Plaine de la Lys
La Plaine de la Lys est une section alluviale particulièrement large de la Vallée de la Lys (Leiedal en néerlandais).
Elle constitue une région naturelle du nord de la France située à une vingtaine de mètres d'altitude, sur les parties Nord et Ouest du territoire de la communauté urbaine de Lille (côté français), en continuité biogéographique avec la vallée de la Deûle, ces deux cours d'eau ayant toutefois été fortement artificialisés (canalisés, rectifiés, et dégradés par un contexte fortement urbanisé et concerné par d'importantes séquelles industrielles et de l'agriculture intensive).
Plaine de la Lys | |
Subdivision administrative | Hauts-de-France |
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Subdivision administrative | Nord, Pas-de-Calais |
Villes principales | Armentières, Halluin, Merville |
Relief | plaine alluviale +/- 20 m altitude |
Régions naturelles voisines |
Houtland, Weppes, Ferrain, Audomarois |
Régions et espaces connexes | Flandre française, Westhoek |
Localisation | |
Histoire
Dans l'Ancien Régime, le sud-ouest de la plaine faisait partie du Comté d'Artois, tandis que le nord et l'est faisaient partie du Comté de Flandre.
C'est une zone dont l'histoire a été particulièrement mouvementée. La vallée a maintes fois été un couloir d'invasion et un lieu de batailles. Elle aussi été le théâtre d'importants affrontements durant les deux guerres mondiales. Les séquelles de ces guerres sont encore nombreuses dans le paysage, notamment avec les cimetières militaires.
Activité économique au XVIIIe et XIXe siècle
Avant la démarcation territoriale des Traités d'Utrecht, les deux rives formaient un ensemble cohérent sur le plan socio-économique. Depuis, elle constitue un obstacle entre deux régions jusqu'alors étroitement liées par leurs activités[1]. De nombreux chargements de grains et de produits fabriqués privilégiaient les voies d'eau aux voies terrestres et il existait une liaison vers Lille par la Deûle. A titre indicatif, du 1er juin 1785 au 17 février 1787, le compte de passage sous le pont de Comines est de 1819 grandes embarcations et 71 petites. Ce trafic persiste pendant la Révolution française et se poursuit pendant une partie du XIXe siècle[2].
La principale activité économique était consacré à la culture céréalières et plus spécifiquement au froment. La fertilité du sol limoneux permettait d'exploiter des techniques de culture intensives. Aux cultures agricoles s'ajoutaient ensuite les cultures industrielles comme le colza, pour son huile, et le lin, pour approvisionner l'industrie textile locale. L'implantation de l'activité rubanière à Comines, par Philippe Hovyn dès 1719, éclipse peu à peu les autres activités de la vallée, à l'exception des brasseries, qui se concentrent alors dans le domaine textile[1]. (voir Histoire de la rubanerie cominoise)
Géographie
C'est une zone transfrontalière qui fait partiellement partie du Westhoek et de la Flandre française. Sa richesse en limons très fertiles explique l'omniprésence de l'agriculture et la faible présence de la forêt. Les prairies y sont restées longtemps nombreuses en raison du caractère alluvial et inondable d'une partie de la plaine, mais l'endiguement de la Lys et les progrès du drainage ont causé une forte régression des herbages à partir des années 1960.
Écologie
La vallée de la lys, en tant qu'ancien corridor biologique, à restaurer dans le cadre de la directive cadre sur l'eau et du réseau écologique paneuropéen, et en tant que corridor effectif de migration des oiseaux) est un élément important de la trame verte et bleue régionale et du réseau écologique paneuropéen (transfrontalier).
Communes
La région comprend la plaine ou vallée de la rivière Lys qui s'est fortement urbanisée depuis la Première Guerre mondiale. Les villes de la plaine sont, de Courtrai (Kortrijk, Belgique):
- Bisseghem (Bissegem)
- Marcke (Marke)
- Wevelghem (Wevelgem)
- Lauwe (Lauwe)
- Menin (Menen)
- Halluin (Halewijn)
- Bousbecque (Busbeke)
- Linselles (Linsele)
- Wervicq (Wervik)
- Wervicq-Sud (Zuid-Wervik)
- Comines (Belgique) (Komen)
- Comines (France) (Frans-Komen)
- Bas-Warneton (Neerwaasten)
- Warneton-Bas (Frans-Neerwaasten)
- Warneton (Waasten)
- Warneton (Frans-Waasten)
- Deûlémont (Deulemonde)
- Frelinghien (Ferlingen)
- Houplines (Opline)
- Nieppe (Niepkerke)
- Armentières (Armentiers)
- Erquinghem-Lys (Erkegem-aan-de-Leie)
- Sailly-sur-la-Lys (Zelleken)
- Estaires (Stegers)
- La Gorgue (De Gorge)
- Merville (Meregem)
- Calonne-sur-la-Lys (Calonne-aan-de-Leie)
- Saint-Floris (Sint-Floris)
- Saint-Venant (Papingem)
- Haverskerque (Haverskerke)
- Thiennes (Thienen)
- Aire-sur-la-Lys (Ariën-aan-de-Leie)
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Gérard Flament, La société pendant la Révolution dans quelques communes de la vallée de la Lys - de Comines à Armentières, Mémoires de la Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la Région, Comines, 1976
- Archives Communales de Comines, CC 63