La Course Ă la mort de l'an 2000
La Course à la mort de l'an 2000 ou La course contre la mort au Québec (Death Race 2000) est un film américain réalisé par Paul Bartel, sorti en 1975. Il est inspiré de la nouvelle Le Pilote (The Racer), d'Ib Melchior, publiée en 1956.
Titre québécois | La course contre la mort |
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Titre original | Death Race 2000 |
RĂ©alisation | Paul Bartel |
Scénario |
Robert Thom Charles B. Griffith |
Acteurs principaux |
David Carradine |
Sociétés de production |
New World Pictures Columbia Associates |
Pays de production | Ătats-Unis |
Genre | science-fiction |
Durée | 80 minutes |
Sortie | 1975 |
SĂ©rie Death Race
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
En l'an 2000, Monsieur PrĂ©sident, chef du Parti Unique Bipartisan, rĂšgne en maitre sur l'ensemble des Provinces Unies d'AmĂ©rique, aprĂšs le krach mondial de 1979. Depuis 20 ans, l'Ă©vĂ©nement sportif majeur est la course automobile transcontinentale. Ce spectacle, trĂšs mĂ©diatisĂ©, voit cinq bolides partant de la cĂŽte est des Ătats-Unis pour rejoindre New Los Angeles en Californie, en passant par Saint-Louis (Missouri) puis par Albuquerque (Nouveau-Mexique). Chaque participant marque un maximum de points en Ă©crasant des piĂ©tons. Chaque voiture est dĂ©corĂ©e et conduite par un couple pilote-navigateur assorti : le taureau du Midwest par Calamity Jane (Mary Woronov), le lion romain par NĂ©ron, la fusĂ©e nazie par Matilda, etc. Les concurrents les plus sĂ©rieux sont cependant « Mitraillette » Joe Vitarbo (Sylvester Stallone) et surtout Frankenstein (David Carradine), rescapĂ© multi-greffĂ© des courses prĂ©cĂ©dentes. Celui-ci a une nouvelle navigatrice, toutes les autres Ă©tant mortes. Des opposants, l'ArmĂ©e de la RĂ©sistance, sont menĂ©s par Thomasina Paine (descendante du hĂ©ros rĂ©volutionnaire Thomas Paine). Ils se prĂ©parent Ă saboter la course.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.
- Titre français : La Course à la mort de l'an 2000
- Titre québécois : La course contre la mort
- Titre français alternatif en vidéo : Les Seigneurs de la route[1]
- Titre original : Death Race 2000
- RĂ©alisation : Paul Bartel
- Scénario : Robert Thom et Charles B. Griffith, d'aprÚs la nouvelle Le Pilote d'Ib Melchior
- Musique : Paul Chihara
- Photographie : Tak Fujimoto
- Montage : Tina Hirsch
- Direction artistique : Beala Neel et Robin Royce
- Costumes : Jane Ruhm
- Production : Roger Corman
- Producteur associé : Jim Weatherill
- Société de production : New World Pictures
- Distribution : New World Pictures (Ătats-Unis)
- Budget : entre 300 000 et 500 000 dollars[2] - [3]
- Pays d'origine : Ătats-Unis
- Langues originales : anglais, espagnol
- Format : Couleurs Metrocolor - 1,85:1 - son mono - 35 mm
- Genre : action, science-fiction, road movie, dystopie
- Durée : 80 minutes
- Date de sortie :
- Ătats-Unis :
- France :
- Interdit aux moins de 16 ans
Distribution
- David Carradine (VF : Edmond Bernard) : Frankenstein
- Sylvester Stallone (VF : Bernard Murat) : « Mitraillette » Joe Viterbo (« Machine Gun » Joe Viterbo en VO)
- Simone Griffeth (en) (VF : Monique Thierry) : Annie Smith
- Louisa Moritz : Myra
- Mary Woronov : Calamity Jane
- Roberta Collins (en) (VF : BĂ©atrice Delfe) : Matilda Attila
- Harriet Medin (VF : Paula Dehelly) : Thomasina Paine
- Don Steele (VF : Dominique Paturel) : Junior Bruce
- Joyce Jameson (VF : Paule Emanuele) : Grace Pander
- Martin Kove (VF : Jacques FerriÚre) : Ray Lonigan, dit Néron (Ray « Nero the Hero » Lonagan en VO)
- Carle Bensen (VF : Jacques Berthier) : Harold
- Sandy McCallum (VF : Francis Lax) : Monsieur Président
- Vince Trankina (VF : Michel Paulin) : le lieutenant Fury
- William Shephard (VF : Marc François) : Pete
- Leslie McRay : Cléopùtre (Cleopatra en VO)
- Bill Morey : Deacon
- Fred Grandy : Herman
- John Landis : un mécanicien (caméo)
- Charles B. Griffith : un membre de l'armée de la résistance (non crédité)
Production
Roger Corman souhaite profiter de l'impact du film Ă venir Rollerball avec un film de sport futuriste. Il acquiert les droits de la nouvelle Le Pilote (The Racer) d'Ib Melchior. Roger Corman Ă©crit lui-mĂȘme le premier jet. Il le trouve cependant beaucoup trop sombre. Robert Thom est alors chargĂ© d'Ă©crire le script. Cependant, le rĂ©alisateur Paul Bartel trouve que le scĂ©nario n'est pas rĂ©alisable. Charles B. Griffith retravaille alors le script.
Le rÎle de Frankenstein est proposé à Steve McQueen, qui trouve le film ridicule[4]. Le rÎle revient finalement à David Carradine.
Roger Corman choisit Sylvester Stallone, peu connu Ă l'Ă©poque, aprĂšs l'avoir vu dans Les Mains dans les poches (1974). L'acteur participe Ă©galement Ă l'Ă©criture de certains de ses dialogues[4].
Le tournage se déroule d'octobre à . Il a lieu en Californie : notamment à Indian Dunes, La Crescenta, Glendale, vallée de San Fernando, Los Angeles (Los Angeles Center Studios), le désert des Mojaves et Ontario[5]. Mary Woronov, qui interprÚte Calamity Jane, ne sachant pas conduire au moment du tournage, un pilote conduisait à sa place[4].
Accueil
Ă sa sortie, le film reçoit des critiques plutĂŽt nĂ©gatives. Lawrence Van Gelder de The New York Times Ă©crit notamment que le film « n'a rien Ă dire »[6]. Dans la critique de Variety, le film est dĂ©crit comme « cartoonesque mais assez divertissant, avec d'assez bonnes scĂšnes d'action et plein d'humour noir »[7]. Gene Siskel du Chicago Tribune donne au film la note de 1â4 et Ă©crit notamment « peut-ĂȘtre le film le plus bizarre et le plus lugubre que jâai vu ces cinq derniĂšres annĂ©es »[8]. Kevin Thomas du Los Angeles Times Ă©crit une critique positive et voit « un petit film d'action avec de grandes idĂ©es ». Il souligne Ă©galement la performance de David Carradine[9].
Le célÚbre critique américain Roger Ebert donne au film la note minimale de zéro, critiquant la violence notamment envers les enfants[10]. Cependant, durant une chronique sur Fast and Furious (2001) dans l'émission Ebert & Roeper and the Movies, Rogert Ebert présente notamment le film comme faisant partie « de la grande tradition des films d'été de drive-in »[11]. S'il réhabilite un peu le film, Roger Ebert maintient sa note[12] - [13].
Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 83% d'opinions favorables pour 35 critiques et une note moyenne de 6,65â10[14].
CĂŽtĂ© box-office, le film aurait rapporte 4,8 millions de dollars aux Ătats-Unis selon le magazine Variety[15]. En France, le film totalise 1 039 399 entrĂ©es.
Le film atteint ensuite le statut de film culte, parfois mĂȘme jugĂ© supĂ©rieur Ă Rollerball[16].
Analyse
Le film sort en 1975, la mĂȘme annĂ©e que Rollerball de Norman Jewison. Les deux films s'inscrivent dans une pĂ©riode pessimiste aux Ătats-Unis (choc pĂ©trolier de 1973, guerre du ViĂȘt Nam, scandale du Watergate, etc.). SituĂ© dans un futur proche, La Course Ă la mort de l'an 2000 montre une sociĂ©tĂ© dans laquelle un Ă©vĂ©nement sportif ultra-violent aide les gouvernants Ă diriger le peuple, abreuvĂ© de violence. Le film est ainsi par ailleurs une critique des Ă©vĂ©nements sportifs Ă forte audience et de jeux tĂ©lĂ©visĂ©s dĂ©viants et bien sĂ»r des mĂ©dias[17].
HĂ©ritage
Suite et adaptations cinématographiques
Un remake est rĂ©alisĂ©e par Paul W. S. Anderson. Course Ă la mort (Death Race) sort en 2008. Jason Statham reprend le rĂŽle de Frankenstein et Tyrese Gibson celui de « Machine-Gun » Joe. David Carradine y fait une apparition vocale clin dâĆil. Il connaitra trois suites sorties directement en vidĂ©o : Death Race 2 (2011), puis de Death Race: Inferno (2013) et Death Race: Anarchy (2018).
AprÚs ces remakes, Roger Corman décide de produire une véritable suite, La Course à la mort de l'an 2050, sortie en 2017.
Bande dessinée
La bande dessinée Les Seigneurs de la route : l'ultime course à la mort, publiée en par Wetta WorldWide, donne une suite au film[18].
Jeux vidéo
Un jeu vidéo Death Race est édité en 1976 par Exidy. Le jeu provoque dÚs sa sortie une forte controverse en raison de sa violence[19]
Par ailleurs, le film a Ă©galement inspirĂ© les crĂ©ateurs du jeu vidĂ©o Carmageddon (1997), lui aussi trĂšs controversĂ©. Cependant, le genre du jeu de course, notamment dans sa branche arcade, a proposĂ© bien d'autres titres oĂč, Ă l'image du film, tous les coups sont permis, des simples coups de parechocs aux armes lourdes, comme dans Blur, Split/Second Velocity, Hot Wheels Turbo Racing. On peut aussi citer Destruction Derby (entiĂšrement tournĂ© vers la destruction), FlatOut ou dans une moindre mesure MotorStorm. La plus connue des licences mĂ©langeant action et course reste Burnout, basĂ© sur la vitesse et les crashes, oĂč l'agressivitĂ© envers ses adversaires est une clĂ© pour remporter les courses.
Distinction
- Festival international de Paris du film fantastique et de science-fiction 1975 : Licorne d'or pour Paul Bartel
Notes et références
- (en) Release Info - Internet Movie Database
- (en) « Death Race 2000 - The Numbers », The Numbers (consulté le )
- (en) Christopher T. Koetting, Mind Warp!: The Fantastic True Story of Roger Corman's New World Pictures, Hemlock Books, 2009, p. 80-83
- (en) Release info sur lâInternet Movie Database
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- (en) Lawrence Van Gelder, « The Screen: 'Death Race 2000' Is Short on Satire », The New York Times,â , p. 17
- « Film Reviews: Death Race 2000 », Variety,â , p. 48
- Siskel, Gene (June 22, 1975). "Dismal duo for a drive-in double bill". Chicago Tribune. Section 3, p. 5.
- Thomas, Kevin (May 2, 1975). "Barbarism in Big Brother Era". Los Angeles Times. Part IV, p. 21.
- « Roger Ebert's review », Rogerebert.suntimes.com,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) « Ebert & Roeper: The Fast and the Furious (Year 2001) », YouTube, (consulté le )
- (en) « 'Death' Be Not So Good. Still. », sur Roger Ebert.com, (consulté le )
- (en) « Those Coen Boys, What Kidders. », sur Roger Ebert.com, (consulté le )
- (en) « Death Race 2000 (1975) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) "All-time Film Rental Champs", Variety, 7 January 1976, p. 48
- Bosnan, John and Nichols, Peter, "Death Race 2000" in Clute, John and Nichols, Peter, eds. (1998) The Encyclopedia of Science Fiction (2nd edition) Orbit
- Les Seigneurs de la Route - Nanarland
- « Célébration du mauvais goût : Les 40 ans de Death Race 2000 / / », sur WETTA.NET, (consulté le ).
- Ces jeux vidéo qui ont fait scandale - info.net
Voir aussi
Articles connexes
- Rollerball (1975)
- Le Prix du danger (1983)
- The Truman Show (1998)
- 1975 en science-fiction
- Les Gladiateurs de l'an 3000 (1978).
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database