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Lucien Petit-Breton

Lucien Georges Mazan, dit Lucien Petit-Breton, né le à Plessé (Loire-Inférieure) et mort le à Troyes (Aube) à la suite d'un accident de la circulation sur le front, est un cycliste français. Il passe son enfance en Argentine où son père, artisan horloger-bijoutier, s'installe dans les années 1880 après une défaite électorale. Il y fait ses débuts en compétition et se fait appeler « Petit-Breton » pour cacher à sa famille ses participations aux épreuves cyclistes, une passion que son père désapprouve.

Lucien Petit-Breton
Informations
Nom de naissance
Lucien Georges Mazan
Naissance
Décès
(Ă  35 ans)
Troyes
Nationalité
Distinction
Équipes amateurs
Équipes professionnelles
Principales victoires
2 grands tours
Tours de France 1907 et 1908
3 classiques
Milan-San Remo 1907
Paris-Tours 1906
Paris-Bruxelles 1908
8 Ă©tapes de grands tours
Tour de France (7 Ă©tapes)
Tour d'Italie (1 Ă©tape)

De retour en France, Lucien Petit-Breton obtient très vite des rĂ©sultats probants et se constitue un palmarès très riche. Vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908, il est le premier coureur Ă  remporter deux fois l'Ă©preuve. Il y compte par ailleurs sept victoires d'Ă©tapes. Rouleur d'exception, il gagne le Bol d'or en 1904, une Ă©preuve sur piste de 24 heures. Lucien Petit-Breton compte Ă©galement des succès sur des classiques prestigieuses : Paris-Tours, Paris-Bruxelles, ainsi que la première Ă©dition de Milan-San Remo en 1907. Ces victoires en font l'un des coureurs les plus titrĂ©s d'avant-guerre. Observateur averti de son sport, il signe plusieurs chroniques dans l'hebdomadaire La Vie au grand air pour lequel il couvre notamment le Tour de France.

Affecté au 20e escadron du Train lors de la Première Guerre mondiale, il est victime d'un accident de la route alors qu'il se rend au front et succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Il est, avec Octave Lapize et François Faber, l'un des trois vainqueurs du Tour morts pour la France lors du premier conflit mondial.

Biographie

Jeunes années

Lucien Mazan naît le à Plessé, dans la Loire-Inférieure. Son père, Clément Mazan (1857-1920), exerce la profession d'horloger-bijoutier. En 1880, celui-ci se lance en politique et se présente notamment l'année suivante aux élections législatives où il essuie un revers cinglant. Il perd rapidement une importante partie de sa clientèle et donc son rang social. À cette époque, l'Argentine cherche à se développer en attirant des artisans européens qualifiés. En 1890, Clément Mazan et sa femme Désirée (née Moyon 1863-1943) embarquent avec leurs enfants pour l'Argentine et ouvrent une boutique à Buenos Aires[1] - [2] - [3].

Ă€ 14 ans, Lucien travaille en qualitĂ© de groom au Jockey club, l'hĂ´tel le plus prestigieux de Buenos Aires[3]. Ă€ 16 ans, il gagne une bicyclette Ă  la loterie et commence dès lors Ă  s'entraĂ®ner intensivement[4]. La passion du cyclisme le gagne peu Ă  peu et il suit notamment l'actualitĂ© des compĂ©titions françaises dans les magazines sportifs[3]. Son père dĂ©sapprouve fermement la compĂ©tition cycliste, qu'il juge comme une distraction inutile et considère les coureurs comme des saltimbanques[5]. Lucien Mazan se fait alors inscrire sur les courses argentines sous le pseudonyme « Breton », en rĂ©fĂ©rence Ă  sa rĂ©gion natale, pour cacher sa participation Ă  son père. Il obtient rapidement de bons rĂ©sultats et devient champion d'Argentine sur piste en 1899, Ă  17 ans, puis sur route[6].

Exploits sur la piste (1902-1904)

Lucien Mazan revient en France en 1902 et s'installe à Paris dans le but de faire du cyclisme en tant que professionnel[6]. Son ami écrivain et journaliste Jacques Mortane affirme qu'il ne parle alors quasiment pas français[7]. Un autre coureur sur piste se nommant Breton, il transforme son pseudonyme pour éviter toute confusion et se fait appeler « Petit-Breton »[8]. Le public le surnomme rapidement « l'Argentin » ou « l'élégant Argentin ». À son arrivée dans la capitale, Lucien Petit-Breton court essentiellement sur piste. Il se distingue en prenant la 2e place du Bol d'or en 1902, une épreuve de vingt-quatre heures, derrière Constant Huret, une référence en la matière puisqu'il remporte là sa quatrième victoire dans l'épreuve. En 1904, Lucien Petit-Breton gagne à son tour le Bol d'or sur le vélodrome Buffalo devant Léon Georget[4].

Premières participations au Tour de France et succès sur les classiques (1905-1907)

Photo en noir et blanc d'un homme moustachu en polo, un bonnet sur la tĂŞte.
René Pottier gagne le Tour de France 1906 lors duquel Lucien Petit-Breton termine 4e et premier de la catégorie des poinçonnés.
Photographie en noir et blanc d'un homme moustachu sur un vélo roulant sur un vélodrome.
Lucien Petit-Breton, recordman de l'heure en 1905.

En 1905, Lucien Petit-Breton participe Ă  son premier Tour de France. Le classement gĂ©nĂ©ral est alors Ă©tabli par points, en additionnant les places obtenues par les coureurs aux arrivĂ©es d'Ă©tapes. Louis Trousselier sort vainqueur de cette troisième Ă©dition tandis que Lucien Petit-Breton obtient une honorable 5e place pour ses dĂ©buts dans l'Ă©preuve[9]. Il se classe notamment Ă  la deuxième place d'une Ă©tape Ă  trois reprises : Ă  Grenoble, Toulouse et Paris[10]. Fin juillet, dans sa première tentative d'Ă©tablir le record de l'heure, il parcourt 40,432 km, loin de la meilleure performance dĂ©tenue par l'AmĂ©ricain Willie Hamilton avec 40,781 km. Un mois plus tard, il effectue une deuxième tentative et dĂ©passe le record en parcourant 41,110 km[4].

En 1906, Lucien Petit-Breton se classe quatrième du Tour de France, Ă  34 points du vainqueur RenĂ© Pottier[Note 1]. Cette performance lui vaut d'ĂŞtre le premier de la catĂ©gorie dite « des poinçonnĂ©s », c'est-Ă -dire des coureurs Ă  qui il est interdit tout changement de machine au cours de l'Ă©preuve. Un journaliste de L'Auto affirme que cette performance est « comparable Ă  celle de Pottier, si l'on considère les difficultĂ©s sans nombre que Petit-Breton a dĂ» surmonter »[11]. Sur ce tour, il termine Ă  nouveau deuxième d'Ă©tape Ă  Nancy, Bordeaux et Nantes[4]. Le , Lucien Petit-Breton remporte la classique Paris-Tours devant deux anciens vainqueurs du Tour de France, Louis Trousselier et Henri Cornet[12] - [13].

Le , il prend le dĂ©part de la première Ă©dition de la classique Milan-San Remo. Trente-trois coureurs s'Ă©lancent[14]. L'Italien Giovanni Gerbi, son coĂ©quipier chez Bianchi, attaque en tĂŞte de course et se retrouve seul avec 3 minutes d'avance sur ses poursuivants au sommet du passo del Turchino. Il est cependant rejoint par le Français Gustave Garrigou et dĂ©cide d'attendre Lucien Petit-Breton, qui revient sur les deux hommes de tĂŞte dans la descente du capo Berta. Alors que les trois hommes arrivent ensemble dans les environs de San Remo, Lucien Petit-Breton place une attaque pendant que Giovanni Gerbi neutralise Gustave Garrigou ; il gagne en solitaire le premier Milan-San Remo de l'histoire[15] - [16].

Première victoire sur le Tour de France (1907)

« Jamais personne, dans aucune course sur route, ne fit preuve d’une supériorité plus profonde, aussi devons-nous le classer parmi les champions les plus célèbres que la Vélocipédie ait jamais produit. »

— Charles Ravaud, L'Auto du 10 août 1908[4]

Photographie en noir et blanc d'un coureur cycliste roulant devant une foule de spectateurs groupés derrière une barrière en bois.
Lucien Petit-Breton fait un tour de piste au Parc des Princes pour célébrer sa victoire sur le Tour de France 1907.

Le Tour de France 1907 s'Ă©lance sans qu'un grand favori ne se dĂ©tache, alors que RenĂ© Pottier, le vainqueur sortant, s'est donnĂ© la mort au mois de janvier prĂ©cĂ©dent[17]. Pour sa troisième participation Ă  l'Ă©preuve, Lucien Petit-Breton figure Ă  nouveau parmi la catĂ©gorie des « poinçonnĂ©s »[4]. Louis Trousselier, vainqueur du Tour en 1905, remporte la première Ă©tape entre Paris et Roubaix, mais c'est Émile Georget qui s'impose comme l'homme fort en ce dĂ©but d'Ă©preuve : il remporte cinq des sept Ă©tapes suivantes. Ă€ ce stade de la course, il domine le classement gĂ©nĂ©ral avec 13 points, devant Louis Trousselier avec 29 points. Dans la neuvième Ă©tape entre Toulouse et Bayonne, Émile Georget chute lors du passage d'un point de contrĂ´le. Le coureur Gonzague Privat lui prĂŞte alors son vĂ©lo, ce qui est contraire au règlement imposĂ© par Henri Desgrange le directeur du Tour de France[18]. Il est sanctionnĂ© et se retrouve classĂ© au dernier rang de l'Ă©tape, perdant ainsi toutes ses chances de bien figurer au classement gĂ©nĂ©ral[19]. Pendant ce temps, Lucien Petit-Breton remporte sa première Ă©tape dans le Tour de France au terme d'une Ă©chappĂ©e en solitaire de près de 250 kilomètres[8]. Henri Desgrange salue la performance du coureur dans les colonnes de son journal L'Auto : « Quand on songe que cet homme traĂ®ne avec lui le formidable handicap d’une machine poinçonnĂ©e et qu'il a sans cesse dans la pensĂ©e le souci de surveiller sa machine, de ne point la dĂ©tĂ©riorer, d'Ă©viter pour elle jusqu'au moindre cahot de la route, on demeure stupĂ©fait que cet homme puisse occuper encore la troisième place du classement gĂ©nĂ©ral. »[4]. Lucien Petit-Breton prend la tĂŞte du classement gĂ©nĂ©ral lors de la victoire de Gustave Garrigou Ă  Bordeaux lors de la 10e Ă©tape. Il s'impose Ă  Nantes lors de l'Ă©tape suivante, sa deuxième victoire sur le Tour. Ă€ l'arrivĂ©e Ă  Paris, Lucien Petit-Breton est le grand vainqueur : il remporte le Tour de France avec un total de 47 points, devant Gustave Garrigou et Émile Georget[18].

Deuxième victoire sur le Tour de France (1908)

Photographie en noir et blanc d'un cycliste tenant un bouquet, entouré par la foule.
Lucien Petit-Breton après sa victoire sur le Tour 1908.

Lors de la saison 1908, Lucien Petit-Breton dĂ©montre l'Ă©tendue de son talent. Il s'impose sur le Tour de Belgique en y gagnant quatre Ă©tapes, puis remporte la classique Paris-Bruxelles[10] en devançant Cyrille Van Hauwaert d'une longueur[20]. Au dĂ©part du Tour de France 1908, l'Ă©quipe Peugeot prĂ©sente des coureurs redoutables : le vainqueur sortant Lucien Petit-Breton est entourĂ© de François Faber, Émile Georget, Hippolyte Aucouturier et Henri Cornet[21]. La première Ă©tape entre Paris et Roubaix est remportĂ©e par le Français Georges Passerieu, Ă©galement chez Peugeot, devant Lucien Petit-Breton. Ce dernier s'impose lors de l'Ă©tape suivante Ă  Metz, marquĂ©e par l'abandon de Louis Trousselier, vainqueur du Tour de France 1905. Ă€ l'arrivĂ©e Ă  Metz, Lucien Petit-Breton s'impose au sprint devant Georges Passerieu, ce qui conduit les deux hommes Ă  occuper conjointement la première place du classement gĂ©nĂ©ral avec 3 points. Leur premier poursuivant, l'Italien Luigi Ganna, concède 4 points de retard alors que le 4e, Henri Lignon est dĂ©jĂ  relĂ©guĂ© Ă  quinze longueurs[22]. Le Luxembourgeois François Faber remporte les deux Ă©tapes suivantes : la première Ă  Belfort après s'ĂŞtre Ă©chappĂ© dans l'ascension du Ballon d'Alsace et au cours de laquelle Georges Passerieu finit seulement Ă  la 30e place, la suivante Ă  Lyon en devançant Gustave Garrigou au sprint[23]. Deuxième Ă  Belfort et troisième Ă  Lyon, Lucien Petit-Breton prend largement la tĂŞte du classement gĂ©nĂ©ral. Bien que largement distancĂ© par Georges Passerieu dans la cinquième Ă©tape, lors de laquelle les coureurs empruntent la route du col de Porte, Lucien Petit-Breton prend la troisième place et conserve son rang au classement gĂ©nĂ©ral[21]. Le classement Ă©tabli par points le favorise car il limite bien plus facilement l'Ă©cart avec ses rivaux qu'avec le classement gĂ©nĂ©ral au temps.

Lucien Petit-Breton affirme sa supĂ©rioritĂ© dans la deuxième partie de ce Tour de France. Il remporte sa deuxième victoire d'Ă©tape Ă  NĂ®mes devant son compagnon d'Ă©chappĂ©e Giovanni Gerbi. Il totalise 16 points au classement gĂ©nĂ©ral, soit une avance de 33 points sur le second, Luigi Ganna. Seulement quinzième de l'Ă©tape, Georges Passerieu recule au quatrième rang du classement gĂ©nĂ©ral derrière Gustave Garrigou[24]. Lucien Petit-Breton est 2e Ă  Toulouse derrière François Faber puis gagne Ă  Bayonne en rĂ©glant au sprint un groupe de quatre coureurs, dont Giovanni Rossignoli, Gustave Garrigou et Henri Cornet[25]. Avec deux autres victoires d'Ă©tape, Ă  Nantes puis Paris, Lucien Petit-Breton remporte logiquement son deuxième Tour de France consĂ©cutif. Au classement gĂ©nĂ©ral, il compte 36 points et devance nettement le Luxembourgeois François Faber, qui totalise 68 points, tandis que Georges Passerieu complète le podium avec 75 points. L'Ă©quipe Peugeot dĂ©montre qu'elle est bien la plus puissante du peloton car ses coureurs remportent l'intĂ©gralitĂ© des 14 Ă©tapes au programme de ce Tour, dont cinq Ă  Petit-Breton et quatre Ă  Faber[21]. Avec ce succès, Lucien Petit-Breton devient Ă©galement le premier coureur Ă  remporter deux tours de France et voit sa popularitĂ© monter en flèche[4]. Il annonce Ă  l'arrivĂ©e de l'Ă©preuve qu'il se retire de la compĂ©tition cycliste et qu'il ne courra pas le Tour de France 1909. Il dĂ©signe Ă©galement son successeur en la personne de François Faber[26]. Il dĂ©clare en parlant de lui : « Je suis convaincu que cet homme-lĂ  sera imbattable l'an prochain[27]. »

Fin de carrière (1909-1914)

Vue en noir et blanc d'un cycliste tenant une tasse dans sa main droite, appuyé sur un comptoir, entouré de deux hommes.
Lucien Petit-Breton au ravitaillement sur le Bol d'or 1912.

Après ses deux succès dans le Tour de France, Lucien Petit-Breton décide de s'établir en tant que commerçant. Son équipementier Peugeot lui propose la direction de l'agence de Périgueux où il s'installe au mois d'octobre de la même année. Le , il épouse Marie-Madeleine Macheteau, la fille d'un chapelier de la commune de Vallet, dans la Loire-Inférieure. Dès le printemps 1909, Lucien Petit-Breton choisit de reprendre la compétition mais multiplie les échecs[28]. Il prend le départ du Tour d'Italie mais abandonne dès la 2e étape et renonce à prendre le départ du Tour de France. Il accepte toutefois de suivre la course dans une voiture officielle tout en rédigeant des articles pour le quotidien La Vie au grand air[5].

En 1910, Lucien Petit-Breton se classe 3e du championnat de France à Rambouillet, terminant à 7 min 27 s du vainqueur Émile Georget[29]. Présent au départ du Tour d'Italie et du Tour de France, il abandonne à chaque fois[4]. L'année suivante, il gagne la 5e étape du Tour d'Italie à Turin et occupe la tête du classement général pendant une étape avant d'abandonner. Sur le Tour de France, Lucien Petit-Breton est malchanceux. Engagé au sein de l'équipe La Française avec le vainqueur sortant Octave Lapize, il est victime d'une lourde chute dès la première étape et doit abandonner[30].

Photographie en noir et blanc d'un coureur cycliste sur un vélodrome en bois.
Lucien Petit-Breton est de retour sur la piste en 1912.
Photographie en noir et blanc d'un homme tenant le vélo d'un coureur cycliste à l'arrêt, qui tient un bouquet de fleurs d'une main et sur maintient sur l’épaule de l’homme de l’autre.
Lucien Petit-Breton à l'arrivée de Bordeaux-Paris en 1912, course qu’il termine à la deuxième place.

En 1912, Lucien Petit-Breton qui a rejoint l'Ă©quipe Peugeot obtient des rĂ©sultats probants. Le , il se classe 3e de Paris-Tours derrière les Belges Louis Heusghem et Charles Deruyter[31]. Le , il prend la 2e place de la classique Bordeaux-Paris. PrĂ©sent dans le groupe de tĂŞte de six hommes, il est le dernier Ă  rĂ©sister lorsque s'opère la sĂ©lection aux environs de Dourdan et concède finalement 8 minutes sur le vainqueur Émile Georget[32]. Il semble en mesure de remporter une nouvelle fois la classique Paris-Bruxelles, Ă©chappĂ© avec Cyrille Van Hauwaert Ă  dix kilomètres de l'arrivĂ©e, mais perd toutes ses chances de succès après avoir heurtĂ© une fillette qui se tenait sur le bord de la route, ce qui lui vaut une blessure sĂ©rieuse Ă  la rotule[7]. Sur le Tour de France, il abandonne une nouvelle fois en dĂ©but d'Ă©preuve après avoir heurtĂ© une vache dans la 2e Ă©tape[33]. Au dĂ©but du mois de septembre, il participe au Bol d'or, une Ă©preuve qui l'avait rĂ©vĂ©lĂ© en 1904. Souffrant des genoux, il abandonne Ă  la treizième heure de course alors qu'il occupe la 3e place du classement[34]. Fin dĂ©cembre, Lucien Petit-Breton se distingue sur les Six jours de Bruxelles dont il prend la 2e place avec son coĂ©quipier LĂ©on Comès, derrière le duo Octave Lapize-RenĂ© Vandenberghe[35].

En , Lucien Petit-Breton se classe 2e des Six heures de Paris en compagnie de LĂ©on Comès. Le duo est devancĂ© par Octave Lapize et Victor DuprĂ©, qui parcourent 233,1 kilomètres[36]. Il prend part ensuite Ă  la première Ă©dition des Six jours de Paris, organisĂ©s au vĂ©lodrome d'Hiver, faisant Ă©quipe avec LĂ©on Georget. Alors qu'aucune Ă©quipe ne parvient Ă  prendre l'avantage Ă  l'issue des 144 heures de course, le règlement stipule que le classement doit ĂŞtre effectuĂ© au terme d'un sprint de dix tours[37]. Lucien Petit-Breton se classe alors 5e. Le duo Alfred Goullet-Joe Fogler remporte l'Ă©preuve grâce au sprint victorieux de l'Australien Goullet[38]. La saison sur route de Lucien Petit-Breton lui est peu favorable au printemps comme en tĂ©moigne son abandon sur Paris-Roubaix Ă  la suite d'une lourde chute[39]. Il court ensuite le Tour de France 1913 pour l'Ă©quipe Automoto. Henri Desgrange, le directeur de l'Ă©preuve, fait Ă©voluer le règlement en abandonnant le classement par points au profit d'un classement gĂ©nĂ©ral au temps. Lucien Petit-Breton se distingue en prenant la 2e place de la deuxième Ă©tape derrière le belge Jules Masselis[40]. Il fait preuve ensuite d'une certaine rĂ©gularitĂ©, puisqu'il se classe toujours parmi les cinq premiers entre la sixième et la dixième Ă©tapes, ce qui lui permet de remonter Ă  la troisième place du classement gĂ©nĂ©ral. Il finit ensuite 2e Ă  Genève, Belfort et Longwy[41]. Dans la 14e Ă©tape entre Longwy et Dunkerque, il est victime d'une chute en franchissant un caniveau près de Valenciennes. Lourdement touchĂ© au genou droit, il abandonne[42]. Lucien Petit-Breton participe une dernière fois au Tour de France en 1914 et abandonne lors de la 9e Ă©tape entre Marseille et Nice.

Mort pendant la Première Guerre mondiale

Alors que la Première Guerre mondiale est déclarée, Lucien Petit-Breton intègre le 20e escadron du Train[3]. Il est affecté au pilotage des automobiles militaires à l'état-major. En , alors qu'il est interrogé par le journal La Vie au Grand Air, il déclare quant à l'issue de la guerre et au sort des cyclistes : « Hélas ! À la reprise des vélodromes, combien d'entre nous auront disparu qui étaient la gloire de notre sport ? »[43]. Il meurt le 20 décembre 1917 à l'hôpital de Troyes des suites d'un accident de la circulation sur le front[44]. Sa dépouille repose au cimetière de Pénestin dans le Morbihan[45].

Vie privée

Lucien Petit-Breton au bureau de son magasin de PĂ©rigueux (1909).

Lucien Petit-Breton Ă©pouse Marie-Madeleine Macheteau le , après sa deuxième victoire dans le Tour de France. Ils ont trois enfants, Lucie, Yvonne et Yves (1916-2001). Ce dernier, qui tient Ă  conserver le patronyme Petit-Breton, est lui aussi un adepte du sport puisqu'il pratique le 110 mètres haies au sein du Paris universitĂ© club. Après la LibĂ©ration, il est journaliste sportif Ă  Combat, puis devient directeur sportif des Ă©quipes cyclistes Automoto et Peugeot. Il dirige Ă©galement l'Ă©quipe de l'Ouest sur le Tour de France 1948[5]. La famille Petit-Breton vit Ă  PĂ©nestin, dans le Morbihan, oĂą elle possède une maison au bord de la plage du Poudrantais[6]. Les deux frères de Lucien Petit-Breton, Paul et Anselme, sont Ă©galement coureurs cyclistes. Ce dernier, qui a participĂ© au Tour de France 1907, est mort lui aussi pendant la Première Guerre mondiale tandis que Paul Mazan compte un titre de champion de France amateurs[46].

Style et personnalité

Portrait en noir et blanc d'un homme portant une casquette et des moustaches.
Lucien Petit-Breton en 1911.

Le journaliste Jacques Augendre, spĂ©cialiste du cyclisme, prĂ©sente Lucien Petit-Breton comme un coureur dont on apprĂ©ciait « l'intelligence, l'esprit mĂ©thodique et le don d'observation[5]. » Il dispose de qualitĂ©s de rouleur exceptionnelles et d'une endurance supĂ©rieure aux autres coureurs, ce qui lui permet de s'imposer sur des courses longues et redoutables, Ă  l'image de sa victoire sur la classique Milan-San Remo en 1907 ou de son succès sur le Bol d'or, une Ă©preuve de 24 heures[4]. Le docteur Deschamps de Roye-HĂ©bert, rĂ©dacteur du magazine La Vie au grand air, le dĂ©crit comme le coureur « le plus sympathique » du peloton, « courageux Ă  l'excès, flegmatique voulu »[47].

Passionné d'écriture, Lucien Petit-Breton est considéré comme le premier intellectuel du peloton[5]. Après sa victoire sur le Tour de France 1908, il publie notamment un livre de conseils, Comment je cours sur route[48] - [49], et participe également à la rédaction d'un ouvrage intitulé Le cyclisme[50], publié en 1912 et qui témoigne de ses qualités d'observateur de la compétition cycliste. Il collabore régulièrement dans les colonnes de La Vie au grand air. Tout en soulignant les qualités humaines des coureurs cyclistes qui sont alors souvent considérés comme des « brutes »[50], il refuse tout héroïsme : « Le Tour de France est la course qui semble peut-être la plus dure, la plus pénible, et pourtant j'avoue que le public s'exagère beaucoup les efforts et les fatigues qu'il nécessite. [...] La machine humaine est prodigieusement organisée et s'adapte à tout ce qu'on exige d'elle. Il convient seulement de bien remonter son mécanisme »[51].

Hommages et postérité

En 1978, le personnage de Lucien Petit-Breton est interprété par le comédien Jacques Giraud dans un épisode de la quatrième saison de la série télévisée Les Brigades du Tigre. Cet épisode, intitulé L'ange blanc, met en scène les meurtres de coureurs pendant le Tour de France[52].

En matière toponymique, la ville de Béziers, dans l'Hérault, a nommé l'un de ses squares Lucien-Petit-Breton[53]. Mais c'est en Bretagne que l'on trouve le plus d'hommages au champion : le complexe sportif omnisports de Pénestin (56), où il est enterré, porte son nom[54] ; comme une rue dans la commune de Bédée (Ille-et-Vilaine)[55]. La ville de Nantes (Loire-Atlantique) possède son stade vélodrome Petit-Breton où une stèle lui rendant hommage a été posée le [56]. Une plaque commémorative est aussi apposée sur sa maison natale à Plessé (Loire-Atlantique)[57].

À Vallet (Loire-Atlantique) où Petit-Breton s'est marié, les vignerons de la commune ont produit en une cuvée spéciale de Muscadet en l'honneur du champion et de sa première victoire au Tour de France. Sur place la même année, l'association Les Amis de Petit-Breton entretient la mémoire du coureur et organise une première randonnée cycliste[6]. À sa dissolution en 2013, l'association remet un don financier au profit de deux associations cyclistes locales[58].

À Carhaix-Plouguer (Finistère), la ville a décidé en 2016, dans un but de développement artistique, culturel et touristique, de créer un panthéon des Bretons les plus populaires. Pour ce projet, elle passe commande d'une statue représentant les « 4 As bretons du vélo » — Louison Bobet, Bernard Hinault, Lucien Petit-Breton et Jean Robic —, tous les quatre anciens vainqueurs du Tour de France, et cela auprès de la sculptrice Annick Leroy. Cette œuvre artistique a été dévoilée le 2 juillet 2018, en présence de Bernard Hinault[59].

En 1920, en hommage à son défunt mari, Marie-Madeleine Mazan créé la marque de vélo Petit-Breton. Elle disparaît dans les années 1970, avec l'avènement de l'automobile.

La marque renaît en 2018 sous l'impulsion de Robin Cojean, ingénieur Arts et Métiers et passionné de vélo. Petit-Breton devient ainsi une marque spécialisée dans la fabrication française de vélos éco-conçus et sur-mesure.

Palmarès

Lucien Petit-Breton est le premier coureur cycliste Ă  remporter deux fois le Tour de France. Il est Ă©galement le premier vainqueur de la classique italienne Milan-San Remo. Sur la piste, il gagne l'Ă©preuve d'endurance du Bol d'or en 1904 et Ă©tablit le record du monde de l'heure l'annĂ©e suivante avec une distance de 41,110 kilomètres. Les principaux Ă©lĂ©ments de son palmarès sont prĂ©sentĂ©s ci-après.

Palmarès sur route

Tour de France

9 participations

  • 1905 : 5e du classement gĂ©nĂ©ral
  • 1906 : 4e du classement gĂ©nĂ©ral (vainqueur dans la catĂ©gorie des poinçonnĂ©s, ceux qui ne changeaient pas de vĂ©lo ni de roues sur ennuis mĂ©caniques)
  • 1907 : Vainqueur du classement gĂ©nĂ©ral et de deux Ă©tapes, leader du classement pendant 5 jours
  • 1908 : Vainqueur du classement gĂ©nĂ©ral et de cinq Ă©tapes, leader du classement pendant 13 jours
  • 1910 : abandon (7e Ă©tape)
  • 1911 : abandon (1re Ă©tape)
  • 1912 : abandon (2e Ă©tape)
  • 1913 : abandon (14e Ă©tape)
  • 1914 : abandon (9e Ă©tape)

Tour d’Italie

4 participations

  • 1909 : non-partant (2e Ă©tape)
  • 1910 : abandon (4e Ă©tape)
  • 1911 : abandon (11e Ă©tape), leader du classement gĂ©nĂ©ral pendant une Ă©tape et vainqueur de la 5e Ă©tape
  • 1914 : abandon (1re Ă©tape)

Palmarès sur piste

Publications

Notes et références

Notes

  1. Depuis le Tour de France 1905, le classement général est établi par points et non au temps. Le vainqueur de l'étape reçoit un point, le deuxième deux points, le troisième trois points, ainsi de suite. Chaque coureur ne compte qu'un point de plus que celui qui le précède, quel que soit l'écart de temps entre les deux. Au classement général, le premier est donc le coureur qui possède le plus petit capital de points.

Références

  1. extrait de l'alamanach Ouest France de février 1999
  2. la fabuleuse histoire du cyclisme, Pierre Chany, 1975
  3. Jean-Bernard Lahausse et Romain Sertelet, « Lucien Petit-Breton, double vainqueur de la Grande Boucle et victime de la Grande Guerre », sur verdun-meuse.fr, Conseil départemental de la Meuse, (consulté le ).
  4. Christophe Penot, « Lucien Petit-Breton, par deux fois... », sur lncpro.fr, La France cycliste, Ligue nationale de cyclisme (consulté le ).
  5. Jacques Augendre, Petites histoires secrètes du Tour..., Paris, Solar, , 420 p. (ISBN 978-2-263-06987-1), p. 314-316.
  6. « Ils n'oublient pas Petit Breton », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  7. Jacques Mortane, « Un grand champion : Lucien Petit-Breton », La Vie au grand air, no 836,‎ , p. 18-19.
  8. Eclimont 2013, p. 22-23.
  9. The Story of the Tour de France, p. 16.
  10. « Palmarès de Lucien Petit-Breton », sur siteducyclisme.net (consulté le ).
  11. Chany 2004, p. 92.
  12. « Paris-Tours 1906 », sur siteducyclisme.net (consulté le ).
  13. « Cyclisme sur route - Paris-Tours 1906 », sur les-sports.info (consulté le ).
  14. (it) « La grande corsa Milano San Remo », La Stampa,‎ (lire en ligne).
  15. (it) Carlo Delfino, C'era una volta la Milano-Sanremo, Varazze, Grafica DGS, .
  16. (it) Carlo Delfino, Nanni De Marco et Giampiero Petrucci, Storia enciclopedica della Milano-Sanremo, Savona, Coop Tipograf, (lire en ligne), chap. 1 (« 14 Aprile 1907. Il diavolo ed il piccolo bretone danno il via alla Leggenda della Milano-Sanremo »).
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Bibliographie

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