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GĂ©rard Du Doyer de Gastels

Gérard Du Doyer de Gastels, né à Champhol le [1] et mort à Paris le [2], est un poète et dramaturge français.

GĂ©rard Du Doyer de Gastels
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  65 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Conjoint

Biographie

Fils d’un conseiller en la Chambre des comptes et frère d’un conseiller au Parlement, le marquis Du Doyer a Ă©tĂ© dĂ©crit comme un « homme Ă  rĂ©volutions Â» : servant Ă  quinze ans dans le rĂ©giment d’Aunis, il en sortit pour se faire oratorien ; il resta sept ans Ă  l’Oratoire et devint jansĂ©niste et zĂ©lĂ© convulsionnaire, et quitta la communautĂ© avec des sentiments qui le firent bien voir des encyclopĂ©distes.

Il s’adonna à l’étude des sciences et n’en négligea aucune, depuis la théologie qu’il avait étudiée à l’Oratoire, jusqu’à la chimie et aux mathématiques. Les lectures fréquentes qu’il faisait de Bayle achevèrent de le conduire au scepticisme ; il finit par ne plus rien croire sans preuves mathématiques ; mais le flegme de son esprit ne pénétra pas jusqu’à son cœur. Il s’en dégouta et se jeta dans les bras de Fréron[3].

Dorat eut occasion de lui faire connaitre la comédienne Doligny, jeune actrice du Français, à la conduite toujours irréprochable, dont la vertu fondée sur une figure s’humanisait avec les beaux esprits. Du Doyer s’enflamma pour elle, et lui adressa une épitre en vers, qui a été imprimée dans l’Almanach des Muses de 1766. L’ayant épousée en 1795, il composa quelques pièces de théâtre, et vécut jusqu’à l’âge de 66 ans, toujours épris d’elle et toujours heureux, quoique d’autres documents indiquent qu’ils ne vivaient pas dans une si étroite intimité.

Ĺ’uvres

Dudoyer a fait reprĂ©senter Ă  la ComĂ©die-Française :

  • Laurette, comĂ©die en 2 actes et en vers libres, jouĂ©e le  ;
  • le Vindicatif, drame en 5 actes et en vers libres, 1774, in-8°, qui a eu quelques reprĂ©sentations ;
  • AdĂ©laĂŻde ou l’Antipathie contre l’amour, comĂ©die en 2 actes et en vers de dix syllabes, 1780, in-8°[4] ;
  • Diverses poĂ©sies dans l’Almanach des Muses ;
  • Plusieurs manuscrits, parmi lesquels une tragĂ©die dont on ignore le titre et le sujet.

Notes et références

Références

  1. Acte de baptĂŞme Ă  Champhol, vue 320/362.
  2. Paris, État civil reconstitué, vue 22/51.
  3. Ses liens avec Fréron sont attestés en 1764 : ils sont amis de François-Joseph Terrasse dit Desbillons, ex-jésuite. Roland Desné, « Treize lettres inédites de Fréron au Père Desbillons», Dix-Huitième siècle, 1979, p. 271-306 (p. 278 et 287).
  4. « Bagatelle, dit Laharpe, dont le fond, il est vrai, est très usĂ©, mais qui est Ă©crite avec facilitĂ©, quelquefois avec grâce, et dont quelques dĂ©tails et le jeu des acteurs font Ă  peu près le mĂ©rite. Â» Ĺ’uvres de Jean François de La Harpe, accompagnĂ©es d'une notice sur sa vie et sur ses ouvrages (avec des estampes), t. 11, Paris, Verdière, 1820, 499 p., p. 289-90.

Sources

Voir aussi

Liens externes

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