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Jean-Louis Brousse-Desfaucherets

Jean-Louis Brousse-Desfaucherets, né en 1742 à Paris où il est mort le [1], est un dramaturge et administrateur français.

Jean-Louis Brousse-Desfaucherets
Biographie
Naissance
Décès
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Activités

Biographie

Fils d'un riche procureur au parlement de Paris, il mène une vie d'homme du monde jusqu'à la Révolution. Desfaucherets est auteur de plusieurs pièces présentées dans différents théâtres parisiens. On a de lui, l’Avare cru bienfaisant, comédie en 5 actes et en vers, représentée sur le Théâtre-Français le . Le Mariage secret, comédie en trois actes et en vers, fut représenté à Fontainebleau, le vendredi , et pour la première fois, à Paris, par les comédiens ordinaires du roi, le vendredi . Imprimée en 1786 (Paris, veuve Duchesne, 1786, in-8°. — Nouv. édit. Paris, Barba, 1818, in-8°.), elle est considérée comme la meilleure pièce de l’auteur, avec au total une quarantaine de représentations[2]. On assure que le comte de Provence, a eu la plus grande part à cette pièce. Le Mariage secret ayant d’abord été refusé, le comte de Provence l’ayant appris, écrivit le jour même au gentilhomme chargé de la direction du Théâtre-Français qu’il désirait qu’on la reçut : elle fut alors, par ordre, mise à l’étude et jouée avec succès.

Dans la même année, Desfaucherets donna le Portrait, ou le danger de tout dire, comédie en un acte et en vers, ainsi que la Double clef, ou Colombine mannequin, parade en deux actes et en vers, mêlée d’ariettes, qui fut représentée au Théâtre italien.

En 1789, il donne des discours publics qui le font remarquer. Il est nommé successivement député suppléant du tiers état de la généralité de Paris et lieutenant du maire dans les établissements publics. En 1790, il publia ainsi un Compte rendu concernant l’administration de Paris. En 1791, il fut élu membre du directoire de la Seine, et expulsé de ce poste sous la Terreur pour ses opinions modérées, il est incarcéré pendant quelque temps comme suspect. Il ne réapparaît dans la vie publique qu'en 1800, lorsque Nicolas Frochot, le préfet de la Seine, le nomme chef du bureau des hospices civils de Paris. En 1804, il devient membre du conseil de la censure, où il est chargé jusqu'à sa mort de la censure théâtrale.

Au mois de mars 1798, on eut encore de lui les Dangers de la prĂ©somption, comĂ©die en cinq actes et en vers ; en 1799, l’Astronome, comĂ©die en deux actes et en prose, mĂŞlĂ©e d’ariettes, musique de Lebrun, et la Punition, opĂ©ra en un acte, musique de Cherubini ; en 1808, Arioste gouverneur, ou le Triomphe du gĂ©nie, en sociĂ©tĂ© avec François Roger, et qui fut reprĂ©sentĂ©e au théâtre du Vaudeville.

Ĺ’uvres

Théâtre
  • Le Bon Père, ou la Bonne Aventure, comĂ©die en 3 actes, en prose, Cernay,
  • L'Avare cru bienfaisant, comĂ©die en 5 actes, en vers, Paris, Théâtre de l'OdĂ©on,
  • Le Mariage secret, comĂ©die en 3 actes, en vers, Château de Fontainebleau, ; Paris, Théâtre-Français,
  • La Double Clef, ou Colombine commissaire, comĂ©die en 2 actes, en vers, mĂŞlĂ©e d'ariettes, Paris, Théâtre Italien,
  • Le Portrait, ou le Danger de tout dire, comĂ©die en un acte, en vers, Paris, Théâtre de l'OdĂ©on,
  • L'Astronome, opĂ©ra-comique, avec Louis-SĂ©bastien Lebrun, Paris, Théâtre Feydeau,
  • La Punition, opĂ©ra-comique en 1 acte, musique de Luigi Cherubini, Paris, Théâtre Feydeau,
  • Arioste gouverneur, ou le Triomphe du gĂ©nie, comĂ©die en 1 acte, avec François Roger, Paris, Théâtre du Vaudeville,
  • Le Portrait de Fielding, comĂ©die en un acte, mĂŞlĂ©e de vaudevilles, avec Jean-Baptiste-Denis DesprĂ©s et Alexandre-Joseph-Pierre de SĂ©gur, Paris, Théâtre du Vaudeville,
  • La Pièce en rĂ©pĂ©tition, comĂ©die en 2 actes, en prose, avec François Roger, Paris, Théâtre Louvois, 1801
Pièces administratives
  • Compte rendu Ă  l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des reprĂ©sentants de la commune de Paris, le , par M. Brousse Desfaucherets, lieutenant de maire au dĂ©partement des Ă©tablissements publics (1790) Texte en ligne
  • Discours sur les monuments publics, prononcĂ© au conseil du dĂ©partement de Paris, le (1792) Texte en ligne
  • RĂ©ponse du dĂ©partement des Ă©tablissements publics, au mĂ©moire prĂ©sentĂ© par le dĂ©partement de la police, Ă  la commune & aux soixante districts, au sujet des spectacles (179?) Texte en ligne

Iconographie

Marie-Guillemine Benoist peint au début du XIXe siècle un portrait de Jean-Louis Brousse-Desfaucherets, présenté au Salon de 1806 (livret no 23). Bien que l'artiste, selon une pratique courante, intitule son tableau simplement Portrait d'homme afin de préserver la vie privée de son modèle, les critiques sont nombreux à reconnaître « l'auteur du Mariage secret ». Desfaucherets est représenté assis, tenant à la main un document roulé sur lequel se lit le titre de ses ouvrages[3] - [4].

Notes et références

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 46/51.
  2. Emmet Kennedy, Marie-Laurence Netter, James P. McGregor, Mark V. Olsen, Theatre, Opera, and Audiences in Revolutionary Paris. Analysis and Repertory, Greenwood Press, Westport, CT, 1996, p. 119.
  3. (de) Astrid Reuter, Marie-Guilhelmine Benoist : Gestaltungsräume einer Künstlerin um 1800, Berlin, Lukas, (ISBN 3-931836-86-X et 978-3-931836-86-3, OCLC 51654946), p. 287 no 53 ; 327-338 (critiques).
  4. Marie-Juliette Ballot, Une élève de David. La Comtesse Benoist, l'Émilie de Demoustier, 1768-1826, Paris, Plon, (lire en ligne), p. 164, 174, 242, 250.

Sources biographiques

Liens externes

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