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Lionnel Luca

Lionnel Luca, né le à Boulogne-Billancourt (Seine), est un homme politique français.

Lionnel Luca
Illustration.
Lionnel Luca en 2021 Ă  Villeneuve-Loubet.
Fonctions
Maire de Villeneuve-Loubet
En fonction depuis le
(9 ans, 2 mois et 26 jours)
RĂ©Ă©lection 30 mars 2014
15 mars 2020
Prédécesseur Richard Camou
–
(5 ans, 8 mois et 27 jours)
Élection 18 juin 1995
Prédécesseur Max Chaminadas
Successeur Richard Camou
Député français
–
(20 ans et 8 jours)
Élection 1er juin 1997
RĂ©Ă©lection 16 juin 2002
17 juin 2007
10 juin 2012
Circonscription 6e des Alpes-Maritimes
LĂ©gislature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique RPR, UMP puis LR
Prédécesseur Suzanne Sauvaigo
Successeur Laurence Trastour-Isnart
Conseiller général des Alpes-Maritimes
–
(25 ans, 5 mois et 20 jours)
Élection 2 octobre 1988
RĂ©Ă©lection 27 mars 1994
18 mars 2001
16 mars 2008
Circonscription Canton de Cagnes-sur-Mer-Ouest
Prédécesseur Suzanne Sauvaigo
Successeur Françoise Revest
Conseiller régional de Provence-
Alpes-CĂŽte-d'Azur
–
(5 ans, 3 mois et 7 jours)
Élection 22 mars 1992
Président Jean-Claude Gaudin
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1976-1999)
RPF (1999-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
DiplÎmé de Université de Nice
Profession Professeur d'histoire-géographie

Il était député Les Républicains de la sixiÚme circonscription des Alpes-Maritimes et est l'une des principales figures de La Droite populaire.

Biographie

Jeunesse

Lionnel Luca naĂźt Ă  Boulogne-Billancourt (Seine) de parents ouvriers. Son pĂšre, nĂ© en 1925 en Roumanie, avait passĂ© une partie de son enfance en France dans les annĂ©es 1930, sa famille ayant fui le Carlisme, puis Ă©tait revenu en Roumanie avec ses parents en 1940 lors de l'Ă©tablissement de l'« État national-lĂ©gionnaire » au dĂ©but la Seconde Guerre mondiale. Lorsque le marĂ©chal Antonescu renverse l'« État national lĂ©gionnaire », son grand-pĂšre et son pĂšre sont internĂ©s jusqu'Ă  ce que le le roi Michel renverse Antonescu alors que l'ArmĂ©e rouge occupe le pays. Son pĂšre revient alors en France, s'engage dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre en 1946, et sert en Indochine. NaturalisĂ© en 1958, il devient partisan du gĂ©nĂ©ral De Gaulle[1].

Lionnel Luca obtient sa licence, sa maĂźtrise puis son diplĂŽme d'Ă©tudes approfondies (DEA) d'histoire Ă  l'universitĂ© de Nice, avec un mĂ©moire intitulĂ© « Le gaullisme dans les Alpes-Maritimes entre 1958 et 1974 », rĂ©alisĂ© sous la direction de Ralph Schor. Il devient ensuite professeur d'histoire-gĂ©ographie et exerce durant 20 ans dans les lycĂ©es privĂ©s « Don-Bosco » et « Saint-Vincent-de-Paul » Ă  Nice.

Premiers mandats : du RPR au RPFIE

Il adhĂšre au RPR en 1976.

Il est Ă©lu adjoint au maire de Saint-Laurent-du-Var en 1983, puis de Villeneuve-Loubet en 1989 et devient maire (RPR) de cette ville en 1995 en Ă©tant Ă©lu dĂšs le premier tour avec 62 % des voix.

En 1988, il est élu conseiller général du canton de Cagnes-sur-Mer-Ouest, fonctions auxquelles il est réélu en 1994 (RPR), 2001 (RPFIE) et 2008 (UMP). Il assure également la vice-présidence du conseil général des Alpes-Maritimes depuis le .

En 1992, il est élu au conseil régional de Provence-Alpes-CÎte d'Azur.

En 1997, il est Ă©lu dĂ©putĂ© en se prĂ©sentant sans l'investiture de son parti contre la dĂ©putĂ©e sortante du mĂȘme camp, Suzanne Sauvaigo[1].

En 1999, il signe, pour s'opposer Ă  la guerre en Serbie, la pĂ©tition « Les EuropĂ©ens veulent la paix »[2], lancĂ©e par le collectif Non Ă  la guerre[3]. La mĂȘme annĂ©e, il dĂ©missionne du RPR et il est l'un des premiers adhĂ©rents du Rassemblement pour la France et l'indĂ©pendance de l'Europe, le mouvement lancĂ© par Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Il prend la direction du parti dans le dĂ©partement des Alpes-Maritimes et se lance Ă  l'assaut de la mairie de Cannes lors des municipales de 2001 contre le candidat du RPR, Bernard Brochand, ce dernier Ă©tant finalement Ă©lu.

du RPFIE aux Républicains : députation et mandat de maire

Lionnel Luca rejoint ensuite l'UMP. Il est réélu député le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la sixiÚme circonscription des Alpes-Maritimes. Il est réélu une nouvelle fois le , au premier tour, avec 63,94 % des voix et en juin 2012 dans la nouvelle 6e circonscription des Alpes-maritimes dÚs le premier tour avec 51,4 % des voix.

Depuis 2002, il est le prĂ©sident du groupe d'Ă©tudes sur la question du Tibet de l'AssemblĂ©e nationale[4]. Il siĂšge depuis 2002 au groupe UMP. À partir de , il fait partie, avec une trentaine d'autres dĂ©putĂ©s UMP, du « collectif de la Droite populaire », qui souhaite peser sur le gouvernement afin de dĂ©fendre les « valeurs qui font la France », prĂŽnant une plus grande fermetĂ© sur les questions de sĂ©curitĂ© et d'immigration[5]. Par ailleurs, pour la XIVe lĂ©gislature, il se rattache financiĂšrement Ă  Debout la RĂ©publique[6], expliquant qu'il « partage beaucoup de positions gaullistes de Nicolas Dupont-Aignan sur l'Europe », qu'il veut aider DLR Ă  « boucler son budget », et qu'il dĂ©sire aussi lancer un « avertissement » Ă  l'UMP[7].

Le , Ă  l'occasion de sa cĂ©rĂ©monie des vƓux, il annonce sa candidature aux Ă©lections municipales de 2014 Ă  Villeneuve-Loubet[8]. Il indique qu'en cas d'interdiction du cumul des mandats de maire et de dĂ©putĂ©, il « assumera pleinement l'honneur d'ĂȘtre le maire de cette commune »[8]. Le , sa liste est Ă©lue avec 61,35 % des voix dĂšs le 1er tour et le , lors du conseil municipal d'installation, il est Ă©lu maire de celle-ci[9].

En 2014, le bureau de l'AssemblĂ©e nationale refuse la levĂ©e de son immunitĂ© parlementaire dans une affaire d’heures supplĂ©mentaires supposĂ©es indues dans sa commune, Ă  la fin des annĂ©es 1990[10] - [11].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12]. Il annonce vouloir voter blanc au second tour de l'élection présidentielle de 2017[13]. Il ne se présente pas aux élections législatives de juin suivant.

Prises de position

Lionnel Luca soutient les postures de « libertĂ© » [14] - [15] - [16]. Fustigeant, en 2010, « le langage d’émasculĂ©s de ceux qui veulent se faire bien voir », Lionnel Luca crĂ©e la mĂȘme annĂ©e un comitĂ© parlementaire pour la libertĂ© d'expression[17].

Positionnement idéologique de l'UMP

Membre de la Droite populaire, le dĂ©putĂ© a dĂ©plorĂ© « la politique trop molle » de son parti (l'UMP), faisant remarquer, aprĂšs la dĂ©faite de Nicolas Sarkozy Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012 : « on n’a pas fait la politique de droite pour laquelle on a Ă©tĂ© Ă©lus, on a Ă©tĂ© trop mous »[18].

Tibet

Défenseur de la cause tibétaine, il lance le un appel à tous les maires de France pour parrainer des villages tibétains menacés de disparition[19]. Il dépose une proposition de résolution sur le respect de la liberté d'expression le .

Ses prises de positions sur certains sujets autres que le Tibet (peine de mort, colonisation, thĂ©orie du genre) ont mis mal Ă  l'aise des associations de dĂ©fense du Tibet qui s'en sont soit explicitement dĂ©marquĂ©es[20] ou encore ont cosignĂ© un texte inter-associatif de positionnement public pour rappeler les valeurs qu'elles estiment ĂȘtre celles de leur mouvement[21], avec une rĂ©fĂ©rence claire au sujet de prises de positions de Lionnel Luca estimĂ©es problĂ©matiques : « La peine de mort, la xĂ©nophobie, la colonisation, le sexisme ou toute autre forme de discrimination ne figurent pas au programme des amis du Tibet », ou encore « Ce que nous attendons [...] Une prĂ©sidence et un groupe Ă  l'image de notre mouvement : chĂ©rissant la libertĂ©, le respect de l'Autre et de la diversitĂ© qui nous entoure et nous grandit ».

Quinquennat

Lors du référendum du 24 septembre 2000, il se positionne contre la réforme faisant passer de sept à cinq ans la durée du mandat du président de la République française[22].

Peine de mort

Il dĂ©clare lors du dĂ©bat sur le projet de loi sur la rĂ©cidive des crimes sexuels en 1997 : « La seule façon d’empĂȘcher la rĂ©cidive des crimes sexuels est la peine de mort[23]. » En 2001, le dĂ©putĂ© demande son rĂ©tablissement pour les assassins de policiers[24]. En , il est cosignataire d'un projet de loi prĂ©sentĂ© par Richard Dell'Agnola visant Ă  « rĂ©tablir la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme[25]. » En 2007, il vote contre l'adoption du projet de loi constitutionnelle relatif Ă  l'interdiction de la peine de mort[26]. Il est aujourd'hui favorable Ă  la perpĂ©tuitĂ© rĂ©elle et a soutenu la peine de rĂ©tention de sĂ»retĂ©.

Esclavage et colonisation française

Le , quelques jours avant la premiĂšre commĂ©moration de l'abrogation de l'esclavage le , un groupe de dĂ©putĂ©s UMP menĂ© par Lionnel Luca demande l'abrogation de l'article sur l'enseignement de l'esclavage. Ces parlementaires justifient leur demande « au titre du parallĂ©lisme des formes et par souci d'Ă©galitĂ© de traitement » Ă  la suite de l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 fĂ©vrier 2005 qui mentionnait un rĂŽle positif de la colonisation. Cette initiative est dĂ©sapprouvĂ©e par les ministres LĂ©on Bertrand et François Baroin, de mĂȘme que par le dĂ©putĂ© UDF Jean-Christophe Lagarde et le Parti socialiste.

Lionnel Luca avait déclaré en que sans « la colonisation, ni Léon Bertrand ni Azouz Begag ne seraient ministres de la République française[1]. » Le député avait également affirmé que « ceux qui aux Antilles font toutes sortes d'amalgames avec l'esclavage ne crachent pas sur le RMI des anciens colonisateurs[27]. »

En , avant mĂȘme l'avoir vu, Lionnel Luca accuse le film Hors-la-loi, un long-mĂ©trage de Rachid Bouchareb sur la guerre d'AlgĂ©rie, de manichĂ©isme et de « falsification historique ». Le dĂ©putĂ© qualifie le film de « nĂ©gationniste », d'« anti-français » et l'accuse de livrer « une vision hĂ©miplĂ©gique de l'Histoire », condamnant au passage l'« irresponsabilitĂ© » du rĂ©alisateur[28] - [29].

Immigration et bi-nationalité

En tant que membre de La Droite populaire, il rĂ©clame la suppression de la double nationalitĂ© pour obliger les jeunes immigrĂ©s de plus de 18 ans Ă  faire une dĂ©marche volontaire pour acquĂ©rir la nationalitĂ© française. En , il dĂ©missionne du secrĂ©tariat national Ă  l'immigration de l'UMP Ă  la suite de la dĂ©cision de l'UMP de ne pas modifier « la situation des Français binationaux »[30] mais obtient une convention qui dĂ©bat sur les conditions d'adhĂ©sion Ă  la Nation.

Théorie du genre

Il s'est opposĂ© Ă  la mention de ce qui est parfois nommĂ© la « thĂ©orie du genre » dans les manuels scolaires, considĂ©rant « que cette thĂ©orie, sous couvert de reconnaĂźtre diffĂ©rentes identitĂ©s sexuelles, veut lĂ©gitimer Ă  terme la pĂ©dophilie, voire la zoophilie puisque ceux qui le revendiquent aux États-Unis dĂ©fendent l'amour pour les jeunes enfants[31] - [32] ».

Traité budgétaire européen

En , il fait partie des dix-sept députés du groupe UMP (sur 195) à voter contre la ratification du pacte budgétaire européen[33].

DĂ©tail des mandats

Député

Conseiller régional

Conseiller général

Conseiller municipal / Maire

Notes et références

  1. Voir sur le site larevueparlementaire.fr.
  2. « Liste des personnalités signataires de l'Appel », sur nonguerre.chez.com.
  3. Renaud DĂ©ly, « L'extrĂȘme droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le «Collectif non Ă  la guerre» a tenu une rĂ©union proserbe hier soir », sur liberation.fr, .
  4. « GROUPE D'ÉTUDES SUR LE PROBLÈME DU TIBET », sur www.assemblee-nationale.fr (consultĂ© le )
  5. « Cette droite qui pousse Sarkozy à droite », site de LCI-TFI, 29 juillet 2010.
  6. « Rattachement des députés à un parti ou un groupement politique dans le cadre de la législation sur le financement de la vie politique (déclarations parvenues en novembre 2012) » [PDF], sur www.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale, (consulté le )
  7. Sebastien Tronche, « Pourquoi Lionnel Luca s'est rattaché à Debout la République de Dupont-Aignan », sur http://lelab.europe1.fr, Le Lab (Europe 1), (consulté le )
  8. « Lionnel Luca se déclare candidat à la mairie de Villeneuve-Loubet », sur www.nicematin.com, Nice-Matin, (consulté le )
  9. http://www.villeneuveloubet.fr/fileadmin/user_upload/Administration_communale/PV_Conseils_municipaux/PV_du_30.03.14_signe.pdf
  10. « Le dĂ©putĂ© Lionnel Luca garde son immunitĂ© parlementaire », LibĂ©ration.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. « L'AssemblĂ©e refuse la levĂ©e d'immunitĂ© du maire de Villeneuve-Loubet : Lionnel Luca - France 3 Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur », France 3 Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. « Serge Dassault et Patrick Balkany parmi les parlementaires qui soutiennent Nicolas Sarkozy », lemonde.fr, 9 septembre 2016.
  13. Hollande, MĂ©lenchon, Sarkozy, Estrosi... Pour qui ils votent (ou pas) au second tour, nicematin.com, 26 avril 2017
  14. Le Figaro, Luca nomme la compagne de Hollande "Valérie Rottweiler", 26 avril 2012.
  15. Marianne Myard, Goasguen, Luca : des «anars de droite» ?, 26 avril 2012.
  16. Atlantico, Lionnel Luca : "Hollande a retrouvé une femme, Valérie Rottweiler", 26 avril 2012.
  17. Bazooka sur Libération du 8 juillet 2010
  18. LĂ  oĂč Luca (UMP) devrait ĂȘtre Ă©lu dans un fauteuil sur liberation du 8 juin 2012
  19. Message de M. Lionnel Luca, PrĂ©sident du groupe d’études sur la question du Tibet Ă  l’AssemblĂ©e nationale, 8 mars 2010.
  20. Lionnel Luca : On marque la distance, Association Étudiants pour un Tibet Libre, 22 fĂ©vrier 2012.
  21. L’engagement pour le Tibet,inter-associations, juin 2012.
  22. « Petites voix contre le quinquennat. », sur Libération.fr, (consulté le )
  23. « La seule façon d’empĂȘcher la rĂ©cidive des crimes sexuels est la peine de mort », L'HumanitĂ©, 1er octobre 1997
  24. « En France, les adversaires de "l’abolition" ont rendu les armes » sur la-croix.com du 7 octobre 2011.
  25. « N° 1521 - Proposition de loi de M. Richard Dell'Agnola tendant Ă  rĂ©tablir la peine de mort pour les auteurs d'actes de terrorisme », sur www.assemblee-nationale.fr (consultĂ© le )
  26. « CONGRÈS DU PARLEMENT », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  27. Sur libération.fr.
  28. Sur libération.fr.
  29. Sur Le Point.fr.
  30. https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/04/lionnel-luca-demissionne-du-secretariat-national-a-l-immigration-de-l-ump_1544752_823448.html Sur lemonde.fr.
  31. « La droite, d’un sexe l’autre » par Éric Fassin sur liberation.fr du 7 septembre 2011.
  32. « “ValĂ©rie Rottweiler” et autres fines blagues de Lionnel Luca » par Laure Siegel sur lesinrocks.com du 24 avril 2012.
  33. « Analyse du scrutin n° 30 - PremiÚre séance du 09/10/2012 : Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (1re lecture) », sur www.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale, (consulté le )

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