Chardonnay
Chardonnay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chardonnay | |||||
Vue générale du bourg. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois | ||||
Maire Mandat |
Paul Perre 2020-2026 |
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Code postal | 71700 | ||||
Code commune | 71100 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Charneurons[1] - [2], Tcharneurans[1] | ||||
Population municipale |
205 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 30′ 37″ nord, 4° 51′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 220 m Max. 375 m |
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Superficie | 6,37 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tournus | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
C'est une commune située dans le Haut-Mâconnais, entre Lugny et Tournus.
Climat
Le climat du Haut-Mâconnais est océanique tempéré à tendance continentale.
Les précipitations y sont régulières tout au long de l'année, avec, toutefois, une hausse de celles-ci au printemps et à l'automne. Durant l’été, les précipitations sont peu fréquentes mais peuvent prendre la forme d’orages parfois violents engendrant d’importants cumuls de pluie. L'hiver est froid et humide, principalement en raison des bancs de brouillard et au froid continental. L'été, pour sa part, est chaud et sec, conséquence de l’influence méridionale (vent du midi).
Le Mâconnais se situe immédiatement en dessous de la zone dite de « rupture climatique » entre le nord, l’ouest et le sud. Les monts du Mâconnais sont fortement influencés par cette croisée des climats (océanique, continental et méditerranéen) et bénéficient, à ce titre, d’une faune et d'une flore remarquable : plantes méditerranéennes et insectes résistant à une latitude élevée.
Pour la ville de Mâcon, agglomération proche de Chardonnay, les valeurs climatiques enregistrées de 1981 à 2010 sont les suivantes.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0 | 1 | 3,5 | 6 | 10 | 13,5 | 15,5 | 15 | 11,5 | 8 | 3,5 | 1 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 2 | 4,5 | 8 | 11 | 15 | 19 | 21 | 20,5 | 17 | 12 | 7 | 3,5 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 8 | 12 | 16 | 20 | 24 | 27 | 26 | 22 | 16,5 | 10 | 6 | 16 |
Précipitations (mm) | 59 | 53 | 49 | 75 | 88 | 75,5 | 71 | 72 | 79,5 | 85,5 | 84 | 70 | 861,5 |
Urbanisme
Typologie
Chardonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (37,9 %), forêts (26,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,4 %), terres arables (13,3 %), prairies (2,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Plan local d'urbanisme
L'urbanisme sur le territoire de Chardonnay est régi par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), document d’urbanisme dont le territoire d’effet n'est plus la commune mais la communauté de communes, soit vingt-quatre communes membres réparties sur le Haut-Mâconnais et le Tournugeois.
Ce document stratégique traduit les principes d’aménagement du territoire et constitue un outil réglementaire fixant les règles de construction et d’occupation des sols applicables sur le territoire de l'intercommunalité du Mâconnais-Tournugeois, d'où son contenu : un rapport de présentation retraçant le diagnostic du territoire, un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) exposant la stratégie intercommunale, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissant les conditions d’aménagements de certains quartiers/ilots (cas particuliers), un règlement fixant les règles d’utilisation et de droit des sols ainsi que des annexes (plan de zonage, liste des servitudes, etc.).
Le PLUi du Mâconnais-Tournugeois, fruit d'un processus lancé par la communauté de communes en 2016, est actuellement en voie de finalisation.
Toponymie
Chardonnay est nommé Cardonaco en 998. Les linguistes Ernest Nègre et Xavier Delamarre ont démontré que le nom vient de Caradonacos, soit le « domaine de Carathaunus » en gaulois[11] - [12].
Histoire
Fin juillet 1789 : épisode de la Grande Peur en Mâconnais. Le château, propriété des chanoines du chapitre Saint-Vincent de Mâcon, est dévasté par les Brigands[13].
1790 : à la création des cantons, la commune de Chardonnay est rattachée au canton de Tournus. Quelques années plus tard, tout comme Grevilly et Montbellet, Chardonnay sera rattachée au canton de Lugny.
Début 1927 : fondation de la coopérative vinicole de Chardonnay, avec Jean-Baptiste Roux, maire, pour président.
16 août 1934 : adhésion de Chardonnay (avec Uchizy et Plottes) au Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais fondé le 8 janvier 1934 et regroupant dix communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Cruzille, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Maurice-de-Satonnay et Montbellet).
1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Chardonnay et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[14].
1993 : fondation de la communauté de communes du Haut-Mâconnais (avec Lugny pour siège), regroupant sept communes : Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Chardonnay, Cruzille, Grevilly, Lugny et Saint-Gengoux-de-Scissé. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.
Au printemps 2012, sur les hauteurs à l'est du hameau de Champvent, trois sépultures contiguës appartenant à une nécropole du haut Moyen Âge, toutes orientées au levant, ont été mises au jour fortuitement[15].
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité et canton
Chardonnay, après avoir appartenu à la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône (siège à Lugny), relève depuis le 1er janvier 2017 de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (siège à Tournus), à la suite de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (cette nouvelle communauté résulte de la fusion de deux communautés de communes : la communauté de communes du Tournugeois qui regroupait douze communes du Tournugeois et la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône qui regroupait douze communes du Haut-Mâconnais).
Chardonnay, commune qui relevait du canton de Lugny depuis 1790, appartient depuis 2015 au canton de Tournus, à la suite du nouveau découpage territorial de Saône-et-Loire entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015 (découpage défini par le décret du 18 février 2014[16], en application des lois du 17 mai 2013).
Démographie
Les habitants de Chardonnay s'appellent les Charneurons.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 205 habitants[Note 3], en augmentation de 1,49 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Vignoble
Ce village est vraisemblablement le berceau du cépage chardonnay (voir vigne).
Vie locale
Culte
Chardonnay appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.
C'est en 1937 que la paroisse de Chardonnay, en même temps que Plottes, fut définitivement rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[21].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- l'église Saint-Germain de Chardonnay (su XIIe siècle) ;
- le manoir (du XIIe siècle), ancienne dîme des moines bénédictins de l'abbaye Saint-Philibert de Tournus, au hameau de Champvent ;
- le lavoir dont l'origine remonterait au début du XVIIe siècle ;
- la cave coopérative vinicole de Chardonnay, qui a fusionné en 1994 avec celle, voisine, de Lugny (la Cave de Lugny) ; elle est spécialisée dans l'élaboration des crémants de Bourgogne commercialisés par la Cave de Lugny ;
- la Pierre de Matafin, pierre à légende, classée à tort comme dolmen au titre des Monuments historiques[22] ;
- à l'entrée du village, côté Lugny, une croix routière (socle en pierre surmonté d'une croix métallique) relevée en juillet 2020 à l'initiative de l'association Chardonnay Patrimoine.
Personnalités liées à la commune
- Le baron Benoît-Marie-Louis-Alceste Chapuys de Montlaville, né à Tournus le 19 septembre 1800 et décédé à Chardonnay le 9 février 1868[23]. Maire de Chardonnay, député de Saône-et-Loire de 1833 à 1848, préfet de l'Isère puis de la Haute-Garonne, sénateur de 1853-1868 et historien. Il était officier d'académie et grand-officier de la Légion d'honneur.
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er d'or à un chardon tigé et feuillé de sinople et fleuri de pourpre, au 2e d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la bordure componée d'argent et de gueules, au 3e de gueules à une grappe de raisin d'or feuillée et pamprée au naturel, au 4e d'or à un crosseron de sable[24]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Emmanuel Nonain,Chardonnay, monographie historique (Xe – XVIIe siècle), Presses universitaires de Lyon, 2004.
- Fabienne Durcy et Patrick Poncet, Murmures de silence à Chardonnay, Clea, 2007 (récit romancé sur l'église du village).
- « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
- habitants.fr
- « Normes et records 1961-1990 : Mâcon - Charnay (71) - altitude 216m », sur infoclimat.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 201
- Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne (-500 / +500), Paris, Éditions Errance, (ISBN 978-2-87772-483-8, lire en ligne), p. 106
- « La ronde des Brigands en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
- Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
- Sépultures que les analyses au carbone 14 ont permis de dater de la fin de la période mérovingienne (VIIe siècle). Source : Jean Duriaud et Justine Lyautey, « Les sépultures du haut moyen âge découvertes à Chardonnay (71) », Bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus, tome CXV, Tournus, 2016, pp. 19-34.
- Décret no 2014-182 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de Saône-et-Loire.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
- Notice no PA00113194, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Senat.fr – Un site au service des citoyens », sur senat.fr (consulté le ).
- « 71100 Chardonnay (Saône-et-Loire) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).