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Rue Saint-Maur

La rue Saint-Maur est une voie des 10e et 11e arrondissements de Paris, en France[1].

10e, 11e arrts
Rue Saint-Maur
Voir la photo.
La rue en juin 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 10e
11e
Quartiers HĂ´pital-Saint-Louis
Folie-MĂ©ricourt
Saint-Ambroise
Roquette
DĂ©but 133, rue de la Roquette
Fin 22, avenue Claude-Vellefaux et 2, rue Jean-et-Marie-Moinon
Morphologie
Longueur 1 935 m
Largeur 18 m
GĂ©ocodification
Ville de Paris 8922
DGI 8699
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Maur

Situation et accès

La rue Saint-Maur est une voie publique du sud-est du 10e et de l'est du 11e arrondissements de Paris. Avec 1 935 m de long, il s'agit de la 33e plus longue voie parisienne (sans compter le boulevard pĂ©riphĂ©rique ni la voie Georges-Pompidou) ; les premiers 400 m au nord sont situĂ©s dans le 10e arrondissement, les 1 550 m restant dans le 11e. Dans cet arrondissement, seuls l'avenue de la RĂ©publique, la rue de Charonne et le boulevard Voltaire sont plus longs.

La rue Saint-Maur est globalement orientée sud-sud-est/nord-nord-ouest. La rue débute au sud entre les 131 bis et 133, rue de la Roquette. Elle se termine au nord entre les 22 et 24, avenue Claude-Vellefaux, au débouché de la rue Jean-et-Marie-Moinon.

Comme il est d'usage à Paris, les numéros des immeubles débutent à l'extrémité sud (le côté le plus proche de la Seine) et augmentent en se dirigeant vers le nord. Les numéros impairs sont alors à gauche, les numéros pairs à droite.

Outre à ses extrémités, la rue Saint-Maur est traversée ou au débouché des voies suivantes, du sud au nord :

11e arrondissement
  • Façade du no 92.
    Façade du no 92.
10e arrondissement

Au sud, par delà la rue de la Roquette, la rue Saint-Maur est continuée par la rue Léon-Frot. Au nord, de l'autre côté de l'avenue Claude-Vellefaux, elle l'est par la rue Juliette-Dodu.

Transports en commun

La station Rue Saint-Maur, sur la ligne 3.

Du fait de sa longueur, la rue Saint-Maur est accessible par de nombreuses stations de mĂ©tro. La station Rue Saint-Maur (ligne (M) (3)) est directement situĂ©e sur son intersection avec l'avenue de la RĂ©publique. Le sud de la rue est Ă  proximitĂ© des stations Voltaire et Saint-Ambroise (ligne (M) (9)). Vers le nord, la station Goncourt (ligne (M) (11)) est Ă  100 m Ă  l'ouest de son intersection avec la rue du Faubourg-du-Temple. Ă€ l'est, les stations les plus proches sont celles de la ligne (M) (2) sur les boulevards de MĂ©nilmontant et de la Villette (Père Lachaise, MĂ©nilmontant, Couronnes et Belleville).

Origine du nom

La rue correspond Ă  un ancien chemin qui conduisait de l'abbaye de Saint-Maur Ă  l'abbaye de Saint-Denis.

Historique

Pour Anne Lombard-Jourdan, la rue fait partie d’une voie primitive qui traversait la Gaule du Rhône à la Manche. Dans Paris, on peut suivre son tracé dans les rues actuelles de Picpus, des Boulets, Léon-Frot, Saint-Maur et Philippe-de-Girard. Cette route, venant de Sens, évitait le franchissement de la Seine et contournait le Marais [2].

Du fait de sa longueur, plusieurs tronçons ont porté des noms divers : entre autres « chemin de Saint-Denis » ou « chemin de Saint-Maur », « rue du Bas-Popincourt », « rue Blanche », « rue Saint-Maur-Popincourt » et « rue Saint-Sabin ».

La partie située du côté des numéros impairs entre la rue du Chemin-Vert et la rue Saint-Ambroise marquait la limite des abattoirs de Ménilmontant. La rue a été le théâtre d'affrontements pendant les journées insurrectionnelles de juin 1848, sa dernière barricade a été écrasée par la troupe, le .

En 1910, un arrêté détache l'extrémité nord afin de créer la rue Juliette-Dodu.

Le 23 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 90 rue Saint-Maur[3]. Un autre obus tombe au no 108 le .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 209 : immeuble d'oĂą furent dĂ©portĂ©es des familles juives au camp d'extermination d'Auschwitz[11]. Ruth Zylberman a rĂ©alisĂ© un documentaire Ă  ce sujet : Les enfants du 209 rue Saint-Maur, Paris Xe (2018). Claude Payet, communard et ouvrier-bijoutier y habita[12].
  • 209, rue Saint-Maur
  • Façade.
    Façade.
  • Portail.
    Portail.
  • EntrĂ©e de la cour.
    Entrée de la cour.
  • Cour intĂ©rieure.
    Cour intérieure.
  • Plaque sur la façade.
    Plaque sur la façade.
  • Plaque dans le passage.
    Plaque dans le passage.

En littérature

Honoré de Balzac fait vivre Honorine, l'héroïne de sa nouvelle éponyme, « rue Saint-Maur, dans un charmant pavillon où elle fabrique des fleurs et des modes ».

L'écrivain Georges Simenon fait vivre son personnage de M. Hire de son roman Les Fiançailles de monsieur Hire au 67, rue Saint-Maur[13].

L'écrivaine et réalisatrice Ruth Zylberman raconte l'histoire d'un immeuble de cette rue et de ses habitants à travers un documentaire Les Enfants du 209 rue Saint-Maur, Paris Xe (ARTE, 2018) et d'un livre 209 rue Saint-Maur, Paris Xe. Autobiographie d’un immeuble


Notes et références

  1. « Rue Saint-Maur », Mairie de Paris, nomenclature des voies.
  2. Anne Lombard-Jourdan, Aux origines de Paris, la genèse de la Rive droite jusqu’en 1223, Paris, Éditions du CNRS, 1985., pages 18-19
  3. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  4. « Putti (4) Fonderie Lehmann, rue Saint-Maur, Paris (75011) », notice sur e-monumen.net.
  5. Site de la maison de formation.
  6. Le Petit Journal, 28 juin 1936, sur gallica.fr.
  7. Jean-François Perret, « Le Morvandiau de Paris tourne la dernière page », "Le Journal du Centre", 9 juin 2014.
  8. « L'Atelier des Lumières d'hier à aujourd'hui », www.atelier-lumieres.com.
  9. Dominique Lesbros, Curiosités de Paris. Inventaire insolite des trésors minuscules., Paris, Parigramme, page 218.
  10. Le Petit Parisien du vendredi 21 juin 1912, article Rue Montorgueil, on arrĂŞte un membre de ma bande Ă  Bonnot
  11. « Les Enfants du 209, rue Saint-Maur, Paris Xe. Un film de Ruth Zylberman », www.fondationshoah.org.
  12. Ruth Zylberman, 209 rue Saint-Maur, Paris Xe. Autobiographie d'un immeuble, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-142625-0, lire en ligne)
  13. Julien Bisson et Estelle Lenartowciz, « Sur les traces des grands romans », Lire, mars 2017, p. 34-37.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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