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Renzo Rosso (entrepreneur)

Renzo Rosso, nĂ© le Ă  Brugine, dans la province de Padoue, en VĂ©nĂ©tie, est un styliste et un homme d'affaires italien, fondateur de la marque de vĂȘtements Diesel. SurnommĂ© « le gĂ©nie du jean »[1] par Suzy Menkes, il est le prĂ©sident du groupe OTB, compagnie mĂšre des marques Maison Margiela, Marni, Viktor & Rolf, Diesel, Staff International (producteur et distributeur de DSquaredÂČ, Just Cavalli, Vivienne Westwood)[2], et Brave Kid. Il est aussi le fondateur de la Fondation Only The Brave, une association Ă  but non lucratif. Rosso est Ă©galement le prĂ©sident de Red Circle Investments, de la Diesel Farm Ă  Marostica en VĂ©nĂ©tie, du Pelican Hotel Ă  Miami et de Bassano Virtus 55 Soccer Team, l’équipe de football professionnelle de sa ville d’origine, Bassano del Grappa en VĂ©nĂ©tie.

Renzo Rosso
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Fonctions
Président du OTB Group
Biographie
Naissance

Brugine, Vénétie, Italie
Nationalité
Italienne
Formation
Activité
1976-aujourd'hui
Enfant
Autres informations
Distinction
signature de Renzo Rosso (entrepreneur)
Signature

Jeunesse

Rosso est nĂ© dans le village de Brugine dans le nord-est de l’Italie, en VĂ©nĂ©tie. Ses parents Ă©tant fermiers, il a grandi dans de simples conditions, donnant souvent un coup de main Ă  ses parents aprĂšs l’école. Conscient de la vie difficile et laborieuse qu’inclut le mĂ©tier de fermier, Renzo Rosso aspire Ă  un avenir diffĂ©rent. C’est pourquoi il commence, en 1970, Ă  Ă©tudier la fabrication du textile au Marconi Technical Institute de Padoue. C’est lĂ  qu’il crĂ©e, Ă  l’ñge de 15 ans, son tout premier vĂȘtement Ă  l’aide de la machine Ă  coudre Singer de sa mĂšre : un jean taille-basse et pattes d’élĂ©phant. DĂšs lors, il ne cesse de rĂ©inventer et d’expĂ©rimenter diffĂ©rents modĂšles de jeans, les offrant Ă  ses amis ou les vendant Ă  son universitĂ© pour environ 3500 lires[3] (soit l’équivalent de 24 euros selon le taux de change actuel)[4]. En 1973, il commence Ă  Ă©tudier l’économie Ă  l’UniversitĂ© de Venise et, afin de financer ces derniĂšres et en plus d’aider son pĂšre Ă  la ferme, se fait embaucher comme mĂ©canicien puis comme charpentier.

Diesel

Les débuts de Diesel

Diesel logo

Rosso sort de l’UniversitĂ© de Venise en 1975 et commence Ă  travailler comme directeur de production chez Moltex, un fabricant local de vĂȘtement spĂ©cialisĂ© dans la production de pantalons pour diffĂ©rentes marques italiennes de prĂȘt-Ă -porter. La sociĂ©tĂ© mĂšre de Moltex, le groupe Genius, est dirigĂ©e par Adriano Goldschmied qui deviendra rapidement le mentor de Renzo Rosso et un futur partenaire commercial. Pendant les deux premiĂšres annĂ©es de Rosso chez Moltex, l’entreprise a connu une croissance florissante et trĂšs rapide. En 1978, aprĂšs avoir parvenu Ă  dĂ©velopper la production de l’entreprise, et cela beaucoup plus que Goldschmied pouvait l’espĂ©rer et imaginer, Renzo Ă©met le souhait de quitter la compagnie afin de lanver sa propre affaire. Cependant, Goldschmied parvient Ă  le convaincre de rester en lui offrant 40 % des parts de Moltex et accepte de construire une nouvelle entreprise avec lui. C’est ainsi qu’est nĂ©e Diesel[4]. Du fait de ce tout nouveau partenariat, Rosso devient Ă©galement un actionnaire du Genius Group, qui rĂ©unissait des marques comme Replay, King Jeans ou Vivai et est Ă  l’origine de l’enseigne Goldie pour laquelle Katharine Hammet a dessinĂ© une collection, avant Diesel et beaucoup d’autres[5].

Le nom Diesel a Ă©tĂ© choisi pour cette marque en rĂ©fĂ©rence au « diesel », considĂ©rĂ© comme le « carburant alternatif » en cette pĂ©riode de crise pĂ©troliĂšre. Rosso et Goldschmied aimaient l’idĂ©e que leur marque puisse de ce fait ĂȘtre perçue comme une marque de jeans alternative, en contraste avec les marques de vĂȘtements casual dominant le marchĂ©. En plus de cela, il s’agit d’un terme international prononcĂ© de la mĂȘme façon Ă  travers le monde, ce qui est trĂšs important pour Rosso car il a trĂšs rapidement compris que le marchĂ© de la mode n’était pas sĂ©parĂ© par des frontiĂšres mais par des modes de vie et de consommation[5]. En 2004, aprĂšs avoir trĂšs Ă©troitement suivi ces valeurs fondamentales pendant prĂšs de vingt ans, CNN qualifie Diesel comme "la premiĂšre marque Ă  croire rĂ©ellement Ă  l’existence d’un village mondial et Ă  l’accueillir les bras grand ouverts"[6]. Dans un article du New York Times paru en , il a Ă©tĂ© estimĂ© que Diesel aurait vendu plus de 100 millions de jeans depuis 1978[7].

L'acquisition de Diesel

En 1985, Rosso veut obtenir la libertĂ© crĂ©ative en plus de la direction de l’entreprise et prend le contrĂŽle complet de la compagnie en vendant ses parts du Genius Group, Ă  ce moment sociĂ©tĂ© propriĂ©taire de Diesel, pour le reste des parts de Goldschmield dans Diesel[8]. À la suite du lancement de Diesel Kid l’annĂ©e suivante, Ă  l’époque appelĂ©e Dieselito[3], les ventes de Diesel ont atteint les 5 millions de dollars annuels[5]. En voulant se concentrer sur le denim, Rosso commence Ă  expĂ©rimenter diffĂ©rents traitements dans le processus de fabrication du jean, entre autres avec des pierres et des remous[8].

Diesel dans les années 1990

Pendant le dĂ©but des annĂ©es 1990, Rosso projette Diesel dans le monde de la mode et pose les bases d’une insertion sur les marchĂ©s mondiaux[9]. En 1991, la compagnie lance une sĂ©rie de campagnes publicitaires Ă  succĂšs appelĂ©e « Guides for Successfull Living Â». En 1992, cette campagne, pourtant la toute premiĂšre de la marque, gagne le Grand Prix du Cannes Lions International Advertising Festival, l’une des rĂ©compenses les plus importantes dans le milieu de la publicitĂ© au niveau mondial[3]. Plus tard dans la mĂȘme annĂ©e, Diesel diffuse une campagne Ă  la tĂ©lĂ©vision[10].

Diesel Farm

A la fin de 1992, Rosso rachĂšte une ferme non loin du siĂšge de Diesel Ă  Molvena, en VĂ©nĂ©tie, oĂč il commence Ă  produire son propre vin et huile d’olive sous le nom de la « Diesel Farm Â». Le but de cet achat Ă©tait initialement un simple mais beau cadeau pour son pĂšre qui, avant cela, continuait Ă  se questionner et manquait de confiance dans le choix de carriĂšre de son fils. C’est Ă  la suite de ce geste qu’il parvint rĂ©ellement Ă  comprendre Ă  quel point son fils Ă©tait dĂ©sormais devenu un homme d’affaires vĂ©ritable et accompli. Au moment de l’acquisition de la ferme et de ses champs, celle-ci Ă©tait menacĂ©e de se retrouver sĂ©parĂ©e en plusieurs terrains auprĂšs de plusieurs acheteurs. Mais Rosso a pu anticiper cet Ă©vĂ©nement en rachetant la propriĂ©tĂ© entiĂšre. Aujourd’hui, les champs et les bĂątiments de l’ancienne ferme sont considĂ©rĂ©s comme une rĂ©serve naturelle.

55DSL

En 1994, Rosso lance une nouvelle ligne sportive et sous-marque, appelĂ©e 55DSL, inspirĂ©e par la passion du snowboard qu’il partage avec ses fils. La premiĂšre collection, composĂ©e de 55 piĂšces, s’est appelĂ©e « FW94, Subzero Winter Â»[3]. La mĂȘme annĂ©e, 55DSL devient la premiĂšre ligne de vĂȘtements Ă  habiller les compĂ©titions de snowboard Ă  travers le monde en commençant avec les championnats de RiksgrĂ€nsen, en SuĂšde. Ces championnats ont abritĂ© les dĂ©buts de nombreux pionniers du snowboard, devenus maintenant lĂ©gendaires, tels que Todd Richards ou Peter Lince. Dans les annĂ©es qui suivent, 55DSL se transforme progressivement en marque indĂ©pendante et Ă  part entiĂšre et quitte les locaux de Diesel Ă  Molvena en Italie, pour partir s’installer en Suisse, Ă  Balerne. Elle y restera jusqu’en 2005, avant de relocaliser son siĂšge en Italie. À partir du milieu des annĂ©es 2000, la marque est dirigĂ©e par son Directeur CrĂ©atif, le fils ainĂ© de Renzo Rosso, Andrea Rosso, qui, aprĂšs avoir appris la couture dĂšs l’ñge de treize ans et commencĂ© en tant que contrĂŽleur de qualitĂ© auprĂšs des usines Diesel Ă  seize ans, est parti Ă  New York afin de terminer ses Ă©tudes supĂ©rieures au Fashion Institute of Technology. 55DSL s’est alors donnĂ© les moyens de devenir une marque urbaine et streetwear reconnue, en particulier du fait de ses collaboration, aussi bien avec des artistes indĂ©pendants comme Eric Haze, Alex Fakso[11], et Turbokrafen[12] ; des sportifs comme  Joel Tudor[13], Tony Hawk, Steve Berra et Lukas Hoffman[14] ; des musiciens tels que Steve Aoki ou les Bloody Beetroots[12]; les fondations d’art Poo on Art[15] et Two Steps Back[3] et des marques comme Adidas[16], Coca-Cola Zero[17], MTV[18], EA Sports, Yoox[19], Manhattan Portage[20] ou Panini[21].

Le Pelican Hotel

Toujours en 1994, Rosso rouvre le Pelican Hotel Ă  Miami, dans le quartier de South Beach. Cet hĂŽtel, au style Art DĂ©co construit en 1939, est restaurĂ© sous la supervision de l’Equipe CrĂ©ative de Diesel[3] aprĂšs que Rosso ait eu un vĂ©ritable coup de cƓur pour le bĂątiment en 1991 et l’achĂšte un mois plus tard[22]. A l’intĂ©rieur, le style est trĂšs retro, assez kitsch. Le design de chaque chambre a Ă©tĂ© rĂ©flĂ©chi indĂ©pendamment les uns des autres, la dĂ©coration de chacun est unique et diffĂ©rente[23]. C’est une Ă©niĂšme contribution Ă  l’image du « Successful Living Â», soit le mode de vie que veut diffuser Diesel. Quelques annĂ©es plus tard, l’hĂŽtel est dĂ©signĂ© par le quotidien anglais The Independent comme l’un des « meilleurs fashion hĂŽtels Â» du monde parmi ceux de Missoni, Armani, Bulgari et Ralph Lauren, tous ouverts aprĂšs le Pelican[24].

Diesel à la fin des années 1990

Dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1990, Diesel continue d’ignorer les rĂšgles classiques du marketing. Ceci est le rĂ©sultat de l’ambition qu’a Renzo Rosso Ă  vouloir toujours plus innover[25] et son aspiration Ă  travailler avec les agences et des photographes crĂ©atifs, comme David LaChapelle, Terry Richardson, Ellen von Unwerth, Rankin[10], ou Erwin Olaf[26].

Diesel dans les années 2000

Les annĂ©es 2000 ont permis d’agrandir la place de Diesel sur le marchĂ© mondial de la mode, en grande partie grĂące Ă  l’ouverture de nombreuses boutiques en propre[25], d’une sĂ©rie de collaborations de marque[27], et par l’expansion de la stratĂ©gie commerciale de Diesel[28] - [29].

Publicités et campagnes

Au dĂ©but des annĂ©es 2000, Renzo Rosso et Diesel commencent Ă  mettre en place dans leur stratĂ©gie marketing globale un Ă©tat d’esprit[30]. Dans une Ă©tude du Times sur l'innovation dans les entreprises[30] l’essor de Diesel dans le dĂ©but des annĂ©es 2000 serait en grande partie dĂ» Ă  ce choix stratĂ©gique. Ce rapport de recherche conclut que “Diesel est une expĂ©rience qui interagit et divertit ses clients Ă  travers une relation bien plus poussĂ©e que les autres marques.”[31].

En 2007, cette approche prend une nouvelle tournure, menant ainsi Ă  la Heisties, se moquant du phĂ©nomĂšne de TĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© et devenant une des premiĂšres campagnes publicitaires d’une marque de mode entiĂšrement diffusĂ©e sur internet. Il met en scĂšne deux mannequins enfermĂ©s dans une piĂšce et exĂ©cutant les ordres que leur donnent les internautes. Ces mannequins incarnent ainsi le rĂŽle de deux femmes mentalement dĂ©sĂ©quilibrĂ©es qui, voulant vivre leurs quart d'heure de cĂ©lĂ©britĂ©[32], ont pris en otage un vendeur de chez Diesel Intimate, se sont enfermĂ©es dans une chambre d’hĂŽtel et piratĂ© le site internet de la marque afin d’ĂȘtre sĂ©lectionnĂ©es pour la prochaine campagne de publicitĂ©s Diesel. Le vendeur est prĂ©sentĂ© comme travaillant chez « Diesel Intimate Â» car cette campagne se trouvait ĂȘtre en rĂ©alitĂ© pour le lancement d’une nouvelle ligne de lingerie plus intime et de maillots de bain de la marque. La campagne connait lesuccĂšs et atteint plus de 100 000 vues en une journĂ©e de diffusion[33]. Elle est rĂ©compensĂ©e la mĂȘme annĂ©e au Cannes Lions International Advertising Festival.

Le , Diesel cĂ©lĂšbre le 30e anniversaire de l'entreprise en organisant 17 soirĂ©es Ă  travers le monde toutes diffusĂ©es en ligne sur une durĂ©e de 24 heures. L’ouverture s’est faite Ă  Tokyo, puis les live stream se sont enchainĂ©s dans diverses villes du monde pour finalement se terminer Ă  New York, en prĂ©sence de Renzo Rosso[34] - [35].

Support de la créativité

Au dĂ©but des annĂ©es 2000, Rosso pousse Diesel Ă  continuer d’investir une partie de son budget dans la communautĂ© crĂ©ative, en finançant l’intĂ©gration et le support de jeunes talents crĂ©atifs[3]. Ceci a ainsi menĂ© Ă  des projets d’initiation comme Diesel:U:Music,4560 Diesel New Art ainsi que Diesel Wall[36].

En 2001, Diesel:U:Music a Ă©tĂ© crĂ©Ă© avec pour objectif de supporter des groupes de musique sans contrat avec une maison de disque et comme rĂ©action Ă  une Industrie musicale beaucoup trop commerciale. ConstituĂ© d’un jury indĂ©pendant d’artistes et de producteurs tels que Ian McCulloch[37], Mark Ronson[37], et Ronnie Wood[38], Celui-ci passe chaque annĂ©e en revue des milliers de dĂ©mos du monde entier et choisi un groupe vainqueur[39].

En 2003 et 2004, Diesel commence Ă  supporter de jeunes artistes locaux avec les compĂ©titions Diesel New Art et Diesel Wall[3]. Diesel New Art a Ă©tĂ© ouvert aux artistes diplĂŽmĂ©s travaillant dans diffĂ©rents mĂ©dias afin de sponsoriser l’artiste gagnant avec des expositions en solo, des participations Ă  des Ă©vĂ©nements artistiques internationaux ou des promotions dans des catalogues publiĂ©s Ă  l’international. A travers le Diesel Wall, la compagnie achĂšte en fait de larges et neuves façades dans de grandes villes mondiales et les transforme en espace d’exposition populaire. Les travaux artistiques gagnants sont Ă©lus par un jury indĂ©pendant.

OTB

DĂ©but des annĂ©es 2000, Rosso commence Ă  investir dans de nouveaux crĂ©ateurs et sociĂ©tĂ©s de mode qu’il admire pour leur crĂ©ativitĂ©, mais manquant souvent de stabilitĂ© financiĂšre ; il Ă©merge alors comme un grand joueur indĂ©pendant dans le milieu de la mode[5].En 2000, Rosso rĂ©alise sa premiĂšre acquisition en achetant Staff International et crĂ©e en 2008 le groupe OTB (sigle d'Only The Brave)[40]. En , le groupe possĂšdera Maison Margiela, Marni, Viktor & Rolf, Diesel et Staff International[2] - [41]. Le groupe compte aujourd’hui plus de 7 500 employĂ©s Ă  travers le monde.

Staff international

En , Rosso rachĂšte Staff International[42], une entreprise italienne de production et de distribution de marque de mode comme  Vivienne Westwood et Martin Margiela. Staff International a acquis une forte rĂ©putation dans le secteur du prĂȘt-Ă -porter lui permettant de travailler pour des marques et designers comme Karl Lagerfeld, Emanuel Ungaro, Valentino, Costume National, Clements Ribeiro et Missoni, parmi beaucoup d'autres[3], tout en abritant la production de Maison Margiela et MM6. À la suite de cet investissement, Staff International rachĂšte les licences de Dsquared2, en 2001[1], Just Cavalli en 2011[43] et Marni en 2015.

Maison Margiela

En 2002, Rosso rachĂšte la majoritĂ© des parts de Maison Margiela[44]. Comme Rosso, Martin Margiela a toujours eu une profonde admiration pour le vintage et l’authenticitĂ©[45]. Dans les annĂ©es 1990, il devient cĂ©lĂšbre pour son concept de dĂ©construction[46], avec lequel il rĂ©cupĂšre de vieilles perruques, toiles et Ă©charpes de soie vintages pour les transformer[47]. D’autres similaritĂ©s entre eux se manifestent Ă©galement Ă  travers les mĂ©thodes alternatives de Maison Margiela en marketing et en communication pour lesquelles le designer a toujours refusĂ© de se montrer ou de donner des interviews en face Ă  face, et a toujours prĂ©fĂ©rĂ© que les relations avec les mĂ©dias se fassent par email ou par Fax[48]. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, il est reconnu comme l’un designers influent et Ă©nigmatique de l’histoire de la mode[49]. En , on apprend que Martin Margiela a dĂ©cidĂ© de quitter silencieusement la marque de mode[50].

Dans une interview pour Women's Wear Daily en 2004, exprime son admiration pour Maison Margiela. AprĂšs cette phase d’investissement de Rosso pour amĂ©liorer les ventes et la production en ouvrant plus de boutiques et en crĂ©ant de nouvelles lignes de produits, le chiffre d’affaires de Maison Margiela est montĂ© de 15 millions d’euros en 2002 Ă  plus de 30 millions d’euros en 2005[45]. In 2008 the company showed profitability for the first time since the acquisition, reaching sales above €60 million[51]. Dans une interview avec Suzy Menkes en 2005, Renzo Rosso explique ce succĂšs comme le rĂ©sultat d’une nouvelle structure managĂ©riale pour la compagnie, mise en place par lui-mĂȘme dans l’objectif de donner Ă  Maison Margiela Ă  la fois plus de libertĂ© et de temps pour laisser vivre sa crĂ©ativitĂ©. « Il peut juste crĂ©er, je m’occupe de tout le reste ». En plus de cela, Renzo Rosso raconte que Martin Margiela lui-mĂȘme Ă©tait toujours trĂšs indĂ©pendant, et dit d’ailleurs « La marque est toujours 100 % Margiela, il vĂ©rifie chaque dĂ©tail de la fabrication, chaque essayage
 Je peux lui faire des propositions mais il peut refuser[52] ».

Durant les premiĂšres annĂ©es qui ont suivi l’acquisition, de nombreuses rumeurs de problĂšmes entre ces deux acteurs de la maison se sont propagĂ©es. Cependant, celles-ci ont souvent Ă©tĂ© niĂ©es par les deux cĂŽtĂ©s. Dans un Ă©change de lettres unique entre Malcolm McLaren et Martin Margiela, publiĂ© par le New York Times en 2005, McLaren demande ce que ça fait de travailler pour le "cowboy vantard et tenace" Renzo Rosso. La rĂ©ponse de Margiela fut "Nous sommes trĂšs heureux de la tournure que notre collaboration est en train de prendre. Renzo nous a apportĂ© plus de stabilitĂ©, autant financiĂšre que culturelle – nous grandissons ensemble, de la meilleure maniĂšre possible"[53].

Viktor & Rolf

En , Rosso rachĂšte la majoritĂ© des parts de Viktor & Rolf[54].

Marni

Le , OTB s’offre une part non divulguĂ©e mais majoritaire des actions de l'entreprise italienne Marni[2]. Dans une note pour le New York Times, Rosso annonce Ă  Suzy Menkes qu’il croit sincĂšrement pouvoir aider Marni Ă  atteindre ses « nouveaux incroyables objectifs [2] Â» Dans une interview pour WWD, il explique que Marni « reprĂ©sente exactement le concept de la mode que je souhaiterai associer Ă  OTB – un style Ă  la fois unique, reconnaissable, individuel, frais et moderne ; un rĂ©seau international[55] ».

AprĂšs des mois de spĂ©culation[55], le rachat est bien accueilli dans l’univers de la mode[2]WWD exprime cette entente comme une aide concrĂšte et Ă©laborĂ©e pour que Marni s’exporte Ă  l’international. Bien que l’Italie soit un pays important en termes de mode, de mode les plus importants au monde, il y a eu trĂšs peu d’unification au sein de cette industrie, dĂ» au fait que la majoritĂ© des marques soient trĂšs familiales et fragmentĂ©es[55].

RĂ©sultats

En rĂ©trospection, les acquisitions de Rosso peuvent largement ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des succĂšs aussi bien sur le plan financier qu’artistique[1]. Pour Staff International, le chiffre d’affaires est passĂ© de 25 millions d’euros Ă  200 millions en quelques annĂ©es d’acquisition. Alors que Dsquared2 a Ă©mergĂ© de son statut underground Ă  celui de marque reconnue en 2003, Rosso est crĂ©ditĂ© comme l’un des acteurs clĂ©s du succĂšs de la marque[1] et en 2009, le quotidien anglais The Times attribue Ă  Renzo le mĂ©rite du statut de marque dĂ©sormais mondialement reconnue[56].

En plus, beaucoup de designers respectent Rosso pour avoir respectĂ© leur libertĂ© crĂ©ative. En 2005, Martin Margiela lui-mĂȘme confie dans une dĂ©claration publique combien il a apprĂ©ciĂ© travailler avec Rosso[53]. En 2010, Viktor Horsting et Rolf Snoeren de Viktor & Rolf admettent « Rosso est unique en son genre, un businessman mais aussi un grand crĂ©atif qui n’interfĂ©rera jamais avec l’esthĂ©tique ou le souci de la qualitĂ©. Il est la parfaite combinaison. »[57]

Style et vision

Renzo Rosso est appelĂ© le « Nicolas Cage du denim Â» par le magazine culte anglais Pop et « le roi du vĂȘtement casual haut de gamme Â» par le New York Times[1].

Vision créative

Dans son idĂ©e originelle pour Diesel, Renzo Rosso explique : « Je suis nĂ© dans les annĂ©es 50 et j’ai grandi avec le « rĂȘve amĂ©ricain » plein la tĂȘte et plein les yeux : James Dean, Marlon Brando, Coca-Cola , et, bien sĂ»r, le jean. J’étais totalement fascinĂ© par ce monde, comme beaucoup d’autres jeunes Ă  mon Ă©poque. Donc quand j’ai crĂ©Ă© Diesel, cela m’a paru naturel de me concentrer sur un produit que je ressentais comme proche de moi et de mon Ă©tat d’esprit»[8]. AprĂšs que Renzo Rosso ait acquis le contrĂŽle total de Diesel en 1985, il commence Ă  se concentrer sur des jeans traitĂ©s Ă  la main, c’est-Ă -dire au tissu « vieilli » en le frottant avec des pierres et du papier de verre[3].

Influences

La passion de Renzo Rosso pour les produits vintages se retrouve de maniĂšre depuis qu’il a pris en charge la compagnie en 1985[3]. Dans les premiĂšres collections Diesel apparues dans les annĂ©es qui suivirent l’acquisition, Renzo Rosso mixait des Ă©lĂ©ments de la culture vintage amĂ©ricaine aussi bien puisĂ©s dans la science-fiction que dans le Wild West, allant de vieux dĂ©tergents Ă  des objets trouvĂ©s dans des friperies pour les accessoires. Ce style crĂ©e ainsi une meilleure atmosphĂšre pour les collections, la dĂ©coration des magasins et les campagnes publicitaires[58]. Dans une interview donnĂ©e Ă  Women's Wear Daily, Renzo Rosso a un jour confiĂ© « Je ne crois pas au concept de nouveautĂ©. Un vieil objet Ă  plus de charme qu’un nouveau, de mĂȘme pour les magasins, mĂȘme lorsqu’elles sont nouvelles, elles ne doivent pas en avoir l’air. Â»[59] C’est Ă©galement son gout pour ce vintage devenu l’environnement de Diesel qui lui a permis une aussi bonne entente avec l’esprit et l’esthĂ©tique de Maison Margiela, qui utilise des Ă©lĂ©ments vintages dans toutes ses collections depuis 1989[50].

À cĂŽtĂ© du vintage, Renzo Rosso parle Ă©galement de sa famille comme sa plus grande inspiration, mais il admire Ă©galement le monde de la mode de rue[60], et la culture populaire en confiant qu’il trouve le temps de lire environ 150 magazines par mois afin de rester au courant l’actualitĂ©[25].

Vie professionnelle

Autobiographies

Dans sa vie, Rosso a publiĂ© 4 livres, respectivement intitulĂ©s 'Forty' (Diesel, 1996), 'Fifty' (Gestalten Verlag, 2005) and 'Be Stupid: For Successful Living' (Rizzoli, 2011) et 'Radical Renaissance 55+5" (Assouline, 2016). PubliĂ©s en anglais, italien, allemand, japonais et corĂ©en “Be Stupid: For Successful Living” (“Soit Stupide : Pour une vie plein de succĂšs”) est un manuel pratique et thĂ©orique de conseils commerciaux qui relate l’expĂ©rience de Renzo Rosso en tant que entrepreneur crĂ©atif, oĂč il explique comment le courage de prendre des dĂ©cisions osĂ©es et l’habilitĂ© de voir les choses pour ce qu’elles pourraient devenir l’a aidĂ© Ă  construire une entreprise accomplie[61]. A ainsi suivi le concept de la campagne rĂ©compensĂ©e Diesel “Be Stupid” de 2009, fondĂ©e sur une philosophie que Rosso a conservĂ© toute sa vie et carriĂšre[62].

PubliĂ© Ă  l’occasion des 40Ăšme et 50Ăšme anniversaires respectifs de Renzo Rosso, 'Forty' et 'Fifty' rappellent les moments clĂ©s de l’histoire de Diesel, de ses dĂ©buts dans les "jeans et vĂȘtements de travail" suivi par ses annĂ©es de publicitĂ©s innovantes jusqu’à son positionnement premium actuel. 'Fifty ' comporte la contribution du Dalai Lama, Vivienne Westwood, Paul Smith, Alexander McQueen, Maison Martin Margiela, Bono, Vincent Gallo, Naomi Campbell, Terry Jones, Kevin Roberts, Peter Saville, Dazed & Confused, NumĂ©ro et Vogue[63].

'Radical Renaissance 55+5' retrace l'évolution passionnante des marques de son groupe en mélangeant l'histoire avec des photographies provocantes, leurs campagnes publicitaires les plus provocantes,-mesures et des images de l'envers du décor encore jamais dévoilées. Cet ouvrage explore le monde de grand visionnaires du design dont Martin Margiela, Nicola Formichetti, John Galliano, Consuelo Castiglioni, Viktor Horsting et Rolf Snoeren[64].

Style managérial

À la suite de sa prise en charge de Diesel en 1985, Rosso met tout en Ɠuvre pour construire une Ă©quipe de designers internationaux et partageant le mĂȘme Ă©tat d’esprit que lui[65]. Par la suite, et toujours depuis que Diesel s’est Ă©tabli sur le marchĂ© international, Rosso a toujours attribuĂ© le succĂšs de la compagnie au dur travail de son Ă©quipe[3]. Alors que Diesel est Ă©lu "Annonceur de l’annĂ©e" au Cannes Lions International Advertising Festival en 1998, Rosso dĂ©cide de faire une blague aux organisateurs : quand il est appelĂ© Ă  monter sur scĂšne, il surprend les 3000 invitĂ©s en amenant toute son Ă©quipe crĂ©ative avec lui sur le podium, tous habillĂ©s de la mĂȘme maniĂšre et portant tous une perruque identique reproduisant les cheveux frisĂ©s de leur directeur. Avant d’accepter la rĂ©compense, il prĂ©sente toute l’équipe personne par personne au public, et explique que ce prix revient en rĂ©alitĂ© Ă  toute son Ă©quipe de travail et pas juste Ă  lui-mĂȘme[4].

Rosso fait souvent rĂ©fĂ©rence Ă  la compagnie comme "son autre famille"[3] et emploiera jusqu’à la fin des annĂ©es 90 les nouveaux employĂ©s eux-mĂȘmes, cherchant en gĂ©nĂ©ral des personnes crĂ©atives dans des endroits inattendus en leur proposant simplement de venir travailler avec lui[4]. Depuis 2000, Rosso utilise son partenariat avec ITS comme mĂ©thode pour dĂ©baucher de nouveaux jeunes designers de talents, en accueillant le designer gagnant aux bureaux de design du siĂšge de l’entreprise pour un stage payĂ© de 6 mois[4].

Tout au long de sa carriĂšre, Rosso a encouragĂ© ses employĂ©s Ă  se sentir libre de s’exprimer, et oser prendre des dĂ©cisions risquĂ©es[66]. Dans le livre Fifty, le style managĂ©rial de Rosso est expliquĂ© par des employĂ©s de Diesel : "Il vous Ă©coute et apprĂ©cie chacune de vos suggestions, mĂȘme s’il reste notre patron, il n’est pas du tout rigide. Le concept entier de la marque se base sur la libertĂ© et l’auto-expression, il essaye donc nous laisser nous exprimer Ă  travers notre travail."[3]

Au cours des annĂ©es 2000, Rosso est connu pour organiser des soirĂ©es pour ses employĂ©s et ses fans, afin de les remercier pour leur contribution au succĂšs de l’entreprise. En , Ă  l’occasion du 25Ăšme anniversaire de la sociĂ©tĂ©, Rosso et Diesel organisent un grand Ă©vĂ©nement pour leurs employĂ©s et les habitants du village natal de Rosso, Bassano del Grappa, 25 000 mĂštres carrĂ©s de parking sont alors transformĂ©s en un “Dieseland” pour un Festival de 15 heures performĂ© entre autres par Moby, Jovanotti, Puppetmastaz et DJ Yoda, L’évĂ©nement a attirĂ© plus de 40 000 visiteurs dont Naomi Campbell, qui s'Ă©tait spĂ©cialement dĂ©placĂ©e pour l'occasion[3].

En , peu de temps avant le 30Ăšme anniversaire de Diesel, Rosso demande Ă  la compagnie de "montrer au monde une bonne fois pour toutes ce qu’est une vraie soirĂ©e"[10] crĂ©ant ainsi un Ă©vĂ©nement massif prenant place dans 17 diffĂ©rentes villes mondiales majeures pendant 24 heures. Y ont performĂ© des artistes comme M.I.A., Chaka Khan et N.E.R.D.,il y a eu plus de 80 000 participants et au-dessus d’un million de vues en ligne ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©es[67].

En 2010, Rosso organise une autre grande soirĂ©e pour la crĂ©maillĂšre du nouveau siĂšge de la sociĂ©tĂ© Ă  Breganze, oĂč tous les employĂ©s de ce dernier Ă©taient conviĂ©s[68] 137 En ce qui concerne la musique, l’ambiance de la soirĂ©e, ayant accueilli plus de 1000 invitĂ©s, a Ă©tĂ© animĂ©e par quelques amis personnels et artistes prĂ©fĂ©rĂ©s de Monsieur Rosso incluant Wyclef Jean, Pharrell Williams et Jovanotti[69].

Stratégies commerciales

Renzo Rosso est saluĂ© par le New York Times pour son « esprit d'innovation permanent »[70] et par le Business Week pour avoir rĂ©ussi « un des plus grands succĂšs marketing de l’histoire du monde de la mode[25] ». Depuis les premiĂšres campagnes Diesel en 1991, son approche irrĂ©vĂ©rencieuse a choquĂ© le monde de la publicitĂ©, a gagnĂ© de nombreuses distinctions. Diesel a ajoutĂ© une touche d’humour au marketing de la mode, en commençant avec une campagne photographiant des personnes exagĂ©rĂ©ment en surpoids portant des jeans Diesel[71].

Au dĂ©but des annĂ©es 1990, Renzo Rosso dĂ©cide de rĂ©duire les points de vente de la marque de 10 000 Ă  5 000 dans le but d’obtenir un meilleur contrĂŽle.

Investissements

A la fin des annĂ©es 2000, Rosso commence Ă  investir Ă  travers sa sociĂ©tĂ© privĂ©e d’investissements, Red Circle S.R.L[72]. Cela, ajoutĂ© Ă  la croissance florissante d’OTB a menĂ© les mĂ©dias Ă  carrĂ©ment le comparer aux hommes d'affaires français Bernard Arnault et François Pinault[73], les prĂ©sidents respectifs des groupes LVMH et Kering qui possĂšdent la plupart des marques leaders de l’industrie du luxe. Cependant, dans une interview d’ pour le quotidien italien Corriere della Sera, Rosso assure qu’il n’a jamais eu pour intention de suivre leur chemin, mais qu’il voulait plutĂŽt construire un groupe « plus dĂ©mocratique Â», presque une alternative aux autres : "J’ai un grand respect pour le luxe, un secteur qui va trĂšs bien, mais qui est trop conservateur. Mon rĂȘve serait alors de trouver le point de rencontre avec les marques des nouvelles gĂ©nĂ©rations, qui seront les leaders de demain."[73]

Le premier investissement de Rosso avec Red Circle S.R.L a Ă©tĂ© fait en [72], lorsqu’il rachĂšte 4,9 % de Yoox, un site multimarques de vente en ligne. Au printemps 2011, il Ă©largit ses parts Ă  6 % et annonce plus tard qu’il chercherait Ă  en acheter plus si quelqu’un Ă©tait prĂȘt Ă  en revendre.

En , Rosso achĂšte 20 % d’actions de la pĂ©piniĂšre de start-ups H-Farm. Cet investissement fut l’un des premiers investissements dans lesquels un homme d'affaires de l’industrie de la mode, choisit d’investir sur le marchĂ© du high-tech. FondĂ©e en 2005 et basĂ©e Ă  l’extĂ©rieur de Venise, H-Farm fait fructifier les investissements dans de nouvelles start-ups[74] - [75]

Philanthropie

La Fondation Only The Brave

En 2008, Rosso lance la Fondation Only The Brave, une organisation Ă  but non lucratif[76]. A l’origine dĂ©diĂ©e Ă  rĂ©tablir un Ă©quilibre pour les jeunes dĂ©favorisĂ©s du Nord Est de l’Italie, Renzo Rosso a finalement Ă©largit cet objectif Ă  plusieurs pays d’Afrique. Bien que Rosso ne soit pas bouddhiste, il confesse cependant en 2008 avoir Ă©tĂ© inspirĂ© pour la crĂ©ation de sa fondation aprĂšs avoir rencontrĂ© sa SaintetĂ© le DalaĂŻ-lama en 2005, qui aurait suggĂ©rĂ© Ă  Monsieur Rosso d’utiliser ses ressources dont il bĂ©nĂ©ficie en tant qu’entreprise mondiale pour faire quelque chose pour aider les personnes dans le besoin[77] - [78].

Depuis sa crĂ©ation, l’Only The Brave Foundation a investi 11 millions d’euros dans plus de 170 projets, amĂ©liorant la qualitĂ© de vie de plus de 180 000 personnes dans le monde. 

Plus tard en 2009, Rosso est nommĂ© porte-parole mondial des Millennium Development Goals aux Nations Unies lors du Millennium Development Goals Summit. Ont Ă©galement reçu ce titre la mĂȘme annĂ©e : le musicien sĂ©nĂ©galais et ambassadeur de l’UNICEF Youssou Ndour, le fondateur de Microsoft Bill Gates, le musicien et activiste Bob Geldof, la Reine Rania de Jordanie, le Prix Nobel Muhammad Yunus,et le philantropiste Ted Turner, et d’autres. CrĂ©Ă©e en 2005, Millenium Promise est l’association non lucrative internationale consacrĂ©e Ă  la rĂ©ussite des Millennium Development Goals dont l’objectif Ă©tait de diviser par deux l’extrĂȘme pauvretĂ© en 2015.

Brave Circle

Le , Rosso ouvre le fond Brave Circle pour venir en aide aux personnes touchĂ©es par le tremblement de terre d’Emilia-Romagna en Italie[79]. Avec un investissement personnel de 5 millions d’euros, le fond est dĂ©diĂ© Ă  la mise en place d’un projet de microcrĂ©dits ouverts aux locaux et PME nĂ©cessitant d’une aide financiĂšre pour reconstruire leurs foyers et locaux qui, sans cela, n’auraient pas eu accĂšs Ă  ce systĂšme bancaire en temps normal Ă  cause d’une trop faible garantie[79]. Lors de son lancement, Rosso explique que le but Ă©tait de lever "entre 700 et 800 projets allant de 5 000 Ă  50 000 euros chacun"[80] et explique qu’il sera dĂ©veloppĂ© en collaboration avec l’association Etimos, une organisation Ă  but non lucratif basĂ©e en Italie, dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ© en microfinance[81].

À la suite de cette donation, Rosso rapporte au journal italien Corriere della Sera, "J’ai Ă©tĂ© Ă©mu par la volontĂ© des habitants d’Emilia-Romagna de retourner immĂ©diatement au travail aprĂšs la catastrophe. En tant qu’entrepreneur et promoteur de l’entrepreneuriat social,j’ai dĂ©cidĂ© d’aider cette population avec ce que je sais le mieux faire : stimuler une coresponsabilitĂ© durable. Cette activitĂ© est extrĂȘmement moderne car elle se manifeste par une aide concrĂšte d’un entrepreneur Ă  un autre et aux familles, pas dans une simple perspective de bien-ĂȘtre mais Ă  travers un outil financier exaltant les capacitĂ©s et la crĂ©ativitĂ© des personnes qui en bĂ©nĂ©ficient."[82]

Ce don a Ă©tĂ© aussi bien reçu par la presse nationale[83] - [84] et internationale[85] - [86], que sur les rĂ©seaux sociaux[87], qui prĂ©sentent Rosso comme le premier entrepreneur d’Italie qui aide les autres entrepreneurs par l’utilisation de microcrĂ©dits.

Rialto

Le de la mĂȘme annĂ©e, le New York Times rapporte que Rosso donnera 5 millions d’euros pour la restauration du cĂ©lĂšbre pont vĂ©nitien de Rialto[88]. La donation se fera Ă  travers le groupe de Rosso, OTB. À la suite de ce don, Alessandro Maggioni, le conseiller municipal chargĂ© des travaux publics de la ville de Venise, annonce : ModĂšle:Xitation

Construit en 1592, le pont n’avait pas Ă©tĂ© restaurĂ© depuis 1975.

Autres projets

Depuis 2010, Rosso s’est Ă©galement personnellement investi dans des projets localisĂ©s en VĂ©nĂ©tie, sa rĂ©gion natale au Nord Est de l’Italie. En mettant notamment en place, un rĂ©seau Wi-Fi et des projets de restauration de sa ville de naissance, Bassano del Grappa[89].

Prix et récompenses

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, Rosso a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement primĂ© dans la mode, le business et la publicitĂ©. [3].

En 2015, Renzo Rosso reçoit de la part de l'UniversitĂ© de Rome « Tor Vergata », un Doctorat honorifique en business et Ă©conomie. Il a ainsi Ă©tĂ© reconnu pour ses efforts et qualitĂ©s d’entrepreneur. WWD rapporte d’ailleurs que ce serait en partie dĂ» au fait de sa capacitĂ© Ă  influencer positivement et Ă  grande Ă©chelle l’intuition, l’imagination et la pensĂ©e des individus, leur offrant au passage un style et une maniĂšre de s’habiller, donnant ainsi de la valeur au territoire sur lequel il travaille”[90].

En , Rosso a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© Cavaliere del Lavoro par le PrĂ©sident de la RĂ©publique italienne, Giorgio Napolitano. La cĂ©rĂ©monie s’est dĂ©roulĂ©e Ă  la Quadriennale Ă  Rome et diffusĂ©e en direct sur la RAI italienne[91].

En 2010, Rosso a Ă©tĂ© nommĂ© porte-parole mondial des Millenium Development Goals, dĂ©partement de Millenium Promise par les Nations Unies Ă  New York[92].

En 2006, Hollywood Life magazine rĂ©compense Rosso du prix "Fashion Visionary" Ă  Los Angeles et crĂ©dite Diesel de “l’une des marques de mode les plus innovantes."[93]

En 2005, Rosso est nommĂ© “Homme de l’annĂ©e” par l’édition allemande de GQ[94];  du Pitti Imagine Award Ă  Florence[95]; du Prix de la Vision CrĂ©ative dans le Business par le maire de Rome, Walter Veltroni[3] - [96]; et le prix allemand Forum Preis Ă  Heidelberg, pour sa "remarquable personnalitĂ© et ses rĂ©alisations professionnelles dans l’industrie du textile et de la mode"[97] - [98].

En 2004, Rosso reçoit le prix de l’Entrepreneur International Ă  Suivre, Ă  Monte Carlo[99]. prĂ©sentĂ© Ă  la Semaine des Investisseurs de Monaco, il rĂ©compense les efforts d’un businessman qui reprĂ©sente la vision, l’éthique professionnelle et le courage de prendre des risques particuliers[100].

En 2003, Rosso reçoit le prix Movieline's Hollywood Life's Annual Breakthrough of the Year Award à Los Angeles, reconnaissant la maniÚre dont Diesel est parvenu à percer le marché américain[101] - [102].

En 1997, Ernst & Young nomme Rosso “Entrepreneur de l’annĂ©e” pour la forte croissance de Diesel aux Etats-Unis [103].

En 1996, Rosso et Diesel reçoivent le prix "Premio Risultati" de "la Meilleure Entreprise Italienne de l’annĂ©e" par l’ UniversitĂ© de Bocconi Ă  Milan[8].

Rosso a reçu le grade honorifique de l’University of Verona, en Italie en 2005 et de la  fondation CUOA d'Altavilla Vicentina, Italie, en 2000, qui cite Diesel comme « un des phĂ©nomĂšnes entrepreneuriaux des annĂ©es 1990."[71]

Vie privée

Depuis le milieu des annĂ©es 1970, Rosso a toujours vĂ©cu Ă  Bassano del Grappa, en VĂ©nĂ©tie[104]. Dans une interview de 2004 pour CNN, Rosso confie qu’il passe en gĂ©nĂ©ral son temps libre Ă  jouer au football, courir ou faire du snowboard[6].

Il est le pÚre de sept enfants et ses deux fils aßnés sont actuellement actifs dans le groupe OTB[28].

En 2001, Rosso commence Ă  produire et vendre du vin et de l’huile d’olive sous son propre nom. Les produits appelĂ©s Rosso di Rosso pour le Merlot et le Cabernet Sauvignon), Nero di Rosso pour le Pinot noir, Bianco di Rosso pour le Chardonnay, Grappa di Rosso pour le raisin simple, et Oglio di Rosso pour l'huile d'olive extra-vierge, sont produits sur les 105 hectares de la Ferme Diesel Ă  Marostica, VĂ©nĂ©tie, Ă  quelques kilomĂštres de chez lui.

Renzo Rosso est un collectionneur qui frĂ©quente souvent des expositions tout autour du globe. En plus de possĂ©der des travaux d’Andy Warhol[105] et de l’artiste italien contemporain Francesco Vezzoli, Rosso a toujours poussĂ© Diesel Ă  soutenir de jeunes et talentueux artistes en initiant et sponsorisant une large variĂ©tĂ© de projets autour de l’art, comme Diesel New Art et Diesel Wall[6].

En 1996, Rosso a Ă©tĂ© appelĂ© Ă  prendre en charge l’équipe de football de sa ville de naissance, Bassano Virtus 55 S.T. Comme un remerciement au support local qu’il a reçu aux dĂ©buts de Diesel, il commence Ă  supporter l’équipe financiĂšrement et accepte de contribuer Ă  la gestion du club. Depuis, l’équipe a Ă©voluĂ© avec succĂšs de la division la plus basse d’Italie Ă  la troisiĂšme plus haute division du pays, la Lega Pro Prima Divisione.

Films/Documentaires/Musiques

En 2015, Rosso apparait dans le film-documentaire Marithé + François = Girbaud réalisé par Jérémie Carboni[106].

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