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Le général major (amiral) Benmeddah Mahfoud est depuis le [2] le commandant des forces navales (par intérim) avec une façade maritime de 1 622 km. À l'ouest, se situe la base navale de Mers El-Kébir, stratégique sur le plan de la dissuasion algérienne depuis le XVe siècle. La façade centre est gardée par le port stratégique d'Alger et la façade est par l'importante base navale de Jijel. Les forces navales disposent d'une force de déploiement rapide de trois régiments de défense côtière et notamment du 15e régiment d'artillerie côtière de Collo.
La marine algérienne a joué un rôle important dans le bassin méditerranéen, entre les XVe et XVIIIe siècles, où elle a été une force militaire de l'Empire ottoman de premier plan, qui a assuré non seulement la défense de la régence d'Alger, mais aussi des navires internationaux faisant un passage à travers la Méditerranée, qui ont donné des marins légendaires comme les frères Barberousse ou Hamidou ben Ali. La marine algérienne coopère alors à toutes les expéditions maritimes dans lesquelles la Porte se trouve engagée[3].
Galiote, extraite du Dictionnaire de la marine de Willaumez, 1831.
À cette époque, le Maghreb est sous le contrôle de la dynastie berbèrealmohade qui a également régné sur l'actuelle Espagne, à Al-Andalus. La Marine est née avec l'installation par Abd El Moumen de chantiers navals dans les ports d'Oran et Honaïne. Mais le règne de cette grande dynastie est bientôt glacé d'abord par quelques désaccords internes, principalement liés aux difficultés de la gestion d'un vaste territoire. La situation s'aggrave encore quand une partie de la péninsule Ibérique passe à nouveau sous le contrôle des dirigeants chrétiens à la suite de la bataille de Las Navas de Tolosa, la décomposition du royaume s'accélérant avec la formation de trois États en Afrique du Nord. Après la destruction totale du royaume almohade en 1269, commence alors une bataille féroce entre musulmans et chrétiens pour le contrôle de divers ports dans la Méditerranée occidentale. Cela a eu comme conséquence l'occupation par les Espagnols de plusieurs régions algériennes comme le Peñon d'Alger, Oran et Béjaïa. Ceci a conduit les peuples indigènes de ces régions à appeler les corsaires afin de les libérer des envahisseurs chrétiens, chose faite par l'envoi des frères Arudj et Khayr ad-Din en 1512. Les frères Barberousse ont construit au Maghreb une des plus redoutables flottes de leur époque.
Décrit par certains historiens comme les plus grands pirates de l'histoire, les frères Barberousse seraient probablement des Albanais, ou des Grecs. Dans la description qui leur est donnée, on dit que le plus jeune, Khayr ad-Din, était plus brillant et d'une corpulence plus forte que son grand frère, tandis que Arudj était connu pour ses connaissances en navigation. Il était surnommé Barberousse, nom acquis après avoir transporté des réfugiés musulmans d'Espagne vers l'Afrique du Nord. Il se livra à la piraterie dans le seul but de la vengeance, en particulier après son emprisonnement pendant plusieurs années dans les prisons du château de Bodrum. Sa grande habileté lui permit de s'échapper, fuyant ensuite à Tunis où le roi Mohamed Ibn Hafss lui a permis de construire une base navale à partir de laquelle il a réussi à faire sa première flotte militaire. Il a ensuite emmené sa flotte en Algérie afin de libérer la zone de l'emprise espagnole, ce qu'il a réussi à faire en prenant Alger en 1516. Des années plus tard, il réunit sa flotte et quitte le territoire pour conquérir le dernier bastion espagnol en Algérie, Mers el-Kébir.
Après la libération de toutes les régions sous influence espagnole, la création de la marine de la Régence d'Alger débute. Cette entreprise commence par la construction d'une flotte de quatre petits navires, puis avec le temps, une véritable industrie militaire s'établit. Plusieurs chantiers navals (en particulier à Cherchell, Bougie et Alger) fournissent à la marine ottomane un nombre considérable de navires de guerre, équipés de canons développés entièrement par des compétences locales.
Les États-Unis décident de proposer un traité de paix et d'amitié avec la régence d'Alger forte de sa puissance navale.
À la suite de l'indépendance des États-Unis en 1776, les navires de commerce américains ne bénéficient plus de la protection des navires de la Royal Navy, ce qui leur pose un problème en Méditerranée. Les navires américains se retrouvent à partir de 1785 attaqués par les corsaires de ce que l'Occident appelle alors la Barbarie, correspondant au provinces ottomanes du Maghreb, (actuelle Algérie, Tunisie et Libye). Le Sénat des États-Unis décide de proposer un « traité de paix et d'amitié avec les États de Barbarie » dont un avenant est paraphé le à Alger puis de nouveau le . Un traité similaire est signé avec le bey de Tunis.
Le traité est ratifié a l'unanimité par le Sénat des États-Unis début juin, puis signé par John Adams, second président américain, et paraît dans ce qui est le journal officiel américain de l'époque, le Philadelphia Gazette le .
Par la suite, l'expédition américaine du 17 au , connue comme la seconde guerre barbaresque, voit la victoire de l’US Navy sur les pirates barbaresques.
L'attaque des marines britanniques et néerlandaises en , oblige le régent d'Alger à accepter un ultimatum concernant la libération des esclaves malgré de lourdes pertes humaines dans les équipages anglo-néerlandais.
L'armada algéroise perd également un grand nombre de navires avec cinq frégates, quatre corvettes et trente chaloupes canonnières qui sont la proie des flammes[4].
Après la fin de la guerre, les pays européens et les États-Unis cessent de payer tribut aux États barbaresques pour déjouer les attaques contre leurs navires. Cela contribue à marquer le début de la fin de la piraterie dans cette région, qui sévissait depuis l'époque de la domination ottomane (XVIe siècle-XVIIIe siècle). En quelques décennies, les puissances européennes ont construit des navires de plus en plus sophistiqués et coûteux que les pirates barbaresques ne peuvent égaler en nombre ou en technologie[5].
Certains escadrons algérois participent à la guerre d'indépendance grecque à partir de 1821, en complément des forces de la flotte ottomane, et perdent plusieurs navires dans divers engagements pendant cette guerre.
L'Algérie reste 132 années sous domination française, de 1830 jusqu'à la déclaration d'indépendance du , à la suite de la signature des accords d'Évian le .
La principale base navale de la Marine française est celle de Mers el-Kébir, qu'elle agrandit en 1868, et qu'elle occupe conformément aux accords jusqu'en 1967.
Les installations laissées à l'indépendance formeront la base de l'infrastructure des Forces navales algériennes et Mers el-Kébir devient lors de sa rétrocession la principale base de la nouvelle marine algérienne.
Durant les années 1960, la marine n’est pas une priorité des nouvelles autorités algériennes et ne dispose que de petits patrouilleurs pour la surveillance des eaux territoriales. Elle reçoit à sa création deux dragueurs de mines Auxiliary motor minesweepers(en) (YMS) de construction américaine faisant 270 tonnes donnés par la République arabe unie, mais le Djebel Aurès fait naufrage en .
En 1969, l'effectif est de 3 000 hommes dont 250 officiers, et la flotte se compose du second YMS, le Sidi Fradj et des navires de construction soviétique suivants[6] :
2 dragueurs de mines de type T 43 (410 t, 17 nd) ;
6 escorteurs côtiers du type S0 1 (215 t, 25 nd) ;
3/4 vedettes rapides lance-missiles classe Osa 1 (170 t, 35 nd) ;
8 vedettes lance-torpilles type P 6 (60 t, 40 nd) ;
1 chalutier hydrographique de type Sekstan ;
1 ramasseur de torpilles ;
plusieurs vedettes de surveillance côtière ;
quelques petits auxiliaires.
À partir des années 1 980, soit vingt ans après l'indépendance, la marine nationale algérienne monte en puissance et devient une force sous-marine de la rive sud de la Méditerranée avec deux sous-marins de classe Roméo.
40 ans d'expérience des sous-mariniers
Des sites électroniques et certains médias algériens ainsi que étrangers ont relayé une information selon laquelle le , lors de la préparation de l’exercice Radaa 2021 (Dissuasion) par la marine algérienne, un sous-marin israélien de classe Dolphin, a été repéré puis pourchassé par deux sous-marins algérien de la classe-Kilo-636 ainsi que par deux hélicoptères Super Lynx MK-140 équipés chacun de 8 torpilles MU90.
La marine algérienne a pourchassé afin de le repousser avec engagement (procédure face à un sous-marin ennemi) pour qu'il quitte immédiatement la zone maritime (territoriale) algérienne. Le sous-marin Dolphin a finalement fait surface à la limite de la zone maritime algérienne et internationale afin de signaler qu'il n'était pas en mission mais seulement de passage.
Le Dolphin a été détecté dans les eaux territoriales algérienne par les moyens acoustiques d’un sous-marin Kilo algérien[7]. Le Ministère de la Défense nationale algérien a démenti concernant les journées du 29 et 30 (jours de l'exercice naval réussi) et non celle du 27 lors des préparatifs où se serait passé l’incident. Info du , dans un communiqué officiel, cette information[8].
Missions et unités des forces navales
Marine nationale algérienne contemporaine
Principales routes maritimes d’après les trajets des navires en équipés du système AMVER(en) : en rouge les zones ayant eu plus de 50 navires en un mois, en orange entre 49 et 15, en vert entre 14 et 5, en bleu pâle moins de 4[9].
Les gardes côtes
Les garde-côtes sont présents sur l'ensemble de la façade maritime et dans plusieurs villes d'Algérie notamment à Alger, Mers el Kebir, Jijel, Annaba…
l’exécution des polices du balisage et des câbles sous-marins ;
l'assistance et le sauvetage en mer ;
la lutte contre la pollution de la mer par les hydrocarbures ;
la surveillance côtière terrestre en collaboration avec la douane algérienne, la gendarmerie, et la police nationale ;
la police de la navigation maritime (respect des règles de navigation maritime…) ;
la police de la sécurité maritime ;
la police des pêches maritimes ;
la police douanière en mer ;
la police pénale en mer ;
la police générale en mer ;
les enquêtes nautiques en mer.
Plus de cinquante navires internationaux passent en un mois à moins de 190 kilomètres des côtes et de la ZEE algérienne sur une distance côtière de 1 622 kilomètres (c'est l'un des trafics maritimes les plus denses au monde).
Artillerie côtière : trois régiments de défense côtières dont le 15e régiment d'artillerie-côtières de Collo.
La défense côtière algérienne utilise des batteries mobiles côtières CSS-C-2 Silkworm, P-15 Termit ainsi que des batteries mobiles côtières de dernière génération Kh-35EU russe (missile anti-navire subsonique) et les missiles CX-1 et CM-302 chinois (missile anti-navire supersoniques).
Les Forces navales disposent aussi de systèmes IFF permettant de différencier les matériels amis et ennemis, que ce soit des navires ou des avions de combat.
Les fusiliers marins (RFM)
Des fusiliers marins avec un instructeur de l'USMC en 2006.
Les actions de combat terrestre depuis la mer ou sur les côtes
La libération d'otages et l'extraction de personnes en mer ou sur les côtes
Les actions de destruction et de sabotage de cibles stratégiques
Les interventions en mer dans le cadre des missions de l’action de l’état en mer (lutte contre la piraterie maritime, les trafics illicites et les infractions maritimes…)
Coopération militaire avec l'OTAN en Méditerranée occidentale : Algérie - OTAN
Coopération militaire avec la Russie en Méditerranée occidentale : Algérie - Russie
La marine de guerre russe mène plusieurs haltes dans les ports Algérien notamment pour le ravitaillement des navires.
Pour exemple en 2016, lors du soutien au conflit syrien, Moscou a envoyé une armada depuis Mourmansk dans un environnement peu amical en Méditerranée occidentale. Sur le chemin, seule l’Algérie a accepté de ravitailler l'armada russe composée du groupe porte-avion Amiral Kouznetsov ainsi que des frégates et des sous-marins.
La coopération s'inscrit aussi dans le cadre des activités militaires et d'échanges d'expertise entre les deux pays signé en 2006 dans le domaine de la défense.
Chaque année des exercices navals entre la marine algérienne et russe sont menés en Méditerranée occidentale.
Alliance scellée par le sang entre les deux peuples définitivement le
À partir de son indépendance en 1956, la Tunisie apporte un soutien politique et logistique à l'indépendance de l'Algérie. La Tunisie constitue alors une véritable base arrière pour l'Armée de libération nationale en constituant un refuge pour les combattants et un point de harcèlement des troupes françaises. La France réagit avec la construction, le long de la frontière algéro-tunisienne, de la ligne Morice en 1957 et de la ligne Challe en 1959. L'un des points culminants des tensions est le bombardement de Sakiet Sidi Youssef par la France le .
Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef est une opération menée par l'armée française, dans le cadre de la guerre d'Algérie, sur le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef le , causant la mort de plus de 70 personnes, dont une douzaine d'élèves d'une école primaire, et 148 blessés parmi la population civile. Depuis, chaque , la Tunisie et l'Algérie commémorent conjointement cet événement. Le conflit purement franco-algérien prend alors une dimension internationale avec la plainte déposée par la Tunisie auprès de l'Organisation des Nations unies.
Coopération
Depuis l'installation de terroristes à la frontière algéro-tunisienne en 2011, notamment dans la région du djebel Chambi, des opérations militaires communes sont menées, tout comme des réunions mixtes des deux états-majors ainsi que des échanges de renseignements[15]. Un accord secret de coopération militaire portant sur la sécurisation de la frontière commune est d'ailleurs conclu le [16].
Des manœuvres navales communes sont organisées régulièrement par les Forces navales algériennes et la marine nationale tunisienne. La sixième édition de cet exercice baptisé Morjane remonte à 2019[17].
Équipements
Sous-marins
Une force sous-marine algérienne forte d'une grande expérience de plus quarante ans après la mise en service des deux premiers sous-marins de la classe Roméo en 1983. Ils seront remplacés par les sous-marins de la classe Kilo.
Les six sous-marins algériens sont capables de lancer quatre missiles de croisière à une distance de 300 km sur quatre objectifs terrestres avec une précision de cinq mètres : les missiles de grande précision à changement de milieu de type 3M-54 Club Kalibr Club-S.
3 dragueurs de mines de classe MCMV (dérivés des navires finlandais de classe Katanpää)[21] spécialisés dans la chasse aux mines sous-marines. Ils disposent à leur bord de deux types de robots sous marins, le Remus et le Hugin 1000.
1 voilier-école El-Mellah, trois-mâts barque de la classe Sail Training Vessel 3000 de Damen, construit en Pologne (2015-2017) est lancé en 2017[22].
Formation des sous-mariniers sur simulateur et sous-marin kilo
Navire de recherche et de formation
Un navire de recherche en haute merEl Mourafik (261) : utilisé pour des missions de recherche et sauvetage, mais le plus souvent il est sollicité pour les besoins en formation des plongeurs de combat et pour les besoins de l'école d'application des troupes de marine (EATM) de Jijel. Il peut être utilisé pour draguer des mines le long des côtes et en haute mer dans sa version d'origine.
Navire de soutien offshore
1 Classe EL MASSEH typ OSV-95 OCEA : Navire de soutien offshore pour l'étude hydrographiques ainsi que l'étude des couches des températures d'eau de mer sous-marine et géologique primordiale pour la force sous-marine algérienne. Il mesure 29 mètres de long pour 12 nœuds et dispose d'un laboratoire de 25 m2 ainsi qu'un pont arrière de 85 mètres2.
Remorqueurs
Trois remorqueurssisterships, dérivés des Abeille Bourbon, longs de 86 mètres pour une largeur de 18 mètres, puissance 21 740 ch, vitesse 20 nœuds :
La protection aérienne des navires est assurée sous l'autorité des Forces aériennes algériennes par des bombardiers SU-24M2 et les chasseurs multirôles Mig-29M/M2 et SU-30MKA. Les missions de reconnaissance sont assurées par les beechcraft B-200T2, B-350, B-1900D et par les SU-30MKA.
Arsène Berteuil, L'Algérie française : histoire, mœurs, coutumes, industrie, agriculture, Paris, Dentu, (présentation en ligne)
(en) Frederic C. Leiner, The End of Barbary Terror, America's 1815 War against the Pirates of North Africa, Oxford University Press, 2007, , 39–50 p. (ISBN978-0-19-532540-9, lire en ligne)
Henri Le Masson, Les Flottes de combat 1970, Paris, Éditions maritimes et d'outre-mer, , p. 46