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Saint-Hippolyte-le-Graveyron

Saint-Hippolyte-le-Graveyron est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Saint-Hippolyte-le-Graveyron
Saint-Hippolyte-le-Graveyron
Colonne marquant le centre de la commune
Blason de Saint-Hippolyte-le-Graveyron
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin
Maire
Mandat
André Aiello
2020-2026
Code postal 84330
Code commune 84109
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Hippolytains, Saint-Hippolytaines
Population
municipale
169 hab. (2020 en diminution de 6,11 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 34 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 07′ 25″ nord, 5° 04′ 30″ est
Altitude 170 m
Min. 135 m
Max. 438 m
Superficie 4,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Carpentras
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Monteux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Hippolyte-le-Graveyron
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Saint-Hippolyte-le-Graveyron
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Saint-Hippolyte-le-Graveyron

    Toponymie

    Placée sous la protection de Sanctus Ypolitus, la commune s'est appelée Sanctus Hipoolytus, en 1363, Sanct Apoliti, en 1378[1]. Elle prit le nom révolutionnaire de Hippolyte-lès-Caromb en 1790. Elle est nommée ensuite Saint-Hippolyte puis Saint-Hippolyte-le-Graveron en 1918[2]. Elle prend son nom actuel de Saint-Hippolyte-le-Graveyron le [1]. Le qualificatif de Graveyron, vient du provençal graveiroun signifiant gravière[3].

    GĂ©ographie

    Située au nord de Carpentras, la commune est proche du Mont Ventoux, au sud du massif des Dentelles.

    Communes limitrophes de Saint-Hippolyte-le-Graveyron
    La Roque-Alric Le Barroux
    Beaumes-de-Venise Saint-Hippolyte-le-Graveyron
    Aubignan Carpentras Caromb

    Accès

    Les communes les plus proches sont Caromb, Beaumes-de-Venise, Lafare, Le Barroux, Aubignan et Malaucène. Carpentras est situĂ© Ă  km, Orange Ă  27 km et Avignon Ă  36 km[4]. Elle est traversĂ©e par la dĂ©partementale D 21 qui rejoint la D 938, route menant de Carpentras Ă  Malaucène.

    L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV.

    Relief

    L'ensemble du territoire de la commune se trouve sur le piémont des Dentelles de Montmirail. Son sommet le plus important est une colline nommée la « Montagne de la Cabro ».

    GĂ©ologie

    Le sol est composé de gravières (graveiroun) issues de l'érosion du massif des Dentelles. La « Montagne de la Cabro » est une surrection composée de calcaire urgonien.

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Carpentras-Nord auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[5].

    Hydrographie

    Aucune rivière pérenne ne traverse la commune. Seuls des vallats, lits de rivières fossiles, descendent de la « Montagne de la Cabro ».

    Climat

    La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.

    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures maximales moyennes (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 19,5
    Températures minimales moyennes (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 5 9,7
    Températures moyennes (°C) 6 7,5 11 13 17,5 21 23 23 19,5 15,5 9 7,5 14,5
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 42,7 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,6 52,8 34,0 460.6
    Source : Données climatologiques de Carpentras 2000-2007
    Vaucluse moyenne nationale
    Ensoleillement 2 800 h/an 1 973 h/an
    Pluie 700 mm/an (sur 80 jours) 770 mm/an
    Vent 110 j/an essentiellement du Mistral

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Hippolyte-le-Graveyron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [6] - [7] - [8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carpentras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[9] - [10].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (58,5 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), forêts (11,2 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Ce territoire a été traversé au cours de la préhistoire par d'importantes drailles empruntées par les troupeaux lors des estives entre la plaine et le massif du Mont Ventoux[3].

    À l'époque gauloise, le territoire de la commune appartient au peuple des Cavares ou à leurs voisins Voconces[13]. Sous la période romaine, il semble avoir été un lieu de culte important puisque trois autels provenant de fanum ont été découverts aux quartiers des Côtes et de Bariane. Ils étaient dédiés respectivement aux Nymphes Carinnæ, à Sylvanus, le dieu au maillet (cf. équivalent gaulois Sucellos), et à Mars Albarinus[3].

    Moyen Ă‚ge

    Sous le règne des papes d'Avignon, dans la première partie du XIVe siècle, elle fut inféodée à Hugues de Roger qui en rendit hommage à la Révérende Chambre Apostolique, le ministère des finances pontificales[3]. En 1376, les conseillers de Saint-Hippolyte et du Barroux transigèrent sur un échange de terres[4].

    En 1401, ce fief est achetĂ© par Alix des Baux, nièce de Raymond de Turenne et Ă©pouse d'Odon de Villars. La transaction notifiait l'acquisition de « ville et château Â», formule toute faite puisqu'il n'y en avait jamais eu, Saint-Hippolyte Ă©tant l'une des rares communes du Comtat Venaissin Ă  n'avoir pas d'agglomĂ©ration[3].

    Guillaume des Baux, qui en hérita, en rendit hommage à Piero Cottini, recteur du Comtat, au cours de l'année 1428[3].

    Renaissance

    Étienne de Vesc, seigneur de Caromb, acquit ce fief en 1488 et l'annexa à ses domaines. Dès lors, il fut appelé Saint-Hippolyte-lès-Caromb[1]. Ce ne fut qu'en 1631, que les seigneurs de Caromb accordèrent des statuts aux habitants de Saint-Hippolyte[4]. Au cours du XVIIe siècle, les chèvres des Baronnies et de la vallée du Toulourenc, venant de Malaucène[3] et descendant à Carpentras, pour le marché du vendredi, durent être parquées dans une grotte de la colline voisine qui prit dès lors le nom de « Montagne de la Cabre »[14]. Puis considérant que ces troupeaux causaient trop de dégâts par leur voracité, les recteurs du Comtat, imposèrent l'attelage des chèvres puis les interdirent d'accès à Carpentras. Désormais le marché se tint à Saint-Hippolyte[15].

    PĂ©riode moderne

    La commune fut recréée en se séparant de Caromb le [3]. Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d’Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d’Apt et d’Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    PĂ©riode contemporaine

    Le centre de la commune est marqué par la mairie et l'église puisque Saint-Hippolyte est l'une des rares communes du Vaucluse sans agglomération. Tout l'habitat est dispersé sur l'ensemble du territoire[3]. En 1900, pour la première fois apparait l’appellation côtes-du-ventoux. C'est à partir de 1939 que les vignerons constituèrent un syndicat des vins du Ventoux. Grâce à leur action, leurs vins furent classés en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) dès 1953[16] puis accédèrent enfin à l’AOC le .

    HĂ©raldique

    Blason de Loriol-du-Comtat

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'or à la bande vivrée d'azur accompagnée de deux cairons du même

    Politique et administration

    la mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1996 en cours André Aiello DVD Chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2020, la commune comptait 169 habitants[Note 3], en diminution de 6,11 % par rapport Ă  2014 (Vaucluse : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    808599111160156173163168
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    181191188191215184166147141
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    11312712112314514412495110
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1169396119169179168165167
    2014 2019 2020 - - - - - -
    180167169------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee Ă  partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Agriculture

    La commune est essentiellement agricole. Au cours du XIXe siècle, elle produisait vin, blé, garance, huile d'olive et soie[4]. De nos jours, l'activité s'est concentrée sur l'horticulture, la production de cerises, de raisins de table (Muscat du Ventoux), de vin Ventoux (AOC) et de bois et plants de vigne (pépinière viticole).

    Tourisme

    Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité de Carpentras et du mont Ventoux, mais aussi de la vallée du Rhône, d'Avignon et de son riche patrimoine, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie.

    Équipements et services

    N'ayant pas d'agglomération, il n'y a dans la commune aucun commerce.

    Enseignement

    La commune n'a ni école maternelle ni école primaire, les élèves vont à Caromb ou Beaumes-de-Venise[20]. Ensuite les élèves sont dirigés vers le collège François Raspail à Carpentras[21], puis le lycée Jean-Henri Fabre à Carpentras.

    Écologie et recyclage

    Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.

    Lieux et monuments

    • Colonne de pierre surmontĂ©e d'une croix en fer.
    • Château JuvĂ©nal du XIXe siècle
    • Église paroissiale Saint-Hippolyte, Ă©difiĂ©e en 1830, sur un terrain donnĂ© par un ancien maire, Hippolyte Fabre.
    • Église
      Église
    • Histoire de l'Ă©glise
      Histoire de l'Ă©glise
    • Monument aux morts dans le cimetière
      Monument aux morts dans le cimetière

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Robert Bailly, op. cit., p. 361.
    2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    3. Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 116.
    4. Jules Courtet, op. cit., p. 286.
    5. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Carpentras », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Docteur Dupoux, « Carte des peuples de la Gaule indépendante vers 58 av. J.-C », Revue archéologique du Centre de la France, tome 7, fascicule 3, 1968, p. 245.
    14. Jules Courtet, op. cit., p. 287.
    15. Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 117.
    16. L'arrêté du définit les conditions de production du V.D.Q.S. côtes-du-ventoux.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. Enseignement publique primaire en Vaucluse
    21. Carte scolaire du Vaucluse

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. BarthĂ©lemy, Avignon, 1986, , 475 p. (ISBN 2-903044-27-9)
    • Jules Courtet, Dictionnaire gĂ©ographique, gĂ©ologique, historique, archĂ©ologique et biographique des communes du dĂ©partement de Vaucluse, Avignon, Seguin AinĂ©, , 400 p. (lire en ligne)
    • Jean-Pierre Saltarelli, Les CĂ´tes du Ventoux, origines et originalitĂ©s d'un terroir de la vallĂ©e du RhĂ´ne, Le Pontet, A. BarthĂ©lemy, Avignon, 2000, , 207 p. (ISBN 2-87923-041-1)

    Articles connexes

    Liens externes

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