Princé
Princé est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 397 habitants[Note 1].
Princé | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Vitré Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Denouault 2023-2026 |
||||
Code postal | 35210 | ||||
Code commune | 35232 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Princéen | ||||
Population municipale |
397 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 12′ 59″ nord, 1° 05′ 18″ ouest | ||||
Altitude | Min. 113 m Max. 188 m |
||||
Superficie | 12,36 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Vitré (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vitré | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
| |||||
Géographie
Situation
Transports
La commune est desservie par la ligne de bus n°4 de Vitré Communauté et est son terminus.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launay-Villiers », sur la commune de Launay-Villiers, mise en service en 2001[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 858,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 50 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Energie
Un parc éolien à cheval sur les communes de Chatillon en Vendelais, Montautour et Princé est en cours de développement. Il devrait voir le jour à l'horizon 2025 et comporter 5 éoliennes.
La production est estimée à 40 -50 Gwh/an soit les besoins de 20 000 habitants.
Le projet est codéveloppé et financé par CNR (Compagnie Nationale du Rhône) (à hauteur de 50%), Vitré communauté (à hauteur de 40%) et Enercoop (à hauteur de 10%).
Les 3 porteurs du projet ont créé une société en commun destinée à la gestion du futur parc éolien " Parc éolien du Harault"[14].
Urbanisme
Typologie
Princé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitré, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), terres arables (19 %), zones urbanisées (2,1 %), forêts (0,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Histoire
Antiquité
La commune est traversée par deux voies romaines :
Moyen-Âge
La paroisse est citée dès le XIIe siècle, cependant les premières traces de Princé sont plus anciennes.
Époque moderne
Jean de l'Esperonnière, seigneur de l'Esperonnière en Princé, et son fils aussi Jean de l'Esperonnière, prieur de Châteaubourg, n'ayant pu prouver leur noblesse, furent condamnés comme « usurpateurs de noblesse » le par un arrêt de la Chambre de réformation de la noblesse de Bretagne et condamnés à 400 livres d'amende[25].
Révolution française
Princé fait partie des communes déclarées totalement insurgées en 1793-1794[26]. Une compagnie chouanne exista à Princé et Montautour ; elle était membre de la "colonne d'Izé", dirigée par Henri du Boishamon, qui elle-même dépendait de la division de Vitré de l'Armée catholique et royale de Rennes et de Fougères. La "colonne d'Izé" était divisée en plusieurs compagnies : la compagnie de Champeaux et Taillis (dont les capitaines étaient Picot l'Aîné et Julien Picot), la compagnie de Balazé, la compagnie de Montreuil-sous-Pérouse et Saint-Christophe-des-Bois, la compagnie d'Izé, la compagnie de Saint-Jean-sur-Vilaine, la compagnie de Champeaux et Taillis.
Le XIXe siècle
En 1803, la paroisse de Montautour fut réunie à celle de Princé. Une ordonnance royale du sépara les deux paroisses.
La Seconde Guerre mondiale
À la suite du débarquement des alliés en Normandie le , un combat aérien a eu lieu au dessus des communes du Vendelais et notamment au dessus Princé le [28].
Lors de cette journée, un avion allemand s'écrasa au lieu-dit « les Ecruaux » et un avion de chasse américain P-51 Mustang type B-10 s'écrasa au lieu-dit « la Touche » à 17h30[29].
Les deux pilotes ont tous les deux trouvés la mort lors du crash de leurs appareils.
La commune a rendu hommage au pilote américain Joseph Sawicki dès 1946 en remettant une plaque à sa famille[30].
Il est inhumé au cimetière militaire américain de Saint James[31].
L'avion allemand et le corps de son pilote, Uffz. Günther Schuler, ont été relevés en 1994[32].
En , pour le 60e anniversaire du débarquement, une plaque en l'honneur du J. Sawicki a été installée sur le monument aux morts.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2020, la commune comptait 397 habitants[Note 8], en augmentation de 6,15 % par rapport à 2014 (Ille-et-Vilaine : +5,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
La première église appartenait au XIIe siècle à l'abbaye de Marmoutier en Touraine sous la dépendance du prieuré Sainte-Croix de Vitré.
Église Saint-Martin
La deuxième église, du XVIe-XVIIe siècle, fut dédiée à saint Martin de Tours. L'église actuelle de style néogothique a été reconstruite de 1886 à 1890 à partir des parties datant du XVe et du XVIIe siècle sur les plans de l'architecte rennais A. Folie. Elle conserve deux retables lavallois en bois des ateliers Langlois provenant de l'ancienne église, celui de la chapelle nord dédiée à la Vierge date de 1679, celui de la chapelle sud dédiée à saint Joseph date de 1695. Son clocher n'a jamais été terminé selon le projet initial faute de crédit.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Launay-Villiers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Princé et Launay-Villiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Launay-Villiers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Princé et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Article Ouest France », sur Ouest France.fr,
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bossard (Abbé), Dictionnaire topographique du département d'Ille-et-Vilaine, AD35 (manuscrit).
- « Kerofis », sur Office public de la langue bretonne.
- Dauzat-Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Guénégaud (1963)
- Théodore Courtaux, "Histoire généalogique de la maison de L'Esperonnière, de ses alliances et des seigneuries qu'elle a possédées : Anjou, Poitou, Bretagne et Maine, 1156-1889", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5530580s/f118.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=836914;0
- Jean-Baptiste Kléber et Henri Baguenier-Desormeaux, "Kléber en Vendée (1793-1794) / documents publiés, pour la Société d'histoire contemporaine", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111939x/f461.image.r=Saint-Aubin-des-Landes
- Journal L'Ouest-Éclair no 13083 du 1er septembre 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k659023q/f6.image.r=marpir%C3%A9?rk=4678134;4
- « LE 8 JUIN 1944 », sur www.absa3945.com (consulté le ).
- (en) Daniel Carville, « Recherche de France-Crashes 39-45 », sur francecrashes39-45.net (consulté le ).
- « sawicki », sur www.absa3945.com (consulté le ).
- « Cimetiere de Saint James », sur www.absa3945.com (consulté le ).
- « LE 8 JUIN 1944 », sur www.absa3945.com (consulté le ).
- « Princé : Roger Vanier, maire sortant, ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Georges Groussard élu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Princé. Nelly Marec à la tête de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Princé. La maire Nelly Marec démissionne », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Jean-Claude Denouault, élu maire de Princé : Jean-Claude Denouault, 65 ans, a été élu maire de Princé (Ille-et-Vilaine) après la démission de Nelly Marec. », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.