Saint-Bresson (Haute-Saône)
Saint-Bresson est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Saint-Bresson | |||||
Vue du centre de Saint-Bresson. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Luxeuil | ||||
Maire Mandat |
André Dirand 2020-2026 |
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Code postal | 70280 | ||||
Code commune | 70460 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
427 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 52′ 16″ nord, 6° 30′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 379 m Max. 710 m |
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Superficie | 26,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Luxeuil-les-Bains (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mélisey | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Petite bourgade de Haute-Saône située au pied des Vosges. Dans une vallée verdoyante, arrosée par le Raddon, cernée par les prémices d'une montagne plantées de conifères et de feuillus.
Son altitude varie de 379 m aux Maires d'Avaux à 710 m au Bambois, près des Peugueux (commune de La Longine), au-dessus d'un chalet forestier.
Saint-Bresson est un village niché au pied du plateau des Mille étangs.
Habitat
La commune dispose d'un habitat très dispersé et compte une trentaine de hameaux.
Outre le centre du village, les Maires d'Avaux, le Mont du Tronc, les Granges du Bois, les Prés Benons, Rovillers (Haut et Bas), la Corre, le Breuchot, les Mottots, les Chaudiney (Haut et Bas) et le Fahy sont les principaux hameaux habités.
Communes limitrophes
Fougerolles-Saint-Valbert | Le Val-d'Ajol (Vosges) |
La Longine | ||
Raddon-et-Chapendu | N | Amont-et-Effreney | ||
O Saint-Bresson E | ||||
S | ||||
Amage | Sainte-Marie-en-Chanois |
Urbanisme
Typologie
Saint-Bresson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,4 %), zones agricoles hétérogènes (29,9 %), prairies (19,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), terres arables (1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Des sommets (summus en latin) on plonge dans la brêche (bresson en celte) ; voilà la vallée de Summus Bresson qui par déformation linguistique deviendra alors SimBresson. Les habitants cherchant un saint patron pour leur village adoptèrent alors saint Brice et baptisèrent leur village Saint-Bresson.
Histoire
Saint-Bresson, citée dès 1240, faisait alors partie de la terre abbatiale de Luxeuil. On y a exploité le plomb argentifère du XVe siècle au XVIIe siècle ; puis au XIXe siècle, un granit de qualité exceptionnelle[9].
Économie
Secteur primaire
Une grande partie de l'économie du village tourne autour du secteur primaire et de la vente de produits de la ferme (dont des produits issus de l'agriculture biologique).
Les domaines d'activité suivants sont également représentés dans le village (liste non exhaustive, à compléter) :
- une boulangerie - café ;
- scierie - traitement du bois - exploitation forestière ;
- informatique ;
- maçonnerie ;
- fermetures de bâtiment - vérandas.
De plus, le territoire de Saint-Bresson fait partie de l'aire de production du kirsch de Fougerolles, AOC depuis le .
Tourisme
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.
Intercommunalité
La commune fait d'abord partie de la communauté de communes des mille étangs (CCME) créée fin 2002.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (et 5 000 habitants en zone de montagnes), la commune rejoint la communauté de communes du Pays de Luxeuil (CCPLx) le [12].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2020, la commune comptait 427 habitants[Note 3], en diminution de 7,58 % par rapport à 2014 (Haute-Saône : −1,57 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
- La foire agricole de Saint-Bresson, réminiscence d'une foire médiévale, dont la 35e édition a eu lieu en , attire chaque année des milliers de visiteurs[20].
- Le rallye pédestre du comité des fêtes de Saint-Bresson, dont la 40e édition a eu lieu le [21].
- Portes ouvertes au jardin floral, aménagé dans l'ancien presbytère, dont la 12e édition a eu lieu en [22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Brice a été reconstruite au XVIIIe siècle. Représentative de l'église-halle, cette église, précédée d'un clocher-porche coiffé d'une toiture à l'impériale, se compose d'une nef à trois vaisseaux de cinq travées séparée par une double rangée de colonnes, d'un chœur d'une travée fermé par une abside demi-circulaire, le tout couvert de voûtes d'arêtes avec arcs-doubleaux retombant sur des colonnes et demi-colonnes d'ordre toscan.
- La chapelle Saint-Brice, de style néogothique, date du XIXe siècle. Il existait, à Saint-Bresson, une très ancienne chapelle dédiée à saint Brice. Lors d’une épidémie de choléra, le curé Cardot a fait vœu à saint-Brice de réparer la chapelle si le choléra ne revenait pas. Les travaux ont été terminés en mars 1856.
- La chapelle de Pierrot d'Toto, qui date de la fin du XIXe siècle et édifiée par Pierre Grosgean au Granges du Bois. Elle est dédiée à la Vierge pour la remercier de la naissance de sa fille Marie-Joseph en 1866, après avoir perdu de nombreux enfants en bas âge. Pierre était le fils d'un dénommé Toto d'où Pierrot d'Toto[23].
- Les chalots : « le chalot est une dépendance de la ferme. Cette annexe est utilisée comme grenier pour la conservation du grain, de l'alcool, de la nourriture et des trésors de la famille. C'est une construction réalisée tout en bois. Sa structure en chêne est assemblée par tenons et mortaises, que l'on remplit par d'épaisses planches en sapin, ce qui permet à la construction d'être complètement démontable. La couverture de la caisse est composée d'une charpente en chêne recouverte de laves en grès[24]. » Au hameau de La Corbière, un chalot porte la date de 1666[25].
- Moulin Galmiche, au lieu-dit les Prés Benons. Petit moulin paysan typique de la région (du début du XIXe siècle), encore en place[26].
- Ancienne usine des Maires d'Avaux (papeterie, filature, fabrication de casseroles) : une papeterie est attestée avant 1726. Reconstruite et agrandie vers 1770, elle est louée en 1779 à Pierre-Benoît Desgranges[27]. La papeterie est achetée à la Révolution française par la famille Desgranges. La moitié de la production, destinée à l'imprimerie, était acheminée à Paris (principal fournisseur du journal officiel Le Moniteur). Une seconde papeterie est établie en 1826 dans la commune voisine de Raddon-et-Chapendu, dans le moulin dit du Breuil. La société en nom collectif Desgranges est créée en 1837. La papeterie décline au milieu du XIXe siècle. Léopold et Charles Desgranges demandent, en mai 1860, l'autorisation de transformer leur établissement en filature de coton. Une vaste demeure patronale est construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle est inaugurée en 1863. En 1898, la société en commandite prend pour nom Adrien Desgranges et Cie, avant d'être transformée en société anonyme en 1921 sous l'appellation Société des Ets Desgranges et Cie. À la fin des années 1930, l'entreprise mulhousienne dénommée Société Anonyme d'Industrie Cotonnière (anciens Ets Vaucher) devient majoritaire dans la société. La filature est modernisée après la Seconde Guerre mondiale. L'installation en 1961 de nouveaux continus à filer, de marque Comelor (entreprise de Fougerolles), n'empêche pas la fermeture du site en décembre de la même année. Les bâtiments sont achetés par la société allemande Battenfeld, utilisés quelques années, puis investis par une éphémère société de fabrication de casseroles. Finalement acquis par la société Kiener (de Lure), les bâtiments ont été progressivement démantelés pour certains, vendus et convertis en logements pour d'autres. La cheminée a été abattue au début des années 1970. Une vaste demeure, ayant servi de logement patronal du temps de la papeterie, a été détruite en 1995[28].
- Anciennes mines de plomb argentifère de la Grande Forêt et Petite Forêt exploitées du XVe siècle au XVIIe siècle. Les anciennes mines servent aujourd'hui de refuge à une faune et une flore originales : chiroptères, salamandres, araignées, champignons. Une hutte et une fonderie ont été construites en 1574. Saint-Bresson devient, à cette époque, le centre vital de l'ensemble des mines de la seigneurie de Faucogney[29].
- Ancien Etang de Plafin (15 ha) : digue rompue par les habitants. Lors de sa vidange, ils craignaient les inondations jusqu'à 10 km en aval. Aujourd'hui, une tourbière s'y est installée. L'ancienne digue se devine encore. Panneau explicatif sur place, situé sur la Route des Chalots.
- Circuits découvertes.
Personnalités liées à la commune
- Christian Décamps, leader du groupe Ange, y possède une maison.
- Félix Desgranges, né en 1860 à Paris et mort à Saint-Bresson en 1942 (aux Maires-d'Avaux), artiste peintre, fut élève du peintre Gérôme de Vesoul, ami du peintre René-Xavier Prinet.
- Nicolas Galmiche, né à Saint-Bresson en 1785 et mort en Pennsylvanie en 1851. Premier de la lignée des Galmish de Pennsylvanie dont Claude dit Alonzo[35].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jonathan Chaumont, « Le Breuchin », Le Réseau Hydrographique, sur http://www.avuxon.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Michel de la Torre, Haute-Saône, le guide complet de ses 546 communes, Deslogis-Lacoste, 1991 (ISBN 2-7399-5070-5).
- Gîtes de France à saint-Bresson
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Com'Com des Mille- étangs et Haute Vallée de l'Ognon fusionnent », sur L'Est républicain, .
- Sources de mai 1945 à février 1806 Archives Départementales de Haute-Saône Sources 6M481 ; 3 E 460 ; 48 W 24 ; 251 W 62 ; 252 W 44 ; 460 Edépôt 7-8, 10
- « Décès du maire de Saint-Bresson », L'Est républicain, édition de Haute-Saône, (lire en ligne) « Après des études à Épinal, il avait embrassé la carrière de commercial en produits alimentaires pour bétail et à ce titre avait sillonné toutes les routes du sud du département, nouant de solides relations dans le monde agricole. Il avait rapidement saisi l’opportunité qu’offrait l’ouverture des pays de l’Est et, en tant que chef d’entreprise, avait créé des sociétés de négoce en Tchéquie, Pologne et Hongrie.
Malgré cet éloignement, il était resté très attaché à son village et avait participé à la renaissance du comité des fêtes local et, en tant que président de l’association, il avait contribué à créer la foire agricole et à construire la salle des fêtes. Il avait confirmé son attachement en étant élu en mars 1977, comme premier adjoint, avant de prendre le fauteuil de maire en juin 1998 et être renouvelé à deux reprises ». - « André Dirand élu maire de Saint-Bresson », L'Est républicain, édition de Haute-Saône, (lire en ligne).
- « Andre Dirand réélu maire », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Rendez-vous avec le monde agricole », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne) « Le grand rendez-vous d’automne dans ce nord Franche-Comté passe par la foire agricole de Saint-Bresson qui fêtera son 35e anniversaire. Cette vitrine du monde agricole avec ses élevages, son machinisme, ses productions locales, attirent chaque année des milliers de visiteur ».
- « 40e rallye pédestre à Saint-Bresson », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
- « Saint-Bresson : un jardin à portes ouvertes », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
- http://www.cc-1000etangs.fr/tourisme_et_loisirs/chapelles.htm Les chapelles des 1000 Étangs
- « Définition du chalot : Le chalot, grenier à grains de l'est de la France », Association le pays du Chalot (consulté le ).
- « Grenier dit " chalot " », notice no PA70000054, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin à farine dit Moulin Galmiche », notice no IA70000106, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Desgranges autoédité à Luxeuil Luxeuil et la vallée du Breuchin 1998 , Chronique Luxovienne 2010
- « Usine de papeterie, puis filature de coton Desgranges, actuellement logement », notice no IA70000105, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- De la Mine à la Forge en Franche-Comté - des origines au XIXème Siècle Pages 252 à 255
- Circuit de Découverte
- Circuit de la Croix des danses
- Circuit de Béviau
- Circuit des Grandes fontaines
- Circuit Les Peugueux
- JMG MG, De l'origine des Galmiche, Saint-Affrique, Fleurines, , 238 p. (ISBN 9782912690449), P198-203.