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Bessie Abott

Bessie Abott (1878 – ) est une soprano amĂ©ricaine qui a eu une carrière internationale au cours de la première moitiĂ© du XXe siècle, particulièrement Ă  l'OpĂ©ra de Paris et au Metropolitan Opera, et excelle dans l'interprĂ©tation de l'opĂ©ra italien et français de la pĂ©riode romantique.

Bessie Abott
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Cimetière de Roslyn (en)
Nationalité
Activités
Conjoint
Thomas Waldo Story (en)
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Metropolitan Opera (-)
Opéra de Paris (-)
Tessiture
Maîtres
Genre artistique

Biographie

Bessie Pickens est la fille de John Pickens Jr et de son Ă©pouse Frances JosĂ©phine Button. Bessie a une sĹ“ur jumelle Jessie, nĂ©es Ă  Heuvelton. Son père est un descendant du gĂ©nĂ©ral Andrew Pickens de Caroline du Sud. Elle utilise Abbott, le nom de jeune fille de sa mère, comme nom de scène, et plus tard abandonne un "b" après avoir vu un programme mal imprimĂ© Ă  Paris[1].

Bessie Abott fait ses dĂ©buts professionnels sur scène dans un numĂ©ro de vaudeville, les Abbott Sisters, avec sa sĹ“ur jumelle, Jessie Ă  Pickens Hall (en), construit par son grand-père, John Pickens Sr[1]. En 1894, elle est engagĂ©e par Edward E. Rice (en) pour la première amĂ©ricaine de Little Christopher Columbus (en) d'Ivan Caryll au Garden Theatre (en) Ă  New York. L'annĂ©e suivante, elle est engagĂ©e par Rice dans une reprise Ă  succès de 1492 Up To Date (en) de Robert Ayres Barnet (en). Ă€ cette pĂ©riode, elle Ă©tudie le chant avec Frida Ashforth Ă  New York[1].

En 1897, Abott va Ă   Londres, oĂą elle joue dans des opĂ©rettes au West End theatre. LĂ , elle attire l'attention de Jean de Reszke en 1898. Il lui conseille de poursuivre une carrière Ă  l'opĂ©ra, elle Ă©tudie brièvement le chant avec lui. Sur les conseils de Reszke, elle s'installe Ă  Paris pour Ă©tudier le chant avec Jacques Bouhy, Victor Capoul, et Mathilde Marchesi au cours des trois annĂ©es suivantes[1].

Bessie Abott fait ses dĂ©buts Ă  l'opĂ©ra au Palais Garnier Ă  Paris dans le rĂ´le de Juliette dans RomĂ©o et Juliette de Charles Gounod, le 9 dĂ©cembre 1901[2]. Les cinq annĂ©es suivantes, elle reste attachĂ©e Ă  l'OpĂ©ra de Paris oĂą elle chante notamment l'Oiseau de la forĂŞt dans la première française de Siegfried de Richard Wagner avec son mentor, de Reszke, dans le rĂ´le-titre, le 3 janvier 1902. Elle est prĂŞtĂ©e Ă  l'OpĂ©ra-comique oĂą elle dĂ©bute le 10 octobre 1904 dans le rĂ´le titre de LakmĂ© puis Violetta dans la Traviata et Zerline dans Don Giovanni de Mozart, le 5 novembre 1904. Elle chante d'autres rĂ´les Ă  Paris comme Andreloun dans Mireille de Gounod.

Après avoir quittĂ© Paris, Abott est engagĂ©e au Metropolitan Opera Ă  New York Ă  partir de 1906 jusqu'en 1908. Elle fait ses dĂ©buts au Met dans le rĂ´le de Mimì dans La Bohème de Puccini, sous la baguette du chef d'orchestre Arturo Vigna (en), le 20 janvier 1906. Les autres rĂ´les qu'elle chante avec le Met sont Gilda dans Rigoletto de Verdi, Juliette de  RomĂ©o et Juliette de Gounod, Lady Harriet dans Martha de Flotow , Marguerite dans Faust de Gounod, MicaĂ«la, dans Carmen de Bizet, et de Violetta dans La traviata de Verdi. Sa dernière reprĂ©sentation au Met, dans le rĂ´le de Philine dans Mignon de Thomas, a lieu le 24 avril 1908 Ă  Chicago[3].

Au cours de ses annĂ©es au Met, Abott  a aussi parfois chantĂ© dans des concerts et des opĂ©ras dans d'autres villes amĂ©ricaines. Elle chante notamment dans une production de Carmen avec Enrico Caruso au Grand Opera House (San Francisco) (en), la nuit d'avant le tremblement de terre de San Francisco de 1906[4]. Après quittĂ© le Met, elle retourne en Europe, oĂą elle apparaĂ®t dans des opĂ©ras Ă  Lisbonne (1908), Monte-Carlo oĂą elle crĂ©e NaristĂ© de Philippe Bellenot le 16 fĂ©vrier 1909[5], Paris et Saint-PĂ©tersbourg. En 1910-1911, elle tourne aux États-Unis, avec sa propre compagnie d'opĂ©ra, dans une production de La Bohème. Sa dernière reprĂ©sentation a lieu en 1912, dans le rĂ´le de la servante Marianne dans une reprise de Robin Hood (comic opera) (en) de Reginald De Koven Ă  New York[1].

Abott se marie avec le sculpteur et poète Thomas Waldo Story (en), en 1912, et se retire de la scène[1] - [6] Elle est veuve en 1915[7]. Elle meurt en 1919, Ă  l'âge de 40 ans, après une longue maladie[1].

Illustration sonore

Fichier audio
Bella figlia dell'amore
Rigoletto, acte 3, avec Enrico Caruso, Bessie Abott, Louise Homer et Antonio Scotti, Victor Records, 1907.
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Notes et références

  1. « Death of Bessie Abott. Popular Singer in Opera, She Left to Wed Waldo Story. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
    « Bessie Abott, qui a été pendant quelques années l’une des plus grandes chanteuses d’opéra d’Amérique et qui s’est fait connaître à l’étranger, est décédée hier chez elle, au 927 Park Avenue, après plusieurs années de maladie. Elle s'était retirée de la scène lors de son mariage avec feu T. Waldo Story, ... »
  2. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel, no 3689,‎ , p. 391 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Metropolitan Opera Archives
  4. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ , p. 131 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Henry Gauthier-Villars, « Deux premières à Monte-Carlo », Comoedia, no 507,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Bessie Abott Wed To T. Waldo Story. Famous American Opera Singer Married Sculptor Some Time Ago in Europe. », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Sculptor Story », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
    « Thomas Waldo Story, sculpteur de grande renommée et époux de Bessie Abott, la chanteuse d'opéra américaine, décédé samedi matin chez lui, 133 East Sixtieth Street, New York, avait 50 ans. Il laisse sa première femme et sa deuxième épouse et ses deux filles. »

Liens externes

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