Le Châtenet-en-Dognon
Le Châtenet-en-Dognon (Lo Chastanèt en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine. Plus précisément, elle se trouve à 24 km au nord-est de Limoges, et à 9 km au nord de Saint-Léonard-de-Noblat, à l'intersection des routes départementales D 56a et D 19.
Le Châtenet-en-Dognon | |||||
Église du Châtenet-en-Dognon. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Noblat | ||||
Maire Mandat |
Hervé Valadas 2020-2026 |
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Code postal | 87400 | ||||
Code commune | 87042 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
384 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 54′ 24″ nord, 1° 30′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 271 m Max. 457 m |
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Superficie | 20,39 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Léonard-de-Noblat | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation
La commune est limitrophe du département de la Creuse.
Historiquement, le domaine du Dognon se rattache au territoire de la Marche limousine. La superficie de cette commune est de 2 040 ha (20 km2 environ), les altitudes allant de 298 m à 456 m.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Léonard-de-Noblat », sur la commune de Saint-Léonard-de-Noblat, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 092,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 21 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Le Châtenet-en-Dognon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,2 %), forêts (31,6 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), terres arables (2 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 8] (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune du Châtenet-en-Dognon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Risques naturels
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 17,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9] - [24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Lavaud-Gelade, un ouvrage de classe A[Note 10] situé dans le département de la Creuse et présentant une hauteur de digue de 20,5 m et une capacité maximale de retenue d’eau de 21,4 millions de m3. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[26].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune du Châtenet-en-Dognon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Histoire
Le territoire communal actuel était le siège d'une seigneurie dite « du Dognon » (vers l'an 1000). Sa propriété revint vers 1137 aux chanoines de Saint Léonard. Le "Dognon" formait à l'époque féodale l'une des trois vicomtés de la Haute-Marche dont les deux autres étaient Aubusson et Chateauclos Il était donc une des seigneuries les plus hautement titrées de la Marche. Le Dognon est une corruption du mot Donjon. Plus exactement le mot "Dognon" s'approche autant de celui latin del Domno maison de maître, du seigneur
L'église paroissiale date du XIIe ou XIIIe siècle. Son clocher à bulbe, édifié au XVIIe siècle, est assez rare pour les édifices religieux de la région. Les infrastructures de l'église du Châtenet-en-Dognon sont en cours de restauration : une association travaille actuellement sur ce projet.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2020, la commune comptait 384 habitants[Note 11], en diminution de 6,8 % par rapport à 2014 (Haute-Vienne : −1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
On peut relever des chiffres nettement supérieurs durant les siècles précédents : 612 en 1790 et un maximum de 777 en 1891.
Lieux et monuments
- Église de la Nativité-de-la-Vierge du Châtenet-en-Dognon
- Extrait de "Armoiries sur vitraux en Limousin, par M. J. Boulaud " (extr. du Bulletin de la Société arch. et hist. du Limousin, tome LXXX). 1943. Page 352) : "Châtenet-en-Dognon. Eglise. — Au vitrail de la chapelle Saint-Jean, écu d'azur au chevron d'or acc. de trois roues de Sainte Catherine de même, à l'épée nue d'argent en pal, la pointe en haut, brochant sur le chevron, couronne de comte [de Gentil de Rosier. Cf. J. Boulaud, Brutine et ses seigneurs,1937]. Autre vitrail, don des Duléry de Peyramont et Baillot d'Etivaux, sans leurs armes."
- L'autel de l'église de Châtenet-en-Dognon, "Stabat Mater" (1844) de Victor Casimir Zier, don de Napoléon III (1869)[34].
- Les modillons sud du portail.
- Nef de l’église.
- Statue de l’Enfant Jésus dans l’église.
- Vitrail de la Vierge (chapelle sud), daté de 1872.
Une petite colline dominant le village du Dognon et la vallée du Taurion, est en réalité une "motte féodale"[35], siège surélevé d'un château fort construit de granit et de bois aux environs de l'an 1000. Ce lieu a donné une partie de son nom à la commune (Dognon vient de "donjon" (donhon en occitan). Il n'en reste rien d'autre que cette hauteur qui ressemble fort à une énorme fourmilière. Le territoire communal est traversé du nord au sud par la « voie limousine » des chemins de Compostelle (du Dognon jusqu'à Clémensanes).
Héraldique
Blason | Coupé: au 1er de gueules au donjon d'or maçonné, ajouré et ouvert de sable, au 2e d'argent au châtaignier de sinople fruité d'or[36]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[25].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sur Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- Article R214-112 du code de l’environnement
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- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
- « Les maires de la commune » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Mérimée : Pont du Dognon », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Mérimée : Eglise Paroissiale Nativité-de la-Vierge », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Mérimée : Édifice Fortifié (Château à Motte) », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.