Panzergrenadier
Le terme Panzergrenadier (au pluriel Panzegrenadiere)[A 1] désigne, à partir de 1942, l'infanterie spéciale des divisions blindées des forces armées allemandes (Heer, Waffen-SS, et Luftwaffe) chargée d'accompagner les chars de combat. Il est également employé à partir de 1943 pour désigner les divisions d'infanterie motorisée. De nos jours, le terme est toujours employé au sein de la Bundeswehr allemande mais aussi dans la Bundesheer autrichienne et l'Armée suisse, pour désigner l'infanterie mécanisée des bataillons de chars.
Wehrmacht (1935-1945)
Les divisions Panzer et leur infanterie
Sous le Troisième Reich, la Panzerwaffe avec ses Panzerdivisionen[A 1]constitue le fer de lance de l'armée allemande. Étroitement associée à l'aviation, elle lui permet de remporter des victoires décisives dans les premières années du conflit mondial (c'est la Blitzkrieg). Crées à partir d'octobre 1935 [1], les Panzerdivisions [A 1] (en abrégé, PzDiv) sont des formations interarmes (c'est à dire qui associent chars, infanterie et artillerie) dont le format évolue tout au long de la guerre. Lors des campagnes de 1939 et 1940, une division blindée est composée de deux régiments de chars, d'un régiment d'infanterie, d'un régiment d'artillerie et de diverses unités spécialisées (reconnaissance, lutte antichar, génie, transmissions, DCA etc.)[A 2]. Mais, à partir de 1941, du fait notamment de la création de nouvelles divisions blindées, la proportion char-infanterie évolue et la division ne comprend désormais plus qu'un seul régiment blindé. Elle gagne cependant un régiment d'infanterie supplémentaire[A 3].
Les régiments d'infanterie des panzerdivisions, sont appelés Schützen-Regimenten[A 1] (en allemand : « régiments de fusiliers »). Ces fantassins, comme les troupes du génie, doivent pouvoir se déplacer à la même vitesse que les panzers afin de les protéger, de préparer leur engagement (déminage de couloirs d'attaque, élimination des batteries d'armes antichar etc.) et de "nettoyer" les nids de résistance ennemis. Ils sont donc dotées de voitures, de camions, de motocyclettes et de véhicules semi-chenillés.
Les divisions d'infanterie motorisée
La création en 1937 des quatre premières divisions d'infanterie motorisée (Infanterie Division (mot) pour motorisierte)[2] constitue une nouvelle étape. Ce sont des divisions d'infanterie (donc sans chars) mais elles sont dotées de leurs propres véhicules et sont donc extrêmement mobiles. Treize autres divisions motorisées seront créées entre 1937 et 1943[3] mais, du fait des capacités de production de véhicules insuffisantes de l'industrie allemande, le reste des divisions d'infanterie continuera à marcher à pied et à dépendre largement de la traction hippomobile pendant tout le conflit [A 4] - [A 5].
Le rĂ´le des Schnelle Truppen
Les divisions blindées et les divisions d'infanterie motorisée n'appartiennent pas à la même branche de l'armée (Heer) mais elles sont connues collectivement sous l'appellation de Schnelle Truppen (littéralement forces (ou troupes) rapides et, dès 1938, Hitler donne au général Guderian la responsabilité du développement des tactiques de ces unités ainsi que de leur l'entraînement[2].
Les divisions blindées qui avaient joué un rôle essentiel dans la Blitzkrieg conservent, avec les divisions d'infanterie motorisée, une importance majeure dans la stratégie de défense de l'Allemagne pendant toute la deuxième partie de la guerre en jouant le rôle de réserves mobiles déplacées tout au long des fronts lorsqu'une crise surgit[A 6].
Du SchĂĽtze au Panzergrenadier
En 1942, Hitler décide que les fantassins allemands seront dorénavant appelés grenadiers, en hommage à l'armée du roi prussien Frédéric II[4]. En conséquence, les régiments d'infanterie des divisions Panzer (Schützen) sont progressivement renommés régiments de « panzergrenadiers » (en allemand :Panzergrenadier-Regimenten)[A 1].
En 1943, c'est au tour des divisions d'infanterie motorisée qui deviennent elles, des divisions de Panzergrenadiers (Panzergrenadier-Division ou PzGrD en abrégé)[5]. Elles gagnent au passage un soutien blindé sous la forme d'un bataillon de chars.
Cependant, du fait d'un manque chronique de chars, dans la plupart des Panzergrenadier-Divisionen, le bataillon blindé est remplacé par une détachement [A 7] appelé Panzer-Sturmgeschütz-Abteilung[6] équipé de 45 canons d'assaut [A 8] de type Sturmgeschütz III ou IV.
Ainsi, en 1944 l'organisation théorique d'une Panzergrenadierdivision comprend un bataillon de chars ou de canons d'assaut et deux régiments de Panzergrenadiers [A 9] à trois bataillons chacun. À titre de comparaison, la Panzerdivision de 1944 comprend normalement un régiment blindé à deux bataillons (un de chars Panther et un de chars Panzer IV) plus un bataillon de canons d'assaut ainsi que deux régiments de Panzergrenadiers mais cette fois à deux bataillons chacun [A 10].
En 1945, du fait des pertes de chars élevées subies par l'Allemagne, la distinction entre Panzerdivision et Panzergrenadierdivision n'existe plus vraiment et un nouveau format commun est adopté pour les deux types d'unité. Dans cette nouvelle organisation, la division comporte toujours un régiment blindé mais celui-ci est mixte et de format réduit puisqu'il ne compte plus qu'un seul bataillon de chars - composé de deux compagnies sur Panzer IV et deux sur Panther - et un bataillon de panzergrenadiers sur véhicules semi-chenillés. La division compte également toujours deux régiments de panzergrenadiers qui sont théoriquement motorisés mais qui, en pratique, sont souvent dépourvus de moyens de transport (ou même parfois équipés de bicyclettes...)[7]. Intervenu dans les derniers mois de la guerre, ce changement n'a probablement été que très partiellement mis en œuvre [8].
Uniforme, armement, Ă©quipement et tactiques durant la Seconde Guerre mondiale
L'uniforme des Panzergrenadiers se distingue par le passepoil de leurs pattes d'épaule de couleur vert pré[9], adopté dès 1939, qu'ils ont repris aux troupes motocyclistes (à ne pas confondre avec le vert clair des chasseurs de montagne). Cependant certaines unités de la Wehrmacht ont conservé le rose de l'arme blindée, le blanc de l'infanterie ou le jaune de la cavalerie pour des raisons de tradition[10].
Ils sont généralement mieux dotés en armement que l'infanterie conventionnelle, notamment en mitrailleuses MG34 ou MG42 (deux mitrailleuses pour chaque groupe de combat[A 11] au lieu d'une seule). Vers la fin de la guerre, ils sont parmi les premiers à recevoir des fusils d'assaut Sturmgewehr 44.
Une partie d'entre eux combat à bord de semi-chenillés SdKfz 251 [A 12], les bataillons qui en sont équipés prenant le qualificatif de gepanzert (littéralement cuirassés). Les autres, faute de moyens, doivent se contenter de camions, et sont qualifiés de motorisiert (motorisés). Mais, du fait des capacités de production limitées de l'Allemagne, sur environ 220 bataillons de Panzergrenadiers affectés à la Heer, Waffen-SS ou Luftwaffe en 1945, moins d'une quarantaine - soit moins de 20 % du total - sont équipés de véhicules semi-chenillés [11].
Au delà de leur capacité à accompagner les chars sur tous les terrains, les semi-chenillés sont légèrement blindés et ils sont armés d'une ou deux mitrailleuses. Par ailleurs, le bataillon qui en est équipé dispose, en plus de ses véhicules de transport de troupe SdKfz 251/1, de différents modèles équipés de canons de 75 mm (SdKfz 251/9), de mortiers (SdKfz 251/2), et de canons de 37 mm (SdKfz 251/10)[12]. Le Panzergrenadier reste le plus possible dans son véhicule pour profiter de sa mobilité et de sa protection [13]. Cependant, il débarque pour combattre lorsque l'ennemi est proche[A 13] - [A 14].
Au combat, les divisions - de panzers ou de panzergrenadiers - constituent souvent un Kampfgruppe (groupe de combat[A 11]) blindé regroupant chars (ou canons d'assaut) et semi-chenillés afin de former le fer de lance de la division lors d'une offensive ou une contre-offensive [14]. Quant aux panzergrenadiers des bataillons dotés de camions, ils montent souvent sur les blindés pour ne pas être distancés lors des déplacement hors des routes mais ils sont alors exposés et donc vulnérables [A 15]. Lors de l'assaut, dans la mesure du possible, ils progressent à pied derrière ces derniers pour profiter de leur protection [15].
- SdKfz 251/3 de la 8e Panzerdivision, France, 1940. Heinz Guderian converse avec le général Adolf Kuntzen.
- SdKfz 251/10 avec canon de 37 mm (au centre).
- Afrique du Nord, près de Bir Hakeim: véhicule blindé de combat d'infanterie (Sd.Kfz. 251) avec antenne radio, .
- Un SturmgeschĂĽtz III pendant la Bataille de Stalingrad en .
- SdKfz 251/9 avec canon de 75 mm
Liste des Panzergrenadier divisions
- Dans la Heer (Wehrmacht)
Sauf mention contraire, la plupart de ces divisions de panzergrenadiers ont été formées par transformation des divisions motorisées correspondantes.
- 3. Panzergrenadier-Division
- 10. Panzergrenadier-Division
- 14. Panzergrenadier-Division (cette division redevient une division d'infanterie "normale" (Ă pieds) en septembre 1943[16])
- 15. Panzergrenadier-Division
- 16. Panzergrenadier-Division
- 18. Panzergrenadier-Division
- 20. Panzergrenadier-Division
- 25. Panzergrenadier-Division
- 29. Panzergrenadier-Division
- 90. Panzergrenadier-Division
- la Panzergrenadier-Division Großdeutschland, formée par l'accroissement d'effectif du régiment de même nom [17].
- Panzergrenadier-Division Brandenburg, formée à partir de la division Brandenbourg
- Panzergrenadier-Division Kurmark, nouvelle formation
- Dans la Luftwaffe
- Dans la Waffen-SS
- 4e division SS « Polizei »
- 11e division SS Nordland
- 16e division SS ReichsfĂĽhrer SS
- 17e division SS Götz von Berlichingen
- 18e division SS Horst Wessel,
- 23e Panzergrenadierdivision de volontaires SS Nederland (23. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division Nederland).
Concernant la Waffen SS, la liste ci-dessus ne mentionne que les divisions qui ont gardé le statut de Panzergrenadier-Division jusqu'à la fin de la guerre. Il faut ajouter à cette liste la totalité des sept divisions blindées qui ont reçu l'appellation de Panzergrenadier-Division, soit lors de leur transformation, soit lors de leur formation initiale mais qui ne l'ont pas conservée. Ainsi, par exemple, les 1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler, 2e division SS Das Reich et 3e division SS Totenkopf, qui étaient en 1942 des divisions d'infanterie motorisée sont retirées du front de l'Est dans le courant de l'année et transformées en Panzergrenadierdivisionen, dotées d'un bataillon de char. En fait, elles reçoivent une deuxième bataillon de char ainsi qu'une compagnie lourde de chars Tigre au cours de cette transformation et, lors qu'elles retournent au front en pour être engagées dans la troisième bataille de Kharkov au sein du SS-Panzerkorps, ce sont en fait des divisions blindées, même si elles conservent l'appellation de Panzergrenadierdivisionen pendant la majeure partie de l'année, y compris durant la bataille de Koursk[A 16].
C'est également le cas de la 5e division SS Wiking transformée de division d'infanterie motorisées en Panzergrenadier-Division en 1942 puis redésignée Panzer-Division en ou des 9e division SS Hohenstaufen, 10e division SS Frundsberg, 12e division SS Hitlerjugend, formées en 1943 comme Panzergrenadierdivisionen puis redésignées Panzerdivisionen fin 1943.
De l'après-guerre au XXIe siècle
Durant l'après-guerre et la guerre froide, L'Allemagne, l'Autriche et la Suisse dotent leurs armées d'unités de Panzergrenadiers.
Heer (Bundeswehr)
- Budget de la défense 2019
En 2019, (Wehrbeauftragter des deutschen Bundestages) le budget de la défense avoisine les 43,2 milliards d'euros. La part du budget de la défense dans le budget fédéral en 2019 est de 12,1%. Des mesures d'investissement sont prévues pour environ 9,9 milliards d'euros[18]'[A 17]'[19].
Organigramme 2020
Selon leur taille et le rôle, les brigades peuvent être commandées soit par un Brigadegeneral ou un colonel. Contrairement à d'autres armées européennes, telles celles des Pays-Bas voisins ou de la France, les régiments n'ont pas une forme commune d'organisation et sont donc rares dans l'Armée allemande. Les bataillons sont directement subordonnés aux brigades ou divisions de troupes divisionnaires.
- 13. Panzergrenadierdivision (de) Ă Leipzig
- Panzergrenadierbrigade 37 (de) « État libre de Sax » à Frankenberg
- Panzergrenadierbrigade 41 (de) « Poméranie occidentale » à Neubrandenbourg
À la suite de la réorganisation de la Heer à partir de 2002, le nombre de bataillons de Panzergrenadiers a été réduit. Une brigade blindée de la Eingreifkräfte (forces d'intervention) comprendra un bataillon de Panzergrenadier, tandis que les Brigades mécanisées de la Stabilisierungskräfte (forces de stabilisation) comprennent deux bataillons de Panzergrenadiers.
Un bataillon de Panzergrenadiers type est constituée d'un état-major, de trois compagnies de combat, et d'une compagnie d'entraînement. À partir de la réorganisation de 2002, l'armée allemande a huit bataillons actifs de Panzergrenadiers en service :
- Bataillons de Eingreifkräfte (forces d'intervention):
- Panzergrenadierbataillon 33, (Neustadt am RĂĽbenberge), Panzerlehrbrigade 9 (de)[20]
- Panzergrenadierbataillon 212 (de), (Augustdorf), Panzerbrigade 21 (de)
- Bataillons de Stabilisierungskräfte (forces de stabilisation) :
- Panzergrenadierbataillon 112, (Regen), Panzerbrigade 12 (de)
- Panzergrenadierbataillon 122, (Oberviechtach), Panzerbrigade 12[21]
- Panzergrenadierbataillon 391, (Bad Salzungen), Panzergrenadierbrigade 37
- Panzergrenadierbataillon 371, (Marienberg), Panzergrenadierbrigade 37
- Panzergrenadierbataillon 401, (Hagenow), Panzergrenadierbrigade 41
- Panzergrenadierbataillon 411, (Viereck), Panzergrenadierbrigade 41
- De plus, en 2008, deux bataillons de Panzergrenadier inactifs seront reformés:
- Panzergrenadierbataillon 908, (Viereck), Panzergrenadierbrigade 41, avec comme unité de logistique et de maintenance : Panzergrenadierbataillon 411
- Panzergrenadierbataillon 909, (Marienberg), Panzergrenadierbrigade 37, avec comme unité de logistique et de maintenance : Panzergrenadierbataillon 371
- Matériels
- Le Boxer[A 18], véhicule blindé de combat d'infanterie[A 19] à 8 roues motrices. Équipage : 3 + 8 passagers.
- Le Schützenpanzer (SPz) Marder, véhicule de combat d'infanterie chenillé. Équipage : 3 (pilote, tireur et chef d'engin) + 7 soldats (6 sur le modèle A2).
- Le Puma est un véhicule de combat d'infanterie chenillé. Équipage : 3 + 6 fantassins.
- Boxer Commando Post.
- Un Marder 1A3 du 391e bataillon d'infanterie mécanisée[23].
- Véhicule de combat d'infanterie Marder 1A3 tirant un missile Milan en 2004. Remplacé par le Puma en 2015.
- Véhicule de combat d'infanterie Puma. Démonstrateur de mobilité (VS2) avec simulateurs de poids (2009).
Autriche
La Bundesheer (Ă–sterreichisches Bundesheer) comporte deux bataillons de Panzergrenadiers.
La 4e brigade de panzergrenadiers forme la brigade lourde de l'armée fédérale[25]. Dans la fédération, les forces mécanisées de l'armée fédérale sont résumées. L'association de la brigade est destinée aux opérations robustes locales et à l'étranger et est cruciale pour la préservation de la capacité dans la défense militaire conventionnelle.
Le brigadier Siegward Schier (de), nouveau commandant de la 4e brigade Panzer Grenadier, le , la cérémonie de passation du commandement du colonel de l'état-major général Stefan Fuchs au brigadier-capitaine Siegward Schier a eu lieu à la base aérienne de Vogler à Hörsching, près du District de Linz-Land[26].
- 4e Brigade Panzer Grenadier[27]
Suisse
Les grenadiers de chars sont des unités militaires d'infanterie blindée mécanisée incorporées dans des troupes blindées ; ce corps est l'infanterie des troupes blindées de l'armée suisse. Leur formation comprend une instruction adaptée à leur fonction au sein des troupes blindées en plus de leur formation d'infanterie[30].
Les missions qui leur sont attribuées comprennent la défense des blindés, le nettoyage de poches de résistance, la fixation ou cassure d'un front, l'infiltration/exfiltration et les combats urbains. Un accent particulier lors de l'entraînement est mis sur la lutte antichar, le combat urbain et le combat à mains nues et avec armes tranchantes.
- Brigade mécanisée 1 () / ex-brigade Panzer 11)[31]
Le Brigadier Serge Pignat[32]'[33]. Est responsable de l’état de préparation de base de ses états-majors et de ses forces et relève du commandant des forces terrestres[34]. Le commandant de la brigade mécanisée 1 est chargé de former sa brigade à la planification et à la réalisation d’opérations de défense contre les attaques militaires et aux opérations de soutien aux affaires civiles en Suisse[35].
- Brigade mécanisée 4 ()[36]
Le Brigadier A. Kohli[37]. Commandant de la brigade mécanisée 4, est une formation qui se compose essentiellement de militaires germanophones.
- Brigade mécanisée 11 (de) ()
Le Brigadier Gregor Metzler[38], est le commandant de la brigade mécanisée 11. L'unité mécanisée comprend environ 6 000 soldats, sous-officiers et officiers.
Avec les chars de combat Leopard 2, les grenadiers de chars sont les troupes d'assaut des troupes blindée de l'armée suisse. Il s'agit de formations de choc et d'attaque ayant pour but de percer le front ennemi.
Ils opèrent en tête des formations mécanisées aussi bien sur un terrain découvert qu'en milieu urbain afin de faciliter le passage des troupes blindées. Équipés de lance-roquettes Panzerfaust 3, les grenadiers de chars peuvent détruire les unités blindées ennemies. Les autres armes sont le SIG-550, le lance-grenades additionnel (LGA), les TIFLU (tireur au fusil d'assaut à lunette) et les LMG 05 (FN Minimi). Comme l'indique leur nom, les grenadiers de chars se déplacent en véhicule de combat d'infanterie. Il s'agit, depuis les années 2000, du Combat Vehicle 90 (CV9030), appelé localement char gren 2000 ou Spz 2000, qui donne une bonne mobilité tactique en zone confinée et permet un déploiement rapide des grenadiers directement à l'emplacement de la mission.
La version grenadier de ce véhicule transporte 11 hommes (1 conducteur, 1 pointeur-tireur, 1 commandant de char et 8 grenadiers embarqués). Les trois premières fonctions sont accomplies par des militaires formés au maniement du Char gren 2000, les "équipages" ou "besatze", tandis que les 8 militaires débarqués sont des unités d'infanterie d'élite, les "combats" ou encore "débarqués". Cette séparation dans les fonctions s'effectuent déjà lors du recrutement et les deux unités ne travaillent ensemble qu'à partir de la fin de leur école de recrue et essentiellement durant les cours de répétition.
Notes et références
Notes
- Note sur l'orthographe. En allemand, le pluriel de Panzergrenadier est Panzergrenadiere ; de même celui de Panzerdivision est Panzerdivisionen. Dans cette article, l'orthographe francisée avec un s (des panzergrenadiers, des panzerdivisions...) est également utilisée
- D'autres types d'unités tel que par exemple la division légère (leichte division) existent également au début de la guerre mais ces dernières disparaissent dès fin de la campagne de Pologne et ne sont plus mentionnées dans cet article
- Le ratio infanterie/chars évolue dans toutes les armées pendant la guerre. Dès 1943, l'armée US ressent le besoin d'augmenter le nombre de fantassins dans ses divisions blindées et ajuste le nombre de bataillons en conséquence (voir notamment S. Zaloga, Panzergrenadier versus US Armored Infantryman, 2017, p 13-16. L'armée soviétique cherchera également le bon équilibre entre infanterie et blindés mais sera constamment pénalisée par le manque de véhicules semi-chenillés capables d'accompagner ses chars
- L'armée allemande dispose d'environ 140 divisions d'infanterie pendant la période du Blitzkrieg. Source : Nigel Thomas The German Army in World War II, Osprey Publishing 2002, p 9. Le nombre total de divisions d'infanterie de tous types (incluant les Volksgrenadiere les divisions "statiques" et "de forteresse" ainsi que les divisions de sécurité) créées ou recréées après destruction dépasse les 400.
- Les armées alliées ont bénéficié de l'immense capacité industrielle des États-Unis, notamment pour la livraison de camions mais, paradoxalement, l'armée américaine, après avoir créé ses premières divisions d'infanterie motorisée, reviendra en arrière et les reconvertira en divisions d'infanterie traditionnelle car ces dernières consomment moins de ressources et surtout moins de place à bord des navires lors des déploiements outremer ref: Gordon L Rottman Word War II US Armored Infantry Tactics Osprey Publishing Ltd, 2009 p 6-7
- À cet égard, les divisions blindées de la Waffen SS sont rapidement surnommées : "les pompiers du 3e Reich"
- Le terme Abteilung signifie détachement sans précision sur la taille de l'unité (par exemple un détachement d'armée). Le plus souvent, il décrit un détachement de la taille d'un bataillon, notamment dans les divisions de Panzer ou Panzergrenadier
- Le canon d'assaut est une variante de canon automoteur destinée à accompagner l'infanterie pour lui fournir un appui rapproché. Construit sur un châssis de char mais sans tourelle il est moins coûteux à produire que ce dernier et souvent moins vulnérable grâce à sa silhouette basse. Son arme principale est placée dans une casemate fixe, avec un débattement horizontal limité, qui oblige le conducteur a orienter le véhicule vers la menace. À partir de 1942, le Sturmgeschütz est doté d'un canon long à haute vitesse initiale qui en fait un redoutable chasseur de chars. L'armée allemande en fera une très grande consommation
- Paradoxalement, les régiments d'infanterie des Panzergrenadierdivisionen conservent l'appellation de grenadiers motorisés (en allemand Grenadier Regiment (mot.)) jusqu'en décembre 1944. Ils ne seront rebaptisés Panzergrenadier Regimenten qu'après cette date. Source : Thomas, 2017, p 56
- Ne sont mentionnées ici que les différences entre les deux types d'unité qui disposent toutes les deux d'un régiment d'artillerie, d'un bataillon de chasseurs de chars, d'un bataillon de reconnaissance, d'un bataillon du génie, d'un bataillon de DCA ainsi que d'un certain nombre d'unités de support. À noter également qu'il s'agit de modèles d'organisation théoriques auxquels toutes les unités ne sont pas forcément entièrement conformes
- Le terme peut porter à confusion : le Kampfgruppe allemand - également traduit par "groupe de combat" est une unité de circonstance de la taille d'un bataillon ou d'un régiment tandis que le groupe de combat, dans l'armée française contemporaine est une subdivision permanente de la section, généralement constituée autour d'une équipe servant une arme automatique
- le SdKfz 250, plus petit, est également utilisé. Il sert principalement comme véhicule de commandement ou de reconnaissance.
- On pense notamment aux missions défensives ou au combat urbain mais, même avec des véhicules modernes entièrement blindés et dotés de sabords permettant au soldat de tirer sans débarquer, le manque de visibilité et le risque posé par la proximité de l'ennemi obligent les fantassins à débarquer.
- S. Zaloga relève que le combat embarqué (caractéristique de l'infanterie mécanisée moderne) n'est pas préconisé dans l'armée américaine qui n'utilise ses half-track que vous acheminer les soldats - Panzergrenadier versus US Armored Infantryman, Osprey Publishing Ltd, coll. « Combat », 2017 p 24
- Certaines divisions interdisent expressément cette pratique parce qu'elle occasionne des pertes si l'infanterie débarque trop tard. Source : Steven J. Zaloga Panzergrenadier versus US Armored Infantryman. Osprey Publishing Ltd, 2017, p 22
- Par la suite les compagnies de chars Tigre sont retirées de ces divisions et regroupées au seins de bataillons de chars lourds indépendants
- Le Bundestag adoptant les lois fédérales et les révisions de la Loi fondamentale. Il ratifie également les traités et adopte le budget fédéral.
- En allemand GTK Boxer, pour Gepanzertes Transportkraftfahrzeug (Véhicule blindé de transport).
- L'équivalent français du Véhicule blindé de combat d'infanterie.
Références
- Thomas 2017, p. 5
- Bishop 2007, p. 8
- Thomas 2017, p. 48
- Thomas 2017, p. 14
- Thomas 2017, p. 56
- Thomas L. Jentz, Panzertruppen The Complete Guide to the Creation & Combat Employment of Germany's Tank Force - 1943-1945 - Schiffer Military History, Atgen, PA, USA 1996, p 171-173 (ISBN 07643-0080-6)
- Thomas 2017, p. 18-20
- Thomas 2017, p. 19
- Les panzergrenadiers constituaient l'élite des troupes d'infanterie, et bénéficiaient à ce titre d'un uniforme légèrement différent. Les casquettes d'officier sont ainsi dotées d'un liseré vert foncé, qui permet de les distinguer de celles du reste de l'armée.
- Thomas 2017, p. 33
- Zaloga 2017, p. 5
- Battistelli 2009, p. 22-29
- Manuel d'emploi 299/4a du 25 mai 1942, cité par S. Zaloga in Panzergrenadier versus US Armored Infantyman, 2017, p 22
- Zaloga 2017, p. 19
- Zaloga 2017, p. 21
- Bishop 2007, p. 47
- 39-45 (magazine). HISTORICA no 71 MAI-JUIN 1940 LES PANZERS T2. (juil-aout-sept) 2012.
- Les quatre domaines du budget de la défense 2019.
- Bundeswehr, la possibilité pour la commission parlementaire en matière de défense (Verteidigungsaussschuss) de se constituer elle-même en commission d'enquête parlementaire, le travail de contrôle du commissaire parlementaire aux forces armées (Wehrbeauftragter des deutschen Bundestages), les dispositions particulières concernant l'armée dans le droit du budget.
- La Panzerlehrbrigade 9, qui appartient à la 1re Panzerdivision, dirige sept bataillons et est basée dans les États de Basse-Saxe et de Rhénanie du Nord-Westphalie.
- Site Brigade 12.
- Wagon de transport blindé (GTK) Boxer.
- Blindé martre.
- Puma fantassin blindé
- Autriche - Bundesheer - 4 Panzer Grenadier Bde.
- Bundesheer / KommandoĂĽbergabe 4e brigade Panzergrenadier.
- Site de la Brigade.
- Site du Bataillon 13.
- Site du Bataillon 35.
- Forces terrestres.
- Elles comprennent les brigades mécanisées 1, 4 et 11.
- Général de brigade Serge Pignat. Commandant de la brigade mécanisée 1.
- Nominations et mutations d’officiers généraux de l’armée : Le colonel EMG Serge Pignat, actuel commandant du Centre de compétences de la police militaire, deviendra commandant de la brigade mécanisée 1 au , avec promotion simultanée au grade de brigadier.
- Prise de commandement 2022 de la brigade mécanisée 1.
- Brigade mécanisée 1 « Combattre – protéger – aider ». Voici les 3 dimensions dans lesquelles la brigade mécanisée 1 comprend aujourd'hui son rôle.
- Brigade mécanisée 4.
- Brigadier Alexander Kohli. Commandant de la brigade mécanisée 4.
- Commandant de la brigade mécanisée 11.
Bibliographie
- Dimitri (auteur) Guy Sajer, Le Soldat oublié, Robert Laffont, coll. « Hors collection », , 548 p. (ISBN 978-2-221-03739-3) : Témoignage des deux années passées par l'auteur, alors adolescent, sur le front de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Josef Charita François de Lannoy, Panzertruppen, Les Troupes Blindées Allemandes, German Armored Troops 1935 - 1945 Guerre 1939 / 1945, Éditions Heimdal Bayeux, , 272 p. (ASIN B015E79Q58)
- (de) Helmuth Spaeter, Die Einsätze der Panzergrenadier-Division Großdeutschland, Nebel Verlag, , 175 p. (ISBN 978-3895550898)
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- (en) Chris Bishop, Panzergrenadier Divisions, 1939/45: The Essential Vehicle Identification Guide, Amber Books Ltd, , 192 p. (ISBN 978-1905704293)
- (de) Rolf Michaelis, Die Panzergrenadier-Divisionen der Waffen-SS, Dörfler Verlag GmbH, , 210 p. (ISBN 978-3895556906)
- Rolf Steiner, La division Wiking, Caraktère éditions, , 128 p. (ISBN 978-2-916403-02-1)
- Yann Galibois, La 7. Panzer division, Aix-en-Provence, Editions Caraktère, , 136 p. (ISBN 978-2-916403-03-8)
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- (en) Dr Matthew Hughes et Chris Mann, Fighting Techniques of a Panzergrenadier 1941-1945, Amber Books Ltd, coll. « Fighting Techniques », , 96 p. (ISBN 978-1782745990)
- (en) Steven J. Zaloga, Panzergrenadier versus US Armored Infantryman, Osprey Publishing Ltd, coll. « Combat », , 80 p. (ISBN 978-1472817075)
- (en) Pier Paolo Battistelli, Panzer Divisions - 1944-45, t. 38, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Battle Orders », (ISBN 978-1-84603-406-0)
Articles connexes
Infographie
- Nicolas Barotte, « Comment la Bundeswehr prépare-t-elle son avenir ? », sur Le Figaro, (consulté le )
- Alain Henry de Frahan, « L’armée allemande établi sa liste de souhaits », sur Forces Opérations Blog, (consulté le )
Liens externes
- De la Crimée, à la Syrie en passant par le Donbass, la 18ème brigade indépendante de fusiliers motorisés a été de tous les derniers engagements de l'armée russe.
- La 3e division d'infanterie motorisée en 1940.