Louis Samuel Béchet de Léocour
Louis Samuel Albert Désiré Béchet, baron de Léocour, né le à Sedan, mort le à Remilly, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Louis Samuel Béchet de Léocour | |
Naissance | Sedan (Ardennes) |
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Décès | (à 73 ans) Remilly (Ardennes) |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant-général |
Années de service | 1788 – 1833 |
Commandement | Ardennes Côte-d'Or Sedan |
Conflits | Guerres révolutionnaires Expédition de Saint-Domingue Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis Baron de l'Empire |
Autres fonctions | Maire de Rémilly Conseil général des Ardennes |
Famille | (voir § Vie familiale) |
Biographie
Carrière sous la Révolution
Sous-lieutenant au régiment de Berwick-infanterie (88e) le , et lieutenant dans la 10e demi-brigade le , il fait les campagnes de l'armée du Rhin de 1792 à l'an VI. Adjoint à l'adjudant-général Courville le 28 vendémiaire an V, il est attaché le 17 frimaire an VI à l'état-major de l'armée expéditionnaire de Saint-Domingue. Il sert à cette armée jusqu'au 1er thermidor an VII.
Le 13 fructidor, il reçoit le brevet de capitaine pour prendre rang au 26 germinal an VI. Adjoint à l'adjudant-commandant Ployez le 16 germinal de ce mois, il fait en cette qualité les campagnes de l'armée du Rhin des ans VIII et IX. Il est nommé aide de camp du général Ney le 1er vendémiaire an IX, obtient le brevet de chef d'escadron le 2 germinal an XI, et suit son général en Suisse, au camp de Compiègne et à l'armée des côtes de l'Océan.
Général d'Empire
Nommé légionnaire le 25 prairial an XII, il reçoit la décoration de l'Ordre au camp de Boulogne le 28 thermidor suivant. Il fait à la Grande Armée les campagnes de l'an XIV à 1807, devient adjudant-commandant le , et officier de la Légion d'honneur le . Premier aide de camp du maréchal Ney, il passe avec lui en Espagne, y fait les guerres de 1808 et 1809 et est nommé chef d'état-major du 6e corps d'armée le [1].
Après la dissolution du 6e corps en 1812, il reste attaché à l'état-major particulier du duc de Raguse. Sous-chef de l'état-major du IIIe corps de la Grande Armée le , il fait la campagne de Saxe et reçoit le le brevet de général de brigade. Appelé au commandement du département des Ardennes, par arrêté de Son Altesse Royale Monsieur daté du (Paris)[2], puis à celui de la Côte-d'Or le , et enfin à celui d'une subdivision des Ardennes le , Béchet de Léocour reçoit du duc de Berry la croix de Saint-Louis, dans une tournée que ce prince fait dans le département de la Côte-d'Or, et une ordonnance royale du confirme cette nomination. Le , Louis XVIII lui confie le commandement de la totalité du département des Ardennes.
Le retour des Bourbons, les Cent-Jours et la 2e Restauration
Le général envoie en cette qualité le , une adresse, datée de Mézières, au ministre de la Guerre, dans laquelle il proteste de la fidélité et du dévouement des officiers de l'état-major et des régiments en garnison dans le département, pour la maison de Bourbon, et renouvelle son serment de fidélité au Roi. Le , appropriant son langage aux circonstances, il écrit au ministre de la Guerre pour l'assurer que l'esprit public des troupes et des habitants du département est excellent ; que, dès la première nouvelle des événements de Paris, la cocarde nationale est à tous les chapeaux, et que le pavillon impérial est arboré sur toutes les administrations militaires, civiles et judiciaires. Napoléon Ier, au retour de l'Île d'Elbe, lui ordonne, le , d'aller prendre le commandement supérieur de la place de Sedan, en conservant celui du département des Ardennes. Renfermé dans Mézières, il défend cette place pendant les mois de juin, juillet et .
Le , il est mis en non-activité, et une ordonnance de 1820 le comprend comme disponible, dans le cadre de l'état-major général de l'armée. Admis à la retraite le , et nommé lieutenant-général honoraire le , il est placé le comme maréchal de camp dans le cadre de réserve de l'état-major-général, et de nouveau mis à la retraite le .
Il est nommé commandeur de la Légion d'honneur le . Le général-baron Béchet de Léocourt s'est installé à Remilly-Aillicourt où il est devenu propriétaire du château de son beau-père, Jean François Félix Dorival. Maire de Rémilly de 1817 à 1845, il est également membre du conseil général des Ardennes.
État de service
- Sous-lieutenant au régiment de Berwick-infanterie (88e) () ;
- Lieutenant dans la 10e demi-brigade le ;
- Adjoint à l'adjudant-général Courville le 28 vendémiaire an V ;
- Attaché à l'état-major de l'armée expéditionnaire de Saint-Domingue du 17 frimaire an VI au 1er thermidor an VII ;
- Capitaine le , avec effet rétroactif au ;
- Adjoint à l'adjudant-commandant Ployez le 16 germinal an VI ;
- Aide de camp du général Ney le 1er vendémiaire an IX ;
- Chef d'escadron le ;
- Adjudant-commandant le ;
- Premier aide de camp du maréchal Ney ;
- Chef d'état-major du 6e corps de l'armée d'Espagne le ;
- Sous-chef de l'état-major du IIIe corps de la Grande Armée le ;
- Général de brigade le ;
- Chef d'état-major de la 1re division de voltigeurs de la Jeune Garde Impériale du au ;
- Commandant du département des Ardennes par arrêté de Son Altesse Royale Charles X de France daté du (Paris) au ;
- Commandant du département de la Côte-d'Or du au ;
- Commandant d'une subdivision du département des Ardennes du au ;
- Commandant du département des Ardennes du au ;
- Commandant de la place de Sedan du au ;
- Mis en non-activité le ;
- Mis en disponibilité du au ;
- Lieutenant-général honoraire le ;
- Admis en retraite le ;
- Placé dans la section de réserve comme maréchal de camp le ;
- Réadmis en retraite le .
Blessures
Dans ses Mémoires, le futur général Béchet de Léocour écrit : « Ce fut aussi devant Ulm en 1805 que je reçus non pas la seule blessure mais la seule très légère contusion que j’ai eue de ma vie, un boulet qui tomba entre les jambes de mon cheval me couvrit de grèves dont l’une me froissa très légèrement la lèvre supérieure, le lendemain il n’y paraissait plus, depuis, j’ai eu des chevaux tués sous moi, mes habits criblés de balles sans avoir la moindre égratignure, c’est vraiment un bienfait de la providence. »
Titres
Autres fonctions
- Maire de Rémilly de 1817 à 1845 ;
- Conseiller général des Ardennes.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire le 25 prairial an XII, décoré le , au camp de Boulogne), puis,
- Officier de la Légion d'honneur le , puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur le ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Publications
On a de lui :
- Général Béchet de Léocour et Christian Schneider, Souvenirs (écrits en 1838-1839) : publiés et annotés par Christian Schneider, préface par Jean Tulard, Paris, Librairie Historique F. Teissèdre, , 459 p. (ISBN 2-912259-33-9) :
- Les mémoires du général Béchet de Léocour commencent en 1791 pour s'achever en 1811. Il va d'abord servir le régime qui a guillotiné son père avant de s'embarquer pour Saint-Domingue avec la mission Hédouville. Son témoignage est sur ce point l'un des meilleurs qui nous soient parvenus. Il sera ensuite l'un des premiers décorés de la Légion d'honneur au camp de Boulogne et va participer à toutes les premières grandes batailles : Ulm, Iéna, Eylau. Après cela, il part pour l'Espagne et est au Portugal sous les ordres de Masséna. C'est avec cette campagne que s'achèvent ses mémoires, en 1811. Béchet de Léocour n'a pas laissé un nom illustre, mais il fait partie de ces généraux qui ont fait la gloire de l'Empire. Ayant rencontré l'Empereur, connu intimement Savary et Jomini, il est aussi curieux de tout ; décrivant, entre autres choses, la flore et les mœurs de Saint-Domingue, les Quakers de Philadelphie, l'Inquisition en Espagne ou encore la franc-maçonnerie dont il était membre. « Quel que soit le champ de bataille, Béchet de Léocour est toujours précis et exact, ce que nous confirme le remarquable appareil critique établi pour cette première édition par M. Christian Schneider. On ne pourra plus ignorer son témoignage.(Extrait de la préface de Jean Tulard). »
Ce manuscrit, jusqu'ici inédit, a été confié par les descendants du général à Christian Schneider qui en fit le sujet d'une maîtrise puis d'un DEA.
Vie familiale
Louis Samuel était le fils de Louis François Joseph Béchet ( - Sedan ✝ - victime de la Révolution française) et Gabrielle Marie Philibertine Charlotte Philippy du Tronquoy. Louis François Joseph Béchet, officier municipal et échevin de Sedan, fut guillotiné à Paris avec la municipalité de Sedan. Il fut le fondateur de la branche de Léocour (alias Léocourt, Lehaucourt ou Le Hautcourt[3]).
Louis Samuel Albert Désiré Béchet de Léocour épousa, le , Anne Françoise Thérèse Félix Dorival de Fignamont ( ✝ - Remilly-Aillicourt). Ensemble, ils eurent :
- Thérèse Charlotte Constance Aglaé (née le ), marié avec M. Lamour, dont postérité (les Lamour Béchet de Léocour) ;
- Anaïs Félicité Adélaïde ( - Sedan ✝ - Remilly-Aillicourt), sans alliance, ni postérité ;
- Anna Blanche Thérèsine (née le ) ;
- Louis Félix Constant Désiré (né le ), baron de Léocour, sans alliance, ni postérité.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du baron Béchet de Léocour et de l'Empire (décret du , lettres patentes de (Bayonne)
Coupé de sable au chef, parti d'or à une main senestrée de gueules tenant des plantes des champs de sinople, et de gueules au signe des barons sortis de l'armée, sur le sable un bélier d'argent en rencontre surmonté d'une étoile de même.[4] - [5] - [6] |
Annexes
Bibliographie
- Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 1, Louis-Gabriel Michaud, (lire en ligne) ;
- Alphonse Rabbe, Claude-Augustin Vieilh de Boisjolin et Francis Georges Binet de Boisgiroult, baron de Sainte Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains : ou, Dictionnaire historique des hommes célèbres de toutes les nations, morts ou vivants, qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité ...: Ouvrage entièrement neuf, contenant plus de trois mille notices nouvelles, vol. 1, (lire en ligne) ;
- Almanach royal et national : pour l'an M DCCC XXXIII, Guyot et Scribe, (lire en ligne) ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 1050.
Notes et références
- Le Général Koch et André Masséna, prince d'Essling, Mémoires de Masséna, Paulin et Lechevalier, (lire en ligne)
- Du Royaume de France : (second trimestre 1814, n° 1 à 29), vol. 1, t. 1, Imprimerie royale, (lire en ligne)
- À ne pas confondre avec Léocour près de Philippeville en Belgique.
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).