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Levergies

Levergies est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Levergies
Levergies
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Bernard Nuttens
2020-2026
Code postal 02420
Code commune 02426
Démographie
Gentilé Levergeois(es)
Population
municipale
541 hab. (2020 en diminution de 3,57 % par rapport à 2014)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 40″ nord, 3° 18′ 48″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 155 m
Superficie 7,67 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bohain-en-Vermandois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Levergies
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Levergies
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Levergies

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
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    Carte topographique
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    Avec les communes environnantes
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    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Levergies
    Joncourt Ramicourt
    Magny-la-Fosse Levergies Sequehart
    Lehaucourt Lesdins
    Panorama du village depuis Sequehart.

    Urbanisme

    Typologie

    Levergies est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,1 %), zones urbanisées (4,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).

    Toponymie

    Levergies apparaît pour la première fois en 1220 sous le nom de Vergie dans un cartulaire de l'abbaye de Vermand puis le nom s'écrira de nombreuses manières différentes en fonction des transcripteurs: Levregies, Le Vergie, Levregiez, Levregye, Levergyes, puis Le Vergie au XVIIIe siècle sur la Carte de Cassini[8]. Au XIXe siècle, le village prendra l'orthographe actuelle.

    Carte de Cassini

    Sur la Carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Levergies est une paroisse.
    Au nord, le hameau de Presel avait une ferme qui appartenait à l'abbaye de Saint-Prix de Saint-quentin[9].
    La ferme de Senacourt dons les terres était située sur la paroisse de Levergies a été détruite vers 1750 [10].

    A un kilomètre du village s'élevait, avant la Révolution, une statue de six pieds représentant Saint Maurand sur un piédestal en pierre...Quatre ormes donnaient ombrage aux pèlerins..."[11].

    Un dicton picard circulait au XVIIIe siècle concernant les habitants du village :

    A L'vergies / Pover zeins / Queudron vuid / Grind' marlmite / Erien d'eins
    A Levergies / Pauvers gens / Chaudron vide / Grande marmite / Rien dedans[12]

    La guerre de 1914-1918

    Après la bataille des Frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le , les Allemands s'emparent de Levergies et poursuivent leur route vers l'ouest[13]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période le village restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne puis le long de la ligne Hindenburg à partir de [14].
    Pendant plus de 4 ans, le village servira de base arrière pour l'armée allemande. En , l'offensive des Alliés sur la ligne Hindenburg porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Les habitants de Levergies sont évacués vers l'arrière par les Allemands. Après de durs combats, la 32è division britannique s'empare du village le . "Communiqué britannique du :"Hier après-midi, notre attaque au nord de saint-Quentin a continué et nos troupes ont enlevé Levergies après de durs combats dans le voisinage du village[15]". Les corps de soldats tués lors de ces affrontements reposent dans le cimetière militaire situé route de Joncourt[16]. L'église et les habitations ont subi de nombreux dégâts à la suite des bombardements[17].
    Peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 871 habitants en 1911 n'était plus que de 619 en 1921. Alors commença une longue période de reconstruction de la mairie, des maisons, de la voie ferrée et des routes.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [18]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 33 soldats levergeois morts pour la France au cours de cette guerre[19]. Le et durant 4 jours les 550 habitants de Levergies doivent quitter leur domicile pour une opération de déminage. Depuis plusieurs décennies, ils vivaient à 300m à peine d'un champ où étaient enterrés 1.500 obus, presque 28 tonnes qui datent de la Première Guerre mondiale... tous prêts à exploser[20].

    • Progression des alliés du 18 septembre au 5 octobre 1918.
      Progression des alliés du au .
    • Carte du front le 8 octobre 1918.
      Carte du front le .
    • La mairie avant 1914.
      La mairie avant 1914.
    • Carte montrant les destructions subies par Levergies lors des combats de 1918.
      Carte montrant les destructions subies par Levergies lors des combats de 1918.

    L'ancienne voie ferrée

    De 1892 à 1954, Levergies a possédé une gare située rue de La-Dessous. Elle faisait partie du réseau de chemin de fer d'intérêt local desservant le Cambrésis dans le département du Nord ainsi que le nord du département de l'Aisne. Elle était sur la ligne Le Catelet-Gouy / Saint-Quentin-Cambrésis longue de 25 km. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des Joncourtois qui se rendait à Saint-Quentin.

    De nos jours, la gare est devenue une habitation ; le support de la réserve d’eau existe toujours ainsi que l'emprise de l'ancienne voie, qui devenue sentier de randonnée.

    • La gare vers 1908.
      La gare vers 1908.
    • La gare et son réservoir vers 1910.
      La gare et son réservoir vers 1910.
    • L'ancienne gare devenue habitation.
      L'ancienne gare devenue habitation.
    • L'ancienne voie ferrée devenue chemin de randonnée.
      L'ancienne voie ferrée devenue chemin de randonnée.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Levergies est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[22]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[22], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 mars 2008 Philippe Ducatteau
    mars 2008[24] 2014 Muriel Roussos
    2014 avril 2016[25] Angélique Decaudin SE Employée
    mai 2016[26] En cours
    (au 28 mai 2020)
    Bernard Nuttens SE Réélu pour le mandat 2020-2026[27]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

    En 2020, la commune comptait 541 habitants[Note 3], en diminution de 3,57 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5505548871 0041 0991 1221 0881 1761 232
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2101 2741 2551 1851 1051 0601 0501 1321 021
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    942975871619675555530440509
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    534512536566601577601581549
    2020 - - - - - - - -
    541--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Médard.
      Église Saint-Médard.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Tombes de guerre de la CWGC.
      Tombes de guerre de la CWGC.
    • Oratoire, D 71.
      Oratoire, D 71.
    • Pigeonnier de ferme.
      Pigeonnier de ferme.
    • Le calvaire et l'oratoire.
      Le calvaire et l'oratoire.
    • Vue générale depuis la route de Lesdins.
      Vue générale depuis la route de Lesdins.
    • Le hameau de Prezelles situé sur la route de Ramicourt.
      Le hameau de Prezelles situé sur la route de Ramicourt.

    Notes et références

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    11. « Vie de saint Maurant,... extraite des Bollandistes ; par M. l'abbé Gobaille,... », sur Gallica, (consulté le ).
    12. « Dictons et sobriquets populaires des départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme / par Ylliatud [A.-J. Dutailly] », sur Gallica, (consulté le ).
    13. http://www.carto1418.fr/19140828.php
    14. http://www.carto1418.fr/target/19170316.html
    15. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le ).
    16. https://www.aisne14-18.com/visiter/PCUPIC002FS000DH/detail
    17. « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SE, Cambrai [Sud-Est] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
    18. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    19. https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=203698&individu_filter=BOUDINIER&rubrique=monuments
    20. https://www.courrier-picard.fr/id239925/article/2021-10-12/70-gendarmes-mobilises-pour-evacuer-levergies-et-debarrasser-le-village-de-ses
    21. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    22. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Levergies », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    23. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    24. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    25. « Levergies : Angélique Décaudin quitte ses fonctions de maire », L'Aisne nouvelle, (consulté le )
    26. « Levergies : Bernard Nuttens devient le nouveau maire du village », L'Aisne nouvelle, (consulté le )
    27. « Angélique Décaudin revient au conseil municipal de Levergies, Bernard Nuttens reste maire », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Bernard Nuttens a été réélu maire, mais son équipe compte une invitée surprise en la personne d'Angélique Décaudin ».
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Liens externes

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