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Rodrigo Rato

Rodrigo de Rato y Figaredo, né le à Madrid, est un homme d'affaires et homme politique espagnol, membre du Parti populaire (PP).

Rodrigo Rato
Illustration.
Rodrigo Rato en 2004.
Fonctions
Directeur général du Fonds monétaire international
–
(3 ans, 4 mois et 24 jours)
Élection 5 mai 2004
Prédécesseur Horst Köhler
Anne Krueger (intérim)
Successeur Dominique Strauss-Kahn
Premier vice-président du gouvernement d'Espagne
–
(7 mois et 14 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Prédécesseur Mariano Rajoy
Successeur MarĂ­a Teresa FernĂĄndez de la Vega
Ministre de l'Économie
–
(3 ans, 11 mois et 21 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
PrĂ©dĂ©cesseur Lui-mĂȘme (Économie)
Josep Piqué (Industrie)
Successeur Pedro Solbes (Économie)
José Montilla (Industrie)
Ministre de l'Économie et des Finances
–
(3 ans, 11 mois et 22 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Prédécesseur Pedro Solbes
Successeur Lui-mĂȘme (Économie)
CristĂłbal Montoro (Finances)
Second vice-président du gouvernement
–
(7 ans, 3 mois et 29 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Prédécesseur Aucun
Successeur Javier Arenas
Biographie
Nom de naissance Rodrigo de Rato y Figaredo
Date de naissance
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique AP, puis PP (1979-2017)
DiplÎmé de Université complutense de Madrid
Université de Californie à Berkeley
Profession Homme d'affaires

Rodrigo Rato Rodrigo Rato
Directeurs généraux du Fonds monétaire international

Biographie

Formation

Rodrigo Rato naßt le dans une riche famille des Asturies[1]. AprÚs avoir étudié chez les jésuites et commencé des études supérieures à la faculté de sciences économiques de l'université Pontificia de Comillas, il obtient une licence en droit de l'université complutense de Madrid en 1971, puis un master en administration des entreprises trois ans plus tard, à Berkeley.

En 2003, il décroche son doctorat d'économie à l'université Complutense.

DĂ©buts en politique

En 1979, il adhĂšre Ă  l'Alliance populaire (AP) et se prĂ©sente aux Ă©lections lĂ©gislatives du 1er mars dans la province de Cadix, sans toutefois ĂȘtre Ă©lu. NommĂ© au comitĂ© exĂ©cutif de l'AP l'annĂ©e suivante, il est finalement Ă©lu dĂ©putĂ© pour Cadix aux lĂ©gislatives de 1982, puis devient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du groupe parlementaire conservateur.

Lors des élections de 1989, il se présente dans la communauté de Madrid, dont il est élu député sous les couleurs du Parti populaire (PP).

Bras droit d'Aznar

Cette mĂȘme annĂ©e, il soutient, avec Federico Trillo ou Juan JosĂ© Lucas, la dĂ©signation de JosĂ© MarĂ­a Aznar comme candidat Ă  la prĂ©sidence du gouvernement dans le cadre des lĂ©gislatives, puis devient son bras droit pour les sept annĂ©es d'opposition suivantes du PP au Parti socialiste ouvrier espagnol.

Ministre de l'Économie

Le , Ă  la suite de la victoire des conservateurs aux lĂ©gislatives de mars, Rodrigo Rato est nommĂ© second vice-prĂ©sident du gouvernement et ministre de l'Économie et des finances dans le premier cabinet Aznar. RĂ©Ă©lu aux Ă©lections de 2000, il devient second vice-prĂ©sident chargĂ© des Affaires Ă©conomiques et ministre de l'Économie.

Il est considéré comme le principal responsable de la spectaculaire amélioration de l'économie espagnole constatée au cours des huit années de pouvoir du Parti populaire. Pour beaucoup, sa gestion économique est considérée comme l'une des importantes de l'histoire de l'Espagne, tandis que d'autres soutiennent que l'importance croissance économique était due à la formation d'une bulle immobiliÚre[2].

En sa qualitĂ© de ministre, il Ă©tait Ă©galement gouverneur, au nom de l'Espagne, auprĂšs du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque interamĂ©ricaine de dĂ©veloppement, de la Banque europĂ©enne d'investissement et de la Banque europĂ©enne pour la reconstruction et le dĂ©veloppement. Responsable des relations Ă©conomiques et commerciales internationales de l'Espagne, il a assistĂ©, en tant que reprĂ©sentant de l'Union europĂ©enne, dont son pays assurait la prĂ©sidence tournante, Ă  la rĂ©union des ministres des Finances du G8 en 2002 Ă  Ottawa. Il a Ă©galement participĂ© aux rĂ©unions ministĂ©rielles de l'Organisation mondiale du commerce Ă  Seattle, Doha et CancĂșn.

Successeur potentiel, puis retrait de la vie politique

À la fin de l'annĂ©e 2003, son nom est citĂ© pour succĂ©der Ă  JosĂ© MarĂ­a Aznar Ă  la tĂȘte du PP et comme candidat Ă  la prĂ©sidence du gouvernement lors des Ă©lections de 2004.

C'est finalement, Mariano Rajoy, premier vice-prĂ©sident du gouvernement et ministre de la PrĂ©sidence, qui est choisi. Quand celui-ci quitte le gouvernement pour se consacrer Ă  la campagne, Rodrigo Rato est nommĂ© premier vice-prĂ©sident[3]. RĂ©Ă©lu au CongrĂšs des dĂ©putĂ©s le alors mĂȘme que le PP perdait les Ă©lections face au PSOE.

Directeur général du FMI

AprĂšs une longue carriĂšre politique, il devient directeur gĂ©nĂ©ral du Fonds monĂ©taire international (FMI) le [4]. À ce poste, il dĂ©clare notamment, en 2007, qu'il y a « un espace pour une dĂ©prĂ©ciation plus importante du dollar amĂ©ricain », jugeant que l'euro est « proche de son point d'Ă©quilibre »[5].

Le 28 juin[6] de cette mĂȘme annĂ©e, il annonce sa dĂ©mission, effective au 31 octobre[7].

Retour en Espagne

Peu aprÚs sa démission, le 4 décembre, il intÚgre le service international de la banque Lazard à Londres avec des responsabilités internationales sur l'Europe et l'Amérique latine[8].

DĂ©but 2008, il devient membre du conseil consultatif international de Banco Santander[9].

Il a abandonné toutes ses fonctions dans le monde des affaires le afin de pouvoir intégrer la Caja Madrid, dont il est appelé à devenir président[10]. Dans la foulée, il devient président de Bankia, la société qui regroupe six autres caisses d'épargne espagnoles à partir du début de l'année 2011 et entre en bourse à l'été 2011.

Affaires de corruption

En , Rodrigo Rato est mis en examen par la justice espagnole pour « fraude fiscale, blanchiment de capitaux et aliĂ©nation de biens ». Il est soupçonnĂ© d'avoir profitĂ© d'une loi d’amnistie fiscale dĂ©clarĂ©e en 2012 par le gouvernement de Mariano Rajoy pour blanchir des fonds qu'il se serait appropriĂ©s illĂ©galement et qui Ă©taient dĂ©tenus clandestinement Ă  l'Ă©tranger. Il est Ă©galement accusĂ© d’avoir dĂ©tournĂ© plus de douze millions d'euros entre 2010 et 2012, alors qu'il Ă©tait directeur de Bankia, pour des dĂ©penses personnelles[11]. Il est inculpĂ© par la suite pour « escroquerie, faux et usage de faux », soupçonnĂ© d'avoir maquillĂ© les comptes de Bankia afin de permettre son entrĂ©e en bourse — l’État sera finalement contraint d'injecter dans la banque, en rĂ©alitĂ© ruinĂ©e, 24 milliards d’euros —[12]. Il est exclu du Parti populaire Ă  la suite de la mĂ©diatisation de ces affaires[13]. CondamnĂ© Ă  quatre ans et demi de prison en pour les dĂ©tournements de fonds opĂ©rĂ©s Ă  Bankia[14], il est incarcĂ©rĂ© le Ă  la prison de Soto del Real[13].

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en avril 2016[15].

Vie privée

Rodrigo Rato est marié et pÚre de trois enfants.

Notes et références

  1. Isabelle Piquer, « Rodrigo Rato Les casseroles d'un ex-patron du FMI », L'Écho,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (es) Miguel Ángel Fernåndez Ordoñez, « Los problemas del final de los problemas », [« Les problÚmes à la fin des problÚmes »], El País, .
  3. (es) Luis R. Aizpeolea, « Aznar compensa con su ajuste a Rato y Arenas » [« Aznar compense son réajustement avec Rato et Arenas »], document archivé sur Archive.today, El País, (consulté le ).
  4. « L’homme du jour Rodrigo Rato »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), L'HumanitĂ©, (consultĂ© le ).
  5. (es) « Hay espacio para una mayor caída del dólar: FMI », [« Il y a un espace pour une plus importante chute du dollar : FMI »], La Crónica de Hoy, .
  6. (en) Rato to step down from IMF post, BBC News, .
  7. (en) Rodrigo de Rato y Figaredo, FMI, .
  8. (es) « Rato ficha por el banco de inversión Lazard », [« Rato intÚgre la banque d'investissements Lazard »], El País, .
  9. (es) « Rato se incorpora al consejo asesor internacional del Banco Santander », [« Rato intÚgre le conseil consultatif international de Banco Santander »], El Mundo, .
  10. (es) « Rato renuncia a sus cargos para acceder a Caja Madrid », [« Rato renonce Ă  toutes ses fonctions pour accĂ©der Ă  la prĂ©sidence de Caja Madrid »], PĂșblico.
  11. Étienne Jacob, AFP, « Rodrigo Rato, ex-patron du FMI, jugĂ© pour dĂ©tournements de fonds », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne).
  12. Sandrine Morel, « En Espagne, l’ancien de patron du FMI et de Bankia soupçonnĂ© de blanchiment », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  13. « Rodrigo Rato ou le symbole de la corruption endĂ©mique en Espagne », L'HumanitĂ©,‎ (lire en ligne).
  14. AFP, « Espagne: l'ex-directeur du FMI Rato condamnĂ© Ă  quatre ans de prison », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. (en-GB) Iona Napier, « Ex-IMF chief Rodrigo Rato outed in Panama Papers », sur Olive Press News Spain, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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