Beslon
Beslon [bɛlɔ̃] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 555 habitants[1].
Beslon | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat |
Léon Dolley 2020-2026 |
Code postal | 50800 |
Code commune | 50048 |
Démographie | |
Gentilé | Beslonais |
Population municipale |
555 hab. (2020 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 56″ nord, 1° 09′ 05″ ouest |
Altitude | Min. 118 m Max. 237 m |
Superficie | 17,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Villedieu-les-Poêles-Rouffigny (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au sud du pays saint-lois, proche du Bocage virois. Son bourg est à 6 km à l'est de Villedieu-les-Poêles, à 8,5 km à l'ouest de Saint-Sever-Calvados et à 10 km au sud de Percy[2].
Le nord-ouest du territoire est traversé par la route départementale no 975 (ancienne route nationale 175) et par l'autoroute A84, dont l'échangeur 38 est situé sur la commune de La Colombe voisine, à 6 km à l'ouest du bourg de Beslon. La D 552 relie le bourg à la D 975 et à La Colombe au nord-ouest et se prolonge vers Saint-Aubin-des-Bois au sud. Celle-ci croise au nord du bourg la D 424 qui mène vers Chérencé-le-Héron au sud-ouest et à Montbray au nord-est. La D 554 emprunte une portion de la D 424 et conduit Villedieu-les-Poêles à l'ouest et vers plusieurs communes limitrophes dont Courson à l'est.
Beslon est majoritairement dans le bassin de la Sienne qui délimite le territoire au sud. La Sènène, qui y conflue après avoir délimiter le sud-est, collecte les eaux de la plus grande partie du territoire par l'intermédiaire de plusieurs affluents. L'ouest est drainé par deux autres affluents de la Sienne. Une frange nord-est est dans le bassin de la Vire par son affluent la Drôme qui prend sa source au lieu-dit la Haute Jolière.
Le point culminant (236 / 237 m) se situe au nord, près du lieu-dit le Gros Caillou. Le point le plus bas (118 m) correspond à la sortie de la Sienne du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[11] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[12] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 32 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Beslon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), terres arables (10,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Beslon au XIIe siècle[25] et Bellon en 1280.
L'origine du toponyme n'est pas clairement établie. Albert Dauzat envisage une origine végétale et conjecture sur un celtique bettius, « boulaie », adjoint du norrois lundr, « petit bois »[26]. René Lepelley est quant à lui inspiré par une origine topographique en évoquant l'ancien français beslonc, « allongé », « ovale », « de biais », issu du latin bislongus, qu'il justifie par la forme du terrain[27], « (village) de forme allongée »[25].
Le gentilé est Beslonais.
Histoire
En 1790, l'abbé Vincent, curé de Beslon représenta la commune à l'Assemblée primaire du canton de Percy[28].
En 1826, Beslon (853 habitants en 1821[29]) absorbe Saint-Fragaire (248 habitants[30]), Ã l'est de son territoire.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[34].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].
En 2020, la commune comptait 555 habitants[Note 8], en diminution de 1,77 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Beslon a compté jusqu'à 1 200 habitants en 1846.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame en granit (XVe – XIXe siècles). Elle abrite un groupe sculpté (saint Gilles et sa biche) des environs de 1600 et une statue de saint Fragaire (évêque d'Avranches) du XVIe classés au titre objet aux monuments historiques[39] - [40]. Sont également conservés un retable aux douze apôtres (XVIe), et une verrière XIXe – XXe siècles[28].
- Croix de cimetière (XVIIe siècle) avec un fragment de pupitre, croix de chemin (XVIIe siècle).
- Grand calvaire portant une fleur de lis, Ã la sortie du village.
- Chapelle Sainte-Trinité (XIVe siècle), au lieu-dit la Trinité, près de La Colombe qui a été pendant longtemps un lieu de culte privilégié par les paroissiens de La Colombe[41]. Croix et ancien cimetière de la Sainte-trinité-en-Beslon.
- Château de Saint-Fragaire (XVIIIe siècle).
- Château de la Fresnaye (XVe – XVIe siècles).
- Moulins des Ponts et de Saint-Fragaire.
- Pont du Gué à la Binaudière, situé sur un itinéraire baptisé « Route de l'étain », remontant à l'âge du bronze jusqu'au IIe siècle. Le passage était encore utilisé au XVIIe au XIXe siècle pour le défrichage du bois de Beslon[28].
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption. La chapelle de la Sainte-Trinité.
Activité et manifestations
Sports
L'Étoile sportive de Beslon fait évoluer une équipe de football en division de district[42].
Personnalités liées à la commune
- Saint Fragaire (Fragarius), appelé également Fégase ou Pégase (v. 600 dans le village devenu Saint-Fragaire - v. 670), aurait été évêque d'Avranches[43] - [28].
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 28.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 86.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Beslon sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Population municipale 2020.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beslon et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beslon et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1448, (ISBN 2600028846).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 67.
- Gautier 2014, p. 86.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Fragaire », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Décédé en exercice le .
- Décédé en exercice le .
- « Maire, Léon Dolley aimerait le rester », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Beslon. Léon Dolley élu maire pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Fragaire », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- « Groupe sculpté : Saint Gilles et sa biche ».
- « Statue : Saint Fraguaire ».
- Gautier 2014, p. 280.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ét. S. Beslon » (consulté le ).
- https://archive.org/stream/mmoires00coutgoog/mmoires00coutgoog_djvu.txt, consulté le 2 janvier 2009.