Le Val-Saint-PĂšre
Le Val-Saint-PÚre est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 935 habitants[Note 1].
Le Val-Saint-PĂšre | |
L'Ă©glise Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Marie-Claire RiviĂšre-Daillencourt 2020-2026 |
Code postal | 50300 |
Code commune | 50616 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
1 935 hab. (2020 ) |
Densité | 174 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 39âČ 48âł nord, 1° 22âČ 30âł ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 111 m |
Superficie | 11,10 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Avranches (banlieue) |
Aire d'attraction | Avranches (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pontorson |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.levalsaintpere.fr |
GĂ©ographie
La commune donne sur la baie du mont Saint-Michel et est entourée d'Avranches, Saint-Loup, Saint-Quentin-sur-le-Homme et Pontaubault.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pontorson », sur la commune de Pontorson, mise en service en 1997[7] et qui se trouve Ă 15 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 838,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9].
Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et Ă 25 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Val-Saint-PÚre est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [14] - [15] - [16].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Avranches, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[17] et 15 554 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[23] - [24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (93,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (33,2 %), prairies (25,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (21,5 %), zones urbanisĂ©es (18,1 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,4 %), eaux maritimes (0,2 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,1 %)[25].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes in valle Sancti Petri en 1222, Val Saint Pere en 1305, Val Saint Perre en 1392, le Val Saint Pair entre le XVIIe et le XXe siÚcle[27].
La paroisse s'est nommĂ©e Ă la fois Val-Saint-PĂšre en lien avec saint Pierre qui est le patron de l'Ă©glise et Val-Saint-Pair en rĂ©fĂ©rence Ă saint Pair Ă©vĂȘque dâAvranches. Il s'agit d'un composĂ© de val « vallĂ©e » et du nom de Saint-Pierre sous une forme dialectale. Le sens global est donc « la vallĂ©e de Saint Pierre », « la vallĂ©e mise sous le patronage de Saint Pierre »[28].
Le gentilé choisi par la municipalité est Val-Saint-Pierrais[29]
Histoire
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune s'est appelée Le Val-PÚre[30].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[35].
En 2020, la commune comptait 1 935 habitants[Note 9], en diminution de 2,32 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre (XVIe siÚcle). Son clocher coiffé en bùtiÚre voit la base de son toit agrémenté, cÎté sud et nord, d'une balustrade ajourée[37], et son porche est couvert en pierre en tas de charge[37].
- La ProvostiĂšre (XVIIe siĂšcle) et son pigeonnier.
- L'aérodrome d'Avranches, inauguré en 1934, est situé au Val-Saint-PÚre, au lieu-dit Bouillé. En 1937, il reçut la visite d'Antoine de Saint-Exupéry.
- Le GuĂ©-de-lâĂpine prĂ©sente une vue sur la baie du mont Saint-Michel, Tombelaine, et le mont Saint-Michel.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique du Val-Saint-PÚre sur le site de l'Insee
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pontorson - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Val-Saint-PÚre et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontorson - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Val-Saint-PÚre et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Avranches », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
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- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Ernest NÚgre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1584 - (ISBN 2600028846).
- Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 549.
- Les habitants du Val St PĂšre sortent de lâanonymat
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- « Au Val-Saint-PÚre : le maire ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Le Val-Saint-PÚre (50300) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales au Val-Saint-PÚre. Marie-Claire RiviÚre-Daillencourt a été réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bĂątissaient les Ă©glises : 15 siĂšcles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Ăditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 101.