – au moment oĂč dans la scĂšne 2 Siegfried se repose sous le tilleul – pour se concentrer sur Tristan et Isolde : le projet prĂ©limiminaire atteignit ce point le 26, et le projet dĂ©veloppĂ© le 27. Il semble que Wagner fĂŒt las de ce travail sur le Ring et souhaitait le laisser de cĂŽtĂ© quelque temps : «J’ai finalement dĂ©cidĂ© d’abandonner mon dessein obstinĂ© de terminer les Nibelungen. J’ai conduit mon jeune Siegfried jusqu’à une belle solitude dans la forĂȘt, et je l’y ai laissĂ© sous un tilleul, et j’ai pris congĂ© de lui avec de sincĂšres larmes » (Lettre Ă  Liszt, ). Cette interruption ne dura toutefois pas aussi longtemps que Wagner ne l’avait imaginĂ©. Le , il reprit le travail et termina l’acte II en 4 semaines, le projet prĂ©liminaire Ă©tant achevĂ© le et le projet dĂ©veloppĂ© le . À ce moment-lĂ , la partition complĂšte du 1er acte Ă©tait achevĂ©e (au crayon), une copie au net de la scĂšne 1 avait Ă©tĂ© faite. Le projet dĂ©veloppĂ© de l’acte II Ă©tait fini, mais la partition dĂ©finitive n’avait pas encore Ă©tĂ© entamĂ©e. ArrivĂ© lĂ , Wagner mit Ă  nouveau de cĂŽtĂ© l’opĂ©ra, pour se consacrer Ă  Tristan et Isolde. Avant qu’il ne le reprenne 7 ans passeraient pendant lesquels il allait composer Tristan et Isolde et commencer Les MaĂźtres Chanteurs de Nuremberg.

AprĂšs avoir quittĂ© Zurich et connu de nombreux dĂ©placements et rĂ©sidences, Wagner s’installa en 1864 Ă  Munich, pour la plus grande joie de son mĂ©cĂšne Louis II de BaviĂšre. Il y reprit le travail sur Siegfried, Ă©tablissant une copie au net de l’acte I. Entre le et le , il Ă©crivit la partition complĂšte de l’acte II. Mais le scandale de sa liaison adultĂšre avec Cosima Liszt-von BĂŒlow le força Ă  quitter Munich en pour le Manoir de Tribschen prĂšs de Lucerne, ce qui provoqua une nouvelle interruption du travail.

Le travail sur Siegfried reprit au dĂ©but de 1869, et le la copie au net des actes I et II Ă©tait achevĂ©e. Une semaine plus tard, le 1er mars, Wagner commença la composition de l’acte III. Reprenant des Ă©bauches remontant Ă  1864 et aux annĂ©es suivantes, il se mit Ă  Ă©tablir, selon son habitude, un projet prĂ©liminaire de l’acte entier, qui fut terminĂ© le . Le projet orchestrĂ© fut terminĂ© le . La partition complĂšte fut commencĂ©e le et terminĂ©e le . Il n’y eut jamais de copie au net de l’acte III. Contrairement Ă  ‘’L’Or du Rhin’’ et ‘’ La Walkyrie’’, ‘’Siegfried’’ (comme le ‘’ CrĂ©puscule des Dieux’’) ne fut pas reprĂ©sentĂ© isolĂ©ment avant sa crĂ©ation le au Festspielhaus de Bayreuth, dans le cadre de la premiĂšre reprĂ©sentation du cycle complet du Ring.

Personnages

Création et distribution

RĂŽle Voix Bayreuth, [5]
(Chef: Hans Richter)
Opéra de Paris, [6].
Siegfried ténor Georg Unger Jean de Reszke
Mime ténor Max Schlosser Léon Laffitte
Wotan (Der Wanderer) baryton-basse Franz Betz Francisque Delmas
Alberich baryton Karl Hill Jean Noté
Fafner basse Franz von Reichenberg Paty
Waldvogel (L'Oiseau des Bois) soprano Marie Haupt Bessie Abott
Erda contralto Luise Jaide Meyrianne HĂ©glon
BrĂŒnnhilde soprano Amalie Materna Louise Grandjean

Structure

DeuxiĂšme JournĂ©e du Festival ScĂ©nique (BĂŒhnenweihfestspiel) L'Anneau du Nibelung

3 actes :

  • Acte I : PrĂ©lude, 3 scĂšnes.
  • Acte II : PrĂ©lude, 3 scĂšnes.
  • Acte III : PrĂ©lude, 3 scĂšnes.

Instrumentation

Wagner a conçu le Ring pour un orchestre qui, dans son temps, Ă©tait exceptionnellement grand. Les orchestres exĂ©cutent par habitude l'Ɠuvre avec moins d'instruments que Wagner l'a souhaitĂ©, soit par insuffisance d'espace dans la fosse d'orchestre, soit pour des raisons financiĂšres, ou encore par choix artistique du directeur musical.

Instrumentation de Siegfried[7]
Cordes
6 harpes, 16 premiers violons, 16 seconds violons, 12 altos, 12 violoncelles, 8 contrebasses
Bois
2 piccolos, 3 flûtes, la troisiÚme jouant le deuxiÚme piccolo, 3 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clarinette basse, 3 bassons, 1 contrebasson
Cuivres
8 cors, le cinquiĂšme, le sixiĂšme, le septiĂšme et le huitiĂšme jouant les 4 tubas wagnĂ©riens, 2 en si♭ et 2 en fa,

4 trompettes en ut, 1 trompette basse en mi♭

4 trombones 2 ténors, basse et contrebasse, tuba contrebasse

Percussions
timbales,

cymbales, tam-tam, triangle, glockenspiel, 1 marteau et 1 enclume

Argument

Acte I

L'acte s'ouvre sur le Nain Mime qui, rĂ©fugiĂ© dans la forĂȘt aprĂšs la dĂ©confiture d'Alberich, frappe sur une enclume pour forger une Ă©pĂ©e. Siegfried, fils des jumeaux Siegmund et Sieglinde (personnages de la Walkyrie), est son fils adoptif. La force du jeune homme est telle que, si habile forgeron que soit Mime, toutes les Ă©pĂ©es qu'il a jusqu'Ă  prĂ©sent forgĂ©es pour lui se sont cassĂ©es comme du cristal entre ses mains. Cette force inspire Mime. Siegfried est le seul qui puisse terrasser Fafner, le frĂšre de Fasolt, qui s'est transformĂ© en dragon grĂące au Tarnhelm, le heaume magique, et qui passe son temps Ă  dormir vautrĂ© sur son tas d'or dans sa caverne, Neidhöhl. Fafner mort, Mime espĂšre rĂ©cupĂ©rer le Tarnhelm, l'Anneau et le trĂ©sor. Pour cela il tente de reforger Nothung, l'Ă©pĂ©e de Siegmund brisĂ©e par la lance de Wotan (La Walkyrie), mais il utilise tout son art en vain.

Arrive Siegfried, accompagnĂ© d'un ours qu'il vient de capturer vivant au cours d'une chasse. Il envoie l'animal attaquer Mime afin que ce dernier se dĂ©pĂȘche de lui fournir une nouvelle Ă©pĂ©e. Sa nouvelle lame en main, Siegfried s'emporte, casse la lame et moleste Mime. Il se gausse de sa mĂ©diocritĂ©. Il s'ensuit une violente dispute au cours de laquelle Mime confesse qu'il n'est pas le pĂšre de Siegfried et lui rĂ©vĂšle ses origines. Siegfried s'en va parcourir le monde en laissant Mime seul et en lui intimant de reforger Notung.

Mime est en pleine panique quand arrive un voyageur borgne (Wotan, appelĂ© Der Wanderer - le Voyageur - dans tout l'opĂ©ra). Ce Voyageur demande refuge auprĂšs de Mime. Une dispute Ă©clate. Mime dĂ©fie alors le Voyageur qui lui offre sa tĂȘte s'il ne peut pas rĂ©pondre Ă  trois questions

  1. Quel peuple vit dans les profondeurs de la terre ? Les Nibelungen auxquels appartient Mime.
  2. Quel peuple vit sur la crĂȘte du monde ? Les GĂ©ants dont viennent Fafner et Fasolt.
  3. Quel peuple vit dans les monts célestes ? Les dieux dont Wotan est le maßtre.

Mime, vaincu, doit accueillir le Voyageur. Ce dernier se venge du mauvais accueil de Mime en lui lançant le mĂȘme dĂ©fi avec trois questions :

  1. Quel est le peuple préféré de Wotan bien qu'il soit cruel envers lui ? Les WÀlsungen dont sont issus Siegmund, Sieglinde et Siegfried.
  2. Comment Siegfried peut-il tuer Fafner ? GrĂące Ă  Nothung.
  3. Comment reforger Nothung ?

Mime ne connaĂźt pas la rĂ©ponse Ă  la derniĂšre question. Mais Wotan refuse de lui prendre sa tĂȘte. Il laisse la destinĂ©e de Mime entre les mains de celui qui pourra reforger Nothung. Il s'en va.

Siegfried réapparaßt : alors, cette épée ? Qu'il puisse enfin quitter le nabot encombrant. Mais Mime va ruser : « Tu ne peux te lancer à parcourir librement la terre entiÚre si tu ne connais pas la peur ». C'est une promesse que Mime aurait faite à Sieglinde, sa mÚre. Siegfried aiguillonné par Mime pense que Fafner pourra lui apprendre la peur. Siegfried reforge avec succÚs Nothung tandis que Mime prépare une boisson empoisonnée. Il a un nouveau plan, il empoisonnera Siegfried une fois Fafner mort. Il s'emparera ensuite de l'Anneau et du Tarnhelm pour devenir maßtre du monde. L'acte s'achÚve sur la joie délirante de Mime d'avoir élaboré un si bon plan et la destruction de l'enclume de Mime par Siegfried grùce à Nothung.

Acte II

Dans les tĂ©nĂšbres de la nuit finissante, prĂšs de Neidhöhl, la caverne de Fafner, Alberich guette celui qui s'approche de l'antre de Fafner avec la ferme intention de le tuer. Sa ronde l'amĂšne Ă  croiser le Voyageur. Alberich reconnaĂźt Wotan et lui ordonne de partir mais le Voyageur reste : il ne fait que passer, observer et il ne fera rien. Wotan ne peut attaquer Fafner lui-mĂȘme car, par contrat, il lui a remis l'Anneau. Alberich lui rappelle la malĂ©diction qui le poursuivra si jamais il touche Ă  l'Anneau. Alberich le soupçonne d'utiliser Siegfried Ă  cette fin. Le Voyageur affirme sa neutralitĂ©. Fafner mort, il ne cherchera pas Ă  reprendre l'Anneau.

Mais le jeune homme, poursuit le Voyageur, est accompagné de Mime qui a également des vues sur l'Anneau. Le Voyageur réveille ensuite Fafner et titille Alberich. S'il parvient à convaincre Fafner de lui céder l'Anneau, il doublera Mime. Mais Fafner refuse, malgré les avertissements d'Alberich, de rendre l'Anneau. Il a seulement aiguisé son appétit. Fafner retourne ensuite se coucher. Le Voyageur, satisfait et goguenard, s'en va en confiant à Alberich que seuls Mime et lui sont en concurrence pour l'Anneau.

Le jour s'est levé, Mime et Siegfried arrivent à Neidhöhl. Siegfried, abandonné par Mime, s'extasie sur la beauté environnante. En essayant d'attirer un oiseau, il réveille Fafner. Chacun défie l'autre, le combat s'engage et Siegfried vainc Fafner en lui fichant Nothung dans la poitrine. Fafner agonisant conte sa vie : le dernier des Géants, le fratricide... Brûlé à la main par le sang du dragon en reprenant Nothung, Siegfried se lÚche les doigts. Subitement, il peut comprendre le chant des oiseaux. L'Oiseau lui parle du Tarnhelm et de l'Anneau. Siegfried entre dans la grotte du dragon.

Mime apparaĂźt, Alberich surgit et lui ordonne de disparaĂźtre. Ils se disputent le butin. Mime veut bien lui donner l'Anneau s'il garde le Tarnhelm. Alberich veut tout garder pour lui.

Leur querelle est interrompue par Siegfried qui a pris les deux objets convoitĂ©s. L'Oiseau lui dit de se mĂ©fier de Mime. Alberich reste confiant, la malĂ©diction joue en sa faveur (L'Or du Rhin). Mime fĂ©licite le hĂ©ros pour sa victoire. Il essaye de lui faire boire son poison mais Siegfried entend le fond de sa pensĂ©e au lieu de sa voix et comprend le dessein de Mime grĂące au sang bu. Siegfried tue Mime. CachĂ©, Alberich se rĂ©jouit. L'Oiseau parle Ă  Siegfried de BrĂŒnnhilde qui dort sur un rocher cernĂ© de flammes (La Walkyrie). Siegfried demande Ă  l'Oiseau de lui montrer le chemin. Ils s'en vont.

Acte III

Au pied du Rocher de la Walkyrie, Wotan convoque une derniĂšre fois Erda mais celle-ci ne peut plus l'aider Ă  comprendre le monde. Il dĂ©cide alors d'accepter et mĂȘme de souhaiter la fin des dieux.

Guidé par l'Oiseau, Siegfried arrive. Wotan tente de lier conversation, Siegfried lui répond insolemment, Wotan se fùche et tente de lui barrer la route vers le Rocher avec sa lance qui autrefois brisa Nothung. Siegfried abat Nothung sur la lance de son grand-pÚre, elle se brise. Wotan s'efface, les morceaux de sa lance à la main.

Siegfried franchit alors le cercle de feu. Il voit BrĂŒnnhilde endormie, la dĂ©pouille de son bouclier, de son armure et dĂ©couvre que « Ce n'est pas un homme ! ». Il est saisi de panique et, pour la premiĂšre fois, il ressent des tremblements de la peur. Mais c'est un jeune homme, ses pulsions lui font surmonter la peur et, aprĂšs avoir vainement essayĂ© par d'autres moyens, il Ă©veille BrĂŒnnhilde d'un baiser. Une passion absolue naĂźt entre la tante et le neveu. BrĂŒnnhilde abandonne alors la vie Ă©ternelle pour les passions humaines et annonce la fin des dieux.

Analyse

Siegfried occupe le centre des trois journées du Ring, prologue non compris. C'est là que l'histoire bascule et que le rapport de forces s'inverse. Alors que la lance de Wotan brisait l'épée de Siegmund dans La Walkyrie, à présent le plus grand des dieux a perdu la volonté qui lui avait permis de conquérir le savoir et le pouvoir. Il n'est plus qu'un « voyageur » qui parcourt le monde au lieu de le gouverner. Sa rencontre avec Siegfried, au milieu du troisiÚme acte, le présente sous un jour pathétique : il se laisse irriter comme un enfant par l'arrogance de Siegfried au point d'essayer de lui barrer le chemin. Tentative vouée à l'échec qui marque sa derniÚre apparition sur la scÚne du Ring. Tout au plus l'apercevra-t-on de loin dans les flammes qui consument le Walhalla à la fin du Crépuscule des dieux.

Siegfried, en revanche, incarne la vitalité triomphante de l'humanité naissante. Tandis que Mime échoue avec toute sa maßtrise technique, Siegfried forge l'épée en suivant sa simple intuition. Face à la science d'Erda, privé des conseils de Wotan qui avaient causé la perte de Siegmund, il renverse, ignorant, des obstacles dont il n'a pas compris le sens profond.

Siegfried est un hĂ©ros mais il est profondĂ©ment homme. D'abord parce qu'il est sociable. Il n'a que faire des obsessions de Mime ou de Wotan. Ce qu'il cherche en premier lieu, il le rĂ©pĂšte constamment, c'est un compagnon, quel qu'il soit : d'abord un ours, puis un oiseau. C'est en sortant de la forĂȘt, en quittant cette nature dont il est si proche, qu'il devient authentiquement homme : avec BrĂŒnnhilde il dĂ©couvre Ă  la fois la peur et l'amour. Il la prend mĂȘme, l'espace d'un instant, pour sa mĂšre. Il ne lui manque plus que l'amitiĂ©, qu'il croira dĂ©couvrir avec Gunther dans le CrĂ©puscule.

BrĂŒnnhilde, Ă  l'inverse, quitte le monde des dieux pour rejoindre celui des humains. En aidant Siegmund elle a, dit-elle, « ressenti » les dĂ©sirs secrets de Wotan. Elle participe Ă  la fin des dieux qu'elle annonce Ă  la fin de l'opĂ©ra. Aussi lucide que Wotan, elle fait un choix diffĂ©rent : au lieu de se retirer du monde comme lui, elle dĂ©cide d'accepter, dans la douleur et l'exaltation, de changer de condition. Non plus divine mais humaine, elle assume une condition aussi basse et une dignitĂ© aussi haute que Siegfried.

Siegfried comporte surtout des personnages masculins, remarquablement variĂ©s : Ă  l'hĂ©roĂŻsme ingĂ©nu du hĂ©ros s'oppose la ruse malĂ©fique de Mime ou la luciditĂ© tragique de Wotan. Cette diversitĂ© se retrouve dans la tonalitĂ© des scĂšnes. Siegfried aborde tous les genres : conversation, combat hĂ©roĂŻque entre Siegfried et le dragon, scĂšne bouffonne au cours de laquelle Mime explique Ă  Siegfried avec la plus grande bienveillance comment il va l'assassiner, grande scĂšne d'amour entre Siegfried et BrĂŒnnhilde.

Discographie

Année Distribution
(Siegfried, BrĂŒnnhilde,
Mime, Wanderer,
Fafner, Waldvogel)
Chef
Orchestre
Label[8]
# catalogue
Mono/Stereo, Live/Studio
1937Lauritz Melchior, Kirsten Flagstad,
Karl Laufkötter, Friedrich Schorr,
Emanuel List, Stella Andreva
Artur Bodanzky
Metropolitan Opera Orchestra
CD: Naxos
Cat: 8.110211-13
Mono, Live
1949Gunther Treptow, Gertrud Grob-Prandl, William Wernigk, Ferdinand Frantz,
Herbert Alsen, Ruthilde Boesch
Rudolf Moralt
Die Wiener Symphoniker
CD: Myto
Cat: 3MCD 972-155
Mono, studio
1950Set Svanholm, Kirsten Flagstad, Peter Markwort, Josef Herrmann,
Ludwig Weber, Julia Moor
Wilhelm FurtwÀngler
Orchestre de La Scala de Milan
CD: Opera d'Oro
Cat: OPD1501 (Ring complet))[9]
Mono, Live
1953Wolfgang Windgassen, Astrid Varnay,
Paul Kuen, Hans Hotter,
Josef Greindl, Rita Streich
Clemens Krauss
Orchestra of the Bayreuther Festspiele
CD: Gala
Cat: GL100.653
Mono, Live
1953Ludwig Suthaus, Martha Mödl,
Julius Patzak, Ferdinand Frantz,
Josef Greindl, Rita Streich
Wilhelm FurtwÀngler
Orchestra Sinfonica della RAI
CD: EMI Classics
Cat: CZS 7 67131 2
Mono, Live
1955Wolfgang Windgassen, Astrid Varnay,
Paul Kuen, Hans Hotter,
Josef Greindl, Ilse Hollweg
Joseph Keilberth
Orchester der Bayreuther Festspiele
CD: Testament
Cat: SBT41392
Stereo, Live
1957Wolfgang Windgassen, Birgit Nilsson,
Peter Klein, Hans Hotter,
Friedrich Dalberg, Jeannette Sinclair
Rudolf Kempe
Orchestra of the Royal Opera House, Covent Garden
CD: Testament
Cat: SBT131426 (Ring complet)
Mono, Live
1962Wolfgang Windgassen, Birgit Nilsson,
Gerhard Stolze, Hans Hotter,
Kurt Böhme, Joan Sutherland
Georg Solti
Wiener Philharmoniker
CD: Decca
Cat: 455 564-2
Stereo, Studio
1965Wolfgang Windgassen, Birgit Nilsson,
Erwin Wohlfahrt, Josef Greindl,
Kurt Böhme, Erika Köth
Karl Böhm
Orchester der Bayreuther Festspiele
operadepot.com
Stereo, Live
1966Wolfgang Windgassen, Birgit Nilsson,
Erwin Wohlfahrt, Theo Adam,
Kurt Böhme, Erika Köth
Karl Böhm
Orchester der Bayreuther Festspiele
CD: Philips
Cat: 412 483-2
Stereo, Live
1968Jean Cox, Nadezda Kniplova,
Erwin Wohlfahrt, Theo Adam,
Karl Ridderbusch, Ingrid Paller
Wolfgang Sawallisch
Orchestra di Roma della RAI
CD: Myto
3MCD 055.318
Live
1969Jess Thomas, Helga Dernesch,
Gerhard Stolze, Thomas Stewart,
Karl Ridderbusch, Catherine Gayer
Herbert von Karajan
Berliner Philharmoniker
CD: Deutsche Grammophon
Cat: 457 790-2
Stereo, Studio
1980Manfred Jung, Gwyneth Jones,
Heinz Zednik, Donald McIntyre,
Fritz HĂŒbner, Norma Sharp
Pierre Boulez
Orchester der Bayreuther Festspiele
CD: Philips Classics
Cat: 434 423-2
Stereo, Studio
1982René Kollo, Jeannine Altmeyer,
Peter Schreier, Theo Adam,
Matti Salminen, Norma Sharp
Marek Janowski
SĂ€chsische Staatskapelle Dresden
CD: Eurodisc (original), RCA (réédition)
Cat: Eurodisc 6100-7023 (original), B00011MJV6 (réédition, cycle complet)
Stereo, Studio
1988Reiner Goldberg, Hildegard Behrens,
Heinz Zednik, James Morris,
Kurt Moll, Kathleen Battle
James Levine
Metropolitan Opera Orchestra
CD: Deutsche Grammophon
Cat: 429 407-2
Stereo, Studio
1988Siegfried Jerusalem, Éva Marton,
Peter Haage, James Morris,
Kurt Rydl, Kiri Te Kanawa
Bernard Haitink
Sinfonieorchester des Bayerischen Rundfunks
CD: EMI
Cat: CDS 7 54290 2
Stereo, Studio
1989René Kollo, Hildegard Behrens,
Helmut Pampuch, Robert Hale,
Kurt Moll, Julie Kaufmann
Wolfgang Sawallisch
Orchester der Bayerische Staatsoper
CD: EMI
Cat: 724357273121 (Ring complet)
Stereo, Live
1992Siegfried Jerusalem, Anne Evans,
Graham Clark, John Tomlinson,
Philip Kang, Hilde Leidland
Daniel Barenboim
Orchester der Bayreuther Festspiele
CD: Teldec
Cat: 4509 94193 2
Stereo, Live
1994-1995Wolfgang Neumann, Carla Pohl,
Hans-Jörg Weinschenk, John Wegner,
Simon Yang, Tiny Peters
GĂŒnter Neuhold
Badische Staatskapelle
CD: Brilliant Classics (licence de Bella Musica)
Cat: 99801 (Ring complet))[10]
Stereo, Live
2002-2003Jon Fredric West, Lisa Gasteen,
Heinz Göhrig, Wolfgang Schöne,
Attila Jun, Gabriela Herrera
Lothar Zagrosek
Orchester der Staatsoper Stuttgart
CD: Naxos
Cat: 8.660175-78
Stereo (SACD), Live
2004Gary Rideout, Lisa Gasteen,
Richard Greager, John Bröchler,
David Hibbard, Shu-Cheen Yu
Asher Fisch
Adelaide Symphony Orchestra
CD: Melba
Cat: MR 301095-98
Stereo (SACD), Live
2009Stephen Gould, Linda Watson,
Gerhard Siegel, Albert Dohmen,
Hans-Peter König, Robin Johannsen
Christian Thielemann
Orchester der Bayreuther Festspiele
CD: Opus Arte
Cat: OACD9000BD (complete Ring)
Stereo, Live
2014Stefan Vinke, Alwyn Mellor,
Dennis Petersen, Greer Grimsley,
Daniel Sumegi, Jennifer Zetlan
Asher Fisch,
Seattle Opera, Seattle Symphony Orchestra
CD: Avie Records
Cat: AV2313 (complete Ring)
Stereo, Live

Notes et références

  1. François-RenĂ© Tranchefort, L'OpĂ©ra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 278
  2. Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 1185
  3. Millington, Barry (n.d.). "Siegfried" in Grove Music Online (inscription payante nécessaire), consulté 2 septembre 2015.
  4. Rien ne veut rien dire, « MIKHAÏL BAKOUNINE (1814-1876) ou l'ouragan rĂ©volutionnaire – Une vie, une Ɠuvre [1994] », (consultĂ© le )
  5. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 1701-1702
  6. Arthur Pougin, « La premiĂšre reprĂ©sentation de Siegfried Ă  Paris », Le MĂ©nestrel, no 3593,‎ , p. 2 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (en) « Partitions de la Walkyrie », sur International Music Score Library Project (consulté le ).
  8. Recordings of Siegfried on operadis-opera-discography.org.uk
  9. (en) « Wagner: Der Ring des Nibelungen (complete cycle) », Allegro Music (consulté le )
  10. (en) Christopher Fifield, « Richard Wagner - Der Ring des Nibelungen », MusicWeb International, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Albert Lavignac, Le voyage artistique Ă  Bayreuth, Paris, Delagrave, .La « bible » des premiers wagnĂ©riens. L'ouvrage comprend une analyse musicologique du Ring, notamment les diffĂ©rents leitmotive, un rĂ©sumĂ© du poĂšme et un tableau prĂ©sentant les apparitions des diffĂ©rents personnages. Indispensable. Voir notamment les chapitres consacrĂ©s au Ring : texte sur wikisource.
  • Xavier Lacavalerie, Richard Wagner, Actes Sud, , 193 p. (ISBN 978-2-7427-5699-5).
  • Christian Merlin, Wagner, mode d'emploi, , 199 p. (ISBN 978-2-84385-193-3).
  • Richard Wagner, Ma vie, Paris, Buchet-Chastel, 1983, (traduction de martial hulot) (ISBN 9782262035792).
  • (en) Deryck Cooke, I saw the World End : A Study of Wagner's Ring, New York, Melbourne, Londres, Oxford University Press, , 360 p. (ISBN 978-0-19-315318-9).
  • Martin Gregor-Dellin, Richard Wagner, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 918 p. (ISBN 978-2-213-02717-3).
  • Michel Pazdro (dir.), Jean Cabourg, Christophe Capacci, Michel Debrocq, Pierre Flinois, Philippe Godefroid, StĂ©phane Goldet, François Grandsir, Piotr Kaminski, Lucie Kayas, Fernand Leclercq, Alain Poirier, Pascale Saint-AndrĂ©, Dominique Jameux, Dennis Collins, Françoise Ferlan, Georges Pucher et Dominique Sila, Guide des opĂ©ras de Wagner : Livrets — Analyses — Discographies, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 910 p. (ISBN 978-2-213-02076-1).
  • Bruno Lusato et Marina Niggli, Voyage au cƓur du Ring : PoĂšme commentĂ©, t. 1, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 840 p. (ISBN 978-2-213-61125-9).
  • Bruno Lusato et Marina Niggli, Voyage au cƓur du Ring : EncyclopĂ©die, t. 2, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 648 p. (ISBN 978-2-213-62699-4).
  • Jean Claude Berton, Richard Wagner et la tĂ©tralogie, , 127 p. (ISBN 978-2-13-039116-6).
  • Ernst Von Pidde (trad. de l'allemand), L'anneau du Nibelung de Richard Wagner Ă  la lumiĂšre du droit pĂ©nal allemand, Paris, Fayard, , 120 p. (ISBN 978-2-213-67818-4).
  • Siegfried, divers auteurs : analyses critiques, discographie, livret bilingue. " L'Avant-ScĂšne OpĂ©ra ".

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