Saint-Congard
Saint-Congard [sÉÌ kÉÌgaÊ] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.
Saint-Congard | |
Bourg de Saint-Congard. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | De l'Oust à Brocéliande Communauté |
Maire Mandat |
Didier Hurtebize 2020-2026 |
Code postal | 56140 |
Code commune | 56211 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Congardais, Congardaise |
Population municipale |
798 hab. (2020 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Population agglomération |
16 453 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 47° 46âČ 16âł nord, 2° 18âČ 58âł ouest |
Altitude | 25 m Min. 5 m Max. 102 m |
Superficie | 21,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
Départementales | Canton de Moréac |
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Situation
La commune de Saint-Congard, bordée par le canal de Nantes à Brest, est située entre le golfe du Morbihan et le massif forestier de Paimpont, à mi-distance entre Malestroit et Rochefort-en-Terre.
ThĂ©Ăątre dâĂ©vĂ©nements historiques et culturels, terre dâorigine de personnages cĂ©lĂšbres, Saint-Congard expose un patrimoine considĂ©rable et bien conservĂ©.
Câest Ă Saint-Congard que la Claie rejoint lâOust. Câest ici que fut construite lâune des premiĂšres Ă©cluses Ă sas de France. Câest ici que NominoĂ«, roi des Bretons, Ă©rigea son donjon. Câest ici enfin que la derniĂšre pĂ©niche commerciale dĂ©barqua sa marchandise en 1977.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pleucadeuc », sur la commune de Pleucadeuc, mise en service en 1990[7] et qui se trouve Ă 5 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 902,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Vannes-SĂ©nĂ© », sur la commune de SĂ©nĂ©, mise en service en 1998 et Ă 36 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] Ă 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Saint-Congard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [13] - [14] - [15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (64,1 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (64,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (34,1 %), forĂȘts (31,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (16,4 %), prairies (13,6 %), zones urbanisĂ©es (2,3 %), mines, dĂ©charges et chantiers (1,8 %)[18].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[19].
Toponymie
Saint-Congard en breton Sant-Kongar est attestée sous la forme francisée Sanctus Congarus en 1387 [20].
Origine du nom : Cette ancienne trÚve de Pleucadeuc porte le nom du patron de la chapelle tréviale, devenue église paroissiale, saint Congar (ou saint Kongar), moine du Pays de Galles au VIe siÚcle.
Histoire
Préhistoire
Le territoire de lâactuelle commune garde quelques traces de son lointain passĂ©. Une allĂ©e couverte Ă Bignac et plusieurs menhirs, mentionnĂ©s au XIXe siĂšcle, attestent une occupation au NĂ©olithique tandis que la prĂ©sence romaine a laissĂ© peu de vestiges.
Moyen-Ăge
Au IXe siĂšcle, cette terre de landes et dâeau est le thĂ©Ăątre dâĂ©vĂ©nements qui contribuent Ă lâhistoire religieuse et politique de la rĂ©gion : au lieu-dit CoĂ«t Leu de Bas, NominoĂ« aurait en 848 rĂ©uni un synode ; le lieu-dit Roga est dĂ©jĂ citĂ© en 820 dans le cartulaire de Redon.
On y apprend que Jarnhitin, machtiern de Pleucadeuc, fait don dâun terrain Ă un ermite qui a charge et permission de â couper, arracher, dĂ©fricher tout autour â. DĂ©pendant de lâabbaye bĂ©nĂ©dictine de Redon, Ă partir de 834, le prieurĂ© de Roga se heurte Ă une nature rude et inhospitaliĂšre, et pĂ©riclite. Câest au XIIe siĂšcle que Saint-Congard devient paroisse, alors dĂ©tachĂ©e de sa voisine Pleucadeuc.
Temps modernes
Le prieurĂ© de Roga est abandonnĂ© au XVIIe siĂšcle par les moines de Redon. Mais, soucieux dâune prĂ©sence religieuse sur ces terres, le comte de Rieux-Rochefort, suzerain des lieux, en fait don en 1672 Ă lâordre des Camaldules, fondĂ© au XIe siĂšcle par saint Romuald, en Italie. AprĂšs maintes batailles juridiques, lâĂ©tablissement devient, en 1786, propriĂ©tĂ© de lâhĂŽpital de Malestroit pour ĂȘtre finalement vendu comme bien national, Ă la RĂ©volution.
Il reste encore quelques murs Ă©pars tĂ©moignant des traces de cette implantation religieuse, Ă©lĂ©ment important de lâhistoire locale. Autre tĂ©moignage, deux grands tableaux aujourd'hui conservĂ©s dans l'Ă©glise du Roc-Saint-AndrĂ©.
Révolution française
En 1790, Saint-Congard est érigé en commune et passe en 1801 dans le canton de Rochefort-en-Terre.
Le XXIe siĂšcle
En , Simone Ferry, née Guiho (dont le pÚre était natif de ce village), décédée sans enfant, lÚgue la somme de 800 000 ⏠à la commune[21].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[24].
En 2020, la commune comptait 798 habitants[Note 6], en augmentation de 6,83 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©glise paroissiale Saint-Congard
- Boviduc dans le Mont Hersé
- Retable de la chapelle Notre-Dame de Quemper
- Sculpture (chapelle Notre-Dame de Quemper)
Chapelles
La commune compte plusieurs chapelles, celle de Quemper, de Foveno et de Lorette.
La chapelle de Quemper (XVIIe) dĂ©pendait de l'abbaye de Paimpont lors de sa construction. La chapelle est un lieu de pĂšlerinage et de pardon. Il y a dans la chapelle, un retable du XVIIe qui est rĂ©alisĂ© dans le style de lâĂ©cole lavalloise. A l'extĂ©rieur, des pierres sculptĂ©es portent des armoiries d'alliance de RenĂ© du Maz et de Gillonne de la MarzeliĂšre, seigneur et dame du Brossay Ă Saint-GravĂ©. Ces armes se retrouvent aussi sur lâĂ©glise paroissiale de Saint-GravĂ© et sur la chapelle de la Bogerais[27].
Chapelle de Foveno XVIIe
Chapelle de Lorette XIXe.
- Atelier d'outillage néolithique, proche du site de Nazareth.
- Mégalithes : allée couverte du Mont Hersé.
- SĂ©pultures du Bronze moyen.
- Vestiges gallo-romains Ă Carhon (statuettes).
- Ăglise du bourg, nĂ©o-gothique, de 1881.
- Calvaire du cimetiĂšre XVe.
- Croix anciennes Ă la sortie du village, sur la route de Lorette, plusieurs croix, du XVIIe au XVIIIe, en palis de schistes.
- Manoir Foveno XVIIe.
- Plaque commémorative de Coët-Leu-de-Bas : indiquant le passage supposé de Nominoë.
HĂ©raldique
Blason | D'azur à la bande ondée d'hermine accompagnée de six besants d'or ordonnés en orle; au franc canton de gueules chargé d'une couronne fleuronnée d'or. |
|
---|---|---|
DĂ©tails |
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pleucadeuc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Congard et Pleucadeuc », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pleucadeuc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Congard et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Dans les archives du chapitre de Vannes
- « La belle histoire du jour : à sa mort, elle lÚgue 800 000 euros à un village breton », sur Metronews, (consulté le ).
- « Municipales à Saint-Congard. Didier Hurtebize, élu à la majorité absolue », sur Ouest-France, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- M. -D. Menant, « Chapelle de pÚlerinage Notre-Dame de Quemper (Saint-Congard) » (notice descriptive - IA00008761), sur Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne
Voir aussi
Bibliographie
- JoĂ«l Lecornec, Une tombe de l'Age du Bronze au bois de la Touche en Saint-Congard, Annales de Bretagne, no 73, 1, 1966, p. 38â41.
- Louisette Radioyes, Traditions et chansons de Haute-Bretagne, vol. 1 : le répertoire de Saint-Congard et ses environs : 1962-1970, Paris, CNRS éd., (BNF 35799684)
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Saint-Congard
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Congard sur le site de l'Institut géographique national
- Saint Congard sur le site de la Communauté de Communes du Val d'Oust et de Lanvaux
- Le site de la fĂȘte du Canal de Saint-Congard
- [vidéo] La Télé Des Passeurs, Nominoë, retour à Coet Leu sur YouTube, (consulté le )