Léon-Louis Chapon
Léon-Louis Chapon (Paris, 1836 - 1918) est un graveur et illustrateur français.
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Il est connu pour avoir produit un grand nombre de gravures de reproduction pour des revues ou des monographies.
Biographie
Léon-Louis Chapon naît à Paris le [1] - [2].
Il étudie d'abord dans l'atelier d'Auguste Trichon en 1851 avant de poursuivre à l'École des beaux-arts de 1853 à 1855[1] - [3].
Chapon travaille comme illustrateur pour l’Histoire populaire de la France, de Victor Duruy[4], le Journal pour tous, Le Tour du monde, Paris-Guide[5] et particulièrement pour l’Histoire des peintres de toutes les écoles[6], de Charles Blanc, pour laquelle il produit des gravures sur bois pendant vingt ans (1856-1876)[2] - [1] - [3] - [7]. Pour cet ouvrage, il est notamment chargé de reproduire le Moïse, le Pensiero[8], le plafond de la chapelle Sixtine et Le Jugement dernier de Michel-Ange ; à cette fin, il effectue un voyage à Rome en 1867[1] - [3] - [7].
Il collabore ponctuellement à de nombreuses autres publications, parmi lesquelles Charlemagne, Saint Louis, Sainte Elisabeth de Hongrie, Saint Martin de Tours, édités par Mame, pour lesquels il a gravé d'après des dessins de Luc-Olivier Merson ; les Annales archéologiques[9] d'Adolphe Napoléon Didron, Le Monde illustré, L'Illustration, la Bible de Gustave Doré, l’Histoire du Consulat et de l'Empire d'Adolphe Thiers[10], les Grandes Usines de Turgan de Jules Pichot[11], Le Magasin pittoresque, la Gazette des beaux-arts mais aussi des ouvrages étrangers, comme l'Illustrated Family Bible de John Cassell et The Plays of William Shakespeare, tous deux édités par Cassell Petter & Galpin à Londres[2] - [1] - [3].
Léon-Louis Chapon ne se contente pas d'illustrer des ouvrages et valorise certaines des estampes produites pour ceux-ci aux Salons annuels à partir de 1859, avec notamment neuf estampes cette année-là[1] - [2]. Parmi ses œuvres originales, le Bénézit met en avant ses portraits de Galloche, Guérin, Élisabeth Vigée Le Brun, Voltaire, Marie-Antoinette et ses enfants[2]. Lors de son voyage en Italie en 1867, il produit sa « plus importante » gravure, une reproduction du Jugement dernier de Michel-Ange[1] - [7]. De grande taille (50 × 65 cm), elle est le fruit de longues années de travail[1]. Pour sa part, Larousse considère L'Hémicycle des beaux-arts (exposée en 1865) comme « le plus considérable et le plus distingué de [ses] ouvrages ; M. Chapon y a fait preuve d'une grande netteté et d'une grande délicatesse d'exécution »[3].
Chapon obtient la médaille d'or du Salon de 1866 pour L’Attaque de la porte de Constantine[2] - [3], puis une autre en 1892[2], ainsi que de nombreuses récompenses à l’étranger : à Vienne (1873), à Londres (1874), à Melbourne (1888)[1]. Il reçoit de plus une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900[2].
En 1864, Chapon est nommé professeur de gravure sur bois à Notre-Dame des Arts de Neuilly[1] - [3].
Léon-Louis Chapon meurt en 1918[12].
Œuvre
Léon-Louis Chapon est considéré comme « doué » en gravure sur bois, se rapprochant de la précision des traits de la gravure sur cuivre, ce qui lui permet d'obtenir un rendu fidèle des œuvres reproduites[7].
Gaïte Dugnat, Bellier et Auvray et Larousse détaillent de nombreuses estampes réalisées entre 1859 et 1900. Chapon a notamment gravé d'après Élisabeth Vigée Le Brun, Louis Tocqué, François Gérard, Jean-Baptiste Isabey, Ary Scheffer, Louis Léopold Robert, Paul Delaroche, Hans Holbein, Horace Vernet, Félix Philippoteaux, Alexandre-Gabriel Decamps, Pierre-Antoine Baudouin Bartolomé Esteban Murillo, Léon Viardot, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Jacques-Louis David, Léonard de Vinci, Nicolas Poussin, Edmond Morin, Gerard ter Borch, Jean-Paul Laurens, Paul Baudry, Gustave Boulanger, Léon Bonnat, Fra Angelico, Hippolyte Flandrin, Georges Sauvage, Luc-Olivier Merson, Julien Le Blant, Antoine van Dyck, Eugène Froment, Gaston Vuillier, Henri Lehmann et surtout Michel-Ange, duquel il s'est beaucoup inspiré, et Étienne-Gabriel Bocourt, dont Chapon a gravé de nombreux dessins[13] - [3] - [14].
- Mohamed Saïd Pacha, illustration pour Le Monde illustré d'après Henri de Montaut (1863).
- Portrait de Jules Janin d'après Étienne-Gabriel Bocourt (1874).
- Ali Suavi, illustration pour Le Monde illustré d'après Étienne-Gabriel Bocourt (1878).
- Un artiste adresse une pétition à un client âgé sous le regard d'une jeune femme assise d'après un dessin de Pierre-Alexandre Wille (1882).
On connaît une publication dont Léon-Louis Chapon est l'auteur : Le Jugement Dernier de Michel-Ange (préf. Émile Ollivier de l'Académie Française, avec une planche explicative de l'auteur), Librairie Renouard (H. Laurens, éd.), Paris, 1892, 104 p.[15].
Notes et références
- La Grande Encyclopédie 1886, p. 573.
- Bénézit 1976, p. 665.
- Larousse 1890, p. 967-968.
- Lire Histoire populaire de la France sur Gallica.
- Lire les deux volumes de Paris-Guide sur Gallica.
- Lire Histoire des peintres de toutes les écoles sur Gallica.
- Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron 1903, p. 166.
- Mentionné par Larousse 1890, p. 968 sans que l'œuvre ait pu être identifiée.
- Lire Annales archéologiques sur Gallica.
- Lire Histoire du Consulat et de l'Empire sur Gallica.
- Lire Les Grandes Usines de Turgan sur Gallica.
- (en) « Notice de Léon-Louis Chapon », sur British Museum (consulté le ).
- Dugnat 2001, p. 483-486.
- Bellier de La Chavignerie et Auvray 1887, p. 133-134.
- « Notice de l'ouvrage Le Jugement Dernier de Michel-Ange », sur babelio.com (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, « Chapon (Léon-Louis) », dans Dictionnaire général des Artistes de l'École Française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à année 1868 inclusivement Architectes, Peintres, Sculpteurs, Graveurs et Lithographes, Vve Jules Renouard, (lire en ligne), p. 133-134.
- Emmanuel Bénézit, « Chapon (Léon-Louis) », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 2 : Betto-Chil, Gründ, (lire en ligne), p. 665.
- Gaïte Dugnat, « Chapon Léon Louis », dans Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers (1673-1950), t. 1 : A-Chem, Dijon, Echelle de Jacob, (lire en ligne), p. 483-486.
- Paul Guérin, « Chapon (Léon-Louis) », dans Dictionnaire des dictionnaires, vol. 2 : lettres, sciences, arts, (lire en ligne), p. 1085.
- Pierre Larousse, « Chapon (Léon-Louis) », dans Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 3, Paris, Larousse, (lire en ligne), p. 967-968.
- G. Vinot, « Chapon (Léon-Louis) », dans La Grande Encyclopédie, vol. 10 : Cératospire — Chiem, Paris, Henri Lamirault, (lire en ligne), p. 573.
- (ru) « Шапон (Леон-Луи Chapon) [Chapon (Léon-Louis Chapon)] », dans Dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron, t. XXXIX, Brockhaus et Efron, (lire sur Wikisource), p. 166.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- Ressource relative à la recherche :