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Huayna Capac

Huayna Capac[2] (du quechua Wayna Qhapaq[3] qui signifie le jeune roi, ou chef[4]), né vers 1467 et mort vers 1527, est le troisième empereur historique de l'Empire inca de 1493 à sa mort[1]. Il est le Sapa Inca XI (onzième souverain), fils et successeur de Tupac Yupanqui et le père des derniers souverains incas : Huascar, Atahualpa, Tupac Huallpa et Manco Capac II.

Huayna Capac
Illustration.
Huayna Cápac sur un dessin de Felipe Guamán Poma de Ayala dans Nueva crónica y buen gobierno (1615).
Titre
3e empereur inca
–
(environ 34 ans)
Prédécesseur Tupac Yupanqui
Successeur Huascar
Biographie
Titre complet Sapa Inca XI
Dynastie Hanan Cuzco
Nom de naissance Titu Cusi Wallpa
Date de naissance Vers 1467
Lieu de naissance Tomebamba
Date de décès Vers 1527[1] (environ 60 ans)
Lieu de décès Cuzco
Père Tupac Yupanqui
Mère Mama Occlo Qoya
Conjoint Añas Colque
Paccha Duchicela
Enfants Ninan Cuyochi
Huascar Couronne rouge
Atahualpa Couronne rouge
Tupac Huallpa Couronne rouge
Manco Inca Yupanqui Couronne rouge
Paullu Inca
Quispe Sisa
HĂ©ritier Ninan Cuyochi

Huayna Capac
Sapa Inca

Biographie

Huayna Capac consacre son règne à étendre l'Empire inca (appelé le Tawantin Suyu en quechua). Pendant de nombreuses années, lui et ses armées se battent dans le nord de l'empire et envahissent l'actuel Équateur. Ils ne sont stoppés que vers l'est par leur défaite contre les Shuar à la lisière de l'Amazonie. La conquête les conduit jusqu'au sud de ce qui est aujourd'hui la Colombie. C'est sous son règne que l'empire inca connaîtra son extension maximum.

La capitale, Cuzco, étant désormais très loin des nouvelles frontières nord de l'empire dans le sud, Huayna Capac veut établir une base nordique et une nouvelle capitale régionale dans la ville de Quito ; notamment pour surveiller les frontières nord et nord-est, les moins sûres de l'empire[5]. Il y installe sa deuxième cour et certains centres de décisions. Cette idée géopolitiquement juste (car l'empire des incas, malgré leur système administratif des plus performants, a grandi trop vite), crée de fait une situation de territoire bicéphale[6].

Et cette situation ne sera pas pour rien dans la quasi partition de l'empire qui se produira lors de sa difficile succession, laquelle dégénèrera en guerre civile entre les frères ennemis (deux de ses fils nés de mères différentes) : Huascar, le champion des dignitaires du Cuzco, et Atahualpa le prétendant venu du nord[7]. Et c'est la désorganisation liée à cette guerre civile, augmentée par la fragilité de cet immense empire aux nombreuses populations trop récemment soumises[8], qui facilitera sa conquête par les espagnols, et préludera à son effondrement plus rapide encore que son expansion formidable. L'apogée du Tawantin Suyu sous Huayna Capac, sera donc seulement juste à la veille de sa chute[9].

Vers 1525 ou 1527[1], Huayna Capac se trouve sur le territoire actuel de la Colombie, lorsqu'il meurt terrassé par une maladie mystérieuse (certainement la variole, ou peut-être la rougeole, contre lesquelles les Indiens n'étaient pas immunisés[10]) apportée par les conquistadores espagnols au Mexique et qui les précéda dans les Andes. Son corps fut momifié et ramené à Cuzco. Son héritier Ninan Cuyochi et des milliers de ses soldats le suivent dans la tombe, fauchés par la même maladie épidémique.

Succession

Huascar est déjà en train de comploter contre Ninan lorsqu'il apprend sa mort. Il prend rapidement le pouvoir à Cuzco et fait arrêter Atahualpa. Mais Atahualpa s'échappe avec l'aide d'une petite fille et trouve de l'aide auprès du meilleur général de Huayna Capac qui se trouve être près de Quito. Une guerre civile s'ensuit, dont Atahualpa sort victorieux, mais à la même époque les conquistadors espagnols débarquent en Amérique du Sud.

Par duperie, les Espagnols capturent Atahualpa avant qu'il ne retourne à Cuzco. Une série d'erreurs de la part de ses généraux après sa capture mènent rapidement à la chute de l'empire.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références

  1. Pedro Sarmiento de Gamboa, The history of the Incas, traduction et analyse de Brian S. Bauer et Vania Smith, University of Texas Press, 2007 (ISBN 0292714858), p.238, note 273.
  2. (es) Lawrence Echard, Diccionario geografico universal: O-S, por Francisco Martínez Dávila, (lire en ligne)
  3. (es) Bernardo Ellefsen, Matrimonio y sexo en el incario [« Mariage et sexe dans la société de l'empire inca »], Editorial Los Amigos del Libro, , 143 p. (ISBN 9788483701560, lire en ligne) :
    « Dos casos notables se refieren a las concubinas de Wayna Kapak: Kontarwacho y Añas Kolke, ambas de la etnia huaylla. (« Deux exemples notables se réfèrent aux concubines de Wayna Kapak : Kontarwacho et Añas Kolke, toutes deux de l'ethnie huayla. ») »
  4. (en) Frank Graziano et John D. MacArthur Professor of Hispanic Studies Frank Graziano, The Millennial New World, Oxford University Press, (ISBN 9780195124323, lire en ligne Inscription nécessaire), 202
  5. Henri Favre, Les Incas, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 1504), 1972, 7ème édition corrigée 1997, 128 p. (ISBN 2 13 045387 2, 978-2715403604 et 2715403607, ISSN 0768-0066, OCLC 1194551370, présentation en ligne, lire en ligne), « L'expansion inca », page 26.
  6. Henri Favre, Les Incas, ouvrage cité, chapitre II.3 : « les raisons de l'expansionnisme inca », ibid. pages 27 à 32
  7. Henri Favre, Les Incas, ouvrage cité, chapitre VI : « l'invasion et la chute », ibid. pages 111 à 113
  8. Henri Favre, Les Incas, ouvrage cité, chapitre VI : « l'invasion et la chute », ibid. pages 106 à 110
  9. Henri Favre, Les Incas, ouvrage cité, chapitre II.3 : « les raisons de l'expansionnisme inca », ibid. page 32
  10. Henri Favre, Les Incas, ouvrage cité, chapitre II.2 : « les empereurs conquérants », ibid. page 27

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