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La Colombe (Manche)

La Colombe est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 628 habitants[1].

La Colombe
La Colombe (Manche)
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Isabelle Champbertauld
2020-2026
Code postal 50800
Code commune 50137
Démographie
Gentilé Colombais
Population
municipale
628 hab. (2020 en augmentation de 1,95 % par rapport à 2014)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 52′ 28″ nord, 1° 10′ 57″ ouest
Altitude Min. 88 m
Max. 247 m
Superficie 14,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles
Législatives Première circonscription
Localisation
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La Colombe
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La Colombe
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La Colombe

    Géographie

    En Bocage normand, la commune est au sud du pays saint-lois, à proximité du Bocage virois. Son bourg est à km au nord-est de Villedieu-les-Poêles et à km au sud de Percy[2].

    Le territoire est traversé par la route départementale no 999 (ancienne route nationale 799, à cet endroit voie de la Liberté) reliant Villedieu-les-Poêles au sud à Saint-Lô au nord. La commune est bordée à l'est par la D 975 (ancienne route nationale 175 Caen-Rennes). Le bourg est relié à ces deux axes par la D 485 qui se prolonge à l'ouest vers La Bloutière. Au sud-est, coupant la D 975, la D 552 permet de rejoindre Beslon. Traversant également le bourg, la D 452 permet l'accès à l'échangeur 38 de l'autoroute A84 — occupant le sud du territoire — par la D 999 et conduit vers Le Chefresne au nord. À l'ouest, la D 453 relie La Bloutière à Villedieu-les-Poêles par la D 999.

    La Colombe est dans le bassin de la Sienne qui délimite le territoire à l'ouest. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : le Tancray qui marque la limite au nord, un modeste ruisseau prenant sa source à proximité du bourg et un ru de quelques centaines de mètres sillonnant le vallon de la Bourdonnière.

    Le point culminant (247 / 249 m) se situe à l'est, au lieu-dit la Bruyère du Montcatel. Le point le plus bas (88 m) correspond à la sortie de la Sienne du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 071 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[11] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[12] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[13].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 30 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    La Colombe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe onze communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,3 %), zones agricoles hétérogènes (25,5 %), terres arables (15,7 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), forêts (1,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Columbam vers 1035[25], Columba au XIIIe siècle[26].

    René Lepelley y décèle le latin columna et l'ancien français colombe, « colonne », qui a donné le français colombage[27]. Cette appellation fait peut-être référence, comme le suggère François de Beaurepaire, à une ancienne borne miliaire[28].

    Le gentilé est Colombais[29].

    Politique et administration

    Liste des maires[30].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1932 1951 Pascal Lefèvre
    1951 1959 Georges Bellenger
    1959 1983 Louis Jardin
    1983 1995 Mickaël Lefèvre
    juin 1995[31] juillet 2020 Marcel Bourdon[32] DVD Agriculteur, conseiller général
    juillet 2020[33] En cours Isabelle Champbertauld SE Formatrice en gestion d’entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[33].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].

    En 2020, la commune comptait 628 habitants[Note 8], en augmentation de 1,95 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). La Colombe a compté jusqu'à 1 167 habitants en 1821.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9979279411 1671 0531 1351 1291 1151 133
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0601 0511 055960944916919915842
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    769832795701712723700638685
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    627583569560563559611619614
    2017 2020 - - - - - - -
    631628-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Ferme cidricole de la Janière.

    Lieux et monuments

    Il ne subsiste du château, situé sur un éperon dominant la vallée de la Sienne, long de 300 mètres, que les soubassements d'une tour et quelques murailles[41].
    • Manoir de Bordes (XVIe siècle).
    • La Dorée (XVIe siècle).
    • Anciens moulins de la Planche Denise, du Gué, de la Roche, de Bordes, à tan.
    Pour mémoire
    • Ancienne chapelle au lieu-dit l'Hermitage.
    • Ancien prieuré au lieu-dit la Couperie. Au XIIIe siècle, le chevalier Guillaume Corbet, aumôna[Note 9] l'église de Margueray à payer une aumône au prieuré de la Couperie de La Colombe[42].
    • L’église Notre-Dame.
      L’église Notre-Dame.
    • Vitrail La Vie de la Vierge.
      Vitrail La Vie de la Vierge.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.
    • La Vierge à l'Enfant.
      La Vierge à l'Enfant.

    Activité et manifestations

    Sports

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 280.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. En droit ancien : condamner en justice[42].

    Références

    1. Population municipale 2020.
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre La Colombe et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre La Colombe et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    17. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1443.
    26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    27. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 97.
    28. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 103.
    29. « Colombe (La) », sur archives-manche.fr, Archives départementales de la Manche (consulté le ).
    30. Gautier 2014, p. 280.
    31. « Cantonales : Marcel Bourdon, candidat divers droite », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    32. Réélection 2014 : « La Colombe (50800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    33. « La Colombe. Isabelle Champbertauld, maire, succède à Marcel Bourdon », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    38. « Statue : Vierge à l'Enfant assise, dite Notre-Dame de la colombe », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    39. « Verrière : Vie de la Vierge », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    40. Daniel Delattre, La Manche, les 602 communes, Granvilliers, Éditions Delattre, (ISBN 2-915907-09-9), p. 62.
    41. André Plaisse, La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète, , 111 p. (ISBN 2-905385-58-8), p. 60.
    42. Gautier 2014, p. 390.
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