Joncourt
Joncourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Joncourt | |||||
Entrée de Joncourt. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Philippe Ricour 2020-2026 |
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Code postal | 02420 | ||||
Code commune | 02392 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Joncourtois(es) | ||||
Population municipale |
317 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 57′ 24″ nord, 3° 18′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 108 m Max. 153 m |
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Superficie | 7,25 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Joncourt est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,3 %), zones urbanisées (3,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
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(vers 1750).
Toponymie
Joncourt apparaît pour la première fois en 1154 sous le nom de Joencort dans un cartulaire de l'abbaye du Mont-Saint-Martin puis le nom s'écrira Jomcourt[8]. Au XVIIIe siècle, le village prendra l'orthographe actuelle dans la carte de Cassini.
Carte de Cassini
Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Joncourt est une paroisse.
Le hameau de Wiancourt, au nord, apparaît pour la première fois en 1237 dans un cartulaire du chapitre de Saint-Quentin sous le nom de Wiencourt. Il sera nommé ensuite Villa de Wiencourt-les-Beaurevoir, Viancourt puis Vuiancourt. Le fief de Wiancourt relevait autrefois de Bohain
[9].
Le moulin figuré au nord-est s'appelait le Moulin Grison. Il était situé sur les hauteurs du chemin de Ramicourt à l'endroit de la ferme actuelle de M. Ricour[10].
Une monographie du village a été écrite en 1880 par l'instituteur[11].
Première Guerre mondiale
Après la bataille des Frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'État-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le , les Allemands s'emparent de Joncourt et poursuivent leur route vers l'ouest[12]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période le village restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne puis le long de la ligne Hindenburg à partir de [13].
Pendant plus de 4 ans, le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En , l'offensive des Alliés sur la ligne Hindenburg porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Les habitants de Joncourt sont évacués vers l'arrière par les Allemands. Après cinq jours de durs combats, les troupes australiennes et la 32e division britannique s'emparent du village le [14]. Les corps de soldats tués lors de ces affrontements reposent dans les deux cimetières militaires de la commune[15]. L'église et les habitations ont subi de nombreux dégâts à la suite des bombardements[16].
Peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 571 habitants en 1911 n'était plus que de 440 en 1921. Alors commença une longue période de reconstruction des maisons, de la voie ferrée et des routes.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [17].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des quinze soldats joncourtois morts pour la France au cours de cette guerre ainsi que
ceux de trois civils[18].
Progression des alliés du au . Carte du front le . L'armée britrannique à Joncourt en . L'église avant 1914. Vue de l'église détruite en 1918. L'église détruite en 1918. Carte montrant les destructions subies par Joncourt.
L'ancienne voie ferrée De 1892 à 1954, Joncourt a possédé une gare. Elle faisait partie du réseau de chemin de fer dit « d'intérêt local » desservant le Cambrésis dans le département du Nord ainsi que le nord du département de l'Aisne. Elle était sur la ligne Le Catelet-Gouy / Saint-Quentin-Cambrésis longue de 25 km. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des Joncourtois qui se rendaient à Saint-Quentin. De nos jours, la gare est devenue une habitation ; l'ancienne voie est un sentier de randonnée.
Tracé de la ligne du Cambrésis. L'ancienne gare devenue habitation. L'ancienne voie ferrée devenue chemin de randonnée.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Joncourt est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[20]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[20], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[21].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2020, la commune comptait 317 habitants[Note 3], en augmentation de 2,26 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Le hameau de Wiancourt, situé à l'écart de la route de Ramicourt, composé aujourd'hui d'une quinzaine d'habitations, en comptait une cinquantaine sur le plan cadastral de 1832. On constate aussi la présence d'un moulin qui était situé au croisement de la route de Wiancourt et celle de Ramicourt qu'on appelait le « moulin Grison » et qui a donné son nom à la ferme actuelle située à proximité[29].
- Église Saint-Martin. Remplaçant un édifice plus ancien de style Renaissance construit par les Philippi, seigneurs du Tronquoy, l'église a été reconstruite par A.M. Dablin en 1848 dans le style néo - classique. Le clocher a été reconstruit après la Grande Guerre. Au-dessus du portail a été rapporté un bas-relief représentant Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre. Cette pierre provient de l'ancienne abbaye du Mont-Saint-Martin de Gouy.
- Chapelle funéraire de la famille Philippi.
- Calvaire.
- Église Saint-Martin.
- Chapelle funéraire, extérieur.
- Chapelle funéraire, intérieur.
- Calvaire.
Vue générale. Entrée du village. L'église. La mairie. Le hameau de Wiancourt. Vue générale du hameau de Wiancourt.
- Monument aux morts au cimetière communal. C'est un des rares monuments aux morts qui donne 1919 comme année de fin de la guerre (traité de paix à Versailles), 1918 étant seulement l'année de l'Armistice.
- Plaque monument aux morts dans l'église Saint-Martin.
- Deux cimetières de guerre de la Commonwealth War Graves Commission : Joncourt British Cemetery et Joncourt East British Cemetery, ainsi que quelques tombes de la CWGC au cimetière communal.
- Monument aux morts avec 1914-1919.
- Plaque monument aux morts dans l'église.
- Joncourt British Cemetery.
- Joncourt East Bristish Cemetery.
- Tombes de la CWGC au cimetière communal.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « 13 T 253 - Joncourt - s.d. », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
- (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Carte des positions 16 mars 1917 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Pages de guerre écrites au jour le jour », sur Gallica, (consulté le ).
- « aisne14-18.com/visiter/PCUPIC0… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SE, Cambrai [Sud-Est] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Rechercher dans le fonds iconographique - Geneanet », sur geneanet.org (consulté le ).
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Joncourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « Cafeyn - reader », sur cafeyn.co (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « 3P0484_01 - Joncourt : Section A - 1837 », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).