Nauroy
Nauroy est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Nauroy | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Jacques Froment 2020-2026 |
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Code postal | 02420 | ||||
Code commune | 02539 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nauroisien(ne)s | ||||
Population municipale |
699 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 111 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 57′ 15″ nord, 3° 15′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 93 m Max. 152 m |
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Superficie | 6,27 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Nauroy est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,4 %), zones urbanisées (6,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
(vers 1750). |
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois au XIIe siècle sous le nom de Nogaridum. L'appellation variera ensuite de manières différentes en fonction des transcriptions latines : Nouroi, Villa de Noeroi, Noueroi, Nourroi, Norroir, Noroy, Saint-Léger de Noroy, Nouroir sur la carte de Cassini vers 1750[8].
Religion : le protestantisme
En 1691, alors que la France connaît les rigueurs de la révocation de l'édit de Nantes (1685), le village, ainsi que six autres localités environnantes (Hargicourt, Jeancourt, Templeux-le-Guérard, Lempire, Vendelles et Montbrehain), voit une partie de ses habitants se convertir au protestantisme à la suite des visites du prédicant itinérant Gardien Givry. Les prédications clandestines ont lieu au lieu-dit la Boîte à Cailloux, vallon isolé situé sur le terroir d'Hesbécourt[9]. Une communauté protestante restera dès lors implantée dans le village. Le temple est aujourd'hui désaffecté.
La stèle de la Boîte à cailloux en 2017. Plaque commémorative sur la stèle. Plaquette éditée en 1931 lors de l'érection de la stèle. Plan des 7 villages. Le temple de nos jours.
Carte de Cassini
Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Nauroy est une paroisse. Un moulin à vent en bois existait au sud vers Étricourt. Étricourt (Ostricourt en 1158 dans un cartulaire de l'abbaye du Mont-Saint-Martin puis Estricourt et Étrecourt) était au Moyen Âge plus important que Nauroy avant d'être un hameau au XVIIIe siècle et une simple ferme aujourd'hui[10].
Joachim Malézieux (1851-1906) a écrit en 1874 dans son livre "Promenades dans le Vermandois " un historique sur Nauroy et Étricourt consultable sur le site de la Bibliothèque Nationale[11].
En 1875, une sucrerie propriété de Gondreron et Cie fonctionne à Etricourt[12].
La guerre de 1914-1918
Le 28 août 1914, moins d'un mois après la déclaration de guerre, Nauroy voit l’arrivée des premiers Allemands[13] après la retraite de l'armée française.
Pendant toute, le village se trouve en arrière du front, qui est stabilisé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest, vers Péronne. Pendant cette période, les habitants connaissent la dure loi des occupants. Des arrêtés de la kommandantur obligent, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, la population à fournir sous peine de sanctions : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
Ce n'est que début octobre 1918 que le village sera libéré par les troupes britanniques après de violents combats et des bombardements qui occasionneront de nombreux dégâts aux constructions.
Après l'armistice, nombre d'habitants ne reviennent pas s'installer dans la commune, mais, grâce aux indemnités pour dommages de guerre, commencent une nouvelle vie en d'autres lieux. Pour les autres débute une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 1 199 habitants en 1911, Nauroy n'en comptait plus que 576 en 1921, soit moins de la moitié.
Le 17 octobre 1920, vu les souffrances endurées par la population pendant les trois années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918[14].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Nauroy est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2020, la commune comptait 699 habitants[Note 3], en diminution de 4,25 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Léger du XVe siècle grandement endommagée pendant la Grande Guerre et reconstruite dans un style néo-roman par l'architecte M. Bonnemaison et l'entrepreneur L. Vatin en 1926. Les baies sont ornées de verrières de la maison Bottu datant de 1926.
- Temple protestant[26] construit en 1867, rue Bernard Palissy : le temple a servi au culte protestant pendant plus d'un siècle[27] puis a porté le nom d'église Saint-Louis de culte catholique gallican[28], jusqu'en juin 2015. Actuellement en restauration, il abrite des expositions temporaires d'art contemporain et un atelier de céramique permanent. Il est ouvert au public lors des journées du patrimoine[29].
- Monument aux morts.
- Au cimetière, tombe de guerre de la Commonwealth War Graves Commission.
- Calvaire.
- Église Saint-Léger.
- Temple protestant.
- Monument aux morts.
- Tombe de guerre de la CWGC.
- Croix de chemin.
Le hameau d'Etricourt. Vue du village depuis la Chaussée Brunehaut. La place de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Désiré François Laugée (1823-1896), peintre et poète, maire de Nauroy dans les années 1880.
- Georges Laugée (1853-1937), artiste peintre, fils du précédent, situa à Nauroy une part de son œuvre dédiée à la vie des paysans aux champs. Sa fille Désirée Françoise se maria à Nauroy le 18 juillet 1914 avec le professeur Edmond Eggli (de) (1881-1956).
- Maurice Vernes (1845-1923), théologien français, né à Nauroy
Voir aussi
Notes et références
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
- Louis Rossier, Histoire des Protestants de Picardie, Grassart, Paris, 1861, p. 267.
- « Promenades dans le Vermandois Par J. Malézieux » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Promenades dans le Vermandois Par J. Malézieux » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Almanach-annuaire de la ville, de l'arrondissement de Saint-Quentin et du département de l'Aisne » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur www.carto1418.fr (consulté le )
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Nauroy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « Jean-Jacques Froment entame un nouveau mandat à Nauroy avec une équipe un peu changée », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Louis Caire est le nouveau premier adjoint de Jean-Jacques Froment. Il succède à Romain Gajenski ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Temple protestant
- Eglise Saint Louis Nauroy sur journees-du-patrimoine.com
- culte Catholique Gallican
- journées du patrimoine.
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.