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Live! at the Star-Club in Hamburg, Germany; 1962

Live! at the Star-Club in Hamburg, Germany; 1962 est un album double non officiel du groupe rock britannique The Beatles enregistré en direct, au Star-Club de Hambourg, fin . À ce point de leur carrière, les Beatles ont un nouveau batteur engagé durant l'été, Ringo Starr, ont en poche un contrat avec le producteur George Martin et le label Parlophone, division d'EMI, ont publié leur premier single, Love Me Do et ont enregistré le suivant, Please Please Me qui marquera en 1963 le début de la Beatlemania. Ce bootleg, de piètre qualité sonore et rejeté par les Beatles, est le témoignage de leurs débuts dans les quartiers chauds de Hambourg. Il est publié en 1977 dans des versions quelque peu différentes en Europe et en Amérique.

Live! at the Star-Club in Hamburg, Germany; 1962
Description de l'image Live at The Star-Club.jpg.
Live de The Beatles
Sortie [1]
[2]
[1]
Enregistré Fin décembre 1962
Star-Club, Hambourg, Allemagne
Genre Rock 'n' roll
Format 33 tours double
Producteur Larry Grossberg
Label Lingasong (en)
Bellaphon
Critique

Albums live des Beatles

Singles

  1. Twist And Shout / Falling in Love Again (en)
    Sortie : 25 mai 1977[1]

Historique

L'entrée du Star-Club en 1968; le « point de rencontre de la jeunesse ».

Les Beatles ont fait leurs dents dans les clubs de Hambourg ; ils y sont devenus professionnels[4]. Les conditions de vie étaient difficiles et ils passaient de longues heures sur scène. Lors des deux premiers séjours en Allemagne, d'août à et d'avril à juin l'année suivante, le groupe fut sur scène pour un total de 918 heures[5] (à coup de 4½ à 6 heures par soir, six fois par semaine[6]). Durant leur troisième séjour, du au , ils jouèrent de trois à quatre heures par soir[7]. Pour leurs deux derniers contrats au Star-Club, du 1er au et du 18 au , avec Ringo maintenant membre du groupe[8], ils n'avaient qu'à jouer trois heures par soir, sept soirs par semaine avec une pause d'une heure après chaque heure de prestation[9].

À leur dernier séjour à Hambourg, ils étaient deuxième tête d'affiche derrière Johnny and the Hurricanes (groupe instrumental américain très populaire en Allemagne à l'époque) et devant The Strangers, Kingsize Taylor and the Dominoes (en) (deux groupes de Liverpool), Tony Sheridan, Roy Young[10] (qui jouaient dans le groupe en résidence du Star-Club) et Carol Elvin (une chanteuse de Londres). Malgré le fait qu'ils avaient de meilleures conditions, étaient mieux rémunérés [n 1] et logés gratuitement avec chacun une chambre à l'hôtel Pacific située non loin, le groupe n'avait plus la motivation de rester à Hambourg. Ils avaient un contrat en poche avec EMI, un 45 tours dans les « charts» et un second d'enregistré, mais ils se devaient de respecter un contrat signé antérieurement[11].

Plaque mémoriale derrière le Star-Club sur la rue Große Freiheit à Hambourg.

Un soir [n 2] durant cette ultime visite dans le quartier Sankt Pauli, Ted « Kingsize » Taylor demande à Adrian Barber (en)[n 3] d'enregistrer la performance de certains des groupes[12] à l'aide d'un magnétophone Philips RK 14 quatre pistes mono (aussi connu par son numéro EL3541)[n 4]. Il n'utilise qu'un seul microphone Sennheiser qui est placé devant la scène suspendu du plafond[13] près de John Lennon et son amplificateur[14]. Au moins trois tours de chant des Beatles ont été enregistrés et seules cinq chansons ont été jouées deux fois parmi les 37 chansons enregistrées[15] - [n 5] - [16] - [9] pour un total de quarante-deux prestations différentes[n 6] - [17] sans compter les enregistrements des autres artistes. De retour à Liverpool, Taylor transfert tous ces enregistrements sur le magnétophone deux pistes Grundig TK 120 de son père[13].

En plein cÅ“ur de la « Beatlemania », Taylor tente de vendre les bandes à l'imprésario Brian Epstein. Celui-ci n'en offrit que 20£[18] - [19]. Taylor refuse son offre et en 1968 ou 1969, il remet les bandes à John Seddon, un producteur local, propriétaire de Studio One sur Temple Street, pour qu'il puisse améliorer le son. Peu après, le studio est contraint de fermer et Taylor doit recupérer les bandes qui ont été laissées dans le studio abandonné. Ceci fait, avec l'aide d'un vieil ami des Beatles, Bill Harry, il prend contact avec quelques maisons de disques, telle Polydor, mais comme le groupe était déjà sous contrat par EMI au moment de l'enregistrement, toutes déclinent de prendre le risque de publier ces enregistrements. En revanche, la section juridique de la compagnie K-tel (en) découvre un moyen de détourner cet obstacle en autant que tout demeure secret. Mais un article sur ces bandes, écrit par Ed Blanche de la Associated Press, est publié dans plusieurs journaux ce qui met alors un terme au projet[13]. En 1973, avec l'aide d'Allan Williams (en) (le premier gérant du groupe[20]), il contacte, à tour de rôle, George Harrison et Ringo Starr qui sont emballés par la nouvelle de l’existence de ces bandes mais qui rapidement déchantent dû à la très mauvaise qualité du son[13]. Apple refuse donc d'en faire l'acquisition[21]. Paul Murphy[n 7], dirigeant de Buk Records (label associé à Polydor[20], ayant existé de 1974 à 1977[22]), les achète en 1974 pour la somme de 5 000 Â£. Il s'associe à Lee Halpern et une société américaine Double H Licensing Corp qui engagent le producteur Larry Grossberg pour effectuer la restauration des bandes, au Sound Ideas Studio de New York[13], au coût de plus de 100 000$US[21]. Ces enregistrements sont finalement publiés sur étiquettes Lingasong (en Angleterre et en Amérique du Nord) et Bellaphon (en Allemagne), à peine un mois avant la mise en marché de l'album « live Â» officiel The Beatles at the Hollywood Bowl. Sur l'édition américaine, pour des raisons de droits d'auteurs, quatre titres, dont les deux écrits par John Lennon et Paul McCartney, ont été remplacées, ce qui fait que celle-ci ne contient que des reprises. Une version australienne intitulée The Beatles Historic Sessions, calquée sur la version européenne, a été publiée par le label Telmak la même année[23].

Ces enregistrements ont un intérêt surtout historique, car la qualité du son est pauvre. La société Double H s'étant dissoute, la propriété des bandes revient donc à Larry Grossberg[9]. À partir de 1998, les Beatles ont pris le contrôle des droits légaux de ces enregistrements et ont empêché toute commercialisation subséquente des bandes qu'ils jugent médiocres[24]. Des versions studio ou en spectacle de la plupart de ces chansons existent sur d'autres disques mais cette collection contient tout de même dix morceaux inédits.

Le [25], les bandes ont été mises aux enchères, avec une réserve de 100 000 Â£ (150 000 dollars US), par Larry Grossberg, le propriétaire actuel et ancien agent d'Andy Warhol et de Mohamed Ali[26].

Liste des chansons

Le symbole ‡ dénote une chanson qui n'a jamais été publiée par EMI ou par Apple Records. D'autres versions en direct des pièces suivies des symboles ฿ et § se retrouvent sur les disques Live at the BBC et On Air - Live at the BBC Volume 2 respectivement. Celles suivies du symbole ₳ peuvent être entendues sur Anthology 1, elles aussi en versions différentes. Tous les autres titres ont subséquemment été enregistrés en studio pour une sortie officielle.

Versions allemande et britannique

Un astérisque signifie que la chanson est absente de la version américaine (voir plus bas). Les titres sont écrits tel que sur l'édition du Royaume-Uni qui peuvent varier d'une édition à l'autre[27].

Disque 1
Face 1
No TitreAuteur Durée
1. Introduction/ * I Saw Her Standing ThereLennon/McCartney 0:34/2:22
2. Roll Over BeethovenBerry 2:15
3. The Hippy Hippy Shake ฿ - §Romero (en) 1:42
4. Sweet Little Sixteen ฿Berry 2:45
5. Lend Me Your Comb ₳ - § [a 1]Twomey (en)/ Wise (en)/ Weisman (en) 1:44
6. Your Feet's Too Big (en) ‡Benson/Fisher 2:18
Face 2
No TitreAuteur Durée
7. * Twist and Shout [a 2]Medley/Russell 2:03
8. Mr. MoonlightJohnson (en) 2:06
9. A Taste of HoneyScott/Marlow 1:45
10. Bésame mucho ₳Velázquez/Skylar (en) 2:36
11. * Reminiscing ‡Curtis 1:41
12. Kansas City[a 3]Leiber/Stoller 2:09
Disque 2
Face 1
No TitreAuteur Durée
13. Ain't Nothin' Shakin' (But the Leaves) ฿Frasier/Owens [a 4] 1:15
14. To Know Her Is to Love Her ฿Spector 3:02
15. Little Queenie ‡Berry 3:51
16. Falling in Love Again (en) ‡Hollander/Lerner 1:57
17. * Ask Me WhyLennon/McCartney 2:26
18. Be-Bop-A-Lula ‡ [a 5] - [28]Vincent/Davis 2:29
19. Hallelujah I Love Her So [a 6] - [28] ₳Charles 2:10
Face 2
No TitreAuteur Durée
20. Red Sails in the Sunset (en) ‡Kennedy/Williams 2:00
21. Everybody's Trying to Be My BabyPerkins 2:25
22. MatchboxPerkins 2:35
23. Talkin' 'bout You §Charles[a 7] 1:48
24. Shimmy Shake (en) ‡South/Land [a 8] 2:17
25. Long Tall SallyJohnson (de)/Penniman/Blackwell 1:45
26. I Remember You (en) ‡Mercer/Schertzinger 1:54

Version américaine

Mêmes chansons que les versions européennes exceptées les pistes précédées d'un astérisque qui ont été remplacées par celles-ci :

No TitreAuteur Durée
1. Introduction/I'm Gonna Sit Right Down and Cry Over You ฿Thomas/Biggs 0:34/3:04
7. Where Have You Been All My Life (en) ‡Mann/Weil 1:55
11. Till There Was YouWillson 1:59
17. Sheila ‡Roe 1:56

Notes sur les chansons de l'album

  1. C'est le même enregistrement de la BBC qui se trouve sur les deux albums.
  2. Cet enregistrement de Twist and Shout n'est pas dans les bandes d'origine et sa provenance est toujours débattue. Source Gottfridsson : Record Collector Magazine Partie 2
  3. Jusqu'en 1976, même dans les publications officielles des Beatles, le titre de ce medley est ainsi noté sans la mention de la contribution de Penniman.
  4. Dans les faits, Fontaine/Colacrai/Lampert/Gluck sont les auteurs.
  5. Chanté par Fred Fascher, un serveur du Star-Club.
  6. Chanté par Horst Fascher, gérant du Star-Club (et frère du précédent).
  7. Dans les faits, Chuck Berry en est l'auteur.
  8. Dans les faits, Piron est l'auteur.

Musiciens

La ville de Hambourg a inauguré sa « Beatles-Platz » en dans le quartier Sankt Pauli[29].

Parutions subséquentes

Avec l'apparition des disques compacts, plusieurs albums avec ces enregistrements ont été publiés, souvent illégalement, par différents label. Même la compagnie Sony a brièvement publiée une version CD en 1991, sous sa bannière Sony Music Special Products, jusqu'à ce qu'Apple Records les traînent en justice[30]. Voici une liste non exhaustive de ces parutions, toutes non-officielles.

  • The Beatles – Live in Hamburg '62 : 1986 – États-Unis (K-tel (en))[31]
  • Live at the Star-Club, 1962 - Vol.1 1991 – États-Unis (Sony Music Special Products)[32]
  • Reeperbahn – The Early Beatles : 1996 – Allemagne (Flash Light)[33]
  • The Beatles – Last Night in Hamburg : 1999 – Allemagne (Sonotec)[34]
  • En Vivo! En El Star-Club De Hamburgo, Alemania: 1962 : 2007 – Venezuela (Velvet)[35]
  • Reeperbahn : 2008 – Allemagne (Arena Records)[36]

Peter Jackson

Lors d'une entrevue dans le podcast Something About the Beatles en décembre 2021, le cinéaste Peter Jackson a indiqué qu'il voudrait appliquer la technologie d'intelligence artificielle, que son studio a développé afin d'améliorer le son des bandes Nagra pour le documentaire Get Back, sur les bandes du Star Club. Par contre, aucune annonce dans ce sens n'a été faite[37].

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. 637,50DM (57£) chacun par semaine contre 180,00DM (15£) lors de leur première visite.
  2. La date exacte est inconnue. Dans un reportage de la BBC en 1973 (Youtube : Lost Beatles Tape Discovered (BBC 1973)) Taylor affirme que l'enregistrement a été fait la veille de Noël 1962.
  3. Barber fait partie des Big Three (en), un autre groupe de Liverpool, et aussi responsable de la scène au Star-Club. Source : Gottfridsson
  4. Les quatre pistes sont ici indépendantes, c'est-à-dire qu'on peut enregistrer sur une piste ou sur l'autre et ensuite inverser la direction et enregistrer les deux autres. Quatre chansons différentes pourraient être sur la même longueur de ruban. Source : Gottfridsson - Record Collector Magazine Partie 2
  5. Les chansons I Saw Her Standing There, A Taste Of Honey, Roll Over Beethoven, Ask Me Why et To Know Her Is To Love Her ont été enregistrées deux fois et deux reprises inédites, My Girl Is Red Hot de Billy « The Kid » Emerson (avec Roy Young au piano) et Road Runner de Bo Diddley, n'ont pas été publiées sur ce disque.
  6. Voir note sur Twist and Shout.
  7. Paul Murphy est le gérant de Tony Sheridan et produit, en 1964, l'enregistrement des nouvelles paroles de Sweet Georgia Brown sur la bande enregistrée par les Beatles à Hambourg en 1962 (Sources : Gottfridsson - Record Collector Magazine Partie 1 et http://thebeatles-collection.com/wordpress/2012/02/04/sweet-georgia-brown-nobodys-child-polydor-nh-52906/). Ce musicien a fait partie des Raving Texans, groupe précurseur de Rory Storm and The Hurricanes qui a eu dans ses rangs Ringo Starr (Sources : Lewisohn - Tune In p. 177 et Bill Harry http://www.triumphpc.com/mersey-beat/a-z/johnnyguitar-diaries4.shtml).

Sources

  • Mark Lewisohn, (en) The Beatles: All These Years, Volume 1 – Tune In, New York, Harmony Books, , 932 p. (ISBN 978-1-4000-8305-3).

Références

  1. « The Beatles Collection » 12. Beatles on Lingasong Records. », sur thebeatles-collection.com (consulté le ).
  2. Roy Carr, Tony Tyler, The Beatles - An Illustrated Record, 1978, éditions Harmony Books - Rev/Updated. p.123 (ISBN 0-517-53366-9)
  3. « Live! At the Star-Club in Hamburg, Germany - The Beatles », sur AllMusic (consulté le ).
  4. « Beatles treasures to go up for auction in New York » (consulté le )
  5. Mark Lewisohn, p. 753
  6. Mark Lewisohn, pages 351 et 427
  7. Mark Lewisohn, p. 609
  8. Mark Lewisohn, p. 753.
  9. (en) Dr Hans Olof Gottfridsson, « Part 2 : Nothing is Reel - The Beatles Star Club Recordings », Record Collector Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Reg Little, « John, Paul, George and Roy », sur oxfordtimes.co.uk, Oxford Mail, (consulté le ).
  11. Mark Lewisohn, p. 791
  12. (en)https://books.google.ca/books?id=BiUEAAAAMBAJ&pg=PT7&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false
  13. (en) Dr Hans Olof Gottfridsson, « The Beatles Star Club Recordings - The Reel Story », Record Collector Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) Colin Fleming, « Beatles' Star Club Tapes : Remembering Group's Bar-Band Days », sur Rollingstone.com, (consulté le ).
  15. Mark Lewisohn, p. 796
  16. « THE SOURCE - Other Tapes », sur beatlesource.com (consulté le ).
  17. (en) « Examiner is back », sur Examiner.com, (consulté le ).
  18. (en)https://news.google.com/newspapers?id=UlwlAAAAIBAJ&sjid=Z6EFAAAAIBAJ&pg=878%2C2871872
  19. (en) Graham Calkin, « Live At The Star Club », sur Graham Calkin's Beatles Pages (consulté le )
  20. http://abbeyrd.best.vwh.net/lingsong.htm « Copie archivée » (version du 21 septembre 2011 sur Internet Archive)
  21. (en) « Live! At The Star-Club In Hamburg, Germany; 1962 », sur The Beatles Bible, (consulté le ).
  22. (en) « Buk Records - Music label », sur Rate Your Music (consulté le ).
  23. « The Beatles - The Beatles Historic Sessions », sur Discogs (consulté le ).
  24. (en) http://www.thebeatles.org/album/live-at-the-star-club
  25. « Ted Owen & Co », sur Ted Owen & Co (consulté le ).
  26. (en) Jamie Doward, « Beatles for sale: Hamburg strip club tapes capture band on brink of fame », sur The Guardian, (consulté le ).
  27. (en) « The Beatles – Live! At The Star-Club In Hamburg, Germany; 1962 », sur Discogs (consulté le )
  28. (en) Bill Harry, « A Man Called Horst », Mersey Beat (consulté le )
  29. (de) « Hamburg: Beatles Platz auf der Reeperbahn, Touristenmagnet » (consulté le ).
  30. (en) « Live! At The Star-Club In Hamburg, Germany; 1962 », sur The Beatles Bible, (consulté le ).
  31. « The Beatles - Live In Hamburg '62 », sur Discogs (consulté le ).
  32. « CD Album : The Beatles - Live At The Star-Club, 1962 - Vol.1 (1991) », sur 45worlds (consulté le ).
  33. « The Beatles - Reeperbahn - The Early Beatles », sur Discogs (consulté le ).
  34. « The Beatles - Last Night In Hamburg », sur Discogs (consulté le ).
  35. « The Beatles - En Vivo! En El Star-Club De Hamburgo, Alemania : 1962. », sur Discogs (consulté le ).
  36. « The Beatles - Reeperbahn », sur Discogs (consulté le ).
  37. (en) Will Jeakle, « As The Beatles ‘Get Back’ Moves To Theaters, Director Peter Jackson Talks Next Steps », Forbes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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