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Marie Trintignant

Marie Trintignant (/maʁi tʁɛ̃tiÉČɑ̃/[alpha 1] ), nĂ©e le Ă  Boulogne-Billancourt et morte le Ă  Neuilly-sur-Seine, est une actrice française.

Marie Trintignant
Marie Trintignant en 1979 (photo retouchée numériquement)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom de naissance
Marie Trintignant-Corneau
Nationalité
Activités
Période d'activité
PĂšre
MĂšre
Fratrie
Conjoints
Samuel Benchetrit (de Ă  )
Bertrand Cantat (de Ă  )
Enfants
Roman Kolinka
Jules Benchetrit
Paul Cluzet (d)
LĂ©on Othenin-Girard (d)
Prononciation

Sa carriÚre de comédienne a commencé trÚs tÎt et devient fructueuse durant les années 1990 notamment grùce à sa prestation dans le film Une affaire de femmes[1]. Elle reçoit cinq nominations aux César.

Elle meurt tuée par son compagnon Bertrand Cantat.

Biographie

Famille

Ses parents, Nadine Trintignant et Jean-Louis Trintignant, en 1968.

Marie Trintignant est la fille de l'acteur Jean-Louis Trintignant et de la réalisatrice Nadine Trintignant.

Installée tantÎt à UzÚs, tantÎt à Paris[2], Marie Trintignant a quatre enfants : Roman, né en 1986 de Richard Kolinka, Paul né en 1993 de François Cluzet, Léon né en 1996 de Mathias Othnin-Girard, et Jules né en 1998 de Samuel Benchetrit.

L'actrice en 1979, avec son pĂšre Jean-Louis Trintignant, en Italie.

En 1998, sa mÚre, Nadine Trintignant, épouse son compagnon de longue date, le réalisateur Alain Corneau, qui adopte dans la foulée Marie et son frÚre Vincent, avec le consentement de leur pÚre biologique, Jean-Louis Trintignant[3].

CarriĂšre

Elle commence sa carriÚre d'actrice en 1966, à l'ùge de quatre ans, dans Mon amour, mon amour de sa mÚre, aux cÎtés de son pÚre, puis enchaßne d'autres films avec sa mÚre.

En 1978, à 16 ans, elle tourne dans Série noire[alpha 2] d'Alain Corneau, qui entre dans les annales du film noir grùce à l'ambiance sombre et désespérée qui en émane et surtout l'interprétation de Patrick Dewaere sans qui le film « n'aurait pas existé », selon le réalisateur.

Dans les annĂ©es 1980, sa notoriĂ©tĂ© bondit grĂące Ă  Étienne PĂ©rier, qui rĂ©alise La Garçonne, tĂ©lĂ©film en deux parties pour France 2 d'aprĂšs le roman de Victor Margueritte en 1922, et Ă  Claude Chabrol avec Une affaire de femmes — film dans lequel elle incarne une prostituĂ©e, amie du personnage principal interprĂ©tĂ© par Isabelle Huppert — puis Betty, en 1992, dans lequel elle tient le premier rĂŽle, une alcoolique en rupture avec sa famille bourgeoise qui provoque le dĂ©sordre dans le couple qui la recueille. Dans les deux Ɠuvres son timbre de voix grave et son regard profond sont mis en avant.

Dans les annĂ©es 1990, elle tient le premier rĂŽle dans Nuit d'Ă©tĂ© en ville de Michel Deville. Elle joue dans des comĂ©dies comme Cible Ă©mouvante et 
 Comme elle respire, deux films de Pierre Salvadori oĂč elle donne la rĂ©plique Ă  Jean Rochefort et Ă  Guillaume Depardieu.

En 2000, sous la direction de sa mĂšre Nadine Trintignant, elle a le rĂŽle d'une militante du droit Ă  l'avortement dans le tĂ©lĂ©film Victoire ou la Douleur des femmes. La mĂȘme annĂ©e, elle est membre du jury du Festival du cinĂ©ma amĂ©ricain de Deauville.

Elle est nommée cinq fois aux César du cinéma (1989 pour Une affaire de femmes, 1994 pour Les Marmottes, 1997 pour Le Cri de la soie, 1998 pour Le Cousin et 1999 pour 
 Comme elle respire), sans obtenir le trophée.

Mort

Tombe de Marie Trintignant au cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise (division 45).

Dans la nuit du 26 au dans la chambre d'hĂŽtel du Domina Plaza de Vilnius en Lituanie oĂč elle tourne le tĂ©lĂ©film Colette, une femme libre, une dispute au sujet d'un message envoyĂ© par son mari Samuel Benchetrit, dont elle est sĂ©parĂ©e, Ă©clate avec son compagnon le chanteur Bertrand Cantat. Ce dernier et Marie Trintignant ont une relation tumulteuse depuis 18 mois[4]. Bertrand Cantat la frappe Ă  plusieurs reprises, « une vingtaine de traces de coups sont apparentes »[5]. La comĂ©dienne tombe au sol, inanimĂ©e[6]. Bertrand Cantat la porte dans son lit, sans appeler les secours. Plus tard dans la nuit, il appelle au tĂ©lĂ©phone Vincent Trintignant, le frĂšre de Marie. Celui-ci rejoint le chanteur, mais ne mesure pas la gravitĂ© de la situation, et Bertrand Cantat le dissuade Ă  plusieurs reprises d'appeler un mĂ©decin. Au matin Ă  7 h 15, Vincent Trintignant voit que sa sƓur ne rĂ©agit pas et appelle les secours. Marie Trintignant est admise Ă  l'hĂŽpital universitaire de Vilnius dans un coma profond[7].

À deux reprises, les chirurgiens opĂšrent la jeune femme pour dĂ©compresser le cerveau. Elle est rapatriĂ©e en France le en Ă©tat de mort cĂ©rĂ©brale, Ă  la suite d'un ƓdĂšme cĂ©rĂ©bral suivi d'un coma profond provoquĂ© par les coups portĂ©s[8]. Une opĂ©ration de la derniĂšre chance est tentĂ©e par le neurochirurgien StĂ©phane Delajoux[9], mais elle meurt le lendemain, le , Ă  Neuilly-sur-Seine.

Marie Trintignant est inhumĂ©e au cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise (45e division) le , en prĂ©sence d'une assistance vĂȘtue de blanc comme l’a demandĂ© la famille. Son cercueil est recouvert de tournesols, sa fleur favorite[alpha 3]. Le matin, un hommage rĂ©unit des proches au thĂ©Ăątre Édouard VII pour des lectures de textes et chansons jouĂ©s ou apprĂ©ciĂ©s par Marie Trintignant.

Le , son pĂšre adoptif Alain Corneau est inhumĂ© auprĂšs d'elle. Leur sĂ©pulture porte en Ă©pitaphe une phrase de Percy Shelley : « Paix, paix, ils ne sont pas morts, ils ne sont pas endormis, ils se sont rĂ©veillĂ©s du rĂȘve de la vie. »

Hommages

Le square Marie-Trintignant, à Paris, inauguré en mai 2007.

Le , Bertrand Delanoë, maire de Paris, inaugure le square Marie-Trintignant (ou jardin Marie-Trintignant) situé entre l'hÎtel de Sens et la Seine, rue de l'Ave-Maria, dans le 4e arrondissement[10]. Il existe également une rue Marie-Trintignant à Brest et une allée Marie-Trintignant à Rezé (Loire-Atlantique).

Samuel Benchetrit, son ex-mari, lui rend hommage Ă  travers son livre La Nuit avec ma femme[11].

Filmographie

Dessin de Marie Trintignant et Patrick Dewaere dans SĂ©rie noire.

Longs métrages

Courts métrages

Télévision

Théùtre

Enregistrements

En 1990, elle incarne Bianca, une chanteuse pop au purgatoire dans le film d'Otakar Votocek Wings of Fame (« Les Ailes de la renommée ») ; l'enregistrement de la chanson qu'elle y interprÚte n'est pas disponible.

En , elle chante Je suis dev'nue la bonne en duo avec Thomas Fersen, lors de l'émission en public Absolument fabuleux sur France Inter. En 2003, toujours avec Thomas Fersen, elle enregistre PiÚce montée des grands jours, chanson éponyme de l'album de ce dernier.

En 2003, dans le film Janis et John de Samuel Benchetrit, elle joue une femme qui se fait passer pour Janis Joplin ; elle y chante aussi.

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  2. Le scénario est tiré d'un livre de Jim Thompson, A Hell of a woman, et les dialogues sont de l'écrivain oulipien Georges Perec.
  3. La tombe de Marie Trintignant se trouve à cÎté de celle du producteur de cinéma Daniel Toscan du Plantier à sa gauche et de celle du chanteur de variété Gilbert Bécaud à sa droite.

Références

  1. « marie_trintignant », sur gala.fr
  2. Bastide et Durand 1999.
  3. Romain Clergeat, « Alain Corneau: Nadine Trintignant, la femme de sa vie », Paris-Match, 3 septembre 2010.
  4. Eric Pelletier et Laurent Chabrun, « Cantat-Trintignant: les clefs du procĂšs », L'Express,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. ce-que-laffaire-cantat-nous-apprend-sur-les-feminicides-enquete-exclusive-m6-marie-trintignant
  6. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, « La justice lituanienne », Le Parisien, 20 février 2004.
  7. Stéphane Bouchet, Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, Archipel, , p. 127.
  8. « Causes de la mort de Marie Trintignant », La Voix du Nord, 18 octobre 2007 (lien brisé, uniquement accessible via archive.is).
  9. Agathe Fourgnaud, « Le drame de Marie Trintignant », Le Point, 18 janvier 2007.
  10. « Les nouveaux jardins et équipements », dossier de presse Jardins et Nature à Paris, 1er semestre 2007, sur le site web de la Mairie de Paris.
  11. Nathalie Dupuis, « Samuel Benchetrit se livre dans un roman sur Marie Trintignant - Elle », Elle,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Documentaires télévisés

  • Secrets d'actualitĂ© : L'Affaire Marie Trintignant (2003), M6.
  • « L'affaire Trintignant » (deuxiĂšme reportage) dans « SpĂ©ciale meurtres chez les cĂ©lĂ©britĂ©s » le dans Crimes sur NRJ 12.

Bibliographie

  • [Bastide et Durand 1999] « Trintignant, Marie », dans Bernard Bastide et Jacques-Olivier Durand, Dictionnaire du cinĂ©ma dans le Gard, Montpellier, Les Presses du Languedoc, (ISBN 2-85998-215-9), p. 260-262.

Liens externes

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