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La Chute du faucon noir

La Chute du faucon noir (Black Hawk Down) est un film américano-britannique réalisé par Ridley Scott et sorti en 2001.

La Chute du faucon noir
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo original du film
Titre original Black Hawk Down
Réalisation Ridley Scott
Scénario Ken Nolan
Musique Hans Zimmer
Acteurs principaux
Sociétés de production Jerry Bruckheimer Films
Revolution Studios
Scott Free Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre guerre
Durée 143 minutes[1]
Sortie 2001

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il est adapté du livre Black Hawk Down: A Story of Modern War de Mark Bowden, relatant les combats de Mogadiscio des 3 et 4 octobre 1993, au cours desquels dix-neuf militaires américains et plusieurs centaines de Somaliens trouvèrent la mort.

À sa sortie, le film récolte globalement de bonnes critiques dans la presse. Il performe cependant modestement au box-office, par rapport à son budget de production.

Résumé détaillé

Un Sikorsky UH-60 Black Hawk (ou Black Hawk, « faucon noir » en anglais), modèle d'hélicoptère au cœur du film.

En octobre 1993, en Somalie, la guerre civile provoque une famine dans la population civile. Les forces de l'ONU sont attaquées par une faction dirigée par le général Mohamed Farrah Aidid. Les États-Unis envoient un détachement composé de membres de la Delta Force, des rangers et du 160th Special Operations Aviation Regiment (Airborne) ayant pour mission d'arrêter Aidid. Mais six semaines plus tard, l'unité n'a toujours pas réussi à trouver Aidid et, décide de s'en prendre à ses lieutenants. C'est ainsi que l'homme d'affaire d'Aidid se fait capturer le par les Delta Force et s'en prendra aux autres lieutenants lors d'une réunion qui aura lieu le lendemain.

Le , un indicateur somalien révèle la tenue d'une réunion de membres de la faction rebelle près du marché de Bakara. Les forces spéciales lancent un raid héliporté, les opérateurs de la Delta Force doivent capturer des dirigeants rebelles et les faire embarquer dans un convoi de Humvees, les rangers étant chargés de les couvrir. Mais un des Rangers, Blackburn, tombe du haut d'un hélicoptère et une partie des Humvees dirigée par le sergent Struecker l'évacue en urgence vers la base américaine. Un des rangers, Pilla, sera tué sur le chemin du retour.

L'opération, qui devait se dérouler en trente minutes, semblait bien se passer malgré ces incidents, mais elle tournera mal lorsque les milices de la faction d'Aidid contre-attaquent en masse et parviennent notamment à abattre un hélicoptère UH-60 Black Hawk (littéralement « faucon noir » qui, une fois abattus, sont annoncés comme « Black Hawk down »). Pour tenter de sauver les occupants des Black Hawk (une des devises de l'armée américaine étant « leave no man behind », c'est-à-dire aucun homme ne doit être abandonné), les unités américaines poursuivent l'engagement, dans une ville devenue une véritable souricière. Scindés en plusieurs groupes, les rangers et les Delta tentent de rejoindre, à pied ou en Humvees, le site du crash. L'équipe du sergent Eversmann sécurise le site du premier crash en attendant l'arrivée des Delta pour récupérer l'équipage coincé à l'intérieur.

Les miliciens lancent des contre-attaques et de nombreuses embuscades, puis abattent un second hélicoptère Black Hawk. Le général envoie le convoi de Struecker revenu à la base retourner sur le terrain avec des renforts pour sécuriser le second site du crash. Pendant ce temps, le convoi principal ayant perdu plusieurs hommes doit rebrousser chemin, laissant les petits groupes de soldats complètement isolés autour du premier site du crash alors que la nuit tombe. Plus tôt, deux opérateurs Delta se sont littéralement sacrifiés pour tenter de sauver l'équipage du second crash. Les deux snipers tiendront près d'une heure contre une foule en furie, puis tomberont en héros. Le pilote du Black Hawk est fait prisonnier par les miliciens. Le convoi de Struecker étant retardé par de nombreuses barricades dans la zone hostile, une petite équipe dirigée par le sergent Hoot descend du convoi pour se rendre sans difficulté sur le site du second crash à pied complètement désert et le sécurise rapidement en faisant sauter l'épave avant de partir en direction du site du premier crash. Pendant ce temps, le pilote Durant est retenu en otage par des somaliens.

Pendant la nuit, l'état-major monte un nouveau convoi de secours pour récupérer les soldats : des renforts du 75th Rangers, de la 10e division de montagne (infanterie légère) et des Pakistanais onusiens repartent en ville sous les ordres du lieutenant-colonel McKnight qui part en tête malgré sa blessure. Pendant ce temps, un des soldats d'Eversmann est gravement blessé et mourra plus tard dans la nuit faute de secours, malgré les tentatives de ses camarades pour le sauver, le général ne voulant pas risquer de perdre un autre hélicoptère. Les rebelles tendent une nouvelle embuscade autour du site du premier crash, mais celle-ci est déjouée par l'équipe de Hoot qui rejoint les groupes de Eversmann, DiTomasso et Sanderson.

Après de violents affrontements et le mitraillage en règle des rebelles par les hélicoptères américains, les groupes autour du site sont rejoints par les blindés. Après avoir extrait les corps des équipages coincés dans l'épave pendant le reste de la nuit, les forces américaines quittent la zone contrôlée par Aidid, certains en courant par manque de place dans les blindés, et rejoignent le stade au petit matin du où les forces de l'ONU sont installées. Alors que les soldats récupèrent de leur nuit, Hoot retourne dans la zone hostile, tandis que le général nettoie le sang de l'infirmerie et Eversmann rend un dernier hommage à Smith.

Au cours de la bataille de Mogadiscio, 19 soldats américains ont perdu la vie (18 dans la bataille et 1 deux jours plus tard à la suite de l'explosion d'un obus de mortier tombé dans le camp des rangers), et plusieurs centaines de Somaliens ont été tués (le film indique plus de 1 000). Le pilote du Black Hawk sera libéré ultérieurement.

Fiche technique

Distribution

75th Rangers

Delta Force

160th SOAR (Night Stalkers)

Autres

L'ennemi somalien

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[3] et Voxofilm[4]
Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[5]

Production

Genèse et développement

Le film est à l'origine une idée du réalisateur Simon West, qui demande à Jerry Bruckheimer d'acheter les droits du livre Black Hawk Down: A Story of Modern War de Mark Bowden, qui revient sur la bataille de Mogadiscio de 1993. Simon West voulait réaliser le film mais il est finalement pris sur le projet Lara Croft: Tomb Raider (2001)[6]. Ken Nolan est ensuite engagé pour rédiger un script. Plusieurs réécritures sont ensuite faites : Mark Bowden écrit une adaptation de son propre livre, Steven Gaghan fait une réécriture, Steven Zaillian retravaille la majorité des scénarios de Gaghan et Nolan, Sam Shepard retouche lui-même certains de ses dialogues et Eric Roth modifie certains dialogues. Ken Nolan est cependant le seul crédité au générique, selon la Writers Guild of America.

Distribution des rôles

Ridley Scott propose initialement le rôle de Norm "Hoot" Gibson à Russell Crowe, qu'il avait déjà dirigé dans Gladiator (2000). Mais l'acteur est pris par le tournage du film de Ron Howard Un homme d'exception (2001). Il lui recommande cependant d'engager à sa place Eric Bana. L'acteur australien tourne ici son premier film américain[7].

Ben Foster avait été engagé pour le rôle du caporal James « Jamie » Smith. Cependant, il doit y renoncer après une sérieuse blessure survenue durant l'entrainement militaire des acteurs. Il est remplacé par Charlie Hofheimer[7].

Le rôle de Danny McKnight est proposé à Michael Madsen, mais il est alors occupé par le tournage de la série Big Apple (2001)[7].

Aucune actrice n'est créditée au générique. La seule femme présente à l'écran est Giannina Facio qui incarne Stephanie Shughart. Compagne du réalisateur Ridley Scott, elle n'est cependant pas créditée au générique[7].

Tournage

Le tournage étant impossible en Somalie, pour des raisons politiques, le film a été tourné au Maroc, pendant environ 90 jours, principalement à Rabat et Salé notamment le quartier de Sidi Moussa qui est utilisé pour le centre-ville de Mogadiscio[8]. Certaines scènes sont également tournées à Kénitra et Mehdia[9].

Le tournage a nécessité le transport de beaucoup de matériel lourd : une quinzaine d'hélicoptères, des dizaines de blindés et de transports militaires, ainsi que le plus grand système de prises de vue sur grue de l'époque[8].

L'équipe a pu bénéficier des conseils de Harry Humphries, qui avait déjà officié sur d'autres productions de Jerry Bruckheimer comme Rock, Les Ailes de l'enfer, Armageddon, Ennemi d'État et Pearl Harbor. Le département de la Défense des États-Unis a également aidé la production[8].

Bande originale

Black Hawk Down
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Hans Zimmer
Sortie
Durée 66:54
Compositeur Hans Zimmer
Producteur Hans Zimmer, Pietro Scalia, Bob Badami
Label Decca, UMG Soundtracks

La musique du film est composée par Hans Zimmer, collaborateur régulier de Ridley Scott. Le compositeur travaille ici avec d'autres musiciens comme Heitor Pereira et Mel Wesson, issus de Remote Control Productions. La bande originale comprend également Gortoz a ran, du chanteur breton Denez Prigent.

Liste des titres
No Titre Durée
1. Hunger (interprété par Baaba Maal) 6:35
2. Barra Barra (écrit et interprété par Rachid Taha) 5:47
3. Vale of Plenty 2:27
4. Chant 2:33
5. Still 4:48
6. Mogadishu Blues 2:53
7. Synchrotone 8:55
8. Bakara 3:12
9. Of the Earth 2:19
10. Ashes to Ashes 4:43
11. Gortoz a Ran (écrit et composé par Denez Prigent, interprété par Denez Prigent & Lisa Gerrard) 5:51
12. Tribal War 2:39
13. Leave No Man Behind 6:18
14. Minstrel Boy (Version film) (interprété par Joe Strummer & The Mescaleros) 5:42
15. Still Reprise 2:12

Sortie et accueil

Critique

Critiques presse
Score cumulé
SiteNote
Metacritic74/100[10]
Rotten Tomatoes77%[11]
Allociné2.9 étoiles sur 5[12]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Le film reçoit des critiques plutôt positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 77% d'opinions favorables pour 173 critiques et une note moyenne de 710. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Bien qu'il soit léger sur le développement du personnage et l'empathie culturelle, Black Hawk Down est un portrait viscéral et palpitant de la guerre, rehaussé par la superbe compétence technique de Ridley Scott[11] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 74100 pour 33 critiques[10].

En France, le film obtient une note moyenne de 2,95 sur le site AlloCiné, qui recense 17 titres de presse[12].

Le magazine Empire lui a donné le verdict « ambitieux, somptueusement encadré et frénétique, La Chute du faucon noir est néanmoins une trouvaille rare d'un film de guerre qui ose bouleverser les conventions de genre ». Mike Clark, critique de cinéma à USA Today, a écrit que le film « prône le professionnalisme de l'élite américaine Delta Force, même dans le désastre imprévu de la bataille de Mogadiscio en 1993 », et louait la direction prise par Scott : « relatant le conflit, dans lequel 18 Américains décédés et plus de 70 blessés, les caractéristiques habituelles des films de guerre sont ignorées. Même si certains peuvent considérer cela comme un défaut, il s'agit en réalité d'une vertu ».

Le film a eu un petit héritage culturel, qui a été étudié de manière académique par des spécialistes des médias qui analysent de manière approfondie la manière dont les médias reflètent les perceptions américaines de la guerre. Le scénariste de Newsweek, Evan Thomas, considérait le film comme l’un des films les plus importants sur le plan culturel de la présidence de George W. Bush. Il a suggéré que bien que le film ait été présenté comme étant anti-guerre, il était au cœur de sa position pro-guerre. Il a en outre écrit que « bien qu'il décrive une défaite honteuse, les soldats étaient des héros prêts à mourir pour leurs frères d'armes... Le film montrait des scènes de tueries brutales, mais aussi de courage, de stoïcisme et d'honneur... L'effet était agitant, si légèrement pornographique, et cela semblait renforcer le désir des Américains de vengeance le ».

Stephen A. Klien, dans un article pour Critical Studies in Media Communication, affirme que le rendu sensationnel de la guerre dans le film incite le public à faire preuve d'empathie pour le leitmotiv pro-soldat du film et à « associer soutien personnel des soldats américains à la politique militaire américaine ... et décourager » le discours public critique concernant la justification et l'exécution d'une politique interventionniste militaire.

Box-office

La Chute du faucon noir est d'abord distribué dans un circuit limité de salles aux États-Unis, rapportant 179 823 $ de recettes, soit une moyenne de 44 955 $ dans les quatre salles le distribuant le week-end de sa sortie, se classant en vingt-quatrième place des meilleures recettes à cette période[13]. Au cours de son exploitation limitée, le film n'est pas distribué au-delà de seize salles et a rapporté 1 473 884 $[13].

Le long métrage connaît une large distribution en salles sur le territoire américain en quatrième semaine, où il totalise 28 611 736 $ en week-end, pour 9 226 $ sur les 3 101 salles le diffusant, prenant la tête du box-office et ce, durant trois semaines[13]. Au cours de sa diffusion sur l'ensemble du territoire, La Chute du faucon noir est distribué jusqu'à 3 143 salles[13]. Il finit son exploitation après plus de quinze semaines à l'affiche et un résultat de 108 638 745 $[13].

À l'international, La Chute du faucon noir a rapporté 64 350 906 $, grâce notamment aux résultats du Japon (9 667 861 $ et au Royaume-Uni (8 091 924 $)[13]. Les recettes mondiales sont de 172 989 651 $[13].

Sorti dans 536 salles en France, le long métrage prend la quatrième place du box-office avec 299 043 entrées enregistrées pour sa première semaine à l'affiche, pour finir son exploitation avec 590 901 entrées[14].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
108 638 745 $[13] 16
Drapeau de la France France 590 901 entrées[14] - -
Monde Total mondial 172 989 651 $[13] - -

Distinctions principales

Source et distinctions complètes : Internet Movie Database[15]

Récompenses

Nominations

Commentaires

Version longue

En 2006, une version longue extended cut est commercialisée en DVD. La durée du film est alors portée à 152 minutes. Elle sort en Blu-ray en 2019[16].

Postérité

La dernière partie du jeu Delta Force: Black Hawk Down est inspiré de la bataille de Mogadiscio.

Hommage

Ridley Scott dédie ce film à sa mère Elizabeth, décédée peu de temps avant. Son frère Tony fera de même avec Spy Game : Jeu d'espions[7].

Notes et références

  1. « La chute du Faucon noir de Ridley Scott - (2001) - Film de guerre » [vidéo], sur Télérama (consulté le ).
  2. (en) Parents Guide sur l’Internet Movie Database
  3. « Fiche du doublage français du film » sur RS Doublage.
  4. « Fiche du doublage français du film » sur Voxofilm
  5. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage.qc.ca.
  6. The Hollywood Reporter no 401. 2007. p. 94.
  7. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  8. Secrets de tournage - Allociné
  9. (en) Lieux de tournage - Internet Movie Database
  10. (en) « Black Hawk Down Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  11. (en) « Black Hawk Down (2001) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  12. « La Chute du faucon noir - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  13. (en) « Black Hawk Down (2001) », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le )
  14. « La Chute du Faucon noir (2002) », sur Jp's Box-office.com (consulté le )
  15. (en) Awards sur l’Internet Movie Database
  16. (en) Bill Hunt, « Black Hawk Down (4K UHD Review) », sur The Digital Bits, (consulté le )

Annexes

Articles connesxes

Liens externes

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