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Olrik

Le colonel Olrik est un personnage de fiction créé par Edgar P. Jacobs pour sa série de bande dessinée Blake et Mortimer. Il est le principal antagoniste du capitaine Francis Blake et du professeur Philip Mortimer.

Olrik
Personnage de fiction apparaissant dans
Blake et Mortimer.

Logo des Ă©ditions Blake et Mortiner, le personnage est Olrik.
Logo des Ă©ditions Blake et Mortiner, le personnage est Olrik.

Origine Occidentale
Sexe Masculin
EspĂšce Humain
Cheveux Noirs
Yeux Noirs
Activité Criminel
Caractéristique Cruel, machiavélique, maniéré, orgueilleux, cultivé
Adresse Multiples
Entourage Basam-Damdu
Sharkey
Razul
Jack
Ennemi de Philip Mortimer
Francis Blake

Créé par Edgar P. Jacobs
PremiĂšre apparition Le Secret de l'Espadon
Éditeurs Lombard

Fiche d'identité du personnage

Identité

L'identité du colonel Olrik est totalement obscure ; on ne lui connaßt que ce nom. Il se fait appeler Ilkor dans La Machination Voronov, une anagramme d'Olrik.

Signalement

C'est un homme mince, fin et assez grand (un mĂštre quatre-vingt d'aprĂšs un avis de recherche radiophonique français dans S.O.S. MĂ©tĂ©ores). Ses cheveux sont noirs et lisses, le nez aquilin. Il porte une petite moustache fine taillĂ©e. Il fume quelquefois des cigarettes. Il porte souvent un monocle Ă  l'Ɠil gauche dans la sĂ©rie animĂ©e dĂ©rivĂ©e de la bande dessinĂ©e.

Olrik présente un cas original d'auteur s'identifiant à l'antagoniste des héros de ses histoires, puisque son physique est assez inspiré de celui d'Edgar P. Jacobs lorsque ce dernier était jeune (ceci est flagrant en regardant la photographie en noir et blanc de l'auteur visible en quatriÚme de couverture des ouvrages).

Nationalité

La nationalité exacte d'Olrik est inconnue. Il en change aussi souvent que de lieu de résidence en fonction de sa situation et des nécessités. Il se décrit comme « un Occidental » dans Le Secret de l'Espadon. Le Bùton de Plutarque (qui n'a pas été écrit par Edgar P. Jacobs) le présente comme un spécialiste des langues slaves, possédant des références dans l'armée hongroise. Il y affirme avoir fui la Hongrie lors du rapprochement de cette derniÚre avec l'Allemagne nazie[1], ce qui sous-entend qu'il y a séjourné.

Principaux traits de caractĂšre

Olrik est l'incarnation parfaite du protagoniste qui est prĂ©sumĂ© disparu mais qui rĂ©apparaĂźt Ă  chaque fois pour se venger des hĂ©ros. Homme d'action hors pair - d'oĂč le fait qu'en de multiples occasions des volontĂ©s malveillantes fassent appel Ă  ses services - le colonel est en mĂȘme temps un personnage cultivĂ©, ce qui lui sert lorsqu'il intrigue dans le vol d'objets d'arts en tout genre.

C'est un homme des plus orgueilleux car il tient son intelligence en trĂšs haute estime. Il apprĂ©cie grandement les apparences et se comporte lui-mĂȘme, souvent, de façon maniĂ©rĂ©e et distante. Il ne supporte pas la mĂ©diocritĂ©. Le comportement souvent fruste ou inconstant de ses sbires n'est pas pour lui plaire et il est sujet Ă  de nombreuses colĂšres oĂč il emploie volontiers un ton rude et cassant.

Olrik est particuliĂšrement douĂ© pour les dĂ©guisements. Il en emploie de nombreux qui trĂšs souvent leurrent mĂȘme Philip Mortimer ou Francis Blake. Il n'est pas prĂ©cisĂ© s'il parvient aussi Ă  modifier le timbre ou l'intonation de sa voix.

S'il a de nombreux talents, il les utilise toujours à des fins criminelles. L'un de ses traits majeurs est sa fourberie : à moult reprises, il se travestit en figure amicale et sympathique derriÚre laquelle il dissimule ses agissements aussi longtemps que nécessaire, se préparant à frapper dans le dos. Son expression préférée est "Par l'enfer".

« Olrik est surtout un individualiste forcenĂ©, peu soucieux de voir le monde courir Ă  sa perte, pourvu que son confort et son bien-ĂȘtre personnels n'en soient pas affectĂ©s. »

— La damnation d'Edgar Jacobs, page 125.

Dans une interview de 1967 accordée à Jean Alessandrini, Jacobs donne encore ces quelques indices :

« C'est un homme qui possĂšde une solide culture gĂ©nĂ©rale. Son origine ethnique est indĂ©terminĂ©e. Il est peut-ĂȘtre balte. Socialement, il est issu d'une bonne famille. [
] Les membres de son entourage, Sharkey ou Razul, destinĂ©s Ă  le faire valoir, ne sont que des repoussoirs, qu'il traite comme tels. Il les oublie dĂšs qu'ils ne le servent plus et les remplace par d'autres
 »

RĂŽle dans chacun des albums

Généralités

On sait que le colonel est recherché par toutes les polices du monde pour les crimes qu'il a commis quand il était au service de l'empereur Basam-Damdu lors de la troisiÚme guerre mondiale narrée dans Le Secret de l'Espadon.

Bien que ses projets criminels soient souvent contrecarrés à temps, il arrive presque toujours à échapper à la justice.

Dans plusieurs albums et dÚs Le MystÚre de la Grande Pyramide, il est accompagné par son fidÚle lieutenant et homme de main Sharkey. Le malfrat Jack, ainsi que Youssef, sont aussi de ses séides.

Olrik apparaĂźt dans tous les albums de Blake et Mortimer, Ă  l'exception de deux d'entre eux.

  • Dans Le PiĂšge diabolique (1960), le seul antagoniste est le professeur Miloch ; Olrik est alors dĂ©tenu Ă  la prison de la SantĂ©, Ă  la suite de son arrestation dans S.O.S. MĂ©tĂ©ores (1958). Il ne sortira de sa geĂŽle que dans l'album suivant, L'Affaire du collier (1963).
  • Dans Le Serment des cinq Lords, la mĂȘme raison explique l'absence d'Olrik. D'un point de vue temporel, ce rĂ©cit, en ce qu'il se dĂ©roule Ă  la fin de l'annĂ©e 1954, s'insĂšre entre L'Étrange Rendez-vous (lequel se dĂ©roule en ), Ă  la fin duquel le bandit a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par le FBI, et La MalĂ©diction des trente deniers (), dans lequel on assiste Ă  son Ă©vasion spectaculaire. De plus, les adversaires, dans cet album, recourent Ă  l'assassinat de sang froid et Ă  la torture, mĂ©thodes peu conformes Ă  la classe d'Olrik.

Seconde guerre mondiale

Olrik est visible dans Le BĂąton de Plutarque (dont l'action se dĂ©roule au printemps 1944). L'histoire le prĂ©sente travaillant pour l'armĂ©e britannique Ă  Bletchley Park oĂč les messages de l'armĂ©e allemande sont dĂ©cryptĂ©s. Il y est dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ© comme trĂšs imbu de sa personne.

En effet, il Ă©tale sa culture et ses connaissances devant son auditoire (dont Blake et Mortimer qui assistent ainsi Ă  leur premiĂšre rencontre avec lui). Il se prĂ©sente comme un champion d'Ă©checs polyglotte, fin connaisseur des langues slaves, comprenant sans difficultĂ©s plusieurs langues d'Europe de l'Est. Il a servi dans l'armĂ©e hongroise d'oĂč son grade de Colonel - qu'il emploiera par la suite. Il clame avoir rejoint l'Angleterre par conviction politique.

En rĂ©alitĂ©, Olrik est Ă  la fois un agent double et un agent dormant. Il est Ă  la tĂȘte du rĂ©seau europĂ©en des services secrets de Basam-Damdu, l'empereur du Tibet. AidĂ© par deux frĂšres jumeaux infiltrĂ©s dans l'armĂ©e britannique, Olrik dĂ©voile autant qu'il peut aux forces de l'Axe les plans des AlliĂ©s. Cette volontĂ© de freiner la fin de la Seconde Guerre mondiale est le but recherchĂ© de ses actions. En effet, son maĂźtre prĂ©voit une invasion mondiale et prĂ©pare en secret une technologie massive et redoutable, qu'il emploiera Ă  la fin du conflit avec les Nazis, en 1945.

TroisiĂšme guerre mondiale

En 1946, lorsque la TroisiĂšme Guerre mondiale se produit, Olrik est chef du 13e bureau et conseiller militaire de l'empereur Basam-Damdu (Le Secret de l'Espadon). Son but est de trouver le capitaine Francis Blake et le professeur Philip Mortimer pour empĂȘcher la construction de l'Espadon, avion Ă  propulsion nuclĂ©aire, Ă  laquelle s’attellent les deux personnages. Olrik apparaĂźt dĂšs la premiĂšre planche de l'album, avant mĂȘme les deux protagonistes principaux. DĂšs lors, le colonel Olrik ne cessera de croiser sur sa route les deux hĂ©ros. Dans la seconde partie du Secret de l'Espadon, il se fait passer pour un prisonnier des jaunes sous la fausse identitĂ© de Donald Bell, ingĂ©nieur Ă  l'Atomic Energy Comission. Il s'infiltre alors dans la base secrĂšte de Makran oĂč sont construits les Espadons. Il y sabotera plusieurs installations avant de s'enfuir en scaphandre et de prendre de commandement de l'armĂ©e attaquant la base. À la suite de la destruction de celle-ci face aux Espadons pilotĂ©s par Blake et Mortimer, il en rĂ©chappe et rejoint rapidement Basam-Damdu. On croit qu'il pĂ©rit lors du bombardement de la base de Lhassa par une escadrille d'Espadons, qui entraĂźne la chute dĂ©finitive de l'Empire Jaune. Dans le premier tome de La VallĂ©e des Immortels, Olrik sort indemne des ruines du palais impĂ©rial et profite du chaos ambiant pour monnayer ses services auprĂšs du seigneur de la guerre Xi-Li afin d'aider ce dernier Ă  s'emparer d'un manuscrit lui permettant d'asseoir son pouvoir sur l'Empire du Milieu. Dans Le Dernier Espadon, il est au service de l'IRA et de leurs alliĂ©s - d'anciens SS - qui se mĂ©fient de lui et l'enferment avec Mortimer et Nasir ; il finira par s'enfuir en hĂ©licoptĂšre en compagnie de ces derniers, sautant en parachute avant le crash de l'appareil.

Pillage de tombes en Égypte

Trois ans aprĂšs la fin du conflit, Olrik est devenu le chef d'une organisation criminelle qui agit en Égypte, tentant de retrouver la tombe et le trĂ©sor du Pharaon AkhĂ©naton (Le MystĂšre de la Grande Pyramide). C'est un des deux seuls albums oĂč il travaille Ă  son propre compte (avec L'Affaire du collier). Travaillent sous ses ordres des antagonistes rĂ©currents, comme le benzendjas Razul ou encore Sharkey. Il se trouve une nouvelle fois confrontĂ© Ă  son adversaire de guerre, le professeur Mortimer, qui ne s’est rendu originellement au Caire que pour assouvir sa passion pour l’égyptologie. Quand il apprendra que Francis Blake, de l’Intelligence Service, est sur le point de se rendre lui aussi en Égypte pour participer Ă  la lutte contre son rĂ©seau, le colonel planifie l’assassinat du capitaine. Il charge de cette tĂąche un tueur particuliĂšrement compĂ©tent, qu’on ne connaĂźtra que sous le nom de Jack (qu’on retrouvera dans l’Affaire Francis Blake). Cependant, ce dernier Ă©choue dans sa mission; et Blake rejoint Mortimer sur le territoire Ă©gyptien. Les deux amis, avec l’aide de la police Ă©gyptienne et du commissaire Kamal, mettent l’organisation de pillage hors d’état de nuire. Lorsque la villa oĂč la bande Ă©tait planquĂ©e est prise d’assaut par les forces de l’ordre, Olrik parvient Ă  passer entre les mailles du filet, en se dĂ©guisant sous les traits du propriĂ©taire de cette villa, le collectionneur Grossgrabenstein. À la fin de l’aventure, dans les profonds sous-sols de la pyramide de KhĂ©ops, il subit la malĂ©diction du cheik Abdel Razek, et perd la raison.

Cobaye de l'onde MĂ©ga

La Marque jaune, fresque murale située rue du Houblon à Bruxelles, Belgique.

Errant quelque temps dans le dĂ©sert africain, Olrik est recueilli, au Soudan, par le professeur Jonathan Septimus, lequel le prend sous sa coupe et le ramĂšne au Royaume-Uni. Le docteur, l’ayant surnommĂ© Guinea Pig[2], le transforme en instrument humain d’expĂ©rience. En tant que premier cobaye du tĂ©lĂ©cĂ©phaloscope, c’est Olrik qui, sous sa cape noire et ses lunettes Ă  vision infrarouge, sera la main de la Marque jaune, laquelle terrorise Londres en (La Marque jaune). À la fin de l’album, Mortimer, par le prononcĂ© de la mĂȘme formule (« Par Horus demeure Â») que celle du cheik Abdel Razek quelques annĂ©es plus tĂŽt, libĂšre Olrik, non seulement de l’emprise psychologique du cheik, mais aussi de l’Onde MĂ©ga. DĂšs qu’il retrouve la luciditĂ©, l’aventurier se dĂ©barrasse de Septimus. Interrompu par l’irruption de Scotland Yard dans le laboratoire, il n’a pas le temps d’en faire de mĂȘme de Mortimer. S'il parvient Ă  s’enfuir, in extremis, par les Ă©gouts de Londres il reste encore sous le choc mental de ses derniĂšres aventures et c'est dans l'Onde Septimus que l'on va apprendre comment son esprit a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©. Mais en se sacrifiant contre l'entitĂ© de l'OrphĂ©us, il finit dans un Ă©tat aphasique et est internĂ© Ă  l'asile Bedlam. Dans Le Cri du Moloch, aidĂ© par Mortimer et la formule du cheik Abdel Razek, il retrouve ses esprit puis disparait aprĂšs avoir Ă©liminĂ© la menace extra-terrestre.

RĂŽle dans les albums de Jean Van Hamme

Un an aprĂšs l'affaire de L'Onde Septimus, Olrik aide une puissance Ă©trangĂšre ennemie du Royaume-Uni Ă  monter un rĂ©seau d'espionnage (L'Affaire Francis Blake) qu'il dirige sous le nom d'Archibald Templeton. À la fin de l’album, lequel se dĂ©roule au mois de , il s’échappe Ă  nouveau, aux commandes d’un petit hydravion dont il a pris les commandes quelques instants avant l’arrivĂ©e des SAS Ă  Ardmuir Castle, au nord de l’Écosse.

Il reprend l’uniforme qu’il portait pendant la guerre pour revenir au service de l'empereur Basam Damdu, aidĂ© par des hommes du LXXXIe siĂšcle, qui souhaitent faire exploser une bombe H dans l’Ouest amĂ©ricain (L'Étrange Rendez-vous). Nous sommes alors en . Le FBI, ayant eu vent de la prĂ©sence du malfaiteur sur le territoire amĂ©ricain, fait appel Ă  Blake pour que le capitaine du MI5 aide le Federal Bureau dans la traque d’Olrik. Le colonel est effectivement arrĂȘtĂ© par le FBI quelques minutes avant le dĂ©samorçage de la bombe nuclĂ©aire par le professeur Mortimer. À la fin de cet album, l’aventurier prĂ©fĂ©rait faire exploser la charge atomique sur l’immense barrage du Hoover Dam, plutĂŽt que d’ĂȘtre capturĂ© par la police fĂ©dĂ©rale. Olrik est internĂ© au pĂ©nitencier de Jacksonville.

En 1955, le comte Von Stahl, ancien officier SS, le fait Ă©vader Ă  l'aide d'un commando en hĂ©licoptĂšre de cette prison, afin que le bandit travaille Ă  son compte dans la recherche des trente deniers de Judas. À la fin de cet album (La malĂ©diction des Trente deniers), il disparaĂźt au fond d’une crevasse en tentant d'achever Blake et Mortimer Ă  coups de mitraillette, mais en ressort vraisemblablement aprĂšs le dĂ©part de ces derniers.

La reprise d'activités archéologiques

L‘annĂ©e suivante (1956), Olrik est dans l'archipel des Açores, oĂč il s'est mis au service d'un gouvernement intĂ©ressĂ© par la dĂ©couverte d'orichalque (L'Énigme de l'Atlantide). GrimĂ© en Senhor Luis, il va duper Blake et Mortimer. Une fois au sein de la citĂ© de l'Atlantide, il se met au service des Barbares, ennemis des Atlantes. À la fin de l'album, il cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment une issue au monde souterrain. Une fois de plus, il s’en sortira. Comme le dit si justement la capitaine Blake Ă  la page 40 du MystĂšre de la Grande Pyramide, « les mauvaises herbes ont la vie dure ». Étant donc parvenu Ă  regagner la surface de l’ocĂ©an Atlantique — on ignore par quel moyen —, l’aventurier est ensuite recrutĂ© par les services secrets soviĂ©tiques.

Au service des Soviétiques

En 1957, Olrik, sous l'anagramme d'Ilkor, est passĂ© Ă  la solde du KGB (La Machination Voronov). Il tente d'empĂȘcher les services secrets britanniques de se procurer la mortelle bactĂ©rie Z, puis de trouver un remĂšde Ă  cette derniĂšre. Il finit prisonnier des Britanniques, mais un accord est conclu selon lequel il sera Ă©changĂ© avec Nastasia Wardynska, agente infiltrĂ©e chez l’ennemi et prisonniĂšre du KGB soviĂ©tique. Trois mois plus tard, la nuit de l’échange (dĂ©but ) qui se dĂ©roule de part et d'autre d’un pont marquant la frontiĂšre entre les deux Allemagnes, Olrik se jette dans les eaux froides de l’Elbe pour Ă©chapper Ă  une captivitĂ© au Goulag.

En 1958, Olrik est utilisĂ© Ă  nouveau comme arme, Ă  l'instar de la Marque Jaune, par la princesse Gita, fille de l'empereur indien Açoka. À la fin de l’aventure Les Sarcophages du 6e continent, et ce que les lecteurs n’apprennent que dans l’album suivant (Le Sanctuaire du Gondwana), l’esprit du colonel a rejoint l’enveloppe charnelle de Mortimer. Il rentre donc au Royaume-Uni dans la peau de son ennemi de toujours, et en se faisant passer devant tous pour le professeur. Il se lance alors sur la piste d'une civilisation fantastique dont le berceau semble nichĂ© dans les entrailles du cratĂšre du Ngorongoro, non loin du lac Victoria en Afrique de l'Est. CapturĂ©, ainsi que le Benzendjas, par les deux hĂ©ros en fin d’album aprĂšs qu'il a rĂ©vĂ©lĂ© sa vraie identitĂ©, il est embarquĂ© Ă  bord du Flying Yacht de Lord Archibald qui quitte l’Afrique. Au cours du vol, le professeur Labrousse lui administre une dose de sĂ©datif avant de l’immerger dans un des sarcophages placĂ©s en soute de l’appareil. Mortimer entre, lui, dans l’autre sarcophage, et les deux personnages rĂ©intĂšgrent chacun leur corps. À la suite de ces pĂ©ripĂ©ties, le colonel est incarcĂ©rĂ© dans une prison britannique, dans laquelle on le retrouve dans Le Testament de William S.. À la fin de cet album, il est toujours en prison. Nous ne saurons pas comment il se tire de ce mauvais pas.

Activités criminelles en France

En rĂ©gion parisienne, Olrik participe Ă  une organisation internationale provoquant des catastrophes climatiques dans les pays occidentaux afin de faciliter une invasion militaire (soviĂ©tique, peut-on supposer) grĂące aux travaux du professeur Miloch. L'organisation est dirigĂ©e par le mystĂ©rieux gĂ©nĂ©ral. C'est sous l'identitĂ© de Per Henrik Quarnstron (monsieur Henri) qu'Olrik intervient dans S.O.S. MĂ©tĂ©ores. Il est arrĂȘtĂ© Ă  la fin de l’album et incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de la SantĂ©, vraisemblablement pendant deux ans. Il mettra Ă  profit cette pĂ©riode pour parfaire ses connaissances en archĂ©ologie parisienne, ce jusqu'Ă  ce que son lieutenant Sharkey organise son Ă©vasion. Celle-ci a lieu au dĂ©but de l'Affaire du collier : au cours du transfert du criminel vers le palais de justice de Paris pour une confrontation avec Blake et Mortimer, le camion cellulaire stoppe au-dessus d’une plaque d’égout dans un embouteillage volontairement provoquĂ©, Olrik et ses complices disparaissent dans les catacombes du sud de Paris. Quelques jours plus tard, il semble s’emparer du collier de la reine de France Marie-Antoinette. À la fin de l’album, sa planque, ancien poste de commandement de la RĂ©sistance situĂ© passage des Postes dans le 5e arrondissement, est investie par les hommes du commissaire Pradier. AprĂšs une violente fusillade, l’ensemble de la bande est arrĂȘtĂ©, y compris Sharkey, mais Olrik n'Ă©tait pas lĂ  lors de l’intervention. Une nouvelle tentative de capture dans le parc Montsouris Ă©choue elle aussi. Le colonel parvient Ă  quitter l'Île-de-France et Ă  s’évaporer. NĂ©anmoins, le collier qu'il a emportĂ© avait Ă©tĂ© remplacĂ© peu avant par Blake et Mortimer par un faux, et son forfait a de nouveau Ă©chouĂ©.

On le retrouve en Russie dans Huit Heures Ă  Berlin, ourdissant avec les soviĂ©tiques du GRU un complot visant Ă  remplacer le prĂ©sident Kennedy par un sosie parfait ou DoppelgĂ€nger lors de la venue de John F. Kennedy Ă  Berlin. L'opĂ©ration Ă©tant un Ă©chec Ă  la suite de l'intervention de Blake et Mortimer, il est finalement arrĂȘtĂ© par les forces armĂ©es françaises sur l'aĂ©roport de Tegel Ă  Berlin ouest.

Par la suite il s'Ă©vadera de nouveau, mais les faits et les circonstances ne sont pas encore connus.

Quelques annĂ©es plus tard, Olrik est agent du « Groupe Scorpio Â», une organisation criminelle qui tente de s'emparer, au Japon, des dĂ©couvertes du cybernĂ©ticien Akira Satƍ (Les 3 Formules du professeur Satƍ).

Mort

À la fin de l'album Les 3 Formules du professeur Satƍ, l'hĂ©licoptĂšre qui transporte Olrik est percutĂ© par le Samurai, le robot volant conçu par le professeur Satƍ. L’hĂ©licoptĂšre explose en plein vol tandis que le robot dĂ©semparĂ© s'Ă©crase sur le sous-marin pirate qui devait permettre aux bandits de s’échapper. Les dĂ©bris mĂ©talliques s’étant abĂźmĂ©s dans la mer du Japon, il est Ă  prĂ©sumer qu’Olrik, Kim et Sharkey ont pĂ©ri corps et Ăąmes dans la catastrophe. Dans la version animĂ©e extraite de l'album, les trois malfaiteurs sortent indemnes du dĂ©sastre aprĂšs avoir enfilĂ© leur tenue de plongĂ©e sous-marine.

Cet album, outre qu’il est le dernier de Jacobs, et n’a pas Ă©tĂ© terminĂ© par lui, est surtout celui qui relate les Ă©vĂ©nements les plus tardifs. En effet, tous les albums parus aprĂšs celui-ci, tant ceux de Jean Van Hamme, Antoine Aubin et Ted Benoit, que ceux d'Yves Sente et AndrĂ© Juillard, se dĂ©roulent Ă  une Ă©poque antĂ©rieure, peut-ĂȘtre par une volontĂ© de leurs auteurs de ne pas contredire la trame originelle.

Notes et références

  1. Yves Sente et André Juliard, Le Bùton de Plutarque, Editions BLAKE & MORTIMER, (ISBN 978-2-87097-193-2), page 33
  2. Soit précisément Cochon d'Inde, nom français exact du cobaye.

Annexes

Bibliographie

  • « Olrik, le fascinator », Casemate, no 130,‎ , p. 50-63.
  • Hubert VĂ©drine et Laurent VĂ©drine, Olrik, la biographie non autorisĂ©e, Paris, Fayard, , 232 p. (ISBN 978-2-213-71260-4).
  • Christophe Quillien, « GĂ©nies du mal et mĂ©chants flamboyants : Olrik », dans MĂ©chants : crapules et autres vilains de la bande dessinĂ©e, Huginn & Muninn, (ISBN 2364801257), p. 150-153.
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