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Paul Allen

Paul Gardner Allen, nĂ© le Ă  Seattle (État de Washington, États-Unis) et mort le dans la mĂŞme ville, est un informaticien, chef d'entreprise, homme d'affaires et mĂ©cène amĂ©ricain. Pionnier et visionnaire dans le domaine de la micro-informatique, il cofonde en 1975, avec Bill Gates, la sociĂ©tĂ© Microsoft. Il est aussi patron actionnaire d'un empire financier de multiples sociĂ©tĂ©s dans les domaines des hautes technologies, de la recherche, des mĂ©dias et des sports, regroupĂ©es pour la plupart sous la sociĂ©tĂ© mère Vulcan Ventures. En 2011, Paul Allen est considĂ©rĂ© comme le 57e homme le plus riche au monde avec une fortune personnelle de 13 milliards de dollars.

Paul Allen
Paul Allen en 2013, avec un des avions de son musée Flying Heritage & Combat Armor Museum
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Paul Gardner Allen
Nationalité
Domicile
Formation
Activité
Fondateur de Microsoft (vice président) et Vulcan Ventures
Période d'activité
Ă  partir de
Fratrie
Jody Allen (en)
Autres informations
A travaillé pour
Propriétaire de
Membre de
Sport
Instruments
Genre artistique
Site web
Distinctions
MĂ©daille Andrew Carnegie de philanthropie (en) ()
Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences

Biographie

Paul Allen est né à Seattle dans l'État de Washington aux États-Unis le . Fils d'un bibliothécaire, il découvre l'informatique à la Lakeside School[1], école privée de Seattle, où il devient ami avec Bill Gates. L'école loue à la compagnie multinationale General Electric du temps d'utilisation d'un ordinateur PDP-10 avec lequel il réalise avec son ami Bill Gates son premier programme informatique : un jeu de morpion.

Avec Bill Gates Ă  la Lakeside School de Seattle, en 1970.

En 1968, âgé de 15 ans, il fonde avec son ami Bill Gates, âgé de 13 ans, et quelques autres, le Lakeside Programmers Group et parvient à trouver quelques clients essentiellement pour tester, déboguer, optimiser et sécuriser des programmes informatiques existants écrits en langage assembleur.

Allen poursuit ses études à l'université d'État de Washington qu'il abandonne au bout de deux ans pour devenir programmeur dans la société de domotique industrielle Honeywell à Boston, mais son ami d'école Bill Gates le pousse à rapidement tout laisser tomber pour fonder une société avec lui. Allen suggère le nom de Microsoft, mélangeant les termes de microcomputer (« micro-ordinateur ») et software (« logiciel »)[1].

Altair 8800 de 1975.

Il codéveloppe avec Bill Gates un interpréteur Altair BASIC pour l'Altair 8800. Ce sera le premier langage de programmation développé pour le premier ordinateur personnel. Ce sera également le premier logiciel édité par Microsoft (appelé alors Micro-Soft), fondée pour l'occasion en 1975, alors qu'Allen (vice président) est âgé de 22 ans, et Gates (président) de 19 ans, dans un motel de U.S. Route 66, d'Albuquerque au Nouveau-Mexique[2].

Allen nĂ©gocie l'achat par Microsoft du système d'exploitation QDOS pour 50 000 dollars. Après l'avoir lĂ©gèrement remaniĂ© pour en faire le PC-DOS (premier MS-DOS), Paul Allen et Bill Gates, assistĂ©s par le père de Gates, William Henri Gates II, important et brillant juriste et avocat d'affaires international, parviennent Ă  le vendre au gĂ©ant de l'informatique IBM pour Ă©quiper son nouveau produit : le micro-ordinateur IBM PC Ă  base de microprocesseur x86 Intel 8088. Microsoft est propriĂ©taire de tous les droits d'auteur et de commercialisation de MS-DOS et parvient Ă  nĂ©gocier avec le gĂ©ant IBM un dividende de 35 dollars par copie de MS-DOS vendue par IBM PC Ă  partir de 1981. C'est la fortune, car le PC se vend en quelques annĂ©es Ă  des millions d'exemplaires, et le succès ne cessera plus de croĂ®tre jusqu'en 2000. Microsoft gère très bien ses filières : le succès de PC-DOS et MS-DOS finance un Windows au dĂ©but dĂ©ficitaire, le succès de Windows financera Windows NT, au dĂ©but dĂ©ficitaire, etc. Microsoft crĂ©e Ă©galement de multiples logiciels Ă©volutifs associĂ©s.

Vulcan Ventures de Seattle

Paul Allen, qui est plus technicien que commercial, devient directeur technique et laisse Ă  Bill Gates le soin du management et du marketing de Microsoft tout en restant un des actionnaires principaux.

À la suite du diagnostic en 1982 d'un lymphome de Hodgkin[3] et à son traitement par plusieurs mois de radiothérapie, il quitte son poste de directeur technique de Microsoft en 1983 tout en restant au conseil d'administration et actionnaire. Il devient homme d'affaires et mécène en fondant et gérant un empire de sociétés dont il est fondateur, mécène ou actionnaire. Ces sociétés sont chapeautées par sa société mère Vulcan Ventures, dont Charter Communications, DreamWorks SKG, Oxygen Media et plus d’une quarantaine d’autres sociétés dans les domaines des hautes technologies et des médias...

Microsoft Redmond campus de Redmond près de Seattle.

En 1986, Microsoft fait son entrĂ©e en bourse. Ses deux fondateurs sont parmi les hommes les plus riches du monde, multimilliardaires avec Ă  ce jour 13 milliards de dollars pour Paul Allen et plus de 130 milliards de dollars pour Bill Gates (2021) selon Forbes.

En 1995, Paul Allen est à nouveau touché par la maladie de Hodgkin dont il parvient à guérir après plusieurs mois de radiothérapie et après une transplantation de moelle osseuse.

En 1997, il fonde la société Vulcan Productions (en), société de production de films de cinéma.

En , Paul Allen démissionne du conseil d'administration de Microsoft et en reste uniquement actionnaire.

Avec le PDG Allan Jones du Allen Institute for Brain Science (en) de Seattle, en 2011.

En 2003, il se fait construire le plus long et le plus luxueux yacht de la planète, qui atteint 127 m de long, qu'il baptise Octopus (en 2012, ce yacht n'est plus que le 12e plus long du monde).

En 2003, il fonde aussi le Allen Institute for Brain Science (en)[4] pour lequel il donne au cours de sa vie 2 milliards de dollars. Ceci permet la crĂ©ation d'outils utilisĂ©s par de nombreux scientifiques du monde entier.

Le , il remporte le prix de l’Ansari X Prize[5] et dix millions de dollars après avoir financé et mis au point le SpaceShipOne, le premier vaisseau spatial civil privé envoyé dans l’espace. Il a personnellement participé à son vol inaugural.

Le , Jody Allen (en), CEO de Vulcan et sœur de Paul, annonce publiquement que son frère s'est vu diagnostiquer un lymphome non hodgkinien pour lequel il a commencé une chimiothérapie[6].

Avec Steve Wozniak (cofondateur d'Apple) au musée Living Computers: Museum + Labs (en) de Seattle, en 2017

Le , Paul Allen s'engage officiellement à léguer une partie de sa fortune à des œuvres philanthropiques comme Bill Gates et Warren Buffett, en adhérant au Giving Pledge[7].

En 2011, il fonde Stratolaunch, un projet d’avion gigantesque lanceur de fusées, basé à Mojave, dans le désert californien[5].

A la guitare Ă©lectrique avec le groupe Underthinkers au gala du 10e anniversaire de l'Allen Institute for Brain Science (en).

Collectionneur d'art avec sa collection Paul Allen, il possède entre autres une version des Poseuses de Seurat, rachetée à la famille d'Heinz Berggruen et considérée comme plus importante que la version de la fondation Barnes de Philadelphie.

Il a une passion pour la volcanologie. En 2017, il se rend à La Réunion pour visiter le piton de la Fournaise. Le milliardaire l'a survolé lorsqu'il était en éruption et s’est ensuite rendu à Sainte-Rose et à Saint-Philippe pour observer les coulées et la route des laves[8].

Musée Living Computers: Museum + Labs (en) de Seattle, fondé par Paul Allen en 2012.

En novembre de la même année, son nom apparaît dans les révélations des Paradise Papers[9] - [10].

Décès

Paul Allen meurt le des suites de complications dues à un lymphome non hodgkinien[11], à l'âge de 65 ans[12].

Sports : basket-ball et football américain

Paul Allen est un important patron d'équipe de sports américains de basket-ball NBA et de football américain. Il possédait et finançait deux équipes américaines de haut niveau :

Domaine aérospatial

Depuis sa prime jeunesse, Paul Allen s'est passionné pour le monde aéronautique et pour la conquête spatiale[13]. De là est issu son intérêt pour les warbirds, ces avions de combat de la Seconde Guerre mondiale, dont il entretient en état de vol une riche collection ouverte au public, la Flying Heritage Collection[14]. Créée en 2004 à Everett, dans l'État de Washington, cette collection constitua la base de son musée Flying Heritage & Combat Armor Museum, ouvert sur l'aéroport d'Everett. La collection compte une trentaine d'avions parmi lesquels Supermarine Spitfire, North American P-51 Mustang, Focke-Wulf Fw 190, Iliouchine Il-2, et même un MiG-29[15].

Cet intérêt pour un glorieux passé aéronautique le mène aussi à s'intéresser au devenir de l'aviation, il devient ainsi actionnaire de la société Scaled Composites qui a créé le SpaceShipOne, un avion suborbital capable de monter dans l'espace.

Son nom a été donné au radiotélescope Allen Telescope Array qu'il a financé en tant que mécène et qui permet entre autres, de surveiller un million d'étoiles à la recherche d'émissions radio électriques d'origine extraterrestre.

En 2017, la société Stratolaunch dévoile qu'il finance un avion géant, le Stratolaunch, propulsé par six réacteurs et capable de lancer une fusée[16].

Yachts

Paul Allen est amateur de yachts et en possède plusieurs modèles. En 2003, il fait construire le plus long et le plus luxueux de la planète Ă  son lancement, baptisĂ© Octopus (pieuvre) en clin d’œil Ă  la chanson Octopus's Garden des Beatles. Avec 127 mètres de long, il est dĂ©trĂ´nĂ© depuis par l'Eclipse du russe Roman Abramovitch. Il n'est plus en 2013 qu'Ă  la quatorzième place du palmarès. Il Ă©tait le plus extravagant, avec Ă  son bord salle de cinĂ©ma, piscine, terrain de basket-ball, hĂ©liport et mĂŞme un sous-marin. Octopus abrite aussi une salle de vidĂ©oconfĂ©rence qui permet Ă  Paul Allen de discuter Ă  tout moment avec les dirigeants de ses entreprises.

Paul Allen possède aussi deux autres yachts, Tatoosh et Méduse.

Île privée

L'Ă®le Allan est une Ă®le privĂ©e de 292 acres (118 ha) situĂ©e au sud-ouest d'Anacortes, dans l'État de Washington, et fait partie de la chaĂ®ne des Ă®les San Juan. Le milliardaire Paul Allen achète l'Ă®le en 1992. Allen avait initialement l'intention de construire une maison de vacances sur l'Ă®le Allan, jusqu'Ă  ce qu'il achète une propriĂ©tĂ© distincte dans les San Juans en 1996 qu'il prĂ©fĂ©rait Ă  la place. Une tentative de vente d'Allan Island en 2005 pour 25 millions de dollars n'a pas rĂ©ussi Ă  attirer les acheteurs. Allen a encore essayĂ© de vendre l'Ă®le en 2011 pour 13,5 millions de dollars. Il l'a finalement vendue en pour 8 millions de dollars[17].

Philanthropie

En 1988, Paul Allen fonde avec sa sœur, Jody Allen (en), la fondation Paul G. Allen Family Foundation[18].

En 2006, il crĂ©e la fondation Paul G. Allen Family Foundation Ă  qui il va lĂ©guer 100 millions de dollars. Cette fondation a pour mission d'aider des projets dans le domaine de l'art, de la culture, de l'Ă©ducation et du social.

En 2014, il fait un don de 100 millions de dollars Ă  l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) pour lutter contre le virus ebola[19].

La mĂŞme annĂ©e, il consacre 100 millions de dollars pour crĂ©er le Allen Instit Cell Science, un organisme de recherche dont la mission est consacrĂ©e Ă  la comprĂ©hension du rĂ´le des cellules du corps humain dans le dĂ©clenchement et la progression d'une maladie chez l'homme[20].

Art

Museum of Pop Culture (MoPOP) de Seattle

Paul Allen finance la fondation du Museum of Pop Culture (MoPOP) de Seattle en 2004.

Suite à sa disparition en 2018, sa collection Paul Allen de peinture d'art est vendue aux enchères pour plus de 1,6 milliard $ en novembre 2022 chez Christie's à New York, devenant la plus grosse vente de l'histoire du marché de l'art. Six pièces sont vendues pour plus de 100M de $ : Seurat, Les Poseuses Ensemble (Petite version), ($149 millions) ; Paul Cézanne (1888-90), La Montagne Sainte-Victoire ($138 millions) ; Vincent van Gogh, Verger avec cyprès ($117 millions) ; et Gustav Klimt (1903), Birch Forest ($105 millions). La vente comportait aussi des oeuvres de Botticelli, David Hockney, Roy Lichtenstein, Edward Hopper, Andy Warhol, Jasper Johns et Jan Brueghel le Jeune[21] - [22]

Bibliographie

  • 2011 : Idea Man (en), autobiographie.

Cinéma, télévision

Notes et références

  1. « Paul Allen, mort d’un pionnier de l’informatique », Courrier International, (consulté le )
  2. (en) « Motel where Microsoft founders lived reopens Tuesday », sur www.route66news.com (consulté en ).
  3. (en) « Paul Allen », The History of Computing Project (consulté le )
  4. (en) « Understanding the complexities of bioscience », sur Allen Institute (consulté le ).
  5. (en) « Why is Paul Allen building the world’s largest airplane? », Seattle Times, (consulté le ).
  6. (en) Ida Fried, « Paul Allen diagnosed with cancer », CNET (consulté le ).
  7. (en) Givingpledge.org.
  8. « Les aventures de Paul Allen à La Réunion », sur linfo.re, (consulté le ).
  9. (en-US) Stephen Cohen SeattlePI, « Paul Allen named in Paradise Papers leak », sur San Francisco Chronicle, (consulté le )
  10. « Les « Paradise papers » révèlent des montages internationaux d'optimisation fiscale », sur Les Echos, (consulté le )
  11. Annonce du décès sur Vulcan
  12. « Mort de Paul Allen, le cofondateur de Microsoft », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Interview vidéo de Paul Allen sur le site de la Flying Heritage Collection.
  14. « FHCAM - Home », sur flyingheritage.com (consulté le ).
  15. « Paul G. Allen », Le Fana de l'Aviation, no 589,‎ , p. 5.
  16. Grégoire Martinez, « Le cofondateur de Microsoft présente son avion lanceur de fusées », Europe1.fr, (consulté le )
  17. (en-US) « Paul Allen sells Allan Island; buyer plans up to 12 homes », The Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Paul G. Allen Family Foundation - Overview », sur Crunchbase (consulté le )
  19. « Le cofondateur de Microsoft offre 100 millions pour combattre Ebola », sur RTBF Info, (consulté le ).
  20. « Le Top 10 des philanthropes américains les plus généreux - Challenges », sur www.challenges.fr (consulté le ).
  21. (en-US) Robin Pogrebin, « Christie's to Sell Paul G. Allen's $1 Billion Art Collection », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  22. (en-US) Robin Pogrebin, « Paul G. Allen’s Art at Christie’s Tops $1.5 Billion, Cracking Records », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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