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Pierre Thouvenot

Pierre Thouvenot, né le à Toul dans les Trois-Évêchés et mort le à Orly, dans le Val-de-Marne, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Il est inhumé au cimetière ancien de Saint-Germain-en Laye.

Pierre Thouvenot
Pierre Thouvenot
Le général Pierre Thouvenot (peinture sur ivoire d'Antoine-Claude Fleury, 1793).

Naissance
Toul, Trois-Évêchés
DĂ©cès (Ă  60 ans)
Orly, Val-de-Marne
Origine Drapeau de la France France
Arme Artillerie
Grade Général de division
Années de service 1779 – 1815
Distinctions Baron de l'Empire
Officier de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 30e colonne

Biographie

Il est né le à Toul, où son père Jean, marié à Pierrette Bogotte depuis le , exerce la profession de menuisier. Ingénieur-géographe du roi en , il intègre peu après la prestigieuse école d'artillerie de La Fère, d'où il sort aspirant en . Sous-lieutenant à la compagnie d'artillerie de l'île de Ré, il embarque en pour la Guadeloupe.

Dans la mer des Caraïbes, il participe, contre les Anglais à la guerre d'indépendance des États-Unis, et se distingue notamment à l'attaque de Sainte-Lucie en , puis à la prise de l'île de Tobago le . Demeuré dans le golfe du Mexique après le traité de Paris, pour y accomplir diverses missions de renseignements, il devient lieutenant au régiment d'artillerie des Colonies le , puis reçoit sa commission de capitaine le .

Passé de la l'artillerie de marine à l'artillerie métropolitaine, il est d'abord employé en tant qu'inspecteur en 1791, puis, directeur de la fonderie d'Indret, à l'embouchure de la Loire. Peu de temps après, Charles François Dumouriez alors commandant de l'armée du Nord, qui l'a bien connu à Nantes, le fait venir à ses côtés pendant la campagne de Belgique. Colonel le , il devient le chef d'état-major de l'armée qui se prépare à envahir la Hollande. Après la défaite de Neerwinden le , concédée face aux troupes du prince de Cobourg, Charles François Dumouriez passe dans le camp autrichien le , non pas accompagné du colonel Thouvenot comme l'ont longtemps prétendu à tort la plupart des historiens, mais du maréchal de camp Jacques Thouvenot, ami et confident du général en chef, et frère aîné du colonel Thouvenot. Néanmoins, pour la Convention, ce dernier du fait de sa situation personnelle et de ses responsabilités, apparaît comme un suspect, sinon un coupable. Un mandat d'arrêt lancé contre lui contraint le colonel Pierre Thouvenot à fuir en Belgique où il est arrêté par les Autrichiens, incarcéré à la prison de Treurenberg, puis finalement libéré. Il se réfugie alors dans le duché de Brunswick, pays neutre, où il séjourne jusqu'en 1800. Il y fonde une usine de papiers peints, avant de rentrer en France et de retrouver sa place dans l'armée avec son grade de colonel.

Versé dans le corps expéditionnaire envoyé à Saint-Domingue, il est successivement chef d'état-major des unités commandées par les généraux Desfourneaux, Clauzel et Salme. Promu général de brigade le , en récompense de sa conduite lors de la reprise de Port-de-Paix aux insurgés, il est aussitôt nommé commandant de l'artillerie de l'armée de Saint-Domingue. Il en devient le chef d'état-major le . En désaccord avec son chef le général Rochambeau, celui-ci le renvoie en France quelques mois plus tard.

Affecté à la 2e division du IIe corps de l'armée du Rhin en 1805, il participe aux opérations de la Grande Armée en Prusse et en Poméranie. Il y est successivement gouverneur de Wurtzbourg, Erfurt, Stettin et Stralsund. Avec la division Loison en 1807, il participe au siège de Colberg, où il est blessé le .

Le , il est envoyé en Espagne. Il est d'abord gouverneur de Saint-Sébastien en novembre, puis de Vitoria, chef du 4e gouvernement (provinces de Guipùzcoa, Alava et Biscaye) où il crée le corps des Gendarmes cantabres. Après la défaite du roi Joseph devant cette ville le , il intègre l'Armée des Pyrénées du maréchal Soult qui lui confie successivement divers commandements : une division de l'armée du Portugal du général Reille ; la 9e division de l'armée des Pyrénées, en remplacement du général Thomas Mignot de Lamartinière, grièvement blessé au pont de Berra le ; la division de réserve en remplacement du général Villatte, blessé.

Il est Ă©levĂ© au grade de gĂ©nĂ©ral de division le . De la mi-fĂ©vrier au , il est gouverneur de Bayonne, commandant en chef des troupes qui retiennent sous les murs de la ville 39 000 soldats de l'armĂ©e de Wellington qui ne parviennent pas Ă  faire plier la dĂ©fense française.

Commandant supérieur de Rochefort pendant les Cent-Jours, il retrouve son commandement à Bayonne au retour de Napoléon. Après Waterloo et la restauration de la monarchie, lui, qui a toujours manifesté une loyauté indéfectible à l'Empereur, est placé en non-activité le , puis mis à la retraite le suivant.

Distinctions

Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 30e colonne (l’Arc indique THOUVENOT).

  • Chevalier de l'ordre de Saint-Louis
  • Officier de la LĂ©gion d'honneur le
  • Titulaire de l'ordre de Saint-Joseph de Wurtzbourg
  • Baron de l'Empire, le .

Famille

Le général Pierre Thouvenot laisse un enfant, Nicolas, né le de son mariage avec la créole Marie-Victoire de la Croix, veuve Lapouge qu'il épouse le au Cap-Français (île de Saint-Domingue). Auparavant, de sa liaison avec une certaine Magdalena Mertz, lors de son séjour dans le duché de Brunswick, il a eu deux enfants, dont Alexandre (1799-1870), qui, non reconnus, porteront le nom de famille de leur mère.

Il a deux frères et deux sœurs :

  • Jacques, son aĂ®nĂ©, nĂ© le , hĂ©ros de Valmy et de Jemmapes, passĂ© au service de l'Empire d'Autriche en 1793, mort le Ă  Temeswar ;
  • Christophe, nĂ© le ;
  • Élisabeth, nĂ©e le ;
  • Marie nĂ©e le .

Notes et références

    Voir aussi

    Sources

    • Service historique de la DĂ©fense (dĂ©partement Terre), château de Vincennes Ă  Vincennes
    • Archives du ministère de la Guerre autrichien, Minoritenplatz 1 Ă  Vienne
    • L'OubliĂ© de la Gloire (Edhisto-Ă©ditions - 2011), par Daniel Thouvenot

    Liens externes

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