Relations entre l'Espagne et le Japon
Les relations entre lâEspagne et le Japon sont des relations internationales sâexerçant entre un Ătat insulaire, un Ătat de lâAsie de l'Est, le Japon, et un pays d'Europe du Sud, l'Espagne.
En 2013 et 2014 a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© le 400e anniversaire dâĂ©change entre les deux pays. En effet, en 1613 le Japon a envoyĂ© lâambassade de KeichĆ, et est arrivĂ© en 1614 dans la plus grande partie de la pĂ©ninsule IbĂ©rique, afin de demander une nouvelle ligne de commerce avec la Nouvelle-Espagne et lâenvoi de missionnaires. Ainsi des audiences ont Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es avec le roi dâEspagne et du Portugal, Philippe III, ainsi quâavec le pape Paul V. Le Japon et lâEspagne cĂ©lĂšbrent en 2018 le 150e anniversaire de lâĂ©tablissement des relations diplomatiques.
Relations historiques
LâĂ©vangĂ©lisation du Japon
Lâun des premiers contacts entre lâEspagne et le Japon fut le dĂ©barquement de Saint François Xavier Ă Kagoshima, afin dâĂ©vangĂ©liser tout le sud du pays en 1549. Celui-ci est arrivĂ© accompagnĂ© dâun autre prĂȘtre et de trois japonais dĂ©jĂ convertis. Les deux prĂȘtres europĂ©ens se sont dâabord consacrĂ© Ă apprendre le japonais, afin de rĂ©pandre le christianisme. En seulement une annĂ©e, plus de cent japonais se sont convertis. Ă la suite de cet important bilan, les autoritĂ©s japonaises de la ville ont rĂ©agi et ont interdit Ă Saint François Xavier de continuer Ă prĂȘcher. Ce dernier a donc dĂ©cidĂ© de continuer sa mission dans une autre ville. Aujourdâhui, il existe un parc Ă Kagoshima qui lui est dĂ©diĂ© et qui porte son nom, ainsi quâun mĂ©morial et une Ă©glise catholique[1]
Du naufrage à l'amitié
En 1609 il y eut un typhon, cyclone typique des mers de Chine et de l'ocĂ©an Indien, au large de la cĂŽte dâOnjuku, jusquâau galion de Saint François Xavier, qui couvrait la route Manille-Acapulco. Le navire a dĂ©viĂ© et sâest divisĂ© en deux, heurtant les rochers. AprĂšs une nuit de dĂ©rive, les pĂȘcheuses japonaises, les ama, ont pu sauver 317 des 373 membres dâĂ©quipage. Parmi les passagers se trouvait le Gouverneur gĂ©nĂ©ral des Philippines, Rodrigo de Vivero y Aberrucia, Ă qui le Shogun local a donnĂ© une audience. Sur ce sauvetage, dont se souviennent les habitants d'Onjuku, il existe un documentaire intitulĂ© Du naufrage Ă lâamitiĂ©. En 1928, un mĂ©morial a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© sur une colline dâOnjuku en souvenir de cet Ă©vĂ©nement.
Le traité d'amitié
Au XIXe siĂšcle, le Japon est chamboulĂ© entre la restauration de Meiji et lâouverture au monde occidental. Câest durant cette mĂȘme pĂ©riode, en 1860, que Isabelle II ressent le besoin de renforcer les liens avec lâAsie de l'Est, dont le Japon, alors que la situation de lâEspagne est trĂšs instable. En 1868, lâEspagne envoie donc au Japon une dĂ©lĂ©gation dirigĂ©e par JosĂ© Heriberto GarcĂa de Quevedo (es). GrĂące au soutien de lâambassadeur amĂ©ricain ainsi que dâun traducteur de lâambassade française, lâEspagne et le Japon ont signĂ© le de cette mĂȘme annĂ©e Ă Kanagawa, le traitĂ© dâamitiĂ© de commerce et de navigation. Le dĂ©but dâune Ăšre dâĂ©changes politiques, Ă©conomiques et culturels.
Le premier chargĂ© dâaffaires dâEspagne, Tiburcio RodrĂguez et Muñoz a Ă©tĂ© reçu en 1870 par Meiji, empereur japonais de lâĂ©poque. En 1871, le ministre plĂ©nipotentiaire dâEspagne visite Kyoto, aux cĂŽtĂ©s des reprĂ©sentants de la Hollande et de lâĂtats-Unis.
Prestiges et art
En 1878, Ernest Fenollosa est arrivĂ© au Japon en tant que professeur Ă lâuniversitĂ© de Tokyo, nouvellement fondĂ©e. Il a Ă©tĂ© lâun des initiateurs de lâart japonais en Espagne, et Ă©galement le crĂ©ateur et le promoteur de lâĂcole des beaux-arts de Tokyo, renommĂ©e plus tard lâuniversitĂ© dâArt de Tokyo. En 1883, lâEmpereur Meiji est nommĂ© Chevalier de lâOrdre de la Toison d'or par le roi Alphonse XII. Peu de temps aprĂšs, en 1888, le Japon participe Ă lâExposition universelle de Barcelone.
En 1893 a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă Tokyo la premiĂšre sociĂ©tĂ© de langue espagnole, dirigĂ©e par le Marquis Hachisuka. En 1910, le premier livre informatif espagnole sur la culture et les coutumes japonaises a Ă©tĂ© publiĂ© : le Dai Nippon, Ă©crit par Antonio GarcĂa LlansĂł. En 1912, lâinfant Alphonse d'OrlĂ©ans a reprĂ©sentĂ© le roi Alphonse XIII aux funĂ©railles de lâempereur Meiji. En 1949, la premiĂšre sociĂ©tĂ© hispano-japonaise a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă Kyoto. Elle est prĂ©sidĂ©e par M. Miura, qui Ă©tait auparavant affectĂ© Ă lâambassade du Japon Ă Madrid.
Jumelage
Depuis 1970, plusieurs villes et rĂ©gions espagnoles et japonaises ont signĂ© des accords de jumelage : Pampelune et Yamaguichi (en 1980) ; TolĂšde et Nara (en 1972) ; Marbella et Kure (en 1990) ; Saint-SĂ©bastien et Marugame (en 1990 Ă©galement) ; Palos de la Frontera et Ćfunato (en 1992) ; CommunautĂ© valencienne et la PrĂ©fecture de Mie (en 1992) ; Barcelone et Kobe (en 1993), Saint-Jacques-de-Compostelle et Kumano (en 1998) ; Alicante et Toyooka (en 1996 Ă©galement) et la CommunautĂ© forale de Navarre et la prĂ©fecture de Yamaguchi (en 2003)[2].
Relations et échanges culturels récents
En 2001 a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e la FundaciĂłn Consejo España JapĂłn, dont lâobjectif est de rapprocher les sociĂ©tĂ©s civiles des deux pays. En 2008, les rois dâEspagne ont inaugurĂ© le siĂšge de lâInstitut Cervantes Ă Tokyo. Un institut chargĂ© de lâenseignement de la langue espagnole et de la culture des pays hispanophones au Japon. En 2015, lâInstitut d'astrophysique des Canaries (IAC) a signĂ© un accord en collaboration avec le Institute for Cosmic Ray Research (en) de lâUniversitĂ© de Tokyo pour lâinstallation Ă La Palma du prototype du Grand TĂ©lescope du Cherenkov Telescope Array.
En 2016, le premier vol direct entre les deux capitales a Ă©tĂ© inaugurĂ©, sous le logo « Madrid, le cĆur de lâEurope » avec la compagnie Iberia. La mĂȘme annĂ©e, la chambre de commerce espagnole officielle au Japon a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e, afin de faciliter lâentrĂ©e et la consolidation des entreprises espagnoles au Japon.
Dans les annĂ©es 70, la culture du Japon a commencĂ© Ă avoir beaucoup de pertinence en Espagne, des animes qui avaient une grande pertinence ont commencĂ© Ă ĂȘtre diffusĂ©s, comme Heidi, Marco ou Meteoro, alors que l'anime des annĂ©es 80 est devenu trĂšs populaire en Espagne avec des sĂ©ries comme Mazinger Z et Dragon Ball. Depuis les annĂ©es 80, les jeux vidĂ©o ont Ă©galement jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans le pays avec des franchises comme Super Mario, Sonic the Hedgehog ou PokĂ©mon qui ont attirĂ© et continuent d'attirer des milliers de fans. Le manga est Ă©galement trĂšs populaire.
Pour sa part, le Japon a Ă©galement une culture espagnole profondĂ©ment enracinĂ©e, comme dans le cas du flamenco, le Japon est considĂ©rĂ© comme la deuxiĂšme patrie du flamenco et il y a aussi un grand intĂ©rĂȘt pour la gastronomie espagnole, comme le jambon ou le vin. Toujours Ă Tokyo et Osaka, il y a une franchise de magasins appelĂ©e Don Quichotte, comme l'illustre personnage de Miguel de Cervantes.
Nouveaux accords de collaborations entre les deux pays
Les 4 et , les rois dâEspagne se sont rendus au Japon pour la signature dâaccords relatifs Ă divers domaines des relations bilatĂ©rales entre les deux pays. Les accords les plus importants Ă©taient[3] :
- MĂ©morandum de CoopĂ©ration en matiĂšre Ă©conomique et industrielle, signĂ© entre le MinistĂšre de l'Ăconomie, de l'Industrie et de la CompĂ©titivitĂ© espagnol et le MinistĂšre de l'Ăconomie, du Commerce et de l'Industrie (METI). Cet accord vise Ă partager des informations sur les politiques, Ă©nergies, technologies industrielles, marchĂ©s tiers ou activitĂ©s de promotion du commerce et de lâinvestissement.
- Accord de coopĂ©ration scientifique et technologique de 2010, mĂ©morandum de recherche scientifique entre le SecrĂ©tariat d'Ătat Ă la recherche, au dĂ©veloppement et Ă l'innovation (es) (SEIDI) et lâAgence japonaise de recherche et de dĂ©veloppement de la mĂ©decine (AMED). Pour les deux signataires de lâaccord, lâobjectif est de renforcer la collaboration de la recherche mĂ©dicale, qui a dĂ©jĂ des actions conjointes dans le domaine de la nanomĂ©decine. Ce mĂ©morandum favorise la mobilitĂ© scientifique et la relation entre les Ă©quipes de recherche des deux pays.
- MĂ©morandum de coopĂ©ration entre lâĂcole Diplomatique â rattachĂ©e au MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et de la coopĂ©ration dâEspagne â et lâInstitut de formation du service extĂ©rieur du Japon. Cet accord renforce les relations entre lâEspagne et le Japon et donne lâoccasion aux diplomates des deux pays dâĂ©changer leurs expĂ©riences.
- Lettre dâintention entre le MusĂ©e du Prado et le journal japonais Yomiuri Shimbun pour lâorganisation dâune exposition sur Diego VĂ©lasquez en 2018. Câest lâune des expositions les plus ambitieuses, organisĂ©es sur la peinture de cet artiste, et permet Ă©galement de cĂ©lĂ©brer le 150e anniversaire de la fondation des relations diplomatiques entre lâEspagne et le Japon.
Visites importantes
Famille royale d'Espagne et Maison impériale du Japon
- 1985 : SS.AA.II. le prince héritier et la princesse.
- 1986 : S.A.R. l'infante Elena de BorbĂłn y Grecia.
- 1989 : SS.MM. le roi Juan Carlos Ier et la reine Sophie de GrÚce (cérémonie funÚbre de l'Empereur du Japon) S.A.I. la princesse Sayako.
- 1990 : S.A.R. le prince des Asturies (cérémonie d'intronisation de l'empereur du Japon).
- 1991 : SS.AA.II. le prince Takamado et la princesse Takamado S.A.R. Juan de BorbĂłn y Battenberg, comte de Barcelone.
- 1992 : S.A.R. l'infante Cristina de Borbón y Grecia et S.A.I. le prince héritier.
- 1993 : SS.AA.II. le prince Fumihito d'Akishino, la princesse Akishino et S.A.I. la princesse Norinomiya
- 1994 : SS.MM. l'empereur Akihito et l'impĂ©ratrice Michiko ShĆda (visite d'Ătat).
- 1997 : SS.AA.II. le prince Takamado et la princesse Takamado.
- 1998 : SS.MM. le roi Don Juan Carlos et la reine SofĂa (inauguration des Jeux olympiques d'hiver) S.A.R. le prince des Asturies (visite officielle).
- 2002 : S.A.R. l'infante Doña Cristina (funérailles de S.A.I. le prince Takamado).
- 2004 : S.A.I. le prince héritier Naruhito (mariage de S.A.R. le prince des Asturies et Letizia_Ortiz).
- 2005 : SS.AA.RR. les princes des Asturies.
- 2008 : S.A.I. le prince héritier Naruhito (visite officielle, y compris la visite à l'Exposition spécialisée de Saragosse de 2008).
- 2008 : SS.MM. le roi Don Juan Carlos et la reine SofĂa (visite officielle).
- 2013 : S.A.I. le prince héritier Naruhito (visite officielle à l'occasion de l'inauguration de la double année Espagne-Japon).
- 2017 : SS.MM. le roi Felipe VI et la reine doña Letizia (visite officielle)[4].
De l'Espagne au Japon
- 1985 : Carlos Solchaga, ministre de l'Industrie et de l'Ănergie, Felipe GonzĂĄlez, prĂ©sident du gouvernement.
- 1986 : José Federico de Carvajal, président du Sénat, Yataro Mitsubayashi, directeur général (ministre) de l'Agence pour la science et la technologie.
- 1991 : Felipe Gonzålez, président du gouvernement.
- 1994 : Javier Solana, ministre des Affaires Ă©trangĂšres Shizuka Kamei, ministre des Transports Masayoshi Takemura, ministre des Finances, Javier GĂłmez-Navarro, ministre du Commerce et du Tourisme.
- 1995 : Juan Manuel Eguiagaray, ministre de l'Industrie et de l'Ănergie.
- 1996 : Felipe GonzĂĄlez, prĂ©sident du gouvernement, Josep PiquĂ©, ministre de l'industrie et de l'Ănergie.
- 1997 : Javier RupĂ©rez, prĂ©sident de la Commission des affaires Ă©trangĂšres du CongrĂšs, Federico_Trillo, PrĂ©sident du CongrĂšs, Kanpei Matsuo, vice-prĂ©sident de la Chambre des conseillers municipaux, JosĂ© MarĂa Aznar, Premier ministre, Josep PiquĂ©, ministre des Affaires Ă©trangĂšres.
- 1998 (sommet hispano-japonais Ă Londres) : JosĂ© MarĂa Aznar, Premier ministre, RyĆ«tarĆ Hashimoto, Premier ministre, et Josep PiquĂ©, ministre de l'Industrie et de l'Ănergie.
- 2000 : Esperanza Aguirre, PrĂ©sident du SĂ©nat (funĂ©railles du premier ministre KeizĆ Obuchi) Sugano Hisamitsu, vice-prĂ©sident de la Chambre des conseillers municipaux
- 2003 : Ministre de AA.EE. Ana Palacio.
- 2004 : Juan José Lucas, président du Sénat.
- 2005 : Miguel Ăngel Moratinos, ministre des Affaires Ă©trangĂšres (mai et juillet).
- 2006 : Mercedes Cabrera, ministre de l'Ăducation, vice-Parl. ChacĂłn.
- 2007 : TarĆ AsĆ, ministre des Affaires Ă©trangĂšres.
- 2008 : Cristina Garmendia, ministre de la Science et de l'Innovation.
- 2010 : JosĂ© Luis RodrĂguez Zapatero, le Premier ministre, Miguel Angel Moratinos CuyaubĂ©, ministre des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration, Miguel SebastiĂĄn, ministre de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce, Cristina Garmendia Mendizabal, ministre de la science et de l'innovation.
- 2011 : Ministre de la Culture Ăngeles GonzĂĄlez-Sinde.
- 2012 : ministre de l'Ă©conomie Luis de Guindos.
- 2013 : JosĂ© Manuel GarcĂa-Margallo, ministre des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration, PĂo GarcĂa-Escudero, PrĂ©sident du SĂ©nat, Mariano Rajoy, Premier ministre.
- 2016 : JesĂșs Posada, prĂ©sident du CongrĂšs des dĂ©putĂ©s d'Espagne.
- 2017 : Ildefonso Castro, secrĂ©taire d'Ătat aux Affaires Ă©trangĂšres (mars), Maria Luisa Poncela, SecrĂ©taire d'Ătat au Commerce (avril), Francisco GarzĂłn, directeur gĂ©nĂ©ral de ICEX (avril), Fidel Sendagorta, directeur gĂ©nĂ©ral pour l'AmĂ©rique du Nord, Asie et Pacifique (avril), JoaquĂn Gay de Montella, vice-prĂ©sident CEOE (avril), JosĂ© Luis Bonet, prĂ©sident de la Chambre de Commerce d'Espagne (avril), Alfredo Bonet, directeur international de la Chambre de commerce de l'Espagne (avril), Jorge Alberto Ferreras , Direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts, MinistĂšre des finances et de l'administration publique (avril), Antonio GarcĂa GutiĂ©rrez, DGT, MinistĂšre des finances et de l'administration publique (avril), Javier Sanz, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint pour les institutions financiĂšres multilatĂ©rales (mai), Silvia Torices de la Varga, sous-direction gĂ©nĂ©rale des institutions financiĂšres multilatĂ©rales (mai), Juan FernĂĄndez-Cuervo, Banque asiatique de dĂ©veloppement (mai), Jaime GarcĂa-Legaz , Directeur gĂ©nĂ©ral de CESCE (mai), Carlos San Basilio, directeur gĂ©nĂ©ral du TrĂ©sor (juin), le gĂ©nĂ©ral Luis Antonio Ruiz de Gordoa Perez de Leceta, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la planification et des relations internationales du ministĂšre de la DĂ©fense (juillet), Javier Serra, directeur gĂ©nĂ©ral de l'internationalisation de la sociĂ©tĂ© de l'ICEX (novembre).
Du Japon Ă l'Espagne
- 1987 : Yasuhiro Nakasone, Premier ministre, Masaaki Fujita, président de la Chambre des conseillers.
- 1988 : Hajime Tamura, ministre du Commerce international et de l'Industrie, Francisco Fernåndez Ordóñez, ministre des Affaires étrangÚres.
- 1990 : Kazuya Ishibashi, ministre de l'Ăducation, Akira Ono, vice-prĂ©sident de la Chambre des conseillers, JosĂ© Claudio Aranzadi, ministre de l'Industrie et de l'Ănergie, Kabun MutĆ, ministre du Commerce international et de l'Industrie.
- 1992 : Keiwa Okuda, ministre des Transports.
- 1993 : Michio Watanabe, vice-premier ministre et ministre des Affaires Ă©trangĂšres, JosĂ© Claudio Aranzadi, ministre de l'Industrie et de l'Ănergie, Juan Manuel Eguiagaray, ministre de l'Industrie et de l'Ănergie.
- 2002 : Makiko Tanaka, ministre des Affaires Ă©trangĂšres.
- 2003 : Premier ministre Jun'ichirĆ Koizumi, prĂ©sident de la Chambre basse Watanuki, ministre des AA. USA Kawaguchi.
- 2006 : Ministre (Bureau du Cabinet) Chuma.
- 2007 : Ministre des Finances Omi, Ministre de AA.EE. Aso.
- 2008 : Ministre des Finances Nukaga Fukushiro.
- 2014 : Fumio Kishida, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, JesĂșs MarĂa Posada Moreno, prĂ©sident du CongrĂšs, ShinzĆ Abe, Premier ministre, Pedro de MorenĂ©s et Ălvarez de Eulate, ministre de la DĂ©fense.
- 2017 : Chuichi Date, président de la Chambre des conseillers (janvier), Motome Takisawa, vice-ministre parlementaire des Affaires étrangÚres (juin).
- 2018 : Kazuyuki Nakane, ministre d'Ătat aux Affaires Ă©trangĂšres.
Relations Ă©conomiques
Commerce extérieur
Les échanges bilatéraux entre l'Espagne et le Japon ont évolué ces derniÚres années. Les valeurs des exportations espagnoles sont passées de 1,213 milliards d'euros en 2009 à 2,446 milliards d'euros en 2017, c'est-à -dire qu'elles ont doublé depuis le début de la crise.
Exportations espagnoles
Les exportations de produits non-Ă©nergĂ©tiques ont augmentĂ© en 2017 pour atteindre 2,445 milliards d'euros. Les exportations de produits Ă©nergĂ©tiques ont Ă©voluĂ© diffĂ©remment en raison de la situation du tsunami et de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima en . Il est passĂ© de 7 millions d'euros en moyenne annuelle Ă 547 millions d'euros entre 2011 et 2014 avant de retomber Ă des niveaux bas. Le nombre d'entreprises exportant des marchandises vers le Japon en 2017 Ă©tait de 8 993, ce qui reprĂ©sente une augmentation par rapport Ă 2011 en 2016. En 2017, les exportations espagnoles vers le Japon ont augmentĂ© de 1,75 % par rapport Ă 2016. En janvier de 2018, les exportations vers le Japon ont augmentĂ© de 4,76 % par rapport au mĂȘme mois de 2017.
Importations espagnoles
En ce qui concerne les importations espagnoles en provenance du Japon, elles ont atteint leur valeur maximale en 2007, soit 6,482 milliards d'euros, et ont progressivement Ă©tĂ© ramenĂ©es Ă 2,437 milliards d'euros en 2013. En 2017, elles ont remontĂ© Ă 3,928 milliards d'euros. Les importations espagnoles originaires du Japon ont augmentĂ© de 7,69 % par rapport Ă 2016. En , les importations ont diminuĂ© Ă 1,37 % par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode de 2017.
Classement Ă©conomique
En 2017, le Japon était pour l'Espagne le sixiÚme fournisseur parmi les pays de l'Union européenne et les ventes espagnoles représentaient 0,5 % des importations japonaises. Le Japon se classe 19e en tant que client, avec une part de 0,88 %. En 2018, le Japon est resté le sixiÚme fournisseur parmi les pays de l'UE avec des ventes qui représentaient 0,56 % des importations au Japon. Cependant, en , le Japon occupait la 17e position en tant que client, avec une part de 0,92 %[5].
Tourisme
Le tourisme espagnol au Japon a su maintenir une tendance Ă la hausse pendant plusieurs annĂ©es. Au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, le nombre de touristes espagnols sâest vu multipliĂ© par trois, atteignant prĂšs de 45 000 personnes en 2010. Concernant le nombre de touristes japonais en Espagne, il a atteint le record de 400 000 personnes en 1998. Cependant, Ă la fin de cette mĂȘme annĂ©e ont Ă©tĂ© annulĂ©s les vols directs entre les deux pĂ©ninsules, et le nombre de crimes contre les touristes japonais a augmentĂ©. Ces deux facteurs expliquent lâimportante diminution de touristes japonais par la suite, soit seulement 150 000 en 2003. Par ailleurs, en 2005, la ville de Madrid a mis en place le « Plan Japon », et ses rĂ©sultats ont pu ĂȘtre observĂ©s par le nombre plus restreint de crimes contre les touristes japonais. Depuis lors, le tourisme japonais sâest progressivement redressĂ© et, aprĂšs la crise Ă©conomique mondiale, a atteint le chiffre de 330 000 en 2010.
Selon les données de l'Organisation nationale du tourisme du Japon, en 2017, les voyages japonais à l'étranger se sont élevés à 17,89 milliards de dollars. Selon les chiffres des entrées de touristes japonais recueillis par Frontur, un quota pour l'Espagne de 2,5 % est obtenu. Selon le rapport JTB de 2017, l'Europe était la troisiÚme destination internationale la plus importante et l'Espagne occupait la dixiÚme position pour les voyageurs japonais. Les produits touristiques les plus demandés sont la nature, la visite de lieux emblématiques et la gastronomie.
En 2017, 442 000 touristes japonais ont visité l'Espagne, ce qui représente 0,5 % du nombre total de touristes reçus. Les dépenses qu'ils ont effectuées se sont élevées à 915 millions d'euros. Le nombre de nuits d'hÎtel s'est élevé à 1,1 million et, comparée à l'année précédente, une croissance de 5,3 % a été observée. Cette année-là , la motivation pour visiter les touristes japonais en Espagne était le loisir (82 % du total), bien que les voyages d'affaires aient également joué un rÎle important. Les destinations préférées des touristes japonais étaient la Catalogne (53 %), suivie par la Communauté de Madrid (23 %) et, enfin, l'Andalousie (7 %).
Prix et récompenses
- 2011 : Prince des Asturies : prix de la concorde aux héros de Fukushima.
- 2012 : Prince des Asturies : prix pour la communication et les sciences humaines au créateur de jeux vidéo Shigeru Miyamoto.
- Le Praemium Imperiale a été attribué à Antoni Tà pies (1990), Eduardo Chillida (1991), Plåcido Domingo (2013) et Rafael Moneo (2017).
Notes et références
- « Ayuntamiento de Coria del RĂo, Cervantes 69, CP 41100 », (version du 16 dĂ©cembre 2009 sur Internet Archive)
- (es) « Amitié entre Japon et Espagne »
- (es) « Nouveaux accords Espagne-Japon »
- (es) « Le Japon et sa relation avec l'Espagne »
- (es) « Espagne Import-Export »