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Préville (acteur)

Préville, nom de scène de Pierre-Louis Dubus, né à Paris le et mort à Beauvais (Oise) le , est un acteur français.

Préville
Portrait de Préville, attribué à Jean-Baptiste Massé,
New York, Metropolitan Museum of Art.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Beauvais
Nationalité
Activité
Conjoint

Il est le grand-père de l'écrivain Alexandre Furcy Guesdon (1780-1856), connu sous le nom de plume « Mortonval ».

Biographie

Alors qu’il joue dans une médiocre troupe de province, Jean Monnet découvre les talents naissants de Préville à Rouen et l’engage pour la Foire Saint-Laurent de 1743[1]. Il repart en province et reçoit un ordre de début pour la Comédie-Française où il paraît le dans le rôle de Crispin du Légataire universel de Regnard et dans celui du valet de la Famille extravagante de Legrand. C’est une révélation : la diction, le geste, le regard, tout est vrai chez Préville et il ne tarde pas à représenter le type du comédien parfait, capable de rendre les personnages les plus divers.

Le Mercure de France de écrit de lui : « M. Préville est bien fait, il a une jolie figure, de la jeunesse, une intelligence supérieure, une mémoire admirable, une grande aisance au théâtre, beaucoup de précision dans son jeu, & un jeu qui est entièrement à lui ; il a peut-être plus d’agilité que de vivacité, & plus d’épanouissement dans la physionomie que de fond de gaieté ».

On cite souvent ce mot de Louis XV au duc de Richelieu, après avoir vu jouer Préville à Fontainebleau : « Jusqu’ici j’ai reçu les comédiens pour vous ; je reçois celui-ci pour moi. Vous pouvez le lui annoncer ».

Dès 1769, il part en tournée en province pendant la période de relâche, à la fin de la saison théâtrale, et joue plusieurs fois à Bruxelles où le prince Charles-Alexandre de Lorraine l’acclame et le couvre de cadeaux.

De 1753 à 1786, il crée plus de soixante rôles à la Comédie-Française, dont les plus remarquables sont ceux de Géronte du Bourru bienfaisant (Goldoni, 1771), de Michau de La Partie de chasse de Henri IV (Collé, 1773), du Barbier de Séville (Beaumarchais, 1775) et de Bridoison du Mariage de Figaro (Beaumarchais, 1784), l’un de ses derniers rôles.

Ami de David Garrick, qui le surnommait l’« Enfant de la nature », il avait épousé Madeleine-Angélique-Michelle Drouin (1731-1794), fille et sœur de comédiens. Il forma à l'art dramatique le jeune peintre Louis-Alexandre Péron (1776-1855)[2]

Il meurt le 27 frimaire an VIII (18 décembre 1799) à Beauvais[3]. Ses Mémoires ont été publiés par Henri-Alexis Cahaisse en 1812.

Théâtre

Jean-César Fenouil, Portrait du comédien Préville (1751), musée des beaux-arts de Marseille.

Carrière à la Comédie-Française

Iconographie

Bibliographie

  • Dazincourt, Notice historique sur PrĂ©ville... lue au LycĂ©e le 19 nivĂ´se an VIII, Paris, Imprimerie de Ballard, an viii [1800], 23 p. (lire en ligne).

Notes et références

  1. Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, ceux d'hier : biographie, bibliographie, iconographie, t. II : E-Z, Genève, Bibliothèque de la Revue Universelle Internationale Illustrée, , 720 p. (lire en ligne), p. 549
  2. L.-M. Moultat, Société libre des beaux-arts de Paris. Notice biographique sur Louis-Alexandre Péron. Lue à la séance de la Société libre des beaux-arts, le 4 décembre 1855, Hachette Livre BNF, édition originale : 1856.
  3. Acte de décès de Pierre Louis Dubus dit Préville, Registre des naissances, mariages, décès de Beauvais (an VII-an VIII), cote 5MI156, Archives départementales de l'Oise, 610 p. (lire en ligne), p. 506
  4. L'Avare sur le site de la Comédie-Française
  5. Les Femmes savantes sur le site de la Comédie-Française
  6. Le Bourgeois gentilhomme Histoire et patrimoine sur le site de la Comédie-Française
  7. Notice de l'Ĺ“uvre sur le site du Metropolitan Museum of Art.

Sources

  • Base documentaire La Grange sur le site de la ComĂ©die-Française (pièces et rĂ´les jouĂ©s)
  • Henry Lyonnet, Dictionnaire des comĂ©diens français, ceux d'hier : biographie, bibliographie, iconographie; T.II : E-Z, Genève, Bibliothèque de la Revue Universelle Internationale IllustrĂ©e, 1912, 720 p., pp.549-551 (lire en ligne)

Liens externes

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