Lehaucourt
Lehaucourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Lehaucourt | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Michel Pinçon 2020-2026 |
||||
Code postal | 02420 | ||||
Code commune | 02374 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Haucourtois(es) | ||||
Population municipale |
853 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 91 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 55âČ 14âł nord, 3° 16âČ 50âł est | ||||
Altitude | 87 m |
||||
Superficie | 9,37 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Bohain-en-Vermandois | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Aisne
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
GĂ©ographie
Localisation
Lehaucourt est un village périurbain du Vermandois situé à 9 km au nord de Saint-Quentin et une trentaine de kilomÚtres au sud de Cambrai. Sa limite ouest est constituée par l'ancienne route nationale 44 (actuelle RD 1044).
Communes limitrophes
Hydrographie
Lehaucourt est traversée par le canal de Saint-Quentin. Le tunnel du Tronquoy y a sa sortie nord[1].
- Sortie du souterrain du Tronquoy.
- Le canal de Saint-Quentin sous le pont de Lehaucourt.
Urbanisme
Typologie
Lehaucourt est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (96,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (96,4 %), zones urbanisĂ©es (3,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Toponymie
La commune, instituée par la Révolution française sous le nom de Lehaulcourt en 1793, puis de Le Haucourt en 1801[9], est renommée Lehaucourt[10].
Histoire
En 1874, et donc avant les destructions de la PremiĂšre Guerre mondiale, Joachim MalĂ©zieux indiquait « C'est un village trĂšs pauvre, qu'aucune route frĂ©quentĂ©e ne traverse. 11 y a, auprĂšs d'un abreuvoir, sur une espĂšce de place publique, un Ă©norme tilleul qu'on affirme ĂȘtre un arbre de la libertĂ© ; mais il est certain que son Ăąge a dĂ» lui permettre d'assistei, dĂ©jĂ vieux, Ă la grande Ă©popĂ©e de la rĂ©volution. Peut-ĂȘtre est-ce un de ces jalons plantĂ©s par Cassini pour sa carte de France. Peut-ĂȘtre est-ce tout simplement un arbre que l'indiffĂ©rence ou l'absence de propriĂ©taire a respectĂ©.
Non loin de cet arbre s'Ă©lĂšve la modeste Ă©glise du village. Le portail qui ne manque pas d'un certain caractĂšre est surmontĂ© de deux arcades Ă jour qui devaient contenir autrefois de petites cloches carillonnant Ă l'air libre. Ă prĂ©sent, les cloches sont dans le comble de l'Ă©glise. Le portail a dĂ» ĂȘtre construit au XVIe siĂšcle. Le mur de la nef au nord contient des arcades mĂ©nagĂ©es de façon Ă permettre un agrandissement dans l'avenir ; agrandissement devenu maintenant problĂ©matique.
Sous les maisons du village, il existe une quantité de petits souterrains s'enlrecroisant et aboutissant ù des salles assez spacieuses. Ce sont des caves de guerre, que justifie trÚs-bien la proximité de l'ancien chùteau-fort du « Tronquoi », lequel fut souvent et bien ravagé. Les habitants du pays nomment ces souterrains: Les muches, mot essentiellement picard qui veut dire : cachettes[11] ».
- PremiĂšre Guerre mondiale
Le canal de Saint-Quentin Ă©tait dans le secteur de Lehaucourt une section de la Ligne Hindenburg[12]
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[13] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [14].
Un camp de travail accueillit au début de l'entre-deux-guerres un contingent de travailleurs chinois employés au déblaiement des ruines et la construction, mais également au déminage des terres, au nettoyage des tranchées ou enfin pour déterrer les dépouilles de soldats[15].
Au XXIe siÚcle, le village est devenu une commune ouvriÚre frappée à la fois par la crise agricole et la désindustrialisation de l'industrie textile et de la macanique (avec notamment la fermeture de l'usine Motobécane de Saint-Quentin[16].
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la deuxiÚme circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton du Catelet[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Bohain-en-Vermandois.
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, créée fin 1993.
Tendances politiques et résultats
Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017, les électeurs ont voté à 65 % pour Marine Le Pen[16].
Liste des maires
Jumelages
La commune est jumelée avec Gornja Stubica (Croatie)
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 853 habitants[Note 3], en diminution de 5,75 % par rapport Ă 2014 (Aisne : â1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Santé
En 2017, la municipalité a suscité l'installation d'un médecin roumain, pour succéder au départ à la retraite de son prédecesseur[16].
Ăconomie
En 2017, la commune a un tissu commercial en difficulté, avec notamment une pharmacie et un salon de coiffure[16].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Dessin de Joachim Malézieux (1851/1906)
- Ăglise Saint-GĂ©ry, reconstruite aprĂšs la guerre de 1914-1918.
- Monument aux morts[23].
- Le canal de Saint-Quentin et un bout du tunnel du Tronquoy.
- Croix de chemin.
Ăglise Saint-GĂ©ry. - Monument aux morts.
- Croix de chemin.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Lehaucourt sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Lehaucourt (02374) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 13 SE, Cambrai [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Références
- « Canal de Saint-Quentin : Inauguré par Napoléon en avril 1810. », Ecluses et port, Office du tourisme du Cambrésis (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- DĂ©cret du , Journal officiel du .
- Joachim Malézieux, Promenades dans le Vermandois : Le Chemin des Bannis, Thorigny, Lehaucourt, Magny-la-Fosse, Nauroy, la corde « ed Leune », l'ancien souterrain, Saint-Quentin, Librairie du Vermandois, , 15 p. (lire en ligne), p. 6-7, lire en ligne sur Gallica.
- « La ligne Hindenburg », Le Tamatave - Ă©dition de la Guerre, no 476,â , p. 1 (lire en ligne, consultĂ© le ), lire en ligne sur Gallica.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 23 octobre 1920, p. 16308.
- Nadia Nejda, « Les travailleurs chinois mis Ă lâhonneur Ă Saint-Quentin : Une confĂ©rence au cinĂ©ma est prĂ©vue mais aussi une inauguration dâun monument au parc dâIsle, mardi 27 novembre », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Luc Chaillot, « Lehaucourt, le village malheureux qui vote Le Pen », L'Est rĂ©publicain,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Annuaire de l'arrondissement de Saint-Quentin de 1954.
- « Maire depuis 1977, conseiller gĂ©nĂ©ral et chevalier de la LĂ©gion dâhonneur, Raymond Froment est dĂ©cĂ©dĂ© : Ălu Ă Lehaucourt depuis lâĂąge de 29 ans, lâancien conseiller gĂ©nĂ©ral communiste est dĂ©cĂ©dĂ© Ă 77 ans », L'Aisne nouvelle,â (lire en ligne, consultĂ© le ) « Conseiller gĂ©nĂ©ral de lâex canton du Catelet, il avait reçu la LĂ©gion dâhonneur le 1er juin 2013. ».
- « Michel Pinçon succĂšde sans surprise Ă Raymond Froment Ă la mairie de Lehaucourt », L'Aisne nouvelle,â (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Lehaucourt (02420) », France (Aisne), sur https://monumentsmorts.univ-lille.fr, (consulté le ).
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.