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Tee-shirt

Un tee-shirt, ou teeshirt[alpha 1] - [1], aussi orthographiĂ© T-shirt ou t-shirt[2] (/ti.ÊƒĆ“Êt/[alpha 2]), rarement appelĂ© paletot, parfois appelĂ© gilet Ă  manches courtes au Canada francophone[alpha 3], et tricot en Afrique francophone, plus rarement gaminet, est un maillot de corps qui doit son nom Ă  sa forme en « T », sans col et initialement Ă  manches courtes[3] mais Ă©ventuellement Ă  manches longues, Ă  capuche ou Ă  col roulĂ©. Il est fabriquĂ© en tissu maillĂ© (extensible), en gĂ©nĂ©ral en coton ou en fibres polyester. Le T-shirt Ă©tait originellement portĂ© comme sous-vĂȘtement, mais est dĂ©sormais employĂ© comme un vĂȘtement Ă  part entiĂšre, marquant la dĂ©contraction de son porteur, particuliĂšrement l'Ă©tĂ©.

Un tee-shirt
Femme portant tee-shirt Ă  motif architectural.

La matiÚre et la forme différencient un T-shirt et un sweat-shirt : un sweat-shirt est plus épais, souvent réalisé en molleton moins extensible et plus chaud, et il est usuellement à manches longues et coupé plus ample.

Histoire

Le T-shirt, vĂȘtement amĂ©ricain emblĂ©matique, serait un emprunt des soldats de la United States Navy aux marins de la Royal Navy[4]. Selon une autre hypothĂšse d'un emprunt europĂ©en, les troupes amĂ©ricaines combattant en Europe au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale se seraient appropriĂ© les maillots de corps en coton lĂ©ger des travailleurs et soldats locaux. Ce sous-vĂȘtement devint le maillot de corps rĂ©glementaire de l'US Navy en 1919[5]. C'est d'ailleurs cette derniĂšre qui, dans un premier temps, a contribuĂ© Ă  sa popularitĂ©[6]. Il devient un vĂȘtement de dessus vers 1930, grĂące au sport et au cinĂ©ma, notamment aprĂšs l'apparition dans cette tenue de Clark Gable dans le film New York-Miami en 1934. Selon certaines sources[5], la version moderne du T-shirt serait le fruit d'une collaboration en 1932 entre la firme textile Cooper's Jockey avec l'Ă©quipe de football des Trojans de l'UniversitĂ© de Californie du Sud. Il devient un vĂȘtement quasi-universel quand les G.I. dĂ©barquent en Europe Ă  partir de 1943, via la production massive d'un modĂšle dĂ©signant sa forme le « T-Type Shirt »[7]. En , le magazine Life parait avec en couverture la photographie d'un soldat portant un t-shirt portant l'inscription « Air Corps Gunnery School ». Dans les annĂ©es 1950, Marlon Brando et James Dean le popularisent. AprĂšs le film La Fureur de vivre avec James Dean, le T-shirt devient le vĂȘtement dĂ©contractĂ© de rĂ©fĂ©rence.

Les fabricants historiques de ce vĂȘtement sont: Fruit of the Loom (Rhode Island, 1851), P.H. Hanes Knitting Company (Hanes, Winston-Salem, 1902), Pilgrim (Sears-Roebuck and Co, Chicago, 1886), et Cooper's Jockey[8].

Le T-shirt est devenu aussi un support de communication largement utilisé aujourd'hui par les entreprises comme par tout type d'organisation ayant des messages à transmettre. Les premiers T-shirts publicitaires (« I Like Ike ») ou décorés apparaissent à la fin des années 1940. Le premier serait de la campagne présidentielle de Thomas Edmund Dewey en 1948 portant l'inscription « Dew it with dewey » conservé par la Smithsonian Institution. Selon certaines sources[7], le T-shirt aurait été un support de la promotion du premier film en couleurs Le Magicien d'Oz[9].

Modes et coupes

À l'origine, les T-shirts Ă©taient confectionnĂ©s Ă  partir de mĂ©tiers circulaires produisant des tubes, en tricot, jersey, interlock ou cĂŽtes (1 Ă— 1 ou 2 Ă— 2). Ils n'avaient donc pas de couture verticale sur les cĂŽtĂ©s. La majoritĂ© de la production actuelle est, au contraire, composĂ©e d'un devant et un dos cousus ensemble.

Le dĂ©veloppement d'une encolure extensible (bord-cote circulaire, tissu maillĂ©) permet au T-shirt d'ĂȘtre enfilĂ© par la tĂȘte, se substituant aux autres cols souples mais non extensibles (tissus tissĂ©s) en gĂ©nĂ©ral prĂ©vus pour ĂȘtre boutonnĂ©s ou lacĂ©s (des chemisettes, aux polos / col henley, col tunisien, col Ă  lacets), et aux autres cols plus rigides (chemises). Le T-shirt n'a normalement pas de bouton ni lien, sauf Ă  effets purement dĂ©coratifs.

Coupe

PortĂ© comme sous-vĂȘtement, le T-shirt a plutĂŽt une coupe ajustĂ©e Ă  l'instar de sa vocation premiĂšre de vĂȘtement de corps, ceux portĂ©s par les G.I., puis par les acteurs hollywoodiens des annĂ©es 1950. Par la suite, notamment dans les annĂ©es 1980 avec le dĂ©veloppement du mouvement Hip-hop, il y a eu une mode consistant Ă  porter des T-shirts trĂšs amples.

Le plus souvent, un T-shirt couvre le bas du dos. Cependant, certains, notamment les femmes, peuvent le porter trÚs moulant et assez court, dévoilant le nombril et le ventre.

Couleurs

Comme vĂȘtement de corps, le T-shirt est usuellement blanc. Le gris est Ă©galement une couleur classique, notamment pour les tee-shirts de sport dans les universitĂ©s amĂ©ricaines, souvent imprimĂ©s. Le vert ou le bleu sont des classiques en vĂȘtements professionnels (militaires).

Le dĂ©veloppement du tee-shirt comme vĂȘtement de dessus est allĂ© de pair avec l'Ă©largissement de la palette des coloris.

Le T-shirt peut ĂȘtre pourvu d'une « poche Â» Ă  la poitrine, Ă  gauche, sans que l'usage de cet ajout ne soit dĂ©terminĂ©.

S'il est de couleur claire, il devient semi-transparent une fois mouillé ; c'est sans doute cette particularité qui est à l'origine des concours de tee-shirt mouillés.

Encolure

Le T-shirt traditionnel a un col rond. Mais dans les annĂ©es 40-50, des marques de T-shirts ont commencĂ© Ă  proposer des T-shirts col V. Ceux-ci sont devenus trĂšs populaire grĂące Ă  des cĂ©lĂ©britĂ©s comme Michael Jackson. L'Ă©chancrure peut mĂȘme devenir trĂšs large et/ou profonde, n'obligeant plus l'utilisation d'un tissu Ă©lastique pour autoriser le passage de la tĂȘte.

Tendances

Le T-shirt est le vĂȘtement adoptĂ© par toutes les gĂ©nĂ©rations et trĂšs populaire. Les stylistes cherchent Ă  en crĂ©er toujours de nouveaux : nouvelles formes, nouvelles couleurs, nouvelles matiĂšres.

Initialement en pur coton, ce vĂȘtement est aujourd'hui Ă©galement produit en bambou, matiĂšres synthĂ©tiques, mĂ©lange de coton et divers synthĂ©tiques, voire en laine. Pour des usages/milieux particuliers, le T-shirt est dĂ©clinĂ© en tissu ajourĂ© sans manche type dĂ©bardeur.

En 2016, plus de 13 milliards de T-shirts ont été fabriqués dans le monde[10].

VĂȘtements apparentĂ©s

Le T-shirt est aussi appelé autrement avec des différences subtiles (gaminet), ou plus ou moins marquées (maillot, chemise, polo).

  • Maillot : le terme s'appuie sur la structure du tissu (en maille) extensible. Mais il dĂ©signe plus souvent des usages spĂ©cifiques prĂ©cisĂ©s pas ses complĂ©ments : maillot de corps, maillot de bain.
  • Gaminet : la crĂ©ation de ce terme est souvent attribuĂ©e Ă  tort Ă  l'Office quĂ©bĂ©cois de la langue française. Il a plutĂŽt Ă©tĂ© proposĂ© par le linguiste français Jacques Cellard dans les annĂ©es 1970. Le Grand Dictionnaire terminologique indique que ce terme ne s'est jamais implantĂ© dans l'usage, ni en France ni au QuĂ©bec[2].

Production et image

Pour un T-shirt, il faut environ 300 g de fil. Pour 300 g de fil, il faut environ 1,3 kg de coton Ă©grenĂ© et nettoyĂ©. Pour 1,3 kg de coton, un cueilleur doit rĂ©colter quelque 400 capsules pesant chacune entre 2,5 et 4 g. Pour obtenir ces 400 capsules, il faut en moyenne 28 arbustes et 14 m2 de terre. Un bon cueilleur les rĂ©colte en quelque dix minutes. Sur un hectare (100 Ă— 100 m), on peut donc rĂ©colter environ une tonne de coton permettant de confectionner 750 t-shirts[11]. Par ailleurs, la production d'un seul t-shirt reprĂ©sente la consommation de prĂšs de 2 500 litres d'eau[12]. Divers engrais sont Ă©galement utilisĂ©s lors de la confection et de la transformation du t-shirt.

VĂȘtement basique, souvent peu cher, le T-shirt est un exemple de produit de confection dont la production est largement dĂ©localisĂ©e. Pouvant ĂȘtre produit dans des ateliers de misĂšre, Ă  partir de coton d'OuzbĂ©kistan, le T-shirt est devenu, avec la chaussure de sport, un symbole du commerce inĂ©quitable et a suscitĂ© un mouvement de rĂ©action au dĂ©but des annĂ©es 1990, principalement en AmĂ©rique du Nord, le mouvement anti-sweatshops.

Si la demande relative à plus d'éthique quant à la production du coton a pu avoir un certain écho, notamment avec le coton biologique ou labellisé Max Havelaar, le T-shirt équitable dans ses conditions de confection reste un produit de niche. Néanmoins, ces éléments restent porteurs de messages dans le cas du T-shirt éthique (commerce équitable) et du T-shirt en coton biologique. De plus en plus d'entreprises choisissent des T-shirts de fabrication éthique comme support de communication et valorisent de la sorte leur image en faveur du développement durable.

Un sous-produit de l'industrie des T-shirts est également trÚs utilisé aujourd'hui pour le tricot, le tissage, le crochet ou bien encore le macramé. Les chutes de tissus jersey sont recyclés en bandes fines et mis en bobines pour fabriquer un fil utilisé pour créer des tapis, des corbeilles, paniers, sacs, etc. Ces bobines sont appelées tshirt yarn, trapilhos, lirette ou encore zpagettis selon le pays.

Personnalisation

Exemple de tee-shirt personnalisé.

Les méthodes de décoration et de personnalisation de T-shirts sont diverses, chacune ayant des avantages et inconvénients différents en fonction de l'usage, du coût, du nombre de couleurs, de la résistance, du nombre d'exemplaires fabriqués, de la personnalisation à réaliser. On trouve notamment l'impression par aérographe, par applique, par broderie, par flocage (poudre gonflante à chaud), par feutrine thermo-collée, par sublimation et par sérigraphie directe ou transfert sérigraphié. Certaines imprimantes laser sont capables d'imprimer une image par sublimation sur du papier spécifique, avec un effet miroir, afin de la transférer ensuite sur T-shirt.

Il est possible Ă©galement, dans certains cas, d'utiliser plusieurs techniques de personnalisation sur un mĂȘme T-shirt : sĂ©rigraphie et feutrine, ou marquage par applique et broderie par exemple.

Dans les annĂ©es 1980, de la teinture thermochromatique Ă©tait utilisĂ©e pour fabriquer des T-shirts qui changeaient de couleur au contact de la chaleur. Cette marque de T-shirt, Global Hypercolour, a connu un franc succĂšs au Royaume-Uni pendant de nombreuses annĂ©es mais a depuis disparu. Elle Ă©tait aussi rĂ©pandue aux États-Unis Ă  la fin des annĂ©es 1980 notamment auprĂšs des adolescents. Le problĂšme de ces vĂȘtements rĂ©sidait dans le fait que la teinture s'abĂźmait rapidement dans l'eau chaude et dĂ©teignait au lavage.

Personnalisation par sublimation thermique

Pour l'impression par sublimation le vĂȘtement doit ĂȘtre en polyester. C’est pourquoi il faut des T-shirt spĂ©cifiquement adaptĂ©s Ă  la sublimation, soit avec intĂ©rieur coton et extĂ©rieur polyester, soit en microfibre ou coton et polyester.

Les T-shirt coton/polyester restent les moins coûteux, mais avec une durée d'utilisation limitée. De nos jours ce sont les T-shirts en coton bio qui sont les plus prisés, car moins allergÚnes et certaines marques et distributeurs participent au développement durable et commerce équitable dans toutes les étapes de fabrication et production de T-shirt en coton bio.

La technique du marquage par sublimation est utilisée, par exemple, pour les T-shirts de paint ball ou ceux destinés au moto-cross.

Notes et références

Notes

  1. Selon les rectifications orthographiques de 1990.
  2. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  3. Ou un chandail (voir chandail de hockey) bien que, pour les Québécois, ce mot désigne également un tricot chaud qui s'enfile par le cou .

Références

  1. « teeshirt », sur lerobert.com, Éditions Le Robert (consultĂ© le ).
  2. « tee-shirt », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
  3. Informations lexicographiques et étymologiques de « Tee-shirt » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  4. Sean Alfano, « le tee-shirt est toujours au top dans la mode au quotidien », sur cbsnews.com, (consulté le )
  5. Randye Hoder, « 125 Years: Commemorative Fashion Section », Los Angeles Times, 22 octobre 2006, I38.
  6. « La surprenante histoire du t-shirt pour homme »,
  7. M.N. Boutin-Arnaud et S. Tasmadjian, Le vĂȘtement, Paris, Éditions Nathan, , 159 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-09-182472-0)
  8. « La surprenante histoire du T-shirt : Du sous-vĂȘtement au vĂȘtement mode », (consultĂ© le ).
  9. en 1939, le t-shirt reste un sous-vĂȘtement, peu propice Ă  la promotion et cette anecdote n'est pas confirmĂ©e.
  10. (en) « Global T-shirt import and production trends », sur just-style.com, (consulté le ).
  11. La quantité de coton nécessaire pour un tee-shirt, Journal Coopération de la Coop (Suisse), (no 18, version française, du 29 avril 2014),
  12. Consommation d'eau : Saviez-vous qu'il y a en moyenne prÚs de 2 500 litres d'eau dans un t-shirt en coton, fiche technique du tee-shirt, « Histoire du t-shirt », sur http://www.geo.fr

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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