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Machu Picchu

Machu Picchu (du quechua machu pikchu, littéralement « vieille montagne » ou « vieux sommet »)[N 1] est une ancienne cité inca du XVe siÚcle au Pérou, perchée sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu (« le Jeune Pic » en quechua) sur le versant oriental des Andes centrales. Son nom aurait été Pikchu ou Picho[1].

Machu Picchu
Vue du secteur urbain de Machu Picchu depuis son sommet sud.
GĂ©ographie
Pays
DĂ©partement
Province
Coordonnées
13° 09â€Č 50″ S, 72° 32â€Č 45″ O
Superficie
325,92 km2
Partie de
Sanctuaire historique de Machu Picchu (d)
Administration
Type
Cité antique (d), site archéologique
Catégorie UICN
III
WDPA
Création
XVe siĂšcle
Patrimonialité
Patrimoine culturel de la nation (en)
Site web
Localisation sur la carte du PĂ©rou
voir sur la carte du PĂ©rou
Sanctuaire historique de Machu Picchu *
Pays Drapeau du PĂ©rou PĂ©rou
Type Mixte
CritĂšres (i) (iii) (vii) (ix)
Superficie 38 160,87 ha
Numéro
d’identification
274
Zone géographique Amérique latine et Caraïbes **
AnnĂ©e d’inscription 1983 (7e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

ConsidĂ©rĂ©e comme une Ɠuvre maĂźtresse de l’architecture inca[2] mais abandonnĂ©e avant la fin de sa construction, au cours de l’effondrement de l'Empire inca, puis ville sacrĂ©e oubliĂ©e durant des siĂšcles, Machu Picchu fut dĂ©voilĂ©e par l'archĂ©ologue amĂ©ricain Hiram Bingham[3], professeur assistant d'histoire de l'AmĂ©rique latine Ă  l’universitĂ© Yale, dans un ouvrage de rĂ©fĂ©rence [4]. Selon des documents du XVIe siĂšcle retrouvĂ©s par lui, le site aurait hĂ©bergĂ© l’empereur PachacĂștec[5], tandis que quelques-unes des plus grandes constructions et le caractĂšre cĂ©rĂ©monial de la principale voie d’accĂšs au llaqta Ă©voquent un sanctuaire religieux[6]. En revanche, les experts ont Ă©cartĂ© l’idĂ©e d’un ouvrage militaire[7].

Au centre d'un ensemble culturel et naturel connu sous le nom de « Sanctuaire historique de Machu Picchu », le site est depuis 1983 sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO[8] et depuis le XXIÚme siÚcle une des destinations touristiques les plus visitées de la planÚte, suscitant des mesures de régulation du surtourisme.

Localisation

Situation des ruines de Machu Picchu, dans le Cañón del Urubamba.

Le site se trouve dans l’Est de la cordillĂšre des Andes, aux limites de la forĂȘt amazonienne[N 2] situĂ© au PĂ©rou (province d'Urubamba), Ă  soixante quatorze kilomĂštres de Cuzco[N 3].

À 2 438 mĂštres d’altitude, les ruines sont Ă  cheval sur la crĂȘte entre deux sommets : le Huayna Picchu, signifiant « jeune montagne » et le Machu Picchu, signifiant « vieille montagne »[9]. C’est le Huayna Picchu qui surplombe le site et que l'on peut voir sur la plupart des photographies de la citĂ©. Selon certains angles de vue, il est possible d’y imaginer le profil d’un visage humain regardant vers le ciel, dont le Huayna Picchu serait le nez. À l’opposĂ© du Huayna Picchu, le Machu Picchu a donnĂ© son nom au site archĂ©ologique. Autour du Huayna Picchu et sur les deux cĂŽtĂ©s de la citĂ© coule la riviĂšre Vilcanota-Urubamba[10] qui dĂ©crit un grand arc en contrebas d’une falaise de 600 mĂštres.

Les 172 constructions s’étendent approximativement sur 530 mĂštres de long et sur 200 mĂštres de large[11]. Elles ont Ă©tĂ© incluses dans le Sistema Nacional de Areas Naturales Protegidas (SINANPE)[12] appelĂ© « Sanctuaire historique de Machu Picchu » qui s'Ă©tend sur 32 592 hectares[13] afin de protĂ©ger Ă  la fois les espĂšces biologiques menacĂ©es d'extinction et les sites incas dont Machu Picchu est le plus important[N 4].

AccĂšs

On peut accĂ©der au Machu Picchu par diffĂ©rents chemins de randonnĂ©e. Le plus empruntĂ©, le chemin de l'Inca, est soumis Ă  un contrĂŽle strict et ne peut ĂȘtre parcouru qu'avec une agence de voyages[14].

Le village le plus proche du Machu Picchu est Aguas Calientes, Ă  400 mĂštres en contrebas. Depuis ce village, un service de bus emprunte rĂ©guliĂšrement la route « Hiram Bingham » vers le Machu Picchu, que coupe un sentier piĂ©ton plus direct. Aucune route ne dessert Aguas Calientes : les visiteurs du Machu Picchu doivent marcher ou utiliser la ligne de chemin de fer qui traverse le village, au dĂ©part d’Ollantaytambo ou de la centrale hydroĂ©lectrique de Santa Teresa[15].

Climat

Le jour y rĂšgne chaleur et humiditĂ©, tandis que les nuits sont fraĂźches. La tempĂ©rature oscille entre 12 et 24°C. Les pluies sont abondantes (environ 1 955 mm par an), tout particuliĂšrement entre novembre et mars : ces prĂ©cipitations souvent fortes alternent avec de belles Ă©claircies.

GĂ©ologie

A) Topographie des Andes au sud du PĂ©rou. La dĂ©flexion d’Abancay prĂ©sente des chaĂźnons montagneux dĂ©flĂ©chis, obliques par rapport Ă  l’axe d’élongation des Andes pĂ©ruviennes. B) Zoom sur la rĂ©gion du Machu Picchu.
GĂ©ologie de la dĂ©flexion d'Abancay avec le Machu Picchu en son cƓur.

La citĂ© de Machu Picchu est bĂątie sur des roches d'origines magmatiques appartenant au pluton granitique du Machu Picchu[16]. Ce pluton, actuellement profondĂ©ment incisĂ© par la riviĂšre Urubamba et ses affluents, a cristallisĂ© en profondeur autour de 220 Ma[17] et a Ă©tĂ© par la suite exhumĂ© Ă  la faveur du soulĂšvement associĂ© Ă  la tectonique andine et Ă  l'Ă©rosion associĂ©e. Le site archĂ©ologique se situe au cƓur d'une rĂ©gion gĂ©ologique singuliĂšre au regard de sa morphologie Ă  l'Ă©chelle de la CordillĂšre des Andes : la dĂ©flexion d'Abancay[18]. Le paysage actuel, caractĂ©risĂ© par de profonds canyons, est le fruit d'une accĂ©lĂ©ration importante de l'Ă©rosion initiĂ©e il y a Ma environ imputĂ©e Ă  un pulse d'incision fluviale Ă  la suite de la capture de l'Altiplano voisin en amont par les riviĂšres venant du nord (bassin amazonien) et de la probable activitĂ© tectonique du systĂšme de failles de l'Apurimac au sud de Machu Picchu[19] - [20].

Histoire

La rĂ©gion du Machu Picchu, situĂ©e aux marges des Andes et de la forĂȘt amazonienne, fut peuplĂ©e par les montagnards des rĂ©gions de Vilcabamba et de Cusco, toujours Ă  la recherche de nouvelles terres cultivables. Les archĂ©ologues indiquent que l’agriculture se pratiquait dĂ©jĂ  dans la rĂ©gion au VIIIe siĂšcle av. J.-C. Dans les annĂ©es 900, il y a une explosion dĂ©mographique de groupes liĂ©s Ă  l’ethnie « Tampu » de l'Urubamba. Il est possible que ces peuples aient fait partie de la fĂ©dĂ©ration « Ayarmaca », rivale des premiers Incas de Cusco. Cependant, l’emplacement actuel de la ville ne prĂ©sente aucune trace de constructions avant le XVe siĂšcle.

Époque inca (1438-1534)

PachacĂștec selon la chronique de MartĂ­n de MurĂșa (1615).
Reconstruction d'un bĂątiment inca sur le site.

La ville a dĂ» ĂȘtre construite sous le rĂšgne de l’empereur PachacĂștec[N 5] peut-ĂȘtre en 1440 (R. Burger Yale, J. Nesbitt Tulane, E. Washburn et L. Fehren-Schmitz UC Santa-Cruz[21]). Machu Picchu dut plaire au monarque par ses particularitĂ©s et par son emplacement Ă  l’intĂ©rieur de l’aire gĂ©ographique sacrĂ©e de Cuzco.

Machu Picchu dut avoir une population variable comme la majoritĂ© des llactas incas : entre 300 et 1 000 habitants appartenant probablement Ă  une Ă©lite religieuse et/ou politique[N 6]. Le travail agricole Ă©tait effectuĂ© par des travailleurs mitmaqkuna amenĂ©s des diffĂ©rentes provinces de l’Empire[22].

Les vallĂ©es avoisinantes formaient une rĂ©gion densĂ©ment peuplĂ©e et qui avait augmentĂ© de façon spectaculaire sa production agricole Ă  partir de la pĂ©riode inca en 1440[23]. Les Incas construisirent lĂ  de nombreux centres administratifs, les plus importants Ă©tant Patallacta et Quente[24], et des complexes agricoles avec des cultures en terrasses. Machu Picchu dĂ©pendait de ces complexes pour son alimentation mais leur production Ă©tait insuffisante[25], nĂ©cessitant des importations depuis d’autres provinces. La communication entre les rĂ©gions Ă©tait rendue possible grĂące au rĂ©seau formĂ© par les huit chemins incas qui allaient Ă  Machu Picchu[25] (voir Chemin de l'Inca). La petite citĂ© se diffĂ©renciait des populations voisines par la singuliĂšre qualitĂ© de ses grands Ă©difices.

À la mort de PachacĂștec, et selon les coutumes royales incas, Machu Picchu passa Ă  sa panaca (cour, clan, clientĂšle Ă©largie), qui devait destiner les rentes produites au culte de la momie du dĂ©funt roi[26]. Cette situation se serait poursuivie sous les rĂšgnes de Tupac Yupanqui (1470-1493) et Huayna Capac (1493-1529).

La ville ne peut justifier le mythe de la « citĂ© perdue » (dĂ©veloppĂ© par le livre d'Hiram Bingham, La Fabuleuse DĂ©couverte de la citĂ© perdue des Incas) ou du « refuge secret des empereurs incas » car Machu Picchu dut perdre de son importance en raison du dĂ©sintĂ©rĂȘt des empereurs successifs et aussi de l’ouverture d’un chemin plus sĂ»r et plus large entre Ollantaytambo et Vilcabamba (vallĂ©e de Amaybamba)[26].

Époque de transition (1534-1572)

Le pont de l'Inca, contrĂŽlant l'accĂšs au Machu Picchu depuis l'ouest.
Roche taillée sous le Temple du Soleil à Machu Picchu.

La guerre civile inca (1531-1532) et l’arrivĂ©e des Espagnols Ă  Cuzco en 1534 vidĂšrent les activitĂ©s de Machu Picchu de sens, une fois disparue l’aire gĂ©ographique sacrĂ©e de Cuzco. En outre, la rĂ©sistance inca dirigĂ©e par Manco Inca en 1536 appela les nobles des rĂ©gions proches Ă  rejoindre la cour en exil de Vilcabamba[27], et il est fort probable que les principaux nobles de Picchu aient alors abandonnĂ© la ville. Des documents contemporains mentionnent une dĂ©population de ces rĂ©gions[26]. Les paysans de la rĂ©gion Ă©taient essentiellement des mitmas, issus des diffĂ©rents peuples conquis par les Incas et dĂ©placĂ©s de force sur ces terres. À la chute du systĂšme Ă©conomique inca, ils retournĂšrent sur leurs terres natales[25] - [27] - [28].

Picchu et sa rĂ©gion deviennent tributaires de l’encomienda espagnole d'Ollantaytambo : le premier chef en fut le conquistador Francisco Pizarro[1]. Ceci ne signifie pas que les Espagnols montĂšrent jusqu’à Machu Picchu, ni qu’ils connaissaient son importance passĂ©e, mais ils savaient le lieu probablement dĂ©jĂ  en partie dĂ©sertĂ©[1]. Un document indique que l’Inca Titu Cusi Yupanqui, qui rĂ©gnait Ă  Vilcabamba, demanda Ă  des frĂšres augustins d’évangĂ©liser « Piocho » vers 1570. Il n’y a pas de lieu qui se nomme ainsi, mais « Picchu » est le seul nom qui s’en rapproche. Ce qui fait dire Ă  Lumbreras que les fameux « extirpeurs de l’idolĂątrie » ont peut-ĂȘtre Ă  voir avec la destruction et l’incendie du Temple du Soleil[29].

Le soldat espagnol Baltasar de Ocampo dĂ©crivit Ă  la fin du XVIe siĂšcle, dans les derniĂšres annĂ©es de la rĂ©sistance inca, une citĂ© « au sommet d’une montagne », avec des constructions « extrĂȘmement somptueuses » et une grande acllahuasi. La brĂšve description qu’il en fait rappelle Picchu. D’ailleurs, Ocama affirme que le lieu s’appelle « Pitcos ». Le seul lieu dont le nom se rapproche est « Vitcos », un site inca Ă  Vilcabamba, complĂštement diffĂ©rent de celui dĂ©crit par Ocampo[30]. Ocampo indique que dans ce lieu a grandi Tupac Amaru, successeur de Titu Cusi et dernier Inca de Vilcabamba.

De la colonisation Ă  la RĂ©publique (XVIIe – XIXe siĂšcles)

AprĂšs la chute du royaume de Vilcabamba en 1572 et la consolidation du pouvoir espagnol dans les Andes centrales, Machu Picchu demeura dans la juridiction de diffĂ©rentes haciendas coloniales qui changĂšrent plusieurs fois de mains jusqu’à la crĂ©ation de la rĂ©publique (1821). Elle devint un lieu Ă  part, Ă©loignĂ© des nouvelles routes et axes Ă©conomiques du PĂ©rou. La rĂ©gion fut pratiquement ignorĂ©e par le rĂ©gime colonial qui ne fit Ă©difier ni Ă©glise ni citĂ© importante dans la zone.

La population andine ne semble pas avoir eu la mĂȘme attitude ; le secteur agricole de Machu Picchu ne paraĂźt pas avoir Ă©tĂ© abandonnĂ©[1]. Par contre, les constructions de la zone urbaine n’ont pas Ă©tĂ© occupĂ©es et furent envahies rapidement par la vĂ©gĂ©tation, sans pour autant ĂȘtre complĂštement oubliĂ©es comme on l'a souvent Ă©crit.

dans le temps XIXe siĂšcle

En 1865, le naturaliste italien Antonio Raimondi passa au pied des ruines sans les voir et mentionna la population clairsemée de la région. En 1870, l'Américain Harry Singer indiqua pour la premiÚre fois sur une carte le Cerro Machu Picchu et le Huayna Picchu, pour lequel il précisa que c'était le Huaca de l'Inca[N 7], preuve d'une certaine connaissance de l'histoire inca par les autochtones. Sur la carte de 1874, de l'Allemand Herman Gohring, les deux sites sont mentionnés avec exactitude. Le voyageur français Charles Wiener affirmait en 1880 qu'il y avait « des ruines à Machu Picchu », mais sans pouvoir se rendre sur le lieu[27]. C'est la preuve que l'existence des ruines n'avait pas été oubliée.

Reconnaissance archéologique (c. 1860-1911)

Photo du site, prise par Hiram Bingham en 1912[31].
Un des aides de Hiram Bingham dans la cave sous le Temple du Soleil, en 1912[31].

Des recherches, publiĂ©es en 2008 par l’historien Paolo Greer, suggĂšrent que c’est le prospecteur de mines allemand August R. Berns qui aurait redĂ©couvert le site vers 1860[32] - [33] - [34]. Il aurait mĂȘme commencĂ© le pillage des artefacts avec l'aval des autoritĂ©s pĂ©ruviennes de l'Ă©poque. Ces affirmations, publiĂ©es en , sont Ă  prendre avec prĂ©caution. Il avait en effet reçu l'autorisation de « prospecter des Huacas del Inca », le terme huaca pouvant aussi bien dĂ©crire le lieu sacrĂ© de Machu Picchu qu'une mine[35].

Les premiÚres références directes actuellement connues pour ce site, indiquent qu'Agustín Lizårraga, originaire de Cuzco, arriva dans la ville le guidant Gabino Sånchez, Enrique Palma et Justo Ochoa. Les visiteurs laissÚrent un graffiti avec leurs noms sur les murs du Templo de las Tres Ventanas ; Hiram Bingham trouva le graffiti en 1911 comme il l'affirme dans son livre de 1922[36]. Certains affirment que Lizarraga aurait déjà visité Machu Picchu en 1894[37].

Hiram Bingham[38], un historien américain de l'université Yale qui effectuait des recherches sur la ville perdue de Vilcabamba, le dernier refuge de l'Inca, entend parler de Lizårraga. Lors de ses recherches, il passe à Machu Picchu et poursuit pour revenir plus tard et découvre ainsi 4 sites. Accompagné par ses guides, le sergent de la garde civile Carrasco et le paysan Melchor Arteaga, il retourne à Machu Picchu le [39]. Ils rencontrÚrent deux familles de paysans vivant là : les Recharte et les Álvarez qui utilisaient encore les constructions pour se ravitailler en eau. C'est un des fils Recharte qui conduisit Bingham jusqu'à la zone urbaine en friche. Bingham est trÚs impressionné par ce qu'il voit et sollicite l'université Yale, la National Geographic Society et le gouvernement péruvien pour pouvoir commencer rapidement l'étude scientifique du site[39]. Il participe aux premiÚres fouilles sur le site avec l'ingénieur Ellwood Erdis, l'ostéologue George Eaton, la participation de Toribio Recharte et Anacleto Álvarez et un groupe de travailleurs anonymes de la région. Son livre, Lost City of the Incas, rend ce lieu célÚbre dans le monde. En 1913, la National Geographic Society consacre entiÚrement le numéro d'avril de son magazine au Machu Picchu.

Au sens strict, Bingham n'a pas dĂ©couvert Machu Picchu, mais il a le mĂ©rite d'ĂȘtre le premier Ă  reconnaĂźtre l'importance des ruines, de les Ă©tudier avec une Ă©quipe multidisciplinaire et de divulguer les rĂ©sultats. Les critĂšres archĂ©ologiques n'ont pas toujours Ă©tĂ© pertinents et la sortie du PĂ©rou des objets dĂ©couverts a beaucoup contribuĂ© Ă  la polĂ©mique : la lĂ©gislation pĂ©ruvienne ayant Ă©tĂ© purement et simplement dĂ©tournĂ©e pour permettre l'exportation « temporaire » de 35 000 fragments de poteries et autres piĂšces archĂ©ologiques vers l'universitĂ© Yale afin de les Ă©tudier ; il Ă©tait prĂ©vu qu'elles retourneraient au PĂ©rou aprĂšs que les Ă©tudes seraient publiĂ©es ainsi que les photos prises. Or, le PĂ©rou a dĂ» attendre jusqu'en 2010 pour que l'universitĂ© Yale, sous la menace de poursuites judiciaires, accepte de les restituer[40].

Depuis 1915

Entre 1924 et 1928, MartĂ­n Chambi et Juan Manuel Figueroa prirent une sĂ©rie de photographies Ă  Machu Picchu qui furent publiĂ©es dans diffĂ©rents magazines du PĂ©rou, augmentant ainsi l'intĂ©rĂȘt local pour les ruines et les transformant en symbole national[41]. Depuis l'ouverture en 1948 d'une route qui permet d'aller de la gare aux ruines, Machu Picchu est devenue le principal lieu touristique du PĂ©rou. Durant les deux premiers tiers du XXe siĂšcle, l'intĂ©rĂȘt pour l'exploitation du site fut plus grand que celui pour la conservation ou l'Ă©tude des ruines ; ceci n'a tout de mĂȘme pas empĂȘchĂ© quelques recherches importantes sur le site. Rappelons les travaux de Paul Fejos (financĂ© par le Viking Fund d'Axel Wenner-Gren) sur les sites incas aux alentours de Machu Picchu, ceux de Luis E. Valcarcel (es) qui lia le site Ă  Pachacutec. C'est Ă  partir de 1970 que de nouvelles gĂ©nĂ©rations d'archĂ©ologues (Chavez Ballon, Lorenzo, Ramos Condori, Zapata, Sanchez, Valencia, Gibaja), d'historiens (Glave et Remy, Rowe, Angles), d'astronomes (Deaborn, White, Thomson) et d'anthropologues (Reinhard, Urton) fouillĂšrent les ruines et leur passĂ©.

L'Ă©tablissement d'une zone de protection Ă©cologique[N 8] autour des ruines en 1981, l'inscription de Machu Picchu sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983 et l'adoption d'un plan majeur pour le dĂ©veloppement soutenu de la rĂ©gion en 2005 ont Ă©tĂ© les points forts d'une action visant Ă  conserver Machu Picchu et ses alentours. Mais les mauvaises restaurations[42], les incendies de forĂȘt (comme celui de 1997) et les conflits politiques ont entachĂ© cet effort de l'État pour gĂ©rer au mieux les ruines.

En 2004, quelque 400 000 touristes visitĂšrent le Machu Picchu, et l'UNESCO a depuis exprimĂ© ses craintes que leur nombre trop important ne dĂ©grade le site. Selon les autoritĂ©s pĂ©ruviennes, l'Ă©loignement et la difficultĂ© d'accĂšs au site imposent d'eux-mĂȘmes des limites naturelles Ă  l'expansion du tourisme. RĂ©guliĂšrement, des propositions sont faites pour installer un tĂ©lĂ©phĂ©rique pour rejoindre le site, mais elles ont toutes Ă©tĂ© rejetĂ©es jusqu'Ă  prĂ©sent.

Le , le CongrĂšs du PĂ©rou vota la loi 28778 concernant le retour des objets archĂ©ologiques formant l'essentiel de la collection Machu Picchu du musĂ©e Peabody (abritĂ© par l'universitĂ© Yale) ; ceux qui avaient Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  sortir du pays par le dĂ©cret suprĂȘme 1529 du et le dĂ©cret suprĂȘme 31 du .

Le , le site du Machu Picchu est désigné comme étant l'« une des sept nouvelles merveilles du monde », d'aprÚs un concours controversé ayant mobilisé 100 millions de personnes sur Internet.

En , l'universitĂ© Yale a promis de rendre les 4 000 piĂšces archĂ©ologiques trouvĂ©es par Hiram Bingham[43]. Le , l'universitĂ© nationale de San Antonio Abad del Cusco a inaugurĂ© Ă  Cuzco, en collaboration avec l'universitĂ© Yale, un centre international pour l'Ă©tude de Machu Picchu[44], l'International Center for the Study of Machu Picchu and Inca Culture, destinĂ© notamment Ă  la conservation des piĂšces archĂ©ologiques qui seront rendues par l'universitĂ© Yale avant le [45].


Description

De par sa richesse architecturale, le Machu Picchu est l'un des sites archéologiques les plus importants de l'Amérique latine.

Principaux secteurs de Machu Picchu.
  • Vue avec un lama face au Machu Picchu.
    Vue avec un lama face au Machu Picchu.
  • Terrasses du cĂŽtĂ© est dans le secteur agricole.
    Terrasses du cÎté est dans le secteur agricole.
  • Vue de la riviĂšre Urubamba Ă  partir des terrasses du Machu Picchu.
    Vue de la riviĂšre Urubamba Ă  partir des terrasses du Machu Picchu.
  • Le Temple du Soleil ou TorreĂłn.
    Le Temple du Soleil ou TorreĂłn.
  • La structure connue comme le Temple principal.
    La structure connue comme le Temple principal.
  • Temple des trois fenĂȘtres.
    Temple des trois fenĂȘtres.
  • Miroir d'eau.
    Miroir d'eau.
  • EntrĂ©e vers le quartier sacrĂ© et le quartier des nobles.
    Entrée vers le quartier sacré et le quartier des nobles.
  • La « pyramide » d'Intihuatana.
    La « pyramide » d'Intihuatana.
  • L'Intihuatana, au sommet du quartier sacrĂ©.
    L'Intihuatana, au sommet du quartier sacré.
  • Pierre funĂ©raire.
    Pierre funéraire.
  • Temple du Condor.
    Temple du Condor.
  • Mur de pierres ajustĂ©es avec prĂ©cision Ă  Machu Picchu.
    Mur de pierres ajustées avec précision à Machu Picchu.
  • Vue gĂ©nĂ©rale.
    Vue générale.

D’aprĂšs les archĂ©ologues, le Machu Picchu est divisĂ© en deux grands secteurs : la zone agricole formĂ©e par un ensemble de terrasses de cultures qui se trouve au sud ; et la zone urbaine qui est celle, on le suppose, dans laquelle vivaient ses occupants et oĂč se dĂ©roulaient les principales activitĂ©s civiles et religieuses. Cette zone urbaine comprenait le quartier sacrĂ©, le quartier populaire et le quartier des nobles et des ecclĂ©siastiques.

Zone agricole

Les terrasses de cultures de Machu Picchu apparaissent comme de grands escaliers sur le flanc de la montagne. Ce sont des constructions formées par un mur de pierre et un empilement de couches de matériaux divers (grandes pierres, pierres plus petites, fragments de roches, argile et terre de culture) qui facilite le drainage en évitant que l'eau puisse miner la structure (la région subit une forte pluviosité). Ce type de construction a permis que les cultures se poursuivent jusqu'au XXe siÚcle sans problÚme. D'autres terrasses de moindre largeur se trouvent dans la partie basse de Machu Picchu, tout autour de la cité. Ce sont des murs de soutien.

Cinq grandes constructions se trouvent sur les terrasses Ă  l'est de la route inca qui conduit Ă  Machu Picchu depuis le sud. Elles servaient de magasins. La ville Ă©tait alimentĂ©e grĂące Ă  ces cultures en terrasse, qui permettaient de rĂ©colter maĂŻs, pomme de terre et divers lĂ©gumes. Ces champs pouvaient nourrir jusqu'Ă  10 000 personnes[46].

De nombreuses inquiĂ©tudes sont exprimĂ©es par rapport au dĂ©labrement des Ă©cosystĂšmes engendrĂ© par le vol avec violence des biens d'autrui, une mauvaise gestion des dĂ©chets, les empiĂ©tements agricoles dus Ă  l'absence de rĂ©glementation claire sur les propriĂ©tĂ©s. De plus, certains produits agrochimiques sont jetĂ©s dans l'Urubamba qui polluent cette riviĂšre en plus des dĂ©chets urbains. En raison de la hausse du tourisme, de trĂšs importants impacts Ă©cologiques sur les zones agricoles peuvent ĂȘtre constatĂ©s.

Zone urbaine

Mur intérieur des ruines d'un bùtiment inca surplombant la vallée de l'Urubamba.
Entrée fortifiée vers la zone urbaine.
Source d'eau canalisée dans les vestiges.

Un mur de 400 mĂštres de long sĂ©pare la ville de la zone agricole. La zone urbaine a Ă©tĂ© divisĂ©e par les archĂ©ologues en groupes d'Ă©difices numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  18, mais Chavez Ballon en 1961 l'a divisĂ©e en deux secteurs : un haut (hanan) et un bas (hurin). Cette rĂ©partition est plus en accord avec l'organisation de la sociĂ©tĂ© et le systĂšme andin de la hiĂ©rarchie.

Deux axes dĂ©coupent la ville : le premier est matĂ©rialisĂ© par une place large, construite sur des terrasses Ă  plusieurs niveaux. Le deuxiĂšme est un large escalier qui fait office de rue principale, avec une sĂ©rie de fontaines d'eau. À l'intersection de ces deux axes se trouve la rĂ©sidence de l'inca, le temple-observatoire du torreon et la plus grande des fontaines.

La zone sacrĂ©e est principalement dĂ©diĂ©e Ă  Inti, le dieu soleil, divinitĂ© principale du panthĂ©on inca, aprĂšs Huiracocha le dieu crĂ©ateur. C’est ici que se trouvent les trĂ©sors archĂ©ologiques les plus importants : le cadran solaire ou astronomique (Intihuatana) et le Temple du Soleil.

Dans le quartier des nobles se situe le TorrĂ©on (que Bingham appelait « Tombeau royal »), sorte de tour conique composĂ©e de blocs finement travaillĂ©s. À l'intĂ©rieur, les traces d'un grand incendie sont visibles. Le TorrĂ©on est construit sur une grande roche en dessous de laquelle se trouve une petite cavitĂ© : c'Ă©tait peut-ĂȘtre un mausolĂ©e pour les momies. Dans la tour se trouvent plusieurs autels sacrificiels. À proximitĂ© se trouvaient 142 squelettes, parfois prĂ©sumĂ©s majoritairement fĂ©minins. L'hypothĂšse la plus commune est qu'il s'agirait d'acclas, jeunes filles sacrifiĂ©es pour cĂ©lĂ©brer le culte du Soleil[46]. Cependant, selon l’anthropologue amĂ©ricain John Verano de l'universitĂ© Tulane de la Nouvelle-OrlĂ©ans, aprĂšs rĂ©examen des restes humains du Peabody Museum de Yale vers 2010[47] - [48], ces squelettes trouvĂ©s sur le site du Machu Picchu seraient rĂ©partis Ă©quitablement entre les deux sexes et auraient appartenu Ă  des personnes de tous Ăąges.

Toutes les constructions du Machu Picchu sont de style classique inca, c'est-Ă -dire avec les constructions ayant une surface lĂ©gĂšrement plus importante Ă  la base qu'au sommet, ce qui leur confĂšre une bonne rĂ©sistance aux sĂ©ismes. Quelques rares murs sur le site sont composĂ©s de pierres parfaitement ajustĂ©es, mais l'ensemble des constructions est constituĂ©, contrairement aux autres sites de la rĂ©gion, de pierres non ajustĂ©es. Les Incas ne faisaient pas usage de ciment sur leurs sites mais sur celui du Machu Picchu, la majoritĂ© des murs et des Ă©difices sont constituĂ©s de pierres trĂšs irrĂ©guliĂšres, disjointes et remplies de terre entre elles. Le granit des pierres utilisĂ©es pour la construction provient du site lui mĂȘme[49].

Le plan des constructions semble avoir la forme d'un animal. Il est parfois admis que les Incas donnaient à leurs cités la forme d'animaux sacrés (puma, condor
) Au Machu Picchu, plusieurs formes sont distinguées. La plus fréquente est celle d'un condor, les ailes déployées[50]. Aussi une autre étude, ayant mis en place une rÚgle d'observation fonctionnant sur de nombreux sites incas, accorde à la cité la forme d'un oiseau vu de profil[51], mais également la séparation en deux zones ayant chacune une forme animale, un caïman et un serpent[52] - [53].

Tourisme

Risques d’érosion et de glissements de terrain

Le site, auquel les touristes ne peuvent accĂ©der qu’à pied ou via un petit train puis un bus sur une piste[54], comptait Ă  la fin des annĂ©es 80, moins de 70000 visiteurs par an, chiffre multipliĂ© par 14 pour atteindre en avril 2012 plus du million par an[54], selon des reprĂ©sentants de l’Unesco, soit 3000 personnes par jour, dĂ©passant de 11% la limite fixĂ©e pour protĂ©ger le Machu Picchu «des risques d’érosion et de glissements de terrain»[54]. Les pluies frĂ©quentes favorisent ces glissements de terrain, qui en 2010 ont bloquĂ©e sur place prĂšs de 4000 touristes, qui ont dĂ» ĂȘtre hĂ©liportĂ©s[54]. DĂšs 1999, le Centre du patrimoine mondial de l’Unesco s'est inquiĂ©tĂ© de la gestion du site[54] avec le risque qu'il soit inscrit Ă  la liste du patrimoine mondial en pĂ©ril. Les incendies enregistrĂ©s dans les annĂ©es 2010 dans la zone protĂ©gĂ©e de 35.000 hectares qui l’entoure, malgrĂ© une forĂȘt dite «de nuages», car tropicale et humide[55], ont accrĂ» les risques. Pour tenter de limiter les glissements de terrain, le gouvernement pĂ©ruvien a dĂ©butĂ© en 2020 une opĂ©ration de plantage d'un million d’arbres sur les dix prochaines annĂ©es[55].

Aspects financiers

Le site Ă©tait en 2015 pour le PĂ©rou une source de revenus estimĂ©e Ă  5 milliards de dollars par an[54]. En 2015, l'entrĂ©e coĂ»tait environ 35 euros en plus des 103 dollars du train et des 24 dollars du bus et un seul hĂŽtel-restaurant Ă©tait disponible au prix de 850 dollars la nuit, gĂ©rĂ© par l’opĂ©rateur dĂ©tenant toutes les concessions du site[54].

Mesures de 2020

DĂšs aoĂ»t 2015, la presse constate que le quota de 2500 visiteurs est un "bien lointain souvenir"[54] et en 2017, 1,5 million de visiteurs se sont rendus sur le site, soit prĂšs du double de la limite recommandĂ©e par l’Unesco, ce qui pĂšse lourdement sur les ruines et l’écologie locale. Un projet d'aĂ©roport international Ă  Chinchero (plus proche que celui de Cuzco), dĂ©cidĂ© par le gouvernement en 2019 suscite de vives protestations d'archĂ©ologues, d'historiens et d'habitants[56], l'annĂ©e oĂč le site a reçu 1,5 million de visiteurs, selon les chiffres officiels, au point que des pays voisins ont parlĂ© de "la dĂ©rive du Machu Picchu"[57]. Le PĂ©rou tente de freiner cette Ă©volution, dans un esprit de tourisme durable et a mis en place des mesures pour sauvegarder le site. Les autoritĂ©s ont arrĂȘtĂ© en 2020 six touristes, dont un Français, pour des dĂ©gradations lors d’une nuit passĂ©e illĂ©galement parmi les ruines et dĂ©ployĂ© peu aprĂšs 18 camĂ©ras de surveillance supplĂ©mentaires, en complĂ©ment des 6 dĂ©jĂ  existantes sur le site[55].

Face Ă  l'afflux de touristes[58] ceux-ci ne peuvent plus visiter qu’en groupes de 16 et pour une durĂ©e limitĂ©e et doivent toujours rester sur un des trois chemins[58].

Protestations de l'été 2022

Mais au cours de l'été 2022, il a fallu que le Pérou augmente le quota de visiteurs aprÚs des protestations, quand environ un millier de touristes, venus d'Espagne, de Colombie, du Chili ou de France, ont manifesté dans le village pour protester contre le manque de billets disponibles[59]. Le pays voisin, l'Equateur a souhaité, pour éviter ce surfréquentation, préserver ses sites recherchés, comme son archipel volcanique des Galapagos[57], constitué de 19 grandes ßles et de dizaines d'ßlots rocheux[57].

Références culturelles

  • Une des Ɠuvres les plus cĂ©lĂšbres du poĂšte chilien Pablo Neruda s'intitule Les Hauteurs de Machu Picchu, deuxiĂšme chant du Chant gĂ©nĂ©ral :

« Machu Picchu es un viaje a la serenidad del alma, a la eterna fusión con el cosmos, allí sentimos nuestra fragilidad. Es una de las maravillas mås grandes de Suramérica. Un reposar de mariposas en el epicentro del gran círculo de la vida. Otro milagro mås. »

« Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l'ùme, à la fusion éternelle avec le cosmos, là-bas nous sentons notre propre fragilité. C'est une des plus grandes merveilles d'Amérique du Sud. Un havre de papillons à l'épicentre du grand cercle de la vie. Un miracle de plus. »

  • Dans ce chant, Neruda raconte son ascension jusqu'au Machu Picchu qu'il dĂ©crit comme une Ă©tape fondamentale dans l'Ă©criture du Chant gĂ©nĂ©ral : cette expĂ©rience lui permet de prendre conscience de l'unitĂ© du continent amĂ©ricain, mais aussi de sa « mission » de poĂšte qui doit raconter l'histoire de tous ceux qui ont quittĂ© cette terre. C'est ainsi qu'il dĂ©clare, en s'adressant aux incas disparus dont il sent la prĂ©sence, « Je viens parler par votre bouche morte », affirmation qui peut rĂ©sumer la dĂ©marche de l'ensemble du Chant gĂ©nĂ©ral.
  • Dans le 2e Ă©pisode de la 20e saison des Simpson, Homer, Marge, Lisa et Maggie partent au Machu Picchu Ă  la recherche de Bart.

Vues panoramiques

Machu Picchu et ses environs.
Panorama du site depuis le Huayna Picchu.
Vue panoramique de Machu Picchu.
Vue panoramique sur le quartier résidentiel.

Notes et références

Notes

  1. Elle est parfois surnommée « la cité perdue des Incas ».
  2. 13°9'47" de latitude sud et 72°32'44" de longitude ouest.
  3. En 2009, c'est la capitale régionale, auparavant c'était la capitale des Incas.
  4. Mentionnons Patallacta, Quente et Torontoy dans le fond de la vallée et les ruines de Runkuracay, Sayaqmarca, Phuyupatamarca, Wiñay Wayna, Intipata et beaucoup d'autres.
  5. Il s'agit du premier empereur inca (1438-1470).
  6. Il s'agit des membres de la panaca de Pachacutec.
  7. Un huaca, pour les peuples quechuas des Andes, est un lieu sacré.
  8. Il s'y trouve une variété d'orchidée sauvage.

Références

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  2. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Sanctuaire historique de Machu Picchu », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
  3. « Machu Picchu, sanctuaire historique Inca », sur La BalaguÚre, (consulté le )
  4. Lost City of The Inca, 1948.
  5. « Machu Picchu », sur www.peru.travel (consulté le )
  6. Alfredo Valencia, 2006.
  7. Waterhistory.org.
  8. (en) UNESCO, « Historic Sanctuary of Machu Picchu », UNESCO (consulté le ).
  9. « Montagne Machu Picchu vs Huayna Picchu: lequel choisir ? » (consulté le )
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  21. (en) « Machu Picchu is older than historians thought », sur Tulane News (consulté le )
  22. Eaton et Verano ont montrĂ© qu'il y avait Ă  Machu Picchu des populations originaires de la cĂŽte nord du PĂ©rou et de l'altiplano bolivien. Les mitmaqkuna Ă©taient des colons dĂ©placĂ©s par l'État afin de travailler et d'habiter certaines zones de l'empire Ă©loignĂ©es de leurs terres natales.
  23. Les travaux du Projet Cusichaca (Kendall, 1988) montrent que les excédents agricoles ont augmenté de 90% dans la région.
  24. Kendall, 1988.
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  32. « Le Machu Picchu découvert 40 ans plus tÎt qu'on ne croyait », futura-sciences.com.
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  34. (en) « New light shed on who found (and looted) lost Inca city Machu Picchu », Times Online.
  35. « Exclusif : le Machu Picchu découvert 40 ans plus tÎt qu'on ne croyait », futura-sciences.com.
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  42. Ces restaurations ont été décrites de façon critique par Valencia et Gibara, 1992.
  43. (en) « Yale to return Peruvian artefacts » BBC News, 17/07/2007.
  44. (en) Caroline Tan, « Salovey travels to Peru », Yale Daily News, 7 octobre 2011.
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    "In some cases, such as Machu Picchu, rock was quarried on site."
  50. Voir la figure du condor.
  51. Voir image de l'oiseau.
  52. Voir croquis du serpent et du caĂŻman.
  53. Voir la photo de la zone.
  54. "Pérou: le Machu Picchu menacé par le tourisme de masse?" par Laurent Ribadeau Dumas, France Télévisions le 28/08/2015
  55. "Pérou: la parade du Machu Picchu pour se protéger du tourisme de masse" par Pauline Fréour le 11 février 2020
  56. « PĂ©rou: Le projet de construction d’un aĂ©roport au pied du Machu Picchu suscite l’indignation », sur lavdn.lavoixdunord.fr (consultĂ© le )
  57. "Les Galapagos, un paradis avec droits d'admission" article de Jordi Miro, de l'AFP le 8 février 2018 sur le site de L'Express
  58. "L’Impact Du « Surtourisme » Sur Les Destinations Populaires", article dans Forbes le 24 aoĂ»t 2018
  59. "Le Pérou augmente le quota de visiteurs au Machu Picchu aprÚs des protestations de touristes" par l'AFP Publié 01/08/2022
  60. (en) « Machu Picchu », sur Shadowhearts Wiki (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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  • Hiram Bingham, La Fabuleuse DĂ©couverte de la citĂ© perdue des Incas : la dĂ©couverte de Machu Picchu (traduit de l'amĂ©ricain et annotĂ© par Philippe Babo, avec une prĂ©face de DaniĂšle LavallĂ©e), Ă©ditions Pygmalion, coll. « Les Grandes aventures de l'archĂ©ologie », Paris, 1989, 315 p. (ISBN 2-85704-308-2). – rĂ©Ă©dition : Ă©ditions Pygmalion, [sans titre de collection], Paris, 2008, 315 p. (ISBN 978-2-7564-0216-1).
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