Nouvelle-Église
Nouvelle-Église est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Nouvelle-Église | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région d'Audruicq | ||||
Maire Mandat |
Patrick Way 2020-2026 |
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Code postal | 62370 | ||||
Code commune | 62623 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nouvellois | ||||
Population municipale |
710 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 78 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 55′ 33″ nord, 2° 03′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 5 m |
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Superficie | 9,07 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Marck | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
La commune est située à 35 km de Saint-Omer, 29 km de Dunkerque et 18 km de Calais. Elle est entourée par les communes de Vieille-Église, Guemps et Offekerque et Oye-Plage. Située à 3 mètres d'altitude, aucun cours d'eau ne traverse la commune. La commune est proche du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, à environ 9 km.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par le canal de Calais, d'une longueur de 32,51 km, qui prend sa source dans la commune de Saint-Pierre-Brouck, dans le département du Nord, et se jette dans la Manche au niveau de la commune de Calais[1].
Urbanisme
Typologie
Nouvelle-Église est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (98,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), zones urbanisées (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Herewegh (1100) ; Herwega (1100) ; Herawega (1132) ; Herwoghe, Herewogehem, Herewoge (1244) ; Herewoughe (1260) ; Hereweghe (1263) ; Herewerghe (1302) ; Herewoque (1387) ; Harrawaye now called Newkirke, Newkirk (1556) ; Neufveglise (1583) ; Nouvel-Église, autrefois Niew-Kerque (1739)[9].
Une chapelle a été fondée au IXe siècle. Elle était rattachée à la paroisse de Vieille-Ville. Nouvelle-Église fut d'abord appelé Herewegh en 1100[9], c'est-à -dire « La grande route », au début du XIIe siècle, de par sa position sur cet ancien chemin. Puis ce fut l'arrivée des Anglais dans la contrée. Ceux-ci rebaptiseront cette commune tout d'abord Harrawaye puis en 1556 Newkirk[9], à l'origine du toponyme actuel.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de La Barrière (loi de brum. an II)[11].
Histoire
Une chapelle a été fondée au IXe siècle. Elle était rattachée à la paroisse de Vieille-Ville.
À l'arrivée des Anglais dans la contrée, dans l'espoir sans doute de se maintenir plus sûrement en ce pays, ils y firent construire plusieurs forteresses, dont une fut nommée le fort Bâtard, sur le territoire de Newkirk, sur la rive droite du canal de Saint-Omer à Calais.
En 1634, les Espagnols, maîtres alors de Gravelines et de Bourbourg, s'emparèrent du fort Bâtard et en confièrent la garde à quarante hommes qui en furent évincés le 24 octobre par deux cents hommes de la garnison française de Marck et quatre cents de celle de Calais. L'abandon dans lequel était restée cette forteresse depuis la retraite des Anglais en 1558 en motiva le rétablissement en 1642, afin de garantir le pays contre les fréquentes invasions des Espagnols. À peine les travaux étaient-ils terminés que ces derniers, sous les ordres du général Francisco de Mello, la reprirent en 1643. Mais ils en furent presque aussitôt chassés par un détachement de l'armée du comte d'Harcourt, alors commandée par le marquis de la Ferté. Après la reddition de Saint-Omer en 1677, le fort fut rasé.
Nouvelle-Église fut le chef-lieu de canton de cinq communes de 1789 à 1801, date à laquelle il fut réuni à celui d'Audruicq.
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, en 1917, Nouvelle-Église est le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à -dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front qui part de Nieuport, suit le cours de l'Yser un moment puis gagne les monts des Flandres, et traverse le département du Pas-de-Calais (Lille, certaines villes du bassin minier du Pas-de-Calais sont sous domination allemande) avant de gagner l'est de la France. Les communes faisant partie du commandement d'étapes sont Vieille-Église, Guemps, Nortkerque, Saint-Folquin, Les Attaques, Offekerque, Saint-Omer-Capelle, Coulogne, Sainte-Marie-Kerque[12], Balinghem, Marck., Ardres. En juillet 1917, Nouvelle-Église accueille une section sanitaire anglaise de 30 personnes sur son territoire[13].
Le 3 juillet 1917, deux cas de fièvre typhoïde (un enfant et la femme qui le soigne) se sont déclarés sur le commandement d'étapes; les malades ont été soignés par un médecin-major présent sur place[14]. En août 1917, un maréchal des logis de gendarmerie de Nouvelle-Église a arrêté un déserteur belge absent illégalement de son poste situé à Gravelines et l'a amené à Calais[15]; même chose le 2 septembre 1917[16].
Le 19 août 1917, l'équipe sanitaire a dû procéder à une désinfection à la suite de la découverte d'un cas d'angine diphtérique dans un local de cantonnement sur Nouvelle-Église[17]. Le 28 août 1917, une tempête a provoqué la chute de plusieurs arbres sur les routes, mais sans provoquer d'accident[18]. Le 31 août 1917, ce sont un peu plus de 11 000 hommes qui stationnent dans l'ensemble du commandement d'étapes[19].
Le 2 septembre 1917, un aéronef a fait une incursion dans le commandement d'étapes[16] et plusieurs avions ennemis ont été annoncés le 25 septembre 1917[20]. Le commandement d'étapes reçoit régulièrement ce genre d'information et donne en conséquence les consignes adaptées en matière d'extinction des lumières, ainsi les 2, 15, 22, 28 octobre, 7 novembre , etc.[21].
À partir de fin octobre 1917, l'activité du commandement d'étapes diminue sensiblement. Le 24 octobre, il reçoit l'ordre de prévoir la saisie des journaux Le Petit Bleu, journal de tranchées et L'Action française[22].
Le 1erdécembre 1917, il est transféré à Saint-Folquin, Nouvelle-Église dépendant alors de ce nouveau siège[23].
Le 19 janvier 1918, a été trouvé sur la commune un pigeon voyageur en état de décomposition. Ces oiseaux ayant été utilisés comme moyen de communication entre les troupes (Pigeons voyageurs de l'armée française pendant la Première Guerre mondiale), on a soigneusement relevé les inscriptions indiquées sur les bagues portées par le volatile et les bagues ont été prises en charge par le chef de poste de gendarmerie de Nouvelle-Église[24].
Lorsqu'un raid aérien ennemi est annoncé, le responsable du commandement d'étapes fait prévenir toutes les communes qui font partie du groupe afin que soit appliquée la principale consigne donnée dans cette situation : masquer les lumières. Le 22 mars, ce responsable signale, il l'avait déjà fait le 21 janvier 1918, qu'il ne peut prévenir par téléphone trois communes : Nouvelle-Église, Guemps et Offekerque, et ne dispose donc d'aucun moyen efficace pour faire parvenir le signal. À la date du 22 mars, les sécheries de chicorée situées sur les trois communes ne fonctionnent plus, ce qui rend moins essentiel de pouvoir faire parvenir le message d'alerte[25].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement de Calais du département du Pas-de-Calais.
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Saint-Omer pour intégrer l'arrondissement de Calais[26].
Commune et intercommunalités
La commune est membre de la communauté de communes de la Région d'Audruicq.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton de Marck.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la septième circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Nouvellois[31].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2020, la commune comptait 710 habitants[Note 3], en augmentation de 19,73 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 45,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 9,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 350 hommes pour 338 femmes, soit un taux de 50,87 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel date de 1875. La statue de la Vierge qui trônait en haut de la flèche, se trouve maintenant dans l'église.
- Le monument aux morts commémore les guerres de 1914-1918 et de 1939-1945.
- Église Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
- Monument aux morts.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : |
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - canal de Calais ( E41-0082) » (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 280.
- roepstem.net - vlaanderen
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal d'opérations du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p.14, lire en ligne.
- Journal d'opérations du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p.5, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 41, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 66, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 51, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 61, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 63, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 88, lire en ligne.
- Commandement d'étapes de Nouvelle-Église, à différentes pages correspondant aux dates indiquées, lire en ligne.
- Journal d'opérations du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 118.
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal de marche et d'opérations (J.M.O.) du commandement d'étapes de Saint-Folquin, p. 50, lire en ligne.
- Journal de marche et d'opérations (J.M.O.) du commandement d'étapes de Saint-Folquin, p. 111, lire en ligne.
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements du Pas-de-Calais - Recueil des actes administratifs », sur http://www.pas-de-calais.gouv.fr/, (consulté le ).
- J.-M.D. (CLP), « Le maire de Nouvelle-Église, Patrick Way, entame son troisième mandat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- B. B. (CLP), « Nouvelle-Église : un terrain multi-sport et une piste d’athlétisme ont vu le jour : Comme elle l’a fait avec les bilans des maires avant les élections, « La Voix du Nord » propose une nouvelle série consacrée aux projets des maires. Quels engagements ? Quels grands chantiers ? Quelles priorités ? Réponses ici avec Patrick Way, maire de Nouvelle-Église », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1978716/21599238
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Nouvelle-Église (62623) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).