Accueil🇫🇷Chercher

Vivienne Westwood

Dame Vivienne Westwood est une styliste et femme d'affaires britannique née le à Tintwistle (Derbyshire) et morte le à Clapham[1].

Vivienne Westwood
Vivienne Westwood en 2008.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Vivienne Isabel Swire
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoints
Derek Westwood (d) (de Ă  )
Malcolm McLaren (de Ă  )
Andreas Kronthaler (en) (de Ă  )
Enfant
Joseph Corré (en)
Autres informations
A travaillé pour
Mouvements
Distinctions
Marque ou logotype

Surnommée « l'enfant terrible de la mode », elle est connue pour ses créations excentriques et colorées et notamment pour ses chapeaux. Dans les années 1970, elle crée, avec son compagnon Malcolm McLaren – par ailleurs manager des Sex Pistols – une boutique de mode qui contribue à lancer la mode punk.

Biographie

Vivienne Isabel Swire naît le à Tintwistle dans le Cheshire[2]. Elle est l'aînée d'une famille de trois enfants[3]. Elle grandit à Hollingworth mais, dans les années 1950, ses parents s'installent dans un bureau de poste à Tintwistle et déménagent à Harrow[4].

Après cette jeunesse passée à la campagne[5], elle étudie la mode pendant un trimestre à la Harrow School Art. Elle devient ensuite enseignante dans une école primaire - un métier qu'elle exerce jusqu'en 1971[6]. Elle a déjà une manière particulière de s'habiller et aime la vie nocturne. C'est ainsi qu'aux environs de 1959 elle rencontre Derek Westwood qui dirige un night-club avec qui elle se marie en et a un fils, Benjamin Westwood, avant de divorcer en 1966[4].

Elle a un second fils, Joseph, en 1967, avec Malcolm McLaren, avec qui elle vit désormais[4]. En 1971, Malcolm McLaren, Vivienne Westwood et Patrick Casey s'installent au 430 Kings Road à Londres, dans une boutique sombre avec un juke-box du nom de Paradise Garage. Leur magasin prend plusieurs noms successifs - changeant de nom, comme d'orientation pour changer de clientèle - passant par Let it Rock pendant la période hippie ou encore Too Fast To Live Too Young To Die avant de devenir Sex, la fameuse boutique de mode punk[4], pour changer de nouveau en Senditionaries, clothes for Heroes puis World's End[7]. La boutique et ses collections, reflets de l'anticonformisme de sa fondatrice[5], marquent un intérêt pour les rockers et la culture urbaine en général.

Dans ce magasin, elle commence à exposer et à vendre ses créations. Elle va même jusqu'à habiller les New York Dolls ou les Sex Pistols, dont son conjoint Malcolm McLaren était le manager. Elle utilise ces groupes à la fois pour promouvoir sa ligne de vêtements et son magasin mais aussi pour exposer les idées politiques du couple à travers ses créations, le tout étant d'avoir la provocation comme ligne directrice[5]. Vivienne Westwood installe petit à petit la mode punk jusqu'à élever ce mouvement contestataire comme un mouvement de mode[5], pour aller, dans les années 1980, vers une mode plus baroque et expérimentale[8].

Défilés et vêtements

En 1981, Vivienne Westwood organise son premier défilé à Londres et, l'année suivante, à Paris, où il est un succès.

Dans cette mĂŞme ville de Londres elle prĂ©sente en 1982 sa première collection, « Pirate Â», qui, un an plus tard, aura un fort succès auprès des Parisiens et qu'elle exposera au fil des annĂ©es dans le monde entier. Les mannequins, walkman vissĂ© sur les oreilles, arborent teintures au hennĂ© et dents en or, et dansent sur des musiques ethniques.

Mais cependant sa première collection complète pour homme ne sort qu'en 1990.

En 1989, John Fairchild, Ă©diteur de la bible de la mode Women's Wear Daily, classe Westwood parmi les six meilleurs stylistes du monde[5]. La reprĂ©sentante d'un style glam-rock-rebelle qu'on a baptisĂ©e « enfant terrible de la mode Â», tout comme Jean Paul Gaultier, a fait preuve d'une excentricitĂ© toujours renouvelĂ©e par ses crĂ©ations tantĂ´t punk ou tantĂ´t baroques.

Elle est consacrée trois fois, dont 1980[5], British Designer of The Year pour ses créations atypiques et innovatrices.

Années 1990

En , Vivienne Westwood contacte Prudence de chez Prudence Millinery et lui demande de confectionner les chapeaux de sa collection automne / hiver 1991 pour femmes. Devant le succès remporté par les collections pour femmes, Prudence Millinery crée ensuite les chapeaux de Vivienne Westwood pour la gamme homme (MAN), à partir de 1996. Durant ces années 1990, plusieurs boutiques verront le jour, dont deux à Londres, une à New York et une à Hong Kong.

En 1992, elle rencontre Andreas Kronthaler qui devient son époux la même année. Quatre ans plus tard, elle signe la conception des costumes de L'Opéra de quat'sous à Vienne (Autriche).

Son fils Joseph et sa conjointe fondent en 1994 la marque de lingerie Agent Provocateur, qui rencontre un franc succès.

En 2004-2005, une rétrospective de ses trente années de carrière est organisée au Victoria and Albert Museum, exposition qui fait ensuite le tour du monde. En , Vivienne Westwood participe au film Sex and The City en signant la robe de mariée de l'héroïne du film. Elle suscite une vive réaction dans le milieu de la mode avec le choix de Pamela Anderson comme égérie de la collection printemps/été 2009.

Produits dérivés

Vivienne Westwood vend ses créations sous quatre labels différents : Red Label, Gold Label, Anglomania et Man. Elle participe aussi à la création de produits dérivés du manga Nana de Ai Yazawa. Depuis quelques années, elle a sorti quatre parfums : Boudoir en 1998, Libertine en 2000, Anglomania en 2004[7] et Let It Rock en 2008.
En 2009, Vivienne Westwood travaille avec Melissa (marque brésilienne de chaussures) pour qui elle crée des modèles extravagants et originaux à base de caoutchouc recyclé et de velours.

Engagements

Vivienne Westwood a décidé de ne plus utiliser de fourrure dans ses collections. Elle a d'ailleurs déclaré qu'elle n'avait jamais utilisé de vraie fourrure. Elle rejoint ainsi Tommy Hilfiger, Ralph Lauren ou encore Stella McCartney.

Elle soutient le Tibet en 2008 à la Semaine de la mode de Paris, où son mannequin porte un fourre-tout blanc cassé orné de manifestes en noir épelant Keep Tibet Alive. Un autre sac fourre-tout comportait une représentation du drapeau tibétain en relation avec les troubles au Tibet en 2008[9].

En 2012, elle soutient publiquement Greenpeace dans sa campagne Save the arctic. Elle conçoit en outre un tee-shirt à faible impact carbone au bénéfice de la Fondation pour la Justice Environmentale, qu'elle porte lors de son défilé de la Fashion week de cette année-là[10].

En 2014, elle se prononce pour l'indépendance de l'Écosse, lors du référendum organisé dans le pays le [11].

En septembre 2015, Vivienne Westwood, avec un groupe militant écologiste, manifeste, debout sur un blindé, devant la maison de campagne de David Cameron contre sa politique sur le gaz de schiste[12].

Le , vêtue d'un tailleur jaune et enfermée dans une cage géante, elle proteste contre le projet d'extradition du hacker Julian Assange, détenu par les autorités britanniques, devant le tribunal d'Old Bailey à Londres[13].

Mort

Le , à l'âge de 81 ans, Vivienne Westwood meurt à Clapham dans le sud de Londres, « paisiblement et entourée de sa famille » (selon la Maison Westwood)[14].

Distinction

Ouvrage

  • [autobiographie] Vivienne Westwood et Ian Kelly, Vivienne Westwood, Macmillan, , 464 p. (ISBN 1447254147) entretien avec StĂ©phanie Chayet, Le Monde, [lire en ligne].

Galerie

Notes et références

  1. TVA Nouvelles, « La styliste Vivienne Westwood décède à l'âge de 81 ans », sur journaldequebec.com, .
  2. Vivienne Westwood est née en 1941 à Tinstwistle qui était alors dans le comté de Cheshire, mais qui fait partie depuis 1974 du Derbyshire.
  3. « La styliste britannique Vivienne Westwood, icône du punk, est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Jon Savage (trad. de l'anglais), England's Dreaming, Les Sex Pistols et le punk, Paris, Ă©dition Allia, , 3e Ă©d., 688 p. (ISBN 978-2-84485-102-4, lire en ligne).
  5. Sophie Fontanel, « Vivienne Westwood, éternellement punk », L'Obs, no 3039,‎ , p. 88-89 (ISSN 0029-4713)
  6. [portrait] Éric Dahan, « L’étoffe d’une punk », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. extrait de biographie sur Couleurparfum.com.
  8. Linda Watson (trad. de l'anglais), Vogue - La mode du siècle : Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs [« Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer »], Paris, Éditions Hors Collection, , 255 p. (ISBN 2-258-05491-5), « 1980-89 », p. 73.
  9. (en) Tenzin Nyidon, Dame Vivienne Westwood, a fashion icon and supporter of Tibet dies aged 81, Phayul.com, 6 janvier 2023
  10. Cosmopolitan, 2012 .
  11. « Pour ou contre l'indĂ©pendance ? Paroles d'Ecossais divisĂ©s », sur lemonde.fr, (consultĂ© le ).
  12. https://www.connaissancedesenergies.org/afp/pour-protester-contre-le-gaz-de-schiste-vivienne-westwood-chevauche-un-char-jusque-chez-cameron-150911
  13. « En vidéo : Enfermée dans une cage, Vivienne Westwood proteste contre l'extradition de Julian Assange », madame.lefigaro.fr, 21 juillet 2020.
  14. « La créatrice de mode britannique Vivienne Westwood est morte à l'âge de 81 ans », sur Franceinfo, (consulté le ).
  15. Caroline Rousseau, « La mort de Vivienne Westwood, « créatrice et militante » britannique », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Krell Gene, Vivienne Westwood, Londres, Thames and Hudson, coll. « Fashion Memoirs », (ISBN 9780500017869).
  • (en) Alix Sharkey, « Westwood ho! », The Observer,‎ 8 apr 2001 02 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Claire Wilcox, Vivienne Westwood, Victoria & Albert Museum, (ISBN 1851774068).
  • [hommage] (en) Alyx Gorman et Sian Cain, « Dame Vivienne Westwood, fashion designer, dies aged 81 », The Guardian,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.