Processus de Kimberley
Le processus de Kimberley (PK) est un forum de nĂ©gociation international tripartite rĂ©unissant les reprĂ©sentants des Ătats, de l'industrie du diamant et de la sociĂ©tĂ© civile depuis . Les discussions au sein de cette plateforme ont abouti au lancement d'un rĂ©gime international de certification des diamants (systĂšme de certification du processus de Kimberley, SCPK) en . L'objectif du processus de Kimberley est de prĂ©venir l'entrĂ©e des diamants de conflits dans le marchĂ© international. D'aprĂšs la dĂ©finition retenue par l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, les « diamants de conflits » sont « des diamants bruts utilisĂ©s par les mouvements rebelles pour financer leurs activitĂ©s militaires, en particulier des tentatives visant Ă Ă©branler ou renverser des gouvernements lĂ©gitimes »[1]. Ă la suite du rapport de Robert Fowler (en)[2], la rĂ©solution a Ă©tĂ© votĂ©e Ă 55 voix sur 56[3].
L'efficacitĂ© du processus a Ă©tĂ© remise en question par des organisations de la sociĂ©tĂ© civile, telles que Global Witness, qui s'est retirĂ©e du processus le . Cette ONG fondatrice du processus de Kimberley a dĂ©clarĂ© que le forum international avait Ă©chouĂ© dans son objectif et ne fournissait pas aux consommateurs lâassurance que les diamants bruts ne sont pas des diamants de conflits[4] - [5]. Le , l'ONG Impact quitte Ă son tour la table des nĂ©gociations. Cette autre ONG fondatrice du processus de Kimberley accuse le forum international de vendre aux consommateurs quelque chose qui n'est pas rĂ©el[6]. Elle dĂ©nonce l'incapacitĂ© du PK Ă se rĂ©former ainsi que l'attitude hostile de certains participants Ă l'Ă©gard des organisations de la SociĂ©tĂ© civile. En 2018, l'Union europĂ©enne assure la prĂ©sidence tournante du processus de Kimberley[7].
Historique
Les origines du processus de Kimberley
L'origine du processus de Kimberley s'inscrit dans un contexte dâaprĂšs-guerre froide, oĂč il est observĂ© une corrĂ©lation entre certaines zones de conflits et la prĂ©sence de ressources naturelles[8]. Le processus de Kimberley est la rĂ©ponse politique apportĂ©e au problĂšme des "diamants de sang"[8]. LancĂ©e en 1998 par la publication du rapport A Rough Trade par l'ONG Global Witness, la campagne transnationale visant Ă mettre fin au commerce des diamants bruts issus de zones de guerre met en exergue le lien entre le dĂ©veloppement de conflits et la prĂ©sence de diamants sur le territoire d'un Ătat[9]. Le rapport s'intĂ©resse particuliĂšrement au rĂŽle des diamants dans la guerre civile angolaise opposant le gouvernement marxiste du Movimento Popular de Libertação de Angola (MPLA) aux rebelles maoĂŻstes de l'UniĂŁo Nacional para a IndependĂȘncia Total de Angola (UNITA) menĂ©s par Jonas Savimbi. Le rapport de Global Witness montre que l'UNITA contrĂŽle la majoritĂ© des zones diamantifĂšres du pays et que les diamants bruts issus de ces rĂ©gions entrent dans le commerce international.
Le lien entre la présence de diamants bruts sur un territoire et le développement de conflits est également observé par l'ONG Partenariat Afrique Canada (rebaptisée "Impact" en [10]) dans son rapport The Heart of the Matter sur la guerre civile sierra-léonaise[11]. Publié en , le rapport montre comment les rebelles de Foday Sankoh échangent des diamants bruts contre des armes, notamment par l'entremise du président libérien Charles Taylor.
En parallĂšle aux actions menĂ©es par la sociĂ©tĂ© civile, l'Organisation des Nations unies commence Ă enquĂȘter sur les liens prĂ©sumĂ©s entre la prĂ©sence de diamants et le dĂ©veloppement de conflits armĂ©s[8]. En , un panel d'experts prĂ©sidĂ© par l'ambassadeur canadien Ă l'ONU, Robert Fowler, communique un rapport Ă©valuant la mise en Ćuvre des sanctions contre l'Angola, notamment celle visant Ă interdire l'exportation de diamants bruts[12]. Pour la premiĂšre fois dans l'histoire de l'ONU, le rapport Fowler nomme des chefs d'Ătat en exercice impliquĂ©s dans la violation des sanctions dĂ©cidĂ©es par l'ONU.
Les négociations
Les 11 et , l'Afrique du Sud organise une rencontre dans la ville diamantifĂšre de Kimberley rĂ©unissant les reprĂ©sentants de six Ătats importateurs et exportateurs de diamants (l'Afrique du Sud, la Belgique, le Botswana, les Ătats-Unis, la Namibie et le Royaume-Uni) ainsi que des reprĂ©sentants de l'industrie du diamants (principalement du conglomĂ©rat diamantaire sud-africain De Beers) et des organisations de la sociĂ©tĂ© civile (notamment Global Witness et Impact)[13]. D'emblĂ©e, l'idĂ©e de la crĂ©ation d'un systĂšme de certification des diamants bruts est Ă©voquĂ©e Ă la table des nĂ©gociations. Il faudra cependant plusieurs annĂ©es avant que les diffĂ©rents participants ne parviennent Ă un accord. La plateforme de nĂ©gociations, dĂ©sormais appelĂ©e le processus de Kimberley et comptant plus de trente participants, se rĂ©unit 12 fois avant de dĂ©cider l'entrĂ©e en vigueur du systĂšme de certification du processus de Kimberley (SCPK) Ă partir du [8].
Fonctionnement du processus de Kimberley
Le SystĂšme de certification du processus de Kimberley (SCPK) est un outil de rĂ©glementation, basĂ© sur le volontariat, qui permet de certifier que les diamants bruts qui sont exportĂ©s par un pays participant, sont « libres de conflit »[14]. Le PK repose sur la contribution des participants par lâintermĂ©diaire dâun systĂšme de rĂ©partition des charges, avec le support du secteur du diamant ainsi qu'avec celui de la sociĂ©tĂ© civile[15]. Un pays membre du PK ne peut commercialiser les diamants bruts quâavec dâautres pays membres du PK.
Le processus de Kimberley nâest pas considĂ©rĂ© comme une organisation internationale, il ne possĂšde pas de bureau, ni de secrĂ©tariat permanent[15]. Le PK est un modĂšle de rĂ©glementation dans lequel interviennent les gouvernements, lâindustrie et la sociĂ©tĂ© civile[14]. Câest-Ă -dire que, dâun point de vue juridique, le processus de Kimberley nâest pas un accord international. En effet, il est appliquĂ© par le biais de la lĂ©gislation nationale de chaque pays participant[15]. Les travaux rĂ©alisĂ©s dans le cadre du processus de Kimberley afin de veiller Ă la non-dissĂ©mination des diamants de conflits s'articulent autour de la prĂ©sidence tournante, de deux rencontres annuelles (la rĂ©union inter-sessions et l'assemblĂ©e plĂ©niĂšre) et des groupes de travail et comitĂ©s[3]. Il existe actuellement six groupes de travail et comitĂ©s: le groupe de travail chargĂ© du suivi, le groupe de travail sur les statistiques, le groupe de travail des experts diamantaires, le comitĂ© des rĂšglements et procĂ©dures, le comitĂ© de participation et de prĂ©sidence, et le groupe de travail sur la production artisanale et alluviale. Pour des besoins ponctuels, par exemple le lancement d'un cycle de rĂ©formes, des comitĂ©s spĂ©ciaux peuvent ĂȘtre crĂ©Ă©s.
Au sein du PK, des observateurs sont aussi prĂ©sents tels que le Conseil Mondial du Diamant (WDC) qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par lâindustrie diamantaire reprĂ©sentĂ©e pas la World FĂ©dĂ©ration of Diamond Bourses et lâInternational Diamond Manufacturers Association[14] - [16]. La Coalition de la sociĂ©tĂ© civile du PK, lâInitiative diamant et dĂ©veloppement (DDI) et lâAssociation des pays africains producteurs de diamants (ADPA) font Ă©galement partie des observateurs[14].
Le SCPK repose sur la RĂ©solution 55/56 (2000) de lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, qui stipule que « le SCPK doit ĂȘtre un systĂšme de certification international, simple et fonctionnel, qui sâappuie sur des systĂšmes de certification nationaux et sur des normes minimales reconnues internationalement »[14].
Le modĂšle du PK a aussi inspirĂ© la crĂ©ation de lâInitiative pour la transparence dans les industries dâextraction (ITIE)[14].
Modalités de certification du processus de Kimberley
Les exigences minimales en matiĂšre de norme
DâaprĂšs le guide du processus de Kimberley Ă©crit par la coalition de la sociĂ©tĂ© civile du PK en 2015 et du systĂšme de certification du processus de Kimberley de 2003, un pays membre du PK ne peut commercialiser quâavec dâautres pays membres du PK les diamants bruts qui doivent, quant Ă eux, ĂȘtre conservĂ©s dans un conteneur scellĂ© inviolable et accompagnĂ©s dâun certificat du PK en cours de validitĂ© [17]. Le certificat doit prĂ©senter une description du contenu de la cargaison, de la valeur et des dates de dĂ©livrance et dâexpiration[17]. Le certificat comporte un numĂ©ro unique conformĂ©ment Ă la norme ISO 3166-1 et fera lâobjet dâune vĂ©rification des douanes dans le pays importateur [17].
Lâimportation et lâexportation doivent ĂȘtre supervisĂ©es par une autoritĂ© responsable dĂ©signĂ©e par le participant[14] - [17]. Le participant se doit de respecter le cadre rĂ©glementaire national qui doit garantir le respect des normes du SCPK ainsi que la traçabilitĂ© des diamants du lieu dâextraction jusquâau point dâimportation[14] - [17]. Le participant doit aussi faire preuve dâinitiative en demandant une vĂ©rification de la conformitĂ© des normes par les Ă©quipes dâexamen[14] - [17].
De multiples donnĂ©es sont demandĂ©es au participant telles que des donnĂ©es rĂ©glementaires et statistiques pour permettre, par exemple, une transparence financiĂšre entre les pays membres du SCPK[14] - [17]. Une communication doit ĂȘtre assurĂ©e entre tous les participants par lâintermĂ©diaire du prĂ©sident, afin dâassurer un progrĂšs constant par la coopĂ©ration et lâentraide. Lâobjectif est dâamĂ©liorer en continu le respect des exigences, le systĂšme de certification, trouver des solutions aux difficultĂ©s, pour atteindre des pratiques exemplaires [14] - [17].
Le rapport annuel
Un rapport annuel est demandĂ© aux pays qui veulent prĂ©tendre Ă la certification PK. Ce compte-rendu doit mentionner de quelle maniĂšre sont appliquĂ©es les exigences du PK au cours de lâannĂ©e civile prĂ©cĂ©dente[18]. Le rapport est ensuite publiĂ© sur le site web du PK sauf en cas de refus du participant. Les participants doivent Ă©galement fournir ponctuellement, entre les rapports, leurs initiatives pour appliquer le PK[18].
Les visites dâexamens
Des visites dâexamens sont aussi rĂ©alisĂ©es, de prĂ©fĂ©rence sur la base du volontariat du participant. Les visites et un contact direct avec la prĂ©sidence et vice-prĂ©sidence permettent de faire un suivi : vĂ©rification des progrĂšs en matiĂšre de PK et du respect des dĂ©lais. Les participants doivent souscrire plusieurs visites, au plus tard trois ans aprĂšs la premiĂšre visite, pour une bonne surveillance ou un an aprĂšs la premiĂšre visite, si le suivi requiert une attention particuliĂšre[18].
Les missions dâexamens
Des missions dâexamens peuvent ĂȘtre dĂ©pĂȘchĂ©es, Ă tout moment, par la prĂ©sidence du PK, si certains Ă©lĂ©ments permettent de supposer quâun participant enfreint le systĂšme de certification PK[18].
Des missions dâexperts peuvent Ă©galement ĂȘtre organisĂ©es ponctuellement dans les pays participants[18].
Pays membres
Depuis le il y a cinquante-quatre participants au processus de Kimberley représentants 81 pays, l'Union européenne comptant comme un seul participant. Les participants incluent tous les acteurs majeurs producteurs de diamants bruts et les pays importateurs ou exportateurs. En le Cameroun a été admis en tant que participant avec le Kazakhstan, Panama et le Cambodge. La liste ci-dessous liste les pays participants avec leur année d'entrée (ou de ré-entrée si approprié) entre parenthÚses.
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Candidats
Les pays suivants ont exprimĂ© leur intĂ©rĂȘt pour rejoindre le processus de Kimberley mais ne satisfont pas encore les prĂ©requis :
Présidence du processus[19]
- 2003 : Afrique du Sud
- 2004 : Canada
- 2005 : Russie
- 2006 : Botswana
- 2007 : Commission européenne
- 2008 : Inde
- 2009 : Namibie
- 2010 : Israël
- 2011 : République démocratique du Congo
- 2012 : Ătats-Unis
- 2013 : Afrique du Sud
- 2014 : RĂ©publique populaire de Chine
- 2015 : Angola
- 2016 : Ămirats arabes unis
- 2017 : Australie
- 2018 : Union européenne
- 2019 : Inde
- 2020 : Aucune présidence due à la pandémie de COVID-19
- 2021 : Russie
- 2022 : Botswana
Critiques
Le manque d'ambition du processus de Kimberley: la question des droits de l'homme
En , Ian Smillie de l'ONG canadienne Partenariat Afrique Canada (PAC)[20], l'un des membres fondateurs du processus de Kimberley, a démissionné en accusant le régulateur d'échouer dans sa régulation et en ajoutant qu'il ne souhaitait plus continuer à prétexter que "l'échec est une réussite"[21].
En l'ONG anglaise Global Witness, un autre membre fondateur du processus, prĂ©cise que "MalgrĂ© tous les outils en place, le processus a Ă©chouĂ©, et ne rĂ©sout pas les problĂšmes de contrebande, de blanchiment d'argent et d'abus des droits de l'Homme dans le monde... du diamant"[21]. Le processus est d'autant plus critiquĂ© par Global Witness et par PAC car le Zimbabwe vient d'ĂȘtre autorisĂ© Ă vendre ses diamants de Marange comme officiellement non issus de conflits[22] - [23] - [24]. Pour la premiĂšre fois les deux ONG appellent ensemble Ă redĂ©finir ce qu'est un diamant de conflit[25].
En , un autre membre important du processus de Kimberley le Dr. André A. Jackson, également plus haut dignitaire africain de l'industrie du diamant via l'African Diamond Council (ADC) et président de l'African Diamond Producers Association (ADPA), démoralise les supporters du processus de Kimberley en persuadant les pays africains producteurs de diamants de renoncer à leur support au processus de Kimberley[26] en raison de son inefficacité, déclarant que "ce systÚme a échoué à contrecarrer le commerce de diamants résultant de la souffrance humaine"[27]. Juste avant de dénoncer le processus, l'ADC a diffusé un spot TV infomercial[28] qui révÚle les problÚmes internes de l'industrie africaine du diamant. Cette diffusion a non seulement offert une large visibilité à l'ADC, mais s'est avéré un énorme revers au processus de Kimberley et a marqué la fin de l'ascendant de De Beers sur le continent africain[29].
En , le Time Magazine publie un article critiquant le nouveau commerce de diamant au Zimbabwe et questionne la lĂ©gitimitĂ© du processus de Kimberley, dĂ©clarant que ce dernier a Ă©tĂ© incapable d'empĂȘcher les diamants de conflits ZimbabwĂ©ens d'entrer sur le marchĂ©[30].
En , un documentaire radio de la BBC intitulĂ© "Les diamants du Zimbabwe"[31] publie une interview oĂč des reprĂ©sentants du processus de Kimberley prĂ©tendent qu'ils n'Ă©taient pas informĂ©es des massacres et tortures prĂ©sentĂ©s dans le documentaire, seulement de quelques incidents repĂ©rĂ©s lors de leurs brĂšves visites, impliquant que le processus n'est pas dotĂ© d'une Ă©quipe suffisamment importante pour mener des investigations poussĂ©es de terrain.
Le manque de contrĂŽle dans la mise en Ćuvre du SCPK
En le World Policy Journal[32] a publiĂ© un rapport d'investigation rĂ©digĂ© par les journalistes Khadija Sharife et John Grobler qui Ă©tablit que l'Ă©quivalent d'Ă minima 3,5 milliards de dollars de diamants certifiĂ©s par le processus de Kimberley provenant d'Angola et de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC) ont Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©s via des paradis fiscaux adhĂ©rant au processus de Kimberley tel que la Suisse. Ces pays de transit servent Ă brouiller l'origine des diamants qui sont certifiĂ©s d'origine mixte avant de rĂ©intĂ©grer le marchĂ©, opĂ©ration reconnue par le processus de Kimberley. Ce dĂ©tournement massif de diamants a Ă©tĂ© organisĂ© par des gouvernements membres du processus de Kimberley tel que l'Angola, le vendeur d'armes russe Arcadi Gaydamak, le magnat du diamant Lev Leviev et des banques internationales. Les auteurs de ce rapport concluent que les paradis fiscaux ne devraient pas ĂȘtre autorisĂ©s Ă gĂ©rer ce type de transactions Ă©tant donnĂ© qu'ils offrent une couverture lĂ©gale et le secret bancaire permettant ce type d'activitĂ© illicite alors que les pays dont sont issus les diamants peinent Ă gĂ©nĂ©rer des revenus pour leurs citoyens. Les auteurs prĂ©cisent que la sous-facturation et autres manipulations comptables illicites tel que l'Ă©vasion fiscale ont Ă©tĂ© exclues de la dĂ©finition du diamant de conflit utilisĂ©e par le processus de Kimberley, permettant l'existence d'une industrie propre Ă 99 % principalement parce que la violence rĂ©elle est Ă©touffĂ©e, ignorĂ©e ou totalement exclue du cadre de la dĂ©finition et dont la partie criminelle de cette industrie continue d'ĂȘtre une rĂ©alitĂ©[32].
En 2013, la plateforme américaine 100 Reporters publie un nouveau rapport d'investigation de Khadija Sharife basé sur des documents de la Central Intelligence Organization (CIO), montrant que 3 milliards de dollars ont servi à influencer l'élection de Robert Mugabe au Zimbabwe[33].
La crise du tripartisme
Le , le processus de Kimberley perd une grande partie de son intĂ©gritĂ© quand l'ONG Global Witness, membre fondateur du processus, quitte le processus[34] - [24]. L'ONG dĂ©clare qu'il n'y a aucune garantie que les diamants certifiĂ©s par le processus de Kimberley ne soient pas des diamants de conflits, et ce en raison de la nature des gouvernements corrompus de certains pays producteurs oĂč il est commun que les autoritĂ©s en Ă©change d'un pot-de-vin de 50 $ ou 100 $ par jour rĂ©digent les certificats dĂ©clarant que des diamants de conflits sont processus de Kimberley[35] et que les gouvernements du Zimbabwe, de la CĂŽte d'Ivoire et du Venezuela ont dĂ©shonorĂ©, dĂ©tournĂ© et utilisĂ© le systĂšme sans qu'ils soient alarmĂ©s ou n'aient Ă subir la moindre consĂ©quence pour leurs actions[36].
Le , l'ONG Impact annonce Ă son tour qu'elle quitte le processus de Kimberley[6].
Notes et références
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- (en) Robert Fowler, « Final Report of the UN Panel of Experts (The "Fowler Report) », Global Policy Forum, (consulté le ).
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- (en) Gina-Marie Cheeseman, « Global Witness Says Kimberley Process Not Preventing Blood Diamonds », Triple Pundit: People, Planet, Profit, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le processus de Kimberley pour les diamants bruts - renseignements généraux, ressource naturelles Canada
- Le processus de Kimberley, Affaires Ă©trangĂšres Canada
- (en) Kimberley Process, site officiel
- L'Europe dans la guerre des diamants : LâUnion europĂ©enne prĂ©side le processus de Kimberley en 2007, "Euros du Village"