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Josep Piqué

Josep PiquĂ© i Camps est un homme d'affaires et un homme politique espagnol nĂ© le Ă  Vilanova i la GeltrĂș et mort le Ă  Madrid. Il est membre du Parti populaire (PP).

Josep Piqué
Illustration.
Josep Piqué en 2008.
Fonctions
Député au Parlement de Catalogne
–
(3 ans, 9 mois et 12 jours)
Élection 16 novembre 2003
RĂ©Ă©lection 1er novembre 2006
Circonscription Barcelone
LĂ©gislature VIIe et VIIIe
Groupe politique PPC
Successeur Josep Llobet Navarro (ca)
Président du Parti populaire de Catalogne
–
(4 ans et 9 mois)
Élection
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Alberto Fernåndez Díaz
Successeur Daniel Sirera
Ministre espagnol de la Science et de la Technologie
–
(1 an, 1 mois et 25 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Gouvernement Aznar II
Prédécesseur Anna Birulés
Successeur Juan Costa
Ministre des Affaires Ă©trangĂšres
–
(2 ans, 2 mois et 12 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Gouvernement Aznar II
Prédécesseur Abel Matutes
Successeur Ana Palacio
Député aux Cortes Generales
–
(3 ans, 8 mois et 8 jours)
Élection
Circonscription Barcelone
LĂ©gislature VIIe
Groupe politique Populaire
Successeur Rosa Zaragoza (es)
Porte-parole du gouvernement
–
(1 an, 9 mois et 12 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Gouvernement Aznar I
Prédécesseur Miguel Ángel Rodríguez de facto
Successeur PĂ­o Cabanillas
Ministre de l'Industrie et de l'Énergie
–
(3 ans, 11 mois et 22 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Gouvernement Aznar I
Prédécesseur Juan Manuel Eguiagaray
Successeur Rodrigo Rato (Économie)
Anna Birulés (Technologie)
Biographie
Nom de naissance Josep Piqué i Camps
Date de naissance
Lieu de naissance Vilanova i la GeltrĂș (Espagne)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  68 ans)
Lieu de décÚs Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PP
DiplÎmé de Université de Barcelone
Profession Économiste
Homme d'affaires

Josep Piqué
Ministres de la Science d'Espagne
Ministres des Affaires Ă©trangĂšres d'Espagne
Ministres de l'Industrie d'Espagne
Porte-paroles du gouvernement espagnol

Fils du dernier maire franquiste de sa ville natale, il est diplÎmé en droit et sciences économiques de l'université de Barcelone. Il est haut fonctionnaire de la généralité de Catalogne à la fin des années 1980 puis rejoint le secteur privé.

Il entre en politique en 1996, comme ministre de l'Industrie de José María Aznar, qui lui confie deux ans plus tard les responsabilités de porte-parole du gouvernement. Il adhÚre en 1999 au Parti populaire. L'année suivante, il devient député de Barcelone et ministre des Affaires étrangÚres.

Il passe ministre de la Science en et prend trois mois plus tard la prĂ©sidence du Parti populaire de Catalogne (PPC). Investi chef de file aux Ă©lections catalanes de novembre 2003, il dĂ©missionne de l'exĂ©cutif espagnol deux mois plus tĂŽt. Il mĂšne Ă  nouveau le PPC au scrutin anticipĂ© de novembre 2006, mais Ă©choue dans les deux cas Ă  ĂȘtre dĂ©cisif pour empĂȘcher les socialistes de gouverner la communautĂ© autonome.

Il démissionne moins d'un an plus tard de la direction régionale du PP, s'estimant désavoué par le secrétaire général national Ángel Acebes en . Il met ainsi un terme à sa vie politique et retourne dans le secteur privé.

Famille

Josep PiquĂ© i Camps naĂźt le Ă  Vilanova i la GeltrĂș, dans la province de Barcelone[1]. Il est le fils de Josep PiquĂ© Tetas, mort en 2017 Ă  l'Ăąge de 89 ans, dernier maire franquiste de sa ville natale, et qui Ă©choue en 1979 Ă  se faire Ă©lire dĂ©mocratiquement[2].

Formation et carriĂšre

Josep PiquĂ© est docteur en sciences Ă©conomiques et de l'entreprise et licenciĂ© en droit de l'universitĂ© de Barcelone, oĂč il a fait partie de la mĂȘme promotion que la future ministre Anna BirulĂ©s. Il y a par ailleurs enseignĂ© la thĂ©orie Ă©conomique.

En 1986, il est nommé directeur général de l'Industrie de la Généralité de Catalogne mais démissionne en 1988. DÚs l'année suivante, il devient président du groupe chimique Ercros et membre du comité directeur du Cercle d'économie de Barcelone. Il abandonne la présidence d'Ercros en 1992 et obtient celle du Cercle de 1995 à 1996.

Le , quelques semaines aprÚs avoir abandonné la vie politique, il est désigné président de la compagnie aérienne à bas coût Vueling Airlines, qui siÚge à Barcelone[3]. Il remet sa démission le , aprÚs que l'entreprise a été rachetée par la holding International Airlines Group[4].

Ministre de José María Aznar

Premier gouvernement

Josep PiquĂ© milite politiquement Ă  l'extrĂȘme gauche dans sa jeunesse. Il intĂšgre initialement l'Organisation communiste d'Espagne – Drapeau rouge (OCE-BR, marxiste-lĂ©niniste et maoĂŻste) puis adhĂšre au Parti socialiste unifiĂ© de Catalogne (PSUC, communiste et catalaniste)[5].

Le , Josep PiquĂ© est nommĂ© Ă  41 ans ministre de l'Industrie et de l'Énergie dans le premier gouvernement du conservateur JosĂ© MarĂ­a Aznar. Il compte parmi les trois ministres n'appartenant pas au Parti populaire (PP)[6] - [7]. Environ deux ans plus tard, le , il prend le poste de porte-parole du gouvernement, officiellement non pourvu depuis deux ans mais occupĂ© de facto par Miguel Ángel RodrĂ­guez[8].

Il adhÚre le au Parti populaire (PP), à la veille de l'ouverture du XIIIe congrÚs national, avec les parrainages d'Aznar et de Javier Arenas. Il est aussitÎt intégré au comité exécutif national. Cette double information constitue la principale surprise d'un congrÚs dépourvu d'incertitudes[9].

Second gouvernement

Pour les Ă©lections gĂ©nĂ©rales du 12 mars 2000, Josep PiquĂ© est investi tĂȘte de liste du PP dans la circonscription de Barcelone[10]. Élu au CongrĂšs des dĂ©putĂ©s, il est promu le ministre des Affaires Ă©trangĂšres du gouvernement Aznar II, un exĂ©cutif prĂ©sentĂ© comme plus centriste que le prĂ©cĂ©dent. Il abandonne ses fonctions de porte-parole[11].

À l'occasion du vaste remaniement ministĂ©riel du 10 juillet 2002, il est transfĂ©rĂ© Ă  la direction du ministĂšre de la Science et de la Technologie, cĂ©dant ses fonctions Ă  Ana Palacio. Comptant parmi les rares ministres en fonction depuis l'accession au pouvoir d'Aznar, son changement d'affectation est destinĂ© Ă  lui libĂ©rer du temps au profit de la politique en Catalogne, son nom Ă©tant citĂ© comme chef de file aux Ă©lections catalanes du 16 novembre 2003[12].

Figure politique en Catalogne

Président du PP catalan

Quelques semaines plus tard, le , Josep PiquĂ© est Ă©lu prĂ©sident du Parti populaire de Catalogne (PPC) par 93 % des voix des dĂ©lĂ©guĂ©s au Xe congrĂšs rĂ©gional. Il a alors pour objectif d'Ă©galer au scrutin rĂ©gional le rĂ©sultat de 22,8 % des voix obtenu lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales et de faire du PPC « un parti de gouvernement en Catalogne » en dĂ©fendant un « catalanisme rĂ©formateur et intĂ©grateur ». Il assume ainsi la nĂ©cessitĂ© d'une rĂ©forme du statut d'autonomie de la Catalogne tout en revendiquant ĂȘtre au service des Espagnols nĂ©s en Catalogne et ceux qui y sont arrivĂ©s plus tard[13].

Dans la perspective des Ă©lections au Parlement de Catalogne, il est relevĂ© de ses responsabilitĂ©s ministĂ©rielles le et remplacĂ© par le secrĂ©taire d'État Juan Costa, qu'il avait lui-mĂȘme suggĂ©rĂ© au prĂ©sident du gouvernement comme successeur quelques jours auparavant[14].

Candidat à la présidence de la Généralité

Au cours du scrutin, le PPC capte quasiment 100 000 suffrages de plus qu'en 1999, faisant Ă©lire 15 dĂ©putĂ©s, soit trois de plus que sous la lĂ©gislature sortante. MalgrĂ© l'amĂ©lioration que ce rĂ©sultat reprĂ©sente, il n'atteint pas le record de 17 siĂšges obtenus en 1992, ne permet pas d'atteindre la majoritĂ© absolue avec les nationalistes de Convergence et Union (CiU) au pouvoir et le relĂšgue derriĂšre la Gauche rĂ©publicaine de Catalogne (ERC). Qualifiant ce rĂ©sultat de « trĂšs bon », il dĂ©nonce le « suivisme » du Parti des socialistes de Catalogne (PSC) et de CiU qui explique, selon lui, la percĂ©e d'ERC[15] - [16]. Il est rĂ©Ă©lu, le , prĂ©sident du Parti populaire de Catalogne par 81 % des voix, l'ex-dĂ©putĂ© JosĂ© Ignacio Llorens ayant appelĂ© Ă  un « vote-sanction » contre PiquĂ© aprĂšs ne pas avoir rĂ©ussi Ă  rĂ©unir assez de parrainages pour se prĂ©senter contre lui[17].

À nouveau chef de file du Parti populaire aux Ă©lections catalanes anticipĂ©es du 1er novembre 2006, il remporte 14 siĂšges et Ă©choue Ă  ĂȘtre dĂ©cisif pour constituer le nouveau gouvernement, la majoritĂ© de gauche sortante se trouvant reconduite. MalgrĂ© cette perte d'un Ă©lu, ce rĂ©sultat est une bonne rĂ©sistance du PP, affectĂ© par sa dĂ©faite aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales du 14 mars 2004[18].

Retraite politique

Josep PiquĂ© annonce le sa dĂ©mission immĂ©diate et irrĂ©vocable de la prĂ©sidence du PPC et son retrait de la vie politique. Il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© tentĂ© de se retirer 18 mois plus tĂŽt mais en avait Ă©tĂ© empĂȘchĂ© par le prĂ©sident du Parti populaire, Mariano Rajoy. Il justifie sa dĂ©cision par le « dĂ©saveu » que constituerait la formation du comitĂ© de campagne du PP catalan pour les Ă©lections gĂ©nĂ©rales du 9 mars 2008 sur ordre direct du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral national Ángel Acebes, ce qui serait perçu au sein du parti comme une reprise en main par Madrid[19].

Le , le quotidien El Pais affirme, sur la base d'un document secret du ministÚre des Affaires étrangÚres, qu'il était au courant du passage par le territoire espagnol d'avions américains transportant des prisonniers au camp de Guantanamo au début de l'année 2002[20].

Il exerce depuis son départ de la vie politique la fonction PDG de l'entreprise de construction Villar Mir, OHL[21].

Mort

Josep Piqué meurt le à l'hÎpital du Douze-Octobre à Madrid, à l'ùge de 68 ans[22].

Sa mĂ©moire est saluĂ©e par le prĂ©sident du gouvernement et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti socialiste, Pedro SĂĄnchez, le prĂ©sident du Parti populaire, Alberto NĂșñez FeijĂło, le prĂ©sident de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Catalogne, Pere AragonĂšs, le chef de l'opposition en Catalogne, Salvador Illa, l'ancien prĂ©sident du gouvernement, JosĂ© MarĂ­a Aznar, ou sa successeure au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, Ana Palacio[23].

Références

  1. (es) Francesc Valls, « Cambio de aires », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (ca) « Mor Josep PiquĂ© Tetas, alcalde de Vilanova entre 1976 i 1979 i pare de l'exministre », Eix Diari,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (es) « Josep PiquĂ©, nombrado nuevo presidente de Vueling », El PeriĂłdico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. (es) « Josep PiquĂ© dimite como presidente de Vueling tras la toma de control por IAG », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (es) Ainhoa Sorrosal, « Cuatro ministros catalanes en 13 años de gobiernos del PP », El Nacional,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. (es) Victorino Ruiz de Azua, « Un Gobierno de orĂ­genes muy diversos », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (es) « Independientes », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. (es) Luis Aizpeola, « Los nombramientos de Aznar marginan a Cascos del ĂĄrea de comunicaciĂłn de Moncloa », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. (es) Javier Casqueiro, « Josep PiquĂ© aprovecha el congreso para afiliarse y entrar en el ComitĂ© Ejecutivo », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. (es) Pere Rusiñol, « La lista de PiquĂ© por Barcelona provoca una rebeliĂłn en el Partido Popular de Cataluña », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. (es) Javier Casqueiro et Luis Aizpeola, « Aznar asciende a Rajoy y mantiene a Rato al frente de la polĂ­tica econĂłmica », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (es) Javier Casqueiro et Luis Aizpeola, « Aznar cambia a ocho ministros para encarar sus dos Ășltimos años en el poder », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. (es) Pere Rusiño et Pilar Marcos, « El PP encarga a PiquĂ© igualar en Cataluña el resultado logrado en las generales de 2000 », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (es) Luis Aizpeola, « Aznar compensa con su ajuste a Rato y Arenas », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. (es) Francesc Valls, « CiU gana al PSC por cuatro diputados », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. (es) Carlos CuĂ©, « PiquĂ© culpa al PSC y CiU de la subida de Esquerra Republicana », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (es) EFE, « PiquĂ©, reelegido presidente del PP de Cataluña con el 81% de los votos », El Mundo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (es) Carlos CuĂ©, « El PP resiste, pierde un diputado y se queda con 14 escaños », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (es) « PiquĂ© dimite y el PP le ofrece el cargo a Alberto FernĂĄndez », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. (es) Miguel GonzĂĄlez, « EE UU avisĂł a Aznar del paso por España de presos para GuantĂĄnamo », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  21. (es) RaĂșl SĂĄnchez, BelĂ©n Picazo, « El 40% de los ministros de la Democracia se ha pasado a una gran empresa », sur ElDiario.es,
  22. (es) « Muere Josep Piqué, ex ministro de Exteriores del gobierno de Aznar », sur El Independiente,
  23. (es) « Muere a los 68 años el exministro Josep Piqué », sur ABC,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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