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Paul II Ardier

Paul II Ardier de Beauregard, né en à Issoire et mort le dans son château de Beauregard, est un administrateur, diplomate, magistrat et financier français.

Paul Ardier
Gravure représentant un vieil homme au cheveux long et habillé d'un surcot.
Gravure. Portrait de Paul II Ardier
Fonctions
Président à la Chambre des comptes
Trésorier général de France
Commis aux Affaires étrangères
Titres de noblesse
Vicomte de Beauregard-le-Bel
Biographie
Naissance
Décès
Père
Mère
Suzanne Phélypeaux
Fratrie
Louis Ardier de Vineuil (d)
Conjoint
Louise Olier
Autres informations
Propriétaire de
D'azur au chevron d'or accompagné de trois flammes d'argent
signature de Paul Ardier
Signature

Il est au service de ses oncles de la famille Phélypeaux, puis plus directement de Louis XIII, comme premier commis aux Affaires étrangères de 1626 à 1632. Après une mission à Constantinople, il rédige le procès-verbal de l'assemblée des notables de 1626-1627 et accompagne le roi et Richelieu dans leurs voyages de 1627 à 1630. Il rate en 1630 l'occasion de devenir secrétaire d'État.

En 1633 et 1634, rédigeant des mémoires à la demande de Richelieu, il développe une pensée géopolitique en analysant la situation diplomatique européenne. Dans le cadre général de la guerre de Trente Ans, il raconte notamment les conflits en Valteline et la guerre de Succession de Mantoue. Fidèle à la pensée politique de Richelieu, il préconise des solutions pour augmenter l'influence du roi de France, en particulier en Italie. Son usage de l'érudition au service d'objectifs géopolitiques sera ensuite repris par l'entourage du chancelier Séguier.

Il entre à la Chambre des Comptes, dont il est un des présidents de 1634 à 1650. Comme son père avant lui, il se livre à diverses activités financières, prêtant des sommes importantes à de grands seigneurs et à l'État.

Il se retire ensuite dans son château de Beauregard. Il y agrandit son domaine, ce qui permet l'érection de cette seigneurie en vicomté, et y complète la « galerie des illustres » commencée par son père. Il meurt en homme riche. Son héritage passe ensuite à la famille de Fieubet.

Famille

Paul II Ardier est le fils de Paul Ardier (1563-1638), trésorier de l'Épargne en 1627, seigneur de Beauregard, Vineuil, Vaugelay[1] et de son épouse Suzanne Phélypeaux (morte en 1651), fille de Louis Phélypeaux et sœur des secrétaires d'État Paul Phélypeaux de Pontchartain et Raymond Phélypeaux d'Herbault[Fr 1].

Il est baptisé le à Issoire[Pi 1], la ville d'origine de sa famille[2]. Fils aîné, il a de nombreux frères et sœurs :

Photographie d'un jeton aux armes de Raymond Ardier, les armes de la famille Ardier, D'azur au chevron d'or  accompagné de trois flammes d'argent, brisées d'un lambel. Légende : Mr Raimond Ardier Chlr Conr Dest Me des Reqes
Jeton de Raymond Ardier (1638), BNF.

Dans la Revue d'Auvergne, on trouve mention de deux sœurs supplémentaires[4]:

  • Marguerite Ardier, Ă©pouse de Jacques Legendre, contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral des gabelles;
  • Jacquette Ardier, Ă©pouse de M. de Chalandrat, seigneur de Saint-Yvoine,

mais cette hypothèse est contredite par la généalogie établie par Albert de Remacle, qui fait de Marguerite et Jacquette les filles de Jean Ardier et Magdeleine Guérin (ce sont donc les cousines germaines de Paul II Ardier, et non ses sœurs)[5].

L'appartenance de Paul II Ardier, par sa mère, au réseau des Phélypeaux, en pleine ascension sociale, va être à l'origine de la carrière[Fr 2]. On le voit d'ailleurs en 1626 attester des compétences d'un autre membre de ce réseau, François Coquille[6]. La famille Ardier est aussi directement liée avec le milieu de la ferme des gabelles, tenue par la compagnie de Thomas Bonneau. Ces réseaux familiaux sont à la fois des serviteurs de l'État et les bailleurs de fonds de la monarchie, qui a constamment besoin d'argent[7].

Biographie

Commis aux affaires étrangères

Paul II Ardier devient commis au service de ses oncles Phélypeaux au plus tard en 1618. Il est premier commis aux Affaires étrangères à partir de 1624 et il est le seul premier commis de 1626 à 1632. Il est également secrétaire du roi, charge anoblissante[Pi 4].

Il prend alors pleinement part à la politique étrangère de la France, rédigeant les dépêches, organisant le travail du bureau et proposant des mémoires sur des questions particulières. Il n'est pas seulement un homme de bureau : pour une mission dont les objectifs ne sont pas connus, il est brièvement envoyé à Constantinople, dont il revient en [Ex 1].

Dès son retour Ă  Paris, il est le secrĂ©taire de l'AssemblĂ©e des notables, rĂ©unie de Ă  , la dernière avant les prĂ©mices rĂ©volutionnaires de 1787. Il s'agit lĂ  d'une mission de confiance[Pi 5]. Sous la prĂ©sidence de Gaston d'OrlĂ©ans, quarante-cinq nobles, prĂ©lats et reprĂ©sentants des cours souveraines sont rĂ©unis pour trouver des solutions au dĂ©ficit sans crĂ©er d'impĂ´t nouveau. La guerre empĂŞche l'application des mesures proposĂ©es[8]. Le procès-verbal des sĂ©ances est dressĂ© par Paul Ardier[9], avant d'ĂŞtre publiĂ© 25 ans plus tard, en 1652[Pi 5].

Après la mort de Raymond Phélypeaux d'Herbault, oncle de Paul II Ardier, en 1629, le nouveau secrétaire d'État des Affaires étrangères, Claude Bouthiller, garde Ardier comme premier commis. Sans doute ses compétences sont-elles reconnues. C'est ce que sous-entend Ardier quand il assure « suivre mon employ ordinaire prez Monsieur Bouthiller par le commandement exprès que le Roi et le Cardinal m'ont fait de l'assister, comme j'ay cy-devant fait faire par Monseigr de Herbault de manière que j'ay obei à la volonté de nos supérieurs ». Ainsi, Louis XIII et Richelieu lui ont demandé de garder son poste. Cet argument lui permet de justifier son choix personnel de conserver sa place, ce qui peut passer pour un manque de fidélité envers les Phélypeaux[Ex 2], mais il est vrai que les Bouthiller s'allient alors par mariage aux Phélypeaux[Fr 3].

Si Ardier n'est pas une « créature » de Richelieu de premier rang comme le Père Joseph ou Claude Bouthillier[10], il travaille néanmoins avec Louis XIII et Richelieu. Il les accompagne dans tous leurs voyages et campagnes de 1627 à 1630, lors du siège de La Rochelle en 1627-1628[Pi 6], pendant lequel il écrit de nombreuses lettres[11], lors de la victoire du pas de la Suse et contre les huguenots en Languedoc en 1629. En 1630, Ardier fait rédiger des mémoires cherchant à justifier les prétentions du roi de France sur la forteresse de Pignerol[Ex 3].

La même année 1630, Louis XIII pense à Ardier pour succéder à Charles Le Beauclerc au secrétariat d'État de la Guerre, mais Richelieu a un autre candidat, Jean de Flesselles, qui commet l'erreur de s'en vanter trop tôt. Louis XIII, l'apprenant, se fâche et finalement aucun des deux postulants n'est choisi. C'est Abel Servien qui devient secrétaire d'État de la Guerre[12].

Analyse géopolitique

 Gravure représentant une carte.
Carte et description générale de la Valtoline. Melchior Tavernier, Paris, 1625, BNF.

À la demande de Richelieu, alors qu'il a quitté les Affaires étrangères, Ardier écrit deux mémoires sur la politique étrangère, notamment sur les conflits à propos des Grisons et de la vallée de la Valteline, une des grandes affaires de son époque[Ex 4].

Dans son Mémoire sur les affaires généralles de la Chrestienté (), Ardier analyse la situation de l'Europe à son époque, au milieu de la Guerre de Trente Ans, en se concentrant sur les événements qui concernent la France. Selon lui, c'est « sur le fondement du passé et du présent [que] l'on puisse juger de l'avenir selon qu'il convient au bien de l'Estat », ce qui correspond au concept d'historia magistra vitae[Ex 5], alors très répandu[13] - [14].

Ce mémoire insiste sur la Valteline, la guerre de succession de Mantoue et le conflit entre l'Espagne et les Provinces-Unies. Les Habsbourg étant vus comme des ennemis naturels de la France, il convient de chercher des alliés contre eux, notamment en Valteline. La fin de la mainmise des Grisons, alliés du roi de France, sur cette vallée, au profit des Habsbourg, est une baisse de l'influence française. Ardier se félicite de l'acquisition de Pignerol, dont l'intérêt stratégique pour faciliter l'action des Français en Italie est évident, mais passe volontairement sous silence les conditions de cette acquisition prévues dans le traité de Cherasco. En effet, le roi a accepté de céder au duc de Savoie des terres appartenant au duc de Mantoue, pourtant allié de la France. Deux ans après, Ardier considère encore utile de le taire[Ex 5].

Ardier expose comment la France pourrait restaurer son influence en Italie, en constituant une ligue réunissant les États d'Italie du Nord contre les Habsbourg, ce qui paraît bien être un but politique de Louis XIII et de Richelieu. Il préconise également un soutien de la France aux Provinces-Unies, à la Suède et à certains princes du Saint-Empire, toujours contre les Habsbourg. Il s'agirait d'obtenir une réconciliation entre catholiques et protestants sous l'égide du roi de France, afin de mettre fin à la domination des Habsbourg [Ex 6].

Image représentant une page manuscrite
Page de titre d'une copie du MĂ©moire sur l'affaire des Grisons et de la Valteline (1634). Paris, BNF.

Pour Ardier, ces alliances avec des pays et des souverains protestants ne trahissent pas la cause catholique, que Louis XIII sert par ailleurs. Il s'agit de faire de Louis XIII une sorte d'arbitre de la Chrétienté. En cela, Ardier est fidèle à la pensée politique de Richelieu, comme un autre de ses contemporains, Guez de Balzac[Ex 7].

Dans son Mémoire sur l'affaire des Grisons et de la Valteline (), Ardier reprend les éléments déjà exposés dans le mémoire précédent. Il fait le récit des conflits liés à la Valteline de 1601 à la fin de la guerre de Succession de Mantoue en 1631. Il insiste sur l'enjeu stratégique de la vallée de la Valteline pour les Habsbourg, puisqu'elle permet de passer les Alpes et de joindre leurs différentes possessions, de Milan au Saint-Empire. Il y préconise une action du roi de France pour secourir les Grisons, ses alliés dont la domination sur la Valteline a été mise à mal, et y rétablir la situation à son avantage[Ex 8].

Ardier ne théorise pas et suit une démarche complètement pragmatique dans ses mémoires, qui sont pour Richelieu des supports pour mener la politique étrangère de la France[15]. Cet usage délibéré de l'érudition historique et géographique au service de l'action de la monarchie sera repris plus tard par l'entourage du chancelier Séguier[16].

Chambre des Comptes et affaires

Dessin représentant un bâtiment imposant au fond et une Chapelle à droite.
Vue de la Chambre des comptes et de la Sainte-Chapelle, par Israël Silvestre (1621-1691). Paris, BNF.

Paul II Ardier quitte ensuite la diplomatie pour les finances, retrouvant le secteur d'activité de son père. Il est nommé trésorier général de France et trésorier général des finances en la généralité de Paris. Il entre en 1632 à la Chambre des Comptes[Pi 7]. Il est reçu maître des comptes en 1633 puis, en 1634, il devient un des présidents de la Chambre des comptes (qui comporte douze présidents plus le premier président). Il succède dans cette fonction à son parent Balthazar II Gobelin[17], seigneur de Brinvilliers (le beau-père de l'empoisonneuse Marie-Madeleine Dreux d'Aubray, dite la Brinvilliers[18]). Il exerce cette charge jusqu'à sa résignation en 1650. Lui succède alors Louis Ier Phélypeaux de Pontchartrain[17], qui est son cousin germain. Tous appartiennent au réseau des Phélypeaux, déjà évoqué[Fr 4].

La mĂŞme annĂ©e 1634, il fait partie, pour la somme considĂ©rable de 40 000 livres, des bailleurs de fonds des fermiers gĂ©nĂ©raux des gabelles de la compagnie de Thomas Bonneau. Il est donc Ă  la fois un officier de finance et un traitant qui avance des fonds Ă  la monarchie. Son père fait de mĂŞme, pour 48 000 livres[7]. Cela laisse entrevoir la richesse de la famille. En 1653, il prĂŞte 16 000 livres au duc Claude de Saint-Simon (père du mĂ©morialiste). Cette crĂ©ance n'est ensuite jamais remboursĂ©e mais transmise Ă  Gaspard III de Fieubet et Ă  ses hĂ©ritiers[19]. Parmi ses dĂ©biteurs, on compte aussi le prince de CondĂ©, hĂ©ritier d'une dette contractĂ©e par les Montmorency, qui n'est pas non plus Ă©teinte et passe Ă©galement Ă  Gaspard III de Fieubet et Ă  ses hĂ©ritiers. Ces crĂ©ances non remboursĂ©es donnent lieu Ă  paiement de rentes constituĂ©es[20]. Il prĂŞte Ă©galement aux membres de la famille PhĂ©lypeaux. En consentant ces prĂŞts Ă  rentes, il se livre Ă  des activitĂ©s financières moins voyantes et mieux considĂ©rĂ©es que celles de son père[Ch 2].

En 1650, Ă  55 ans, Ardier se retire de toute fonction officielle, ou presque[Ex 9]. En effet, il est encore commissaire du roi aux États de Bretagne en 1651[11]. Il contribue Ă  conserver la fidĂ©litĂ© de ces États de Bretagne au roi, dans le contexte d'agitation de la Fronde[21]. Puis il s'installe dans son château de Beauregard. Cette retraite d'Ardier est peut-ĂŞtre liĂ©e Ă  la seconde disgrâce de LĂ©on Bouthillier, son parent, mais elle peut aussi s'expliquer par la volontĂ© de vivre noblement sur ses terres[Ex 9].

Grand seigneur

À Paris, Paul Ardier père a fait construire en 1606 un hôtel particulier dans le quartier du Marais, près de la Place Royale. Son fils Paul II y réside aussi. Les beaux-frères de celui-ci, Gaspard de Fieubet et Jean Dyel des Hameaux, habitent également le quartier[Ch 3]. Pour son hôtel particulier parisien, Paul Ardier commande des œuvres aux artistes connus de son temps[Ex 10].

Photographie en couleur représentant la cour et la façade d'un château.
Château de Beauregard (commune de Cellettes, Loir-et-Cher), 2007.

Dans le BlĂ©sois, il hĂ©rite des seigneuries de son père, principalement la seigneurie de Vineuil et le château de Beauregard (paroisse de Cellettes) que son père a fait complètement reconstruire. Il procède Ă  des achats de terres dans la paroisse de Cellettes, pour agrandir son domaine : il achète, en 1650, le fief de La Varenne et son moulin et, en 1654, la seigneurie de Conon et le droit de haute justice sur la paroisse de Cellettes. Grâce Ă  ses acquisitions, le domaine autour de Beauregard dĂ©passe les 200 hectares et les propriĂ©tĂ©s totales des Ardier reprĂ©sentent plus de 500 hectares. En 1654, il atteint l'objectif : ses terres sont suffisamment vastes pour ĂŞtre Ă©rigĂ©es en vicomtĂ© et il devient vicomte de Beauregard-le-Bel[22]. La possession de Beauregard est essentielle dans la stratĂ©gie de promotion sociale des Ardier : elle a contribuĂ© Ă  la noblesse du père et donne un titre au fils[Ch 4].

Photographie en couleur d'une galerie à l'intérieur d'un château, montrant des murs couverts de portraits à partir de la mi-hauteur et des sols de faïence le long d'une allée centrale en parquet. Plafond à caissons.
La galerie des illustres du Château de Beauregard (Loir-et-Cher), 2019.

Paul Ardier père a fait installer dans le château de Beauregard une « galerie des illustres », composée de plus de 300 portraits de personnages historiques, qui fait toujours la réputation de ce château. Paul II Ardier complète cette « galerie des illustres » en ajoutant une quarantaine de portraits de ses contemporains[23]. Cette galerie regroupe des portraits de rois, d'hommes d’État et de militaires, en particulier de l'époque de Henri IV et de Louis XIII[Ch 3], comme Philippe IV d'Espagne, l'empereur Ferdinand II, le roi de Suède Gustave-Adolphe, Charles-Emmanuel Ier de Savoie, etc[Ex 9]. Elle exprime ainsi la fidélité des Ardier envers les rois qu'ils ont servis[Ch 3].

Vers 1646, Paul II Ardier mène à bien un projet de son père : terminer le pavage au sol de cette galerie, en faïence bleue de Delft, normalement beaucoup trop fragile pour que l'on puisse marcher dessus, que son père avait commandée dès 1627[23]. Il s'occupe aussi de l'orangerie. Cela correspond à la mode de l'époque, mais peut-être aussi à un goût personnel, puisqu'il conserve dans son cabinet de travail un nécessaire de taille des orangers[22].

Paul II Ardier meurt dans son château de Beauregard le . Ses entrailles sont enterrées à Cellettes[1] tandis que son corps est inhumé dans le couvent des Feuillants du faubourg Saint-Honoré à Paris, comme ses parents et d'autres membres de sa famille[24].

Il laisse une fortune considĂ©rable, en seigneuries mais aussi en argent, 1 400 000 livres. Elle est lĂ©gèrement infĂ©rieure Ă  celle de son père, 1 800 000 livres[Ch 2]. Sa fortune est toutefois loin derrière celles de certains de ses contemporains Ă  la rĂ©ussite plus Ă©clatante, Servien, Fouquet ou Colbert. Par rapport Ă  eux, il reste un personnage de second plan[Ex 11]. Philippe de Champaigne a peint un portrait de Paul II Ardier, qui a Ă©tĂ© gravĂ© par Humblot. L'original a disparu[Pi 8].

Ĺ’uvres

  • L'AssemblĂ©e des notables tenue Ă  Paris ès annĂ©es 1626 et 1627 (1627, Ă©ditĂ© en 1652)[Pi 5].
  • MĂ©moire sur les affaires gĂ©nĂ©ralles de la ChrestientĂ© ().
  • MĂ©moire sur l'affaire des Grisons et Valteline contenant ce qui s'est passĂ© en l'affaire de GĂŞnes et autres occurrences depuis l'annĂ©e 1626 jusques en 1631 (). Ces deux mĂ©moires ont Ă©tĂ© Ă©ditĂ©s, ensemble, pour la première fois, en 1677[Ex 4].

Postérité

Paul II Ardier épouse, en 1627, Louise Olier, fille de Jacques Olier (mort en 1632) maître des requêtes, intendant, conseiller d'État, et sœur de Jean-Jacques Olier, le célèbre fondateur des Sulpiciens[Fr 5].

Ils ont deux filles :

HĂ©raldique

Blason Blasonnement :
D'azur au chevron d'or accompagné de trois flammes d'argent[1]

À l'époque moderne, les armoiries de ce type sont nombreuses. Le chevron d'or sur champ d'azur est la pièce honorable la plus utilisée, parce qu'il représente l'idée d'élévation. Il est souvent accompagné d'un meuble en pointe[25].

Références

  • Agnès Chablat, « Une famille de financiers au XVIIe siècle. Les Ardier, seigneurs de Beauregard », Positions des thèses de l’École des chartes,‎ , p. 35-41 (lire en ligne).
  1. Chablat 1994, p. 37.
  2. Chablat 1994, p. 37-38.
  3. Chablat 1994, p. 40.
  4. Chablat 1994, p. 38.
  • Sven Externbrink, « 'Faire contrepoids Ă  la puissance d'Espagne' Paul Ardier de Beauregard (1590-1671) et la politique de Richelieu en 1633 », Francia, vol. 27, no 2,‎ , p. 1–24 (ISSN 2569-5452, lire en ligne).
  1. Frostin 2006, p. 522.
  2. Frostin 2006, p. 86.
  3. Frostin 2006, p. 85.
  4. Frostin 2006, p. 533.
  5. Frostin 2006, p. 531-532.
  • Camille Piccioni, Les premiers commis des affaires Ă©trangères au XVIIe et au XVIIIe siècle, Paris, De Boccard, , 282 p. (lire en ligne)
  1. Piccioni 1928, p. 83.
  2. Piccioni 1928, p. 81-82.
  3. Piccioni 1928, p. 82.
  4. Piccioni 1928, p. 83-84.
  5. Piccioni 1928, p. 84.
  6. Piccioni 1928, p. 27-28.
  7. Piccioni 1928, p. 85.
  8. Piccioni 1928, p. 86.
  • Autres rĂ©fĂ©rences
  1. Ch. Hardel, « Deux plaques commémoratives trouvées en l'église de Vineuil », Bulletin de la société des sciences et lettres du Loir-et-Cher, vol. 2,‎ , p. 21-28 (lire en ligne).
  2. Francisque Mège, « Paul Ardier », Revue d'Auvergne, vol. 2,‎ , p. 348-352 (lire en ligne).
  3. Roger de Bussy-Rabutin, Histoire amoureuse des Gaules, Paris, P. Jannet, (lire en ligne).
  4. « La famille Ardier », Revue d'Auvergne, vol. 3,‎ , p. 477-478 (lire en ligne).
  5. Albert de Remacle, Dictionnaire généalogique : Familles d'Auvergne, vol. 1, Chamalières, ARGHA, , 638 p. (ISBN 2-9503286-5-2), s.v. Cohade, p. 534.
  6. Dominique Le Page, De l'honneur et des épices : Les magistrats de la Chambre des comptes de Bretagne (XVIe – XVIIe siècles), Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-5571-6, lire en ligne).
  7. Daniel Dessert, L'argent du sel. Le sel de l'argent, Paris, Fayard, , 301 p. (ISBN 978-2-213-66276-3).
  8. Arlette Jouanna, « Assemblées de notables », Dictionnaire de l'Ancien Régime,‎ , p. 91-93
  9. Christian Jouhaud, « Histoire et historiographies du « XVIIe siècle français » », Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences,‎ , p. 257–258 (ISSN 0398-2025, lire en ligne, consulté le ).
  10. Orest Ranum, Les créatures de Richelieu. Secrétaires d'État et surintendants des finances 1635-1642, Paris, Pedone, coll. « Bibliothèque de la Revue d'histoire diplomatique », , 260 p.
  11. Louis Delavaud, « Au siège de La Rochelle (1627-1628). Lettres inédites de Raymond Phélypeaux d'Herbault, secrétaire d'Etat et de Paul Ardier, son principal commis, au maréchal d'Estrées », Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, vol. 43,‎ , p. 114-176 (lire en ligne).
  12. Hélène Duccini, Guerre et paix dans la France du Grand Siècle. Abel Servien : diplomate et seviteur de l'État (1593-1659), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 388 p. (ISBN 978-2-87673-612-2), p. 78.
  13. Bernhard Forchtner, « Historia Magistra Vitae : Le topos de « l’Histoire comme maître de la vie » dans les controverses publiques sur la représentation de Soi et de l’Autre », Argumentation et Analyse du Discours, no 16,‎ (ISSN 1565-8961, lire en ligne, consulté le ).
  14. François Hartog, « La réforme au gré de l’Histoire. Entretien avec François Hartog, Propos recueillis par François Euvé », Études, no 1,‎ , p. 59-68 (lire en ligne).
  15. (en) William Farr Church, Richelieu and Reason of State, Princeton, Princeton University Press, , 564 p. (ISBN 978-1-4008-6774-5, lire en ligne), p. 351-352.
  16. Yannick Nexon, Le chancelier Séguier (1588-1672). Ministre, dévot, et mécène au Grand Siècle, Ceyzérieu, Champ Vallon, coll. « époques », , 513 p. (ISBN 979-10-267-0016-6), p. 428.
  17. H. Coustant d'Yanville, Chambre des Comptes de Paris. Essais historiques et chronologiques, privilèges et attributions nobiliaires et armorial, Paris, J.-B. Dumoulin, 1866-1875 (lire en ligne), p. 424, 426 et 534.
  18. Agnès Walch, La marquise de Brinvilliers, Paris, Perrin, , 258 p. (ISBN 978-2-262-03121-3).
  19. Alain Dupéron, « Les acteurs de l' arrière-plan. Ébauche de répertoire de la domesticité et des relations d'affaires du duc de Saint-Simon et de sa famille (quatrième partie) », Cahiers Saint-Simon, vol. 26, no 1,‎ , p. 69–87 (lire en ligne, consulté le ).
  20. Katia Béguin, Les princes de Condé. Rebelles, courtisans et mécènes dans la France du Grand siècle, Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 463 p. (ISBN 978-2-87673-277-3), p. 294-295.
  21. Henry Salomon, « La Fronde en Bretagne », Revue Historique, vol. 40, no 1,‎ , p. 1–40 (ISSN 0035-3264, lire en ligne, consulté le ).
  22. Agnès Chablat-Beylot, « Le château de Beauregard au temps des Ardier », Mémoires de la société des sciences et lettres de Loir-et-Cher, vol. 50,‎ , p. 139-150 (lire en ligne).
  23. Claude Labie, « Le château de Beauregard et son décor peint », Congrès archéologique de France. 139e session, 1981. Blésois et Vendômois,‎ , p. 153-162 (lire en ligne).
  24. Benoist Pierre, La bure et le sceptre. La congrégation des Feuillants dans l'affirmation des Etats et des pouvoirs princiers vers 1560-vers 1660, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire moderne » (no 47), , 592 p. (ISBN 978-2-85944-543-0, lire en ligne).
  25. Nicolas Vernot, « La signification des armoiries françaises à l’époque moderne : nouveaux axes de recherche », Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, no 5,‎ , p. 1-24 (lire en ligne [PDF]).

Voir aussi

Bibliographie

  • Agnès Chablat, « Une famille de financiers au XVIIe siècle. Les Ardier, seigneurs de Beauregard », Positions des thèses de l’École des chartes,‎ , p. 35-41 (lire en ligne).
  • Agnès Chablat-Beylot, « Le château de Beauregard au temps des Ardier », MĂ©moires de la sociĂ©tĂ© des sciences et lettres de Loir-et-Cher, vol. 50,‎ , p. 139-150 (lire en ligne).
  • Daniel Dessert, L'argent du sel. Le sel de l'argent, Paris, Fayard, , 301 p. (ISBN 978-2-213-66276-3).
  • Sven Externbrink, « 'Faire contrepoids Ă  la puissance d'Espagne' Paul Ardier de Beauregard (1590-1671) et la politique de Richelieu en 1633 », Francia, vol. 27, no 2,‎ , p. 1–24 (ISSN 2569-5452, DOI 10.11588/fr.2000.2.46937, lire en ligne).
  • Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV : alliances et rĂ©seau d'influence sous l'Ancien RĂ©gime, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 600 p. (ISBN 978-2-7535-3211-3, lire en ligne).
  • Ch. Hardel, « Deux plaques commĂ©moratives trouvĂ©es en l'Ă©glise de Vineuil », Bulletin de la sociĂ©tĂ© des sciences et lettres du Loir-et-Cher, vol. 2,‎ , p. 21-28 (lire en ligne).
  • Camille Piccioni, Les premiers commis des affaires Ă©trangères au XVIIe et au XVIIIe siècle, Paris, De Boccard, , 282 p. (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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