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Liste des noms latins des villes d'Algérie

Cet article donne une liste de localités et cités d'Algérie dans l'Antiquité et au Moyen Âge dont le nom en latin (ou latinisé) semble être confirmé par l'archéologie[1].

Les sources

Les sources de ces toponymes sont multiples[2]. Elles peuvent être :

  • épigraphiques[3] (bornes milliaires, inscriptions commémoratives ou funéraires, etc.) ;
  • textuelles (mentions littéraires, descriptions d'historiens et de géographes[4], listes épiscopales, etc.) ;
  • géographiques (routiers[5] et itinéraires[6], cartes[7], etc.).

Noms latins et noms correspondants

Les noms de la période française sont indiqués afin de permettre les correspondances avec les ouvrages archéologiques antérieurs à l'indépendance de l'Algérie.

Nom latinNom colonialNom actuelCommentaire
Ad Médias ou MedixMédéa
Ad Villam ServilianamGuelaat Bou Sbaa
Ala MiliariaBeniane
AlbulaeAïn Témouchent
AltavaLamoricièreOuled Mimoun
AuziaAumaleSour El-Ghozlane
Bagasis Baghaï
Caesarea MauretaniaeCherchellCésarée de Maurétanie, capitale provinciale
CalamaCalama
Calculeus HerculisEl Kantara
Castrum PuerorumLes Andalouses
Cartennas ou (Cartennae)Ténès
Castellum AuziensAïn BessemFort situé à Ouled Yazid
Castellum DimmidiMessaadFort
Castellum TigintanumOrléansvilleChlefFort
Castra NovaPerrégauxMohammadia
CenturiaAïn El Hadjar
CirtaConstantineCapitale de la Numidie
Civitas PopthensisHenchir Kssiba
Cohors BreucorumTagremaret
ColumnataBourbakiKhemistiVestiges romains
Diana VeteranorumZana El BeidaZana Site archéologique
Elephantaria in Mauretania
GemellaeEl-Kasbat (Commune M'Lili)Fort
Gazophyla ou GadiaufalaKsar Sbahi
Hippo RegiusBôneAnnaba
IcosiumAlger
IgilgiliDjidjelliJijel
IomniumTigzirt
LambaesisLambèseTazoult
LamasbaMerouana
LambiridiVictor-DuruyOued Chaaba
LucuTimziouine à Saïda
Macomades Canrobert Oum El Bouaghi
Madaurus ou MadauraMadaureM'daourouchSite archéologique
MasculaKhenchela
MilevMila
NicosiumN'gaous
Numerus SyrorumMarniaMaghniaFort
Oppidum NovumAïn-Defla
Oppidum TimiciSidi M'Hamed Ben Ali
Petra geminiana (commune d'El Mizaraa)
PomariaTlemcen
Portus DivinusMers el-Kébir
Portus MagnusSaint-LeuBethioua
Quiza XenitanaPont-du-CheliffSidi Belattar
RapidumMasquerayDjouabFort, puis cité
RegiaeArbal à Tamzoura
RusguniaeTamentfoust
RussicadaPhilippevilleSkikda
RusuccuruDellys
Rusubikari(Port aux poules) ZemmouriAppelé « port aux pèlerins » par les Algériens, vient peut-être d’une traduction erronée due à la proximité phonétique entre « al hadjadj » (pèlerin) et « al djadj » (poule), une autre hypothèse fait état de la déformation du nom romain « Portus Paulus » (Port de Paul)[8]
SaldaeBougieBéjaïa
Siga & Portus Sigensis(Takembrit commune Oulhaça El Gheraba)
SigusSigusSigus
SitifisSétif
Castellum CellenseBordj Ghedir
TaboudaSidi Okba
TamanounaBordj Bou Arréridj
TassacoraChanzySig
ThagasteSouk-AhrasSite archéologique
ThamugadiTimgadSite archéologique
ThevesteTébessa
ThibilisSellaoua AnnounaSite archéologique
Thibursicu Numidarum Khemissa
Tiddis ou Castellum TidditanorumTiddis
TigavaLes AttafsEl AttafSite archéologique
TigisisAin El Bordj
TingartiaTiaret
TirinadiBerrouaghia
TobnaBarika
Tubusuptu(Tiklat dans la commune d'El-Kseur)
Unica ColoniaOran
UzinazaSaneg
VerecundaMarkounaSite archéologique
VesceraBiskra
ZaraïZraïa à Sétif
ZuccabarMiliana

Notes et références

  1. Didier Marcotte (Géographes grecs, Paris, 2000, p. X) rappel qu'un commentaire véritablement moderne aux auteurs de descriptions régionales, de circuits [...], de portulans [...], doit faire l'écho des acquis de l'investigation sur le terrain. On retrouve ce débat détaillé, entre autres, dans les différents Atlas archéologiques régionaux et nationaux (voir la liste de cartes archéologiques de la BiAA et Rodier 2006). Un bon point de départ philologique peut être de consulter l'article correspondant au toponyme dans la (de) Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, en dépit de son ancienneté.
  2. Pour l'Afrique du Nord, par exemple, on ajoute aux sources latine celles lybiques (puis berbères), puniques, grecques (puis byzantines), et arabes. J. Desanges en 2005 (voir bibliographie, p. 19) note que "plusieurs centaines de toponymes sont bien localisés" dans le maghreb antique. À propos de la typologie des sources, voir Patrick Counillon, La géographie grecque et la guerre [Présentation des grandes étapes de l'histoire de la Géographie grecque. Introduction au master], Bordeaux, sept. 2007 (pdf « en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)).
  3. Voir en premier lieu le CIL et L'Année épigraphique.
  4. Comme dans L'Histoire naturelle de Pline l'Ancien et en arabe la Description géographique du monde connu d'Al Bakri ou le Livre de la récréation de l’homme désireux de connaître les pays d'Al Idrissi.
  5. Voir par exemple les Geographi Latini minores (éd. par A. Riese, Heilbronn, 1878, : repr. Hildesheim, 1964) ou en grec le Stadiasmus Maris Magni et Le Périple de la mer Érythrée.
  6. Par exemple l'Itinéraire d'Antonin.
  7. Voir la Table de Peutinger ou en grec Ptolémée.
  8. https://www.reporters.dz/patrimoine-maritime-de-la-wilaya-de-boumerdes-le-projet-de-sauvegarde-du-site-port-aux-poules-lance/

Crédit d'auteurs

Voir aussi

Articles connexes

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