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Ruth Virginia Bayton

Ruth Virginie Bayton (5 fĂ©vrier 1907 - 195?) est une artiste afro-amĂ©ricaine, connue en France, en Allemagne, en Espagne et en Argentine. Elle est surnommĂ©e « la JosĂ©phine Baker de Berlin » parce qu'elle apparaĂ®t dans la revue Der Zug nach dem Westen en 1926 Ă  Berlin, avec une ceinture de bananes, comme JosĂ©phine Baker dans la Revue nègre.

Ruth Virginia Bayton
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Biographie
Naissance
Surnom
The Josephine Baker of Berlin
Nationalité
Activités
Période d'activité
Ă  partir de

Jeunesse

Ruth Virginie Bayton est nĂ©e le 3 ou 5 fĂ©vrier 1907 (ou 1903) entre Tappahannock et White Stone, en Virginie, elle est le sixième enfant de Virginia et Hansford C. Bayton, un capitaine de bateau fluvial bien connu qui exploitait un bateau Ă  vapeur d'excursion dans la rĂ©gion de Tidewater (region) (en) le long de la cĂ´te de la Virginie[1] - [2]. Après 1910, Ruth est envoyĂ©e Ă  Philadelphie pour vivre avec son oncle, George Bayton, un riche et respectĂ© mĂ©decin. Elle sĂ©journe Ă©galement Ă  Baltimore avec sa sĹ“ur aĂ®nĂ©e, Julia Bayton-Banks, qui dirige un restaurant avec son mari Carter Banks et leurs six enfants.

Carrière

Début de carrière (1922-1925)

Durant l'Ă©tĂ© 1922, après avoir fini l'Ă©cole, elle trouve du travail comme stĂ©nographe, elle est prĂ©sentĂ©e  Ă  Will Vodrey, chef d'orchestre du Plantation Club, qui l’emmène Ă  New York pour participer Ă  un concours de beautĂ©, quelle remporte et entre dans le chĹ“ur du Plantation Club, qui prĂ©sente Florence Mills comme vedette principale[1] et un large Ă©ventail d’artistes noirs dont JosĂ©phine Baker Ă  ses dĂ©buts et des artistes invitĂ©s tels que Paul Robeson. En 1922, Lew Leslie (en) fait du spectacle de la boĂ®te de nuit un show de Broadway, The Plantation Revue qui commence au Forty-Eighth Street Theatre, le 22 juillet. L’imprĂ©sario anglais Charles B. Cochran (en) emmène la compagnie Plantation Ă  Londres et ils apparaissent au London Pavilion (en) au printemps 1923 dans un spectacle qu’il a produit, Dover Street to Dixie, avec un casting local d'artistes tous blancs dans la première moitiĂ© et Mills avec le casting de Plantation des artistes tous noirs dans la seconde moitiĂ©[3]. Le spectacle se passe extrĂŞmement bien et retourne aux États-Unis pour ĂŞtre jouer Ă  Broadway en 1924 sous le nom de Dixie to Broadway. En 1925, Ruth apparaĂ®t dans Tan Town Topics, avec Ethel Waters en tant que star principale et JosĂ©phine Baker dans le chĹ“ur[1].

Arrivée en Europe (1926)

En 1926, le spectacle Blackbirds of 1926 de Lew Leslie (en) avec Florence Mills est donnĂ© Ă  Londres[4] et au Théâtre des Ambassadeurs Ă  Paris. Le spectacle commence le 28 mai, et fait sensation. Parmi les plus grandes vedettes françaises, qui assiste au spectacle on peut citer Maurice Chevalier, Sacha Guitry, Yvonne VallĂ©e, les Dolly Sisters et mĂŞme JosĂ©phine Baker, qui arrive avec une heure de retard. En juillet, le spectacle a lieu au Théâtre des Champs-ÉlysĂ©es[5], oĂą Josephine Baker a fait ses dĂ©buts quelques mois plus tĂ´t.  Un soir, elle est approchĂ©e par Henri Lartigue, qui travaille pour la William Morris Agency et a organisĂ© le spectacle en France, il lui offre un rat lucratif Ă  Berlin avec un salaire hebdomadaire de 200 dollars[6]. Ruth signe le contrat tout de suite, acceptant de venir travailler au théâtre le mois suivant. Plusieurs semaines plus tard, Ruth part pour apparaĂ®tre dans la revue noire An Und Aus Ă  l’Admiralspalast entre les rĂ©pĂ©titions d'un spectacle beaucoup plus grand Der Zug Nach dem Westen qui commence le 4 aoĂ»t au Theater des Westens et fait apparaĂ®tre Ruth avec  une ceinture d'une douzaine de bananes. Sa danse est un grand succès pour la presse allemande avec son interprĂ©tation extravagante de la jungle entourĂ©e d’une distribution de 200 danseurs[6]. La revue est reprise ensuite Ă  l’Apollo-Theater Ă  Vienne pour l’hiver avant d’être rĂ©amĂ©nagĂ©e en une nouvelle version avec des costumes moins bien et plus d'interprètes amĂ©ricains tels que Ben Tyber et Louis Douglas (en) sous le nom de Wissen Sie Schon ? qui commence en mars 1927 pour trois mois. elle apparaĂ®t dans le tableau Der Gott und Die Bajadere, dansant entièrement nue, sauf un pagne d'argent devant une grande statue de Bouddha ; Cette fois avec un salaire plus Ă©levĂ© de 600 $. Il est difficile de dire si c'est vrai, mais de nombreuses histoires Ă  Berlin, disent qu'un beau marquis espagnol, apparaĂ®t avec Ruth, tard la nuit dans les rues du quartier de FriedrichstraĂźe et dans l'ombre de l'Unter den Linden. Plus tard, il sera dit que ce Don Juan n'Ă©tait autre que le roi Alphonse XIII d'Espagne. Sans aucun doute, une grande partie de ces commĂ©rages est gĂ©nĂ©rĂ©e par son image sur scène, personnification d’une sexualitĂ© dĂ©bridĂ©e, tout comme son homologue, JosĂ©phine Baker. Cet Ă©tĂ©-lĂ , Ruth  apparaĂ®t Ă  Hambourg au Trocadero Kabarett, sur le thème de l'Argentine, oĂą elle est inondĂ©e de fleurs et la presse allemande l'a qualifie de « la plus belle crĂ©ole du continent ».

Espagne (1927)

Ruth dĂ©cide rapidement qu'il est temps de passer Ă  autre chose et, après une apparition dans la station balnĂ©aire de Biarritz pour un Ă©vĂ©nement de charitĂ© au Château-Basque, elle accompagne l'acteur espagnol Valeriano Ruiz Paris Ă  Barcelone pour ouvrir la revue Not -Yet au Teatro CĂłmico oĂą elle prĂ©sente sa nouvelle danse, le Chotiston, qui est un mĂ©lange de Charleston et de Chotis argentin. Pendant son sĂ©jour Ă  Barcelone, elle est suivie par un vieil ami, Robert Wiene, un rĂ©alisateur allemand, qui veut voir Ruth dans son dernier film basĂ© sur l’histoire amoureuse d’un des plus brillants souverains europĂ©ens et de la plus belle danseuse en Europe du moment. Le tournage se termine fin septembre et l'Ă©quipe allemande rentre Ă  Berlin. En octobre, Ruth se rend Ă©galement Ă  Valence pour se produire dans le cabaret El Folies-Bergere, oĂą une peinture d'elle-mĂŞme et de JosĂ©phine Baker est accrochĂ©e au-dessus de la scène. Le mois suivant, elle va Ă  Madrid pour jouer dans Noche Loca au Maravillas[7] avec un orchestre blanc amĂ©ricain, un salaire de 800 dollars et des partitions musicales composĂ©es par le cĂ©lèbre Francisco Alonso (en). Après les heures de travail, elle se produit dans la  boĂ®te de nuit Maipu-Pigall, que le roi Alfonso et Miguel Primo de Rivera frĂ©quentent. Cet hiver-lĂ , avant de pouvoir accepter l'offre de Louis Douglas dans sa revue Black Follies au Teatro Comedia, Paul Derval, directeur des Folies Bergère, l'invite Ă  revenir Ă  Paris pour la nouvelle saison, alors que JosĂ©phine s'en va pour une tournĂ©e mondiale.

France (1928-1930)

Ruth commence les rĂ©pĂ©titions de la revue La Grande Folie au Folies Bergère en fĂ©vrier 1928, entre ses apparitions dans la boĂ®te de nuit Casanova. Elle est approchĂ©e par le directeur des Folies-Wagram, un nouveau music-hall qui sera inaugurĂ© le mois suivant avec La Revue de Wagram[8], Ruth refuse. DĂ©but mars, après deux semaines aux Folies Bergère, elle passe aux Folies-Wagram. Pendant trois mois, elle apparaĂ®t avec Marie Dubas dansant dans le final du premier acte[9] - [10]. La publicitĂ© dans la presse la prĂ©sente comme « Celle Ă  qui le jury amĂ©ricain du championnat des cent mille beautĂ©s noires dĂ©cerna le titre de "La plus belle nĂ©gresse du monde". »[11] - [12] - [13]. Paul Derval l'assigne en dommages-intĂ©rĂŞts, pour rupture injustifiĂ©e, devant le tribunal des prud'hommes, elle est condamnĂ©e Ă  verser 20 000 francs Ă  la direction des Folies-Bergère[14]. Les rumeurs de son histoire avec le monarque espagnol commence Ă  refaire surface quand le film allemand sort le 12 avril. Le gouvernement espagnol offre aux producteurs allemands 187 000 dollars pour dĂ©truire le film, ou du moins l'empĂŞcher de paraĂ®tre en France et en Espagne[15]. Elle fait des conquĂŞtes dans la haute sociĂ©tĂ© et les banquiers les plus riches d'Allemagne sont sur les rangs. Elle habite Ă  l'hĂ´tel Ambassador, elle a une Hispano-Suiza de 10 000 dollars, conduite par un chauffeur et deux domestiques.  Quelque chose qu'elle n'aurait jamais eu en AmĂ©rique. « Absolument impossible, » a-t-elle dĂ©clarĂ© plus tard Ă  un journaliste de passage, « je n'en aurais jamais eu l'occasion. J'adore Paris, les allemands ont Ă©tĂ© très gentils, et les espagnols aussi. » Après avoir travaillĂ© au Floresco, 59 bis rue Pigalle[16], elle passe l'Ă©tĂ© Ă  Deauville, dansant dans les casinos de bord de mer et apparaissant aux hippodromes avec un nouvel admirateur, Armand de La Rochefoucauld[note 1]. Fin novembre, Ruth danse au Concert Mayol, Ă  cĂ´tĂ© de Marie Dubas dans la revue Cochon Qui Sommeille avant de revenir pour une rapide apparition au Barberina Kabarett de Berlin, oĂą elle se plaint que le public essaye de l'attraper quand elle danse. Il y a aussi la prĂ©sence sombre et constante du mouvement Ă©mergent d’extrĂŞme droite, qui veut « purger la dĂ©cadence » de la rĂ©publique de Weimar. Pour le mouvement nazi naissant, Ruth reprĂ©sente Ă  la fois « la dĂ©cadence et l'impuretĂ© raciale » en Allemagne.

En janvier 1929, Ada « Bricktop » Smith laisse Le Grand Duc, 52 rue Pigalle, dirigĂ© par Eugene Jacques Bullard et ouvre Chez Bricktop au 66 de la mĂŞme rue. Ruth revient de la capitale allemande pour s'y produire avec entre autres Edith Wilson et Zaidee Jackson. Elle achète un appartement au 77 avenue des Champs-ÉlysĂ©es, brièvement occupĂ© par JosĂ©phine Baker elle-mĂŞme. BientĂ´t, elle joue avec Leon Abbey et son orchestre, et le rejoint dans sa tournĂ©e espagnole pour jouer Ă  SĂ©ville, qui accueille l'Exposition ibĂ©ro-amĂ©ricaine. Il y a beaucoup d’argent Ă  gagner alors que les touristes amĂ©ricains remplissent les boĂ®tes de nuit et les théâtres de la ville andalouse. Il y a aussi l'exposition internationale de Barcelone oĂą ils font une apparition sur le terrain de l'Expo. Ruth rentre Ă  Madrid et danse l'hiver au cabaret Maipu-Pigall, frĂ©quentĂ© par le monarque espagnol. Le 8 mars, elle rejoint le groupe de Leon Abbey Ă  Londres pour se produire au restaurant Deauville. Après deux semaines, Leon est renvoyĂ© Ă  Paris pour ne pas avoir obtenu son permis de travail avant d'arriver en Grande-Bretagne. L'Ă©tĂ©, après une invitation Ă  Londres, elle revient Ă  Paris Ă  l'Apollo oĂą elle se produit avec la chanteuse Damia, Vera Amazar et le danseur amĂ©ricain Jack Forester dans une nouvelle revue, sur une thème oriental, Revue Milliardaire[17] - [18]. Ruth est choisie pour le final de style oriental du premier acte, dans le rĂ´le de ShĂ©hĂ©razade dans le sketch Les Marchands d'Esclaves. Après, elle danse le tango et se mĂŞle Ă  ses amis espagnols au cabaret El Garron. Après la fin de la revue triomphale en aoĂ»t, elle rejoint le groupe de Sam Wooding dans La Jungle EnchantĂ©e Ă  Olympia avant de rejoindre le Théâtre Marigny, le 7 septembre. En dĂ©cembre 1930, la France se prĂ©pare pour la prochaine Exposition coloniale internationale. Ruth retourne Ă  New York pour tenter sa chance en AmĂ©rique afin de prĂ©senter ses talents si bien connus en Europe.

Retour aux États-Unis (1931-1932)

En arrivant Ă  New York, elle a achetĂ© un appartement spacieux Ă  Sugar Hill, près de Harlem, mais on lui propose immĂ©diatement de revenir en France pour accompagner l'orchestre de Noble Sissle au restaurant des Ambassadeurs, mais les autoritĂ©s françaises s'efforcent de rĂ©duire le nombre de travailleurs Ă©trangers, y compris les musiciens d'outre-Atlantique. Ruth a vent d’une rumeur selon laquelle le groupe de Sissle ne serait autorisĂ©e Ă  faire la seconde moitiĂ© de son engagement que si 50% de son personnel est remplacĂ© par des artistes français. Cela est avĂ©rĂ© et Ruth refuse immĂ©diatement l'offre, restant Ă  New York pour ouvrir une petite boutique de parfums et vendant des enveloppes de fourrure prĂ©cieuses, jusqu'Ă  ce qu'elle s'ennuie Ă  l'idĂ©e d'ĂŞtre une femme d'affaires. L'idĂ©e de s'Ă©loigner de la scène l'a ramène dans la vie nocturne, apparaissant dans certains Ă©tablissements populaires de Harlem comme le Savoy Ballroom et le Small's Paradise dans l'Ethel Baird's Revue. Sa grande fortune accumulĂ©e Ă  l’étranger s’est rapidement dissipĂ©e, car elle est incapable de travailler selon les mĂŞmes standards qu’elle avait en Europe. Au dĂ©but de 1932, Ruth se voit offrir un rĂ´le dans un cabaret chic de Broadway et redevient Ă  nouveau riche quand elle dĂ©joue un hold-up et en est rĂ©compensĂ©e. En novembre, elle apparaĂ®t Ă  Newark, dans le New Jersey et loue des chambres Ă  la mère d'un vieil ami, Crackshot Hackley. C'est lĂ  qu'elle se dispute avec l'un des locataires, John Burtt, directeur blanc du Lafayette Theatre (Harlem) (en). Ruth finit par le frapper avec une chaĂ®ne de l'un de ses nombreux animaux de compagnie. Le combat implique plus tard Crackshot et sa mère[19]. Après ce scandale, Ruth fait ses valises et informe sa famille qu’elle dĂ©mĂ©nage en Espagne, sous le nouveau nom de scène de Rosa Negra[20].

France (1933-1934)

En fĂ©vrier 1933, la presse française annonce son retour en France sur le Lafayette[21], très enthousiaste Ă  propos du retour de « la Belle CrĂ©ole », mais la grande dĂ©pression est arrivĂ©e en Europe cet hiver-lĂ , entraĂ®nant la dĂ©sintĂ©gration de l'Ă©conomie et des manifestations publiques dans toute la France. MalgrĂ© la lenteur des affaires Ă  Montmartre, elle se produit au cabaret Rio-Rita, 4 rue Arsène Houssaye[22]. Les apparitions de Ruth commence Ă  se faire rares et elle part ensuite Ă  Deauville[23] pour se divertir au bar du Soleil et au Casino de Deauville[24]. Cora E. Rollins, 79 ans, de Chicago, passe le weekend Ă  rendre visite Ă  son gendre, Alex Carpenter, directeur de l'orchestre du Casino, rencontre Ruth. Enfant, elle avait rencontrĂ© Carpenter Ă  Philadelphie. Collins dit « Mlle Bayton a essayĂ© de me persuader de tenter ma chance aux tables, mais comme je suis un mauvais perdant, j'ai refusĂ©. » JosĂ©phine Baker, qui est Ă©galement au bar du Soleil, est tombĂ©e amoureuse du banquier allemand et amant de Ruth, elle essaye de se rapprocher de son ancienne copine pour ĂŞtre prĂ©sentĂ©e. Mais Ruth n'est plus intĂ©ressĂ©e Ă  renouer avec son ancienne cohorte et n'est pas naĂŻve Ă  propos des motivations de Jo et snobe sa vieille amie.

Espagne (1934-1937)

Peu de temps après, elle part en Espagne et s'installe Ă  Madrid, oĂą elle continue Ă  travailler sous un autre pseudonyme. Jusqu'Ă  ce que Franco organise un coup d'Ă©tat militaire au Maroc espagnol, le 17 juillet 1936, et se dirige rapidement vers le sud-ouest de l’Espagne, capturant rapidement le sud et le nord-ouest de l’Espagne. Le pays commence Ă  se diviser en de nombreuses factions, ce qui se transforme rapidement en Guerre d'Espagne. Sa famille est inquiète de savoir oĂą elle se trouve. Ils n'ont rien su d'elle depuis son retour en 1933, quand elle a cessĂ© d'Ă©crire Ă  la maison. Au printemps 1937, ils ne peuvent toujours pas contacter Ruth lorsque son oncle George dĂ©cède. BientĂ´t, cependant, il y a d'Ă©tranges rumeurs selon lesquelles elle s'est Ă©chappĂ©e en AmĂ©rique du Sud[2] - [20]. Cela est confirmĂ© pendant l'Ă©tĂ©, quand ses lettres arrivent de Buenos Aires. Comme beaucoup d'artistes espagnols, elle s'est enfuie en Argentine, remportant un Ă©norme succès, tant théâtral que romantique.

Argentine et fin de vie (1938-1950)

Au cours de l’étĂ© 1938, elle est jugĂ©e, pour une raison inconnue, par le juge d’instruction des affaires criminelles de la capitale argentine. Elle  reste en Argentine jusqu'Ă  la fin de la Guerre civile espagnole en 1939. Il lui est difficile de travailler sous le rĂ©gime de Franco et, quelque temps après le dĂ©clenchement de l'invasion allemande en Pologne, elle rentre chez elle Ă  Buenos Aires, malgrĂ© son attitude pro-allemande. Peu après le coup d’État militaire de juillet 1943, Ruth retourne aux États-Unis pour une brève visite.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et peu après l'arrivĂ©e de Juan PerĂłn au pouvoir, Ruth part pour une tournĂ©e en Europe dĂ©but 1946. Ce printemps-lĂ , elle quitte Londres Ă  bord du SS John Ericsson pour se rendre Ă  New York. Elle garde une rĂ©sidence Ă  New York jusqu’à la fin de 1947, dĂ©mĂ©nage Ă  Los Angeles, en Californie, oĂą elle dĂ©cède, Ă  une date inconnue, Ă  la fin des annĂ©es 1950.

Références et notes

Notes
  1. Armand François Jules Marie de La Rochefoucauld (1870–1963), 5e duc de Doudeauville; duc d'Estrées, Président du Jockey Club (1919-1963), Président du Polo de Paris. Conseiller général de la Sarthe. Marié avec la princesse Lise Radziwill (1877-1942)
Références
  1. (en) « No.15 – Ruth Bayton », The Pittsburgh Courier,‎ , p. 18 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) « Ex-King's Playgirl Gone Missing », The Afro-American,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Bill Egan, Florence Mills: Harlem Jazz Queen (Scarecrow Press, 2006), p. 86–96.
  4. "Smiling Joe - The Plantation Orchestra, from C.B. Cochran's Blackbirds Revue of 1926. Columbia 4185", disponible sur YouTube.
  5. « Music-Halls, Cirques et Cabarets », Comoedia,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Americans In Germany », The Afro American,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Ruth Bayton, la bella daniarlna negra que hace bien poco tiempo, en Maravillas », Nuevo Mondo, no 1780,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « L'inauguration imminente des Folies-Wagram », Comoedia,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Louis Schneider, « Les Premières », Le Gaulois, no 18430,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  10. « La Revue des Folies-Wagram », Le Petit journal,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Publicité pour la revue des Folies-Wagram », L'Intransigeant,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Folies-Wagram », Comoedia,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Publicité Folies-Wagram », Le Petit Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « L'autre danseuse noire », Cyrano : satirique hebdomadaire,‎ , p. 29 (lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) « Ruth Bayton's Romance with King Revealed », The Afro-American,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Publicité Floresco », Le Figaro,‎ , p. 5.
  17. « Courrier des Théâtres », Paris-Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Georges Le Cardonnel, « La Revue Milliardaire au théatre de l'Apollo », Le Journal,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Famed Actress In Free For All », The Pittburgh Courier,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « Ruth Bayton o el fantasma de la modernidad y el jazz », sur https://palomitasenlosojos.com, https://fr.wordpress.com/ (consulté le ).
  21. « Du "Lafayette" débarque diverses personnalités », Le Petit journal,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Réclame Rio-Rita », Paris-soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Deauville », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  24. « La jolie fête des vedettes sportives à Deauville », Comoedia,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).

Sources

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