Joual
Le joual ou choual (du français standard cheval) est un sociolecte du français québécois issu de la culture populaire urbaine montréalaise du Québec[1]. Depuis que le joual a obtenu une certaine forme de reconnaissance grâce à certains auteurs et artistes québécois comme Michel Tremblay (Les Belles-sœurs, 1968[2]), le terme a pris une valeur identitaire pour désigner le français populaire du Québec, voire le français québécois en général. À strictement parler, ce dernier emploi du mot est abusif[3], mais il demeure présent dans la culture populaire, dans les débats visant à répondre à la question : quelle langue devrions-nous parler au Québec[4] ?
Aux origines de la Nouvelle-France, le parler quotidien des navigateurs et des populations d’origines diverses de France qui voyageront vers l’Amérique comme les Bretons, les Gallois et les Normands par exemple, influenceront directement un usage unique de se faire comprendre et d’être compris lors des nombreux voyages longs et périlleux. Les mots « joual vert » en soi, n’ont aucun sens et ne se réfèrent à rien de compréhensible. Cependant, à l’époque des grands voyages en galères, les populations qui étaient à bord de ces navires tombaient littéralement malades lors de ces déplacements en mer qui pouvaient durer de longues semaines interminables. Inévitablement, les gens étaient malades à bord et les hauts de cœurs étaient fréquents. Aussi, les gens ne « voyageaient » pas mais « voilaient ». Ainsi on « prend la voile » lorsqu'on part en Amérique et si l'on est malade, « [je] voile vert ». Par contraction des mots, on obtient « joual vert ». Depuis, au Québec, quelqu'un qui est en « joual vert » est quelqu'un qui ne va pas bien, que la situation rend malade ou qui est en colère. Les populations francophones en Amérique utilisent beaucoup, sans le savoir, un langage marin qui date de la période des grands navigateurs. Lorsqu’on sait que la population francophone du continent américain fut isolée de la France dès les années 1760 et les suivantes, certains termes sont demeurés encore en usages dans la population comme « embarquer dans l’char », par exemple.
Description
Caractéristiques générales
Comme partout ailleurs dans le monde où le français est la langue maternelle de la population, il existe au Québec deux formes de langue distinctes : 1) le français écrit, le français international, qui est le français parlé à Radio-Canada, et 2) le français oral, qui est le français québécois proprement dit, plus ou moins marqué selon l'appartenance culturelle et sociale des locuteurs. Le joual est une variété basilectale du français québécois, c'est-à-dire une forme de français particulièrement éloignée de la norme.
Le joual montre des particularismes phonologiques, lexicaux et morphosyntaxiques dont l'origine précise est contestée[5] mais qui sont partagés par les autres variétés du français québécois :
- la diphtongaison des voyelles longues (par exemple, /fɛːt/ « fête » réalisé phonétiquement [faɛ̯t]) ;
- la réalisation de /ɛ/ comme [a] en syllabe finale ouverte (/ʒamɛ/ « jamais » > [ʒama]; /jetɛ/ « j'étais » > [jeta]) ;
- la réalisation de /a/ comme [ɑ] ~ [ɔ] en syllabe finale ouverte (« chatte » > [ʃat] : « chat » > [ʃɑ] ~ [ʃɔ]; « platte » > [plat] : « plat » > [plɑ] ~ [plɔ])[6].
Des lexicalismes phonologiques comme /arturne/ pour « retourner », des locutions conjonctives comme à cause que pour « parce que » (quoique celle-ci ne soit qu'un standard imposé par Paris, car au XVIIe siècle, cette locution était bien en usage), ou des expressions comme gratteux pour « avare » appartiennent au français québécois en général et non au joual en particulier.
Ces particularités s'expliquent par des raisons historiques, les Québécois d'aujourd'hui étant les descendants de colons français arrivés dans le Nouveau Monde pendant l'Ancien Régime, apportant avec eux la koinè urbaine de Paris qui était la langue véhiculaire des voyageurs du XVIIe siècle[7] qui évolue depuis en fonction d'une dynamique interne sous-jacente. Cependant, le mot « joual », en tant que tel, n'est probablement pas dû à une transformation phonétique qui a eu lieu sur le territoire québécois. Dans le patois normand, cheval se dit, entre autres, \ʒua\[8], mais aussi \ʒva\[9]. Il ne s'agit donc pas d'un usage qui soit mauvais, ni même un usage patoisant, mais simplement un usage qui s'éloigne quelque peu de celui de Paris depuis la Révolution française. Il va de soi que les Québécois parlent une langue qui se rapproche beaucoup plus de celle de Molière, et les Parisiens, de celle de Victor Hugo.
Le vocabulaire joual emprunte beaucoup à l'anglais. Ces emprunts et calques de l'anglais s'expliquent historiquement par la proximité et les échanges des populations anglophone et francophone de Montréal[10]. C'est cette caractéristique qui est la plus associée au joual quand celui-ci désigne le français québécois basilectal parlé dans l'est de Montréal. En effet, quand on compare le basilecte de Montréal avec les basilectes de l'extérieur de Montréal (par exemple : le magoua de Trois-Rivières), on constate que de nombreux anglicismes montréalais sont inconnus ailleurs au Québec ou que les locuteurs ailleurs au Québec en ont une connaissance passive qu'ils ont assimilée à la télévision ou au cinéma[11]. Comme partout dans le monde, il y a des expressions dans le français québécois qui diffèrent d'une région à l'autre, voire des expressions dans le joual qui varient d'un quartier à l'autre.
Bien que le joual soit un dialecte oral ne possédant pas de norme d'écriture officielle, les réseaux sociaux populaires, essentiellement écrits, participent à la standardisation du joual écrit de façon de plus en plus normalisée. Avec l’avènement de Facebook, on lit désormais d'une manière standardisée des expressions autrefois uniquement orales.
Sacres
Les sacres sont des jurons typiquement québécois qui sont fortement identifiés au français québécois basilectal ou au joual. La majorité des jurons est empruntée au vocabulaire liturgique catholique romain, la religion ayant été très présente et ayant joué un rôle central du temps de la colonie jusqu'aux années 1960. Les Québécois en ont tiré l'essentiel du vocabulaire qui leur sert de jurons.
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Historique du terme
On trouve le terme « joual » dans les années 1930 et quelquefois antérieurement un peu partout au Canada francophone et ailleurs[13]. Le mot désigne alors avec dérision les locuteurs qui utiliseraient le mot « joual » au lieu de « cheval », par manque de scolarité, par tradition ou par goût. C'est l'explication qu'avança André Laurendeau, alors éditeur en chef du quotidien Le Devoir, au nom de baptême du parler québécois des années soixante.
Après des décennies d'autodépréciation où la majorité de la population avait le sentiment que sa langue ne pouvait s'afficher en public[14], le joual a fait figure de symbole d'affirmation nationale par l'entremise des pièces de théâtre et des romans de l'auteur Michel Tremblay (avec notamment la pièce de théâtre Les Belles-Sœurs en 1968), les chansons de l'auteur-compositeur Robert Charlebois (la chanson Fu Man Chu en 1972 également), les monologues de l'humoriste Yvon Deschamps et les dictionnaires de la langue québécoise de Léandre Bergeron.
De nombreux films québécois ont aussi contribué à cette affirmation nationale : Deux femmes en or (1970) de Claude Fournier, J'ai mon voyage ! (1973) de Denis Héroux, Elvis Gratton (1985) et Octobre, (1994) de Pierre Falardeau. Certaines émissions de télévision et de radio ont aussi joué un rôle dans les années 1950 (par exemple les feuilletons de télévision Les Belles Histoires des pays d'en haut et plus tard La Petite Vie).
Aujourd'hui
Depuis cette époque, les niveaux de langage de la population se sont diversifiés, notamment à la suite de l'adoption de la loi 101[15]. Toutefois, le joual ainsi que les autres variétés basilectales du français québécois demeurent très présents dans la culture québécoise. Ce phénomène s'observe à travers la musique, les contes et légendes, à la télévision, à la radio, dans le cinéma et dans les conversations.
Controverse
Certains continuent d'associer le joual à un bas niveau de langue populaire comme le faisait le journaliste André Laurendeau. L'indignation face à ce sociolecte est largement signalée par l'auteur Jean-Paul Desbiens dans son essai Les Insolences du Frère Untel (1960), puis par l'auteur Georges Dor dans son pamphlet Anna braillé ène shot (1996, en français : « elle en a pleuré un grand coup »).
Bien que la période d'affirmation nationale des années 1960 ait eu des effets mélioratifs dans les mentalités face à l'oralité, le joual en tant que sociolecte — comme le ebonics aux États-Unis — a été trop souvent classé comme une tare linguistique, tant par les universitaires, les écrivains et les journalistes du Québec que par le reste de la francophonie (notamment en France). Toutefois, la nouvelle et large diffusion de ce parler a aussi contribué à l'idée erronée que le joual serait la seule langue du Québec.
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Le joual comme créole
La question du créole et de la créolisation du français au Québec, quand elle s’est posée selon l'analyse de Mathilde Dargnat[16] l'a toujours été à propos du joual, c'est-à-dire à propos de la variété la plus dévalorisée socialement (Lefebvre 1965[17], Wittmann 1973[18], Laroche 1975[19], Reutner 2008[20]), et la plus susceptible de représenter à la fois un contact de langue et une situation de domination économique et culturelle. Il existe deux grandes tendances définitoires des langues créoles. La première, sociohistorique, définit les créoles comme des langues nées au cours des colonisations européennes des XVIIe et XVIIIe siècles, à partir de formes populaires du français, utilisées dans le contexte des contacts de population au cours de l'esclavage, définition qui exclut toute assimilation entre situation québécoise et situation suggérée pour la genèse d'une créole. La seconde, plus générale, fondées sur le «type» linguistique, voit l'existence des créoles comme un phénomène universel de glottogénèse dans un contexte de contacts linguistiques, définition qui permettrait d'envisager la zone de contact linguistique entre l'anglais et le français comme une zone de créolisation.
C'est Henri Wittmann qui pose le plus clairement la question du joual comme créole. Sur la base d'une analyse typologique comparative qui combine des aspects lexico-statistiques et morpho-syntaxiques, il définit le joual comme langue hybride plutôt que comme créole, même s'il leur reconnaît un certain nombre d'analogies d'ordre typologique et sociolinguistique » (1973, p. 83) :
« L'hybridation présuppose une situation de diglossie dans laquelle la langue des ancêtres est menacée par une langue de prestige dominante « superordonnée ». La créolisation présuppose que la langue des ancêtres « stigmatisée » n'a pas pu résister aux pressions de la langue dominante et que, par conséquent, la langue subordonnée a déjà cédé sa place à la langue superordonnée[21]. […] Il résulte de l'hybridation un état remanié de la langue des ancêtres dans lequel la langue de pression fait figure d'adstrat. Il résulte de la créolisation un état remanié de la langue dans lequel la langue des ancêtres fait figure de substrat. […] La distinction entre langues créoles et langues hybrides nous amène tout de suite à supposer que le joual a un bagage génétique autre que celui de la créolisation. »
— (1973, p. 88-89).
Plus récemment, Wittmann aborde le sujet du joual comme créole dans les préjugés de la classe littéraire québécoise, notamment chez Georges Dor[22].
Dans la controverse du joual, qui opposa les gens qui se sont retrouvés dans la mouvance autour de la revue Parti pris (Jacques Godbout, Michel Tremblay, Pierre Vallières) à André Laurendeau et Jean-Paul Desbiens, Dor avait pris le parti de ces derniers. En 1996, il en avait rajouté en démontrant l'existence d'un décalage structurel significatif entre le meneu-meneu national des Québécois et le français scolaire international, écrit et parlé, notamment au niveau de l'expression des équivalents du verbe être[23]. Dor soulève également l'hypothèse que le joual est un créole[24]. En 1997, un groupe de dix linguistes de l'Université Laval, appuyé par dix autres de leurs collègues, avaient attaqué Dor non pas sur la base de ses opinions sociopolitiques, mais en déridant l'amateurisme de son analyse linguistique[25]. Wittmann avait défendu la justesse de l'analyse de Dor, notamment en démontrant que, même si le meneu-meneu basilectal des Québécois, joual, magoua, chaouin et autres variétés, n'est pas du créole, il n'y a pas, à l'instar du créole, de verbe être conjugué. Wittmann constate également que le meneu-meneu de Dor n'est pas du joual mais bien du chaouin[26] et que les Québécois de l'extérieur de Montréal sont toujours aussi rébarbatifs pour se reconnaître dans le glottonyme joual qu'en 1973[27].
Il ressort de la problématique autour de la controverse du joual et du joual comme créole que les termes créole et créolisation sont utilisés ici chez les différents intervenants dans différentes acceptions, scientifiques et populaires.
Du point de vue scientifique, il n'y a fondamentalement que deux définitions pour les termes créole et créolisation :
- Dans ses acceptions sociohistorique, culturelle et anthropologique, on qualifie de « créole » les populations issues de la confrontation, durant la période coloniale du XVIIe siècle au XIXe siècle, entre colons blancs et esclaves dans les Amériques, dans l'océan Indien et dans le golfe de Guinée, ainsi que leurs coutumes et façons de parler. Dans ce contexte, « créolisation » se réfère à une métissage de cultures.
- Dans son acception donnée par la linguistique, une langue créole ou un créole est une variété de langue issue de la nativisation accélérée d'une langue seconde syntaxiquement restructurée dans un contexte social de conversion linguistique. On qualifie de créolisation l'ensemble du processus linguistique de conversion et on entend par « langue seconde restructurée » un pidgin, une koinè ou une autre variété de langue véhiculaire.
Ainsi, le papiamento est une langue créole considérée à la fois sous ses angles sociohistorique et linguistiques. Le joual n'est issu ni d'une relation maître-esclave ni d'une langue seconde non maternelle.
L'usage que font du terme « créole » certains écrivains québécois comme Jean-Paul Desbiens et Georges Dor pour désigner un français « mal parlé » ou « déstructuré » n'est pas scientifique et est ressentie comme une injure raciste par les personnes parlant une langue créole, notamment, au Québec, les Haïtiens qui sont largement représentés dans la population d'aujourd'hui.
Cela étant dit, la population canadienne-française a aussi souffert de discrimination dans son histoire : volonté d'assimilation[28], lois discriminatoires de certaines provinces[29], émigration économique vers les États-Unis[30] - [31], services fédéraux unilingues anglais[32], sous-représentation dans certains secteurs névralgiques, inégalité des chances dans les entreprises, insultes (dont « Speak white », expression qui inspira un célèbre poème à Michèle Lalonde), etc. Le manque d'éducation et l'omniprésence des cultures anglophone et américaine s'ajoutant à ce statut politique et économique défavorable, il est indiscutable que le français québécois qu'on a appelé joual, langue populaire typiquement altérée par l'anglais ambiant, s'apparente à la deuxième définition. D'ailleurs, si le joual était le fruit d'une simple « cohabitation » de l'anglais et du français, son équivalent devrait exister dans l'anglais du Canada ou, minimalement, de Montréal; or, ce n'est pas le cas.
Citation
André Laurendeau a créé le terme « joual » en 1959 pour qualifier la façon dont s'expriment les étudiants.
« Faut-il expliquer ce que c'est que parler joual ? Les parents me comprennent. Ne scandalisons pas les autres. Ça les prend dès qu'ils entrent à l'école. Ou bien ça les pénètre peu à peu, par osmose, quand les aînés rapportent gaillardement la bonne nouvelle à la maison. Les garçons vont plus loin ; linguistiquement, ils arborent leur veste de cuir. Tout y passe : les syllabes mangées, le vocabulaire tronqué ou élargi toujours dans le même sens, les phrases qui boîtent, la vulgarité virile, la voix qui fait de son mieux pour être canaille... Mais les filles emboîtent le pas et se hâtent. Une conversation de jeunes adolescents ressemble à des jappements gutturaux. De près cela s'harmonise mais s'empâte : leur langue est sans consonnes, sauf les privilégiées qu'ils font claquer. »
— André Laurendeau, « La langue que nous parlons », Le Devoir, 21 octobre 1959[33]
Le joual dans la littérature
Liste d’œuvres littéraires utilisant le joual comme mode d'expression principal :
- C't'à ton tour, Laura Cadieux de Michel Tremblay[34] ;
- La vie est d'hommage de Jack Kerouac (recueil de textes inédits)[35].
Notes et références
- Henri Wittmann, 1973. « Le joual, c'est-tu un créole? » La Linguistique 1973, 9:2.83-93. . En 1958, au moment où André Laurendeau répand le terme, le joual comme notion et certains de ses caractéristiques, notamment au niveau de la prononciation et des anglicismes, sont totalement inconnus à l'extérieur de Montréal.
- Voir aussi L'Osstidcho, 1968
- Par exemple, les Trifluviens disent d'eux-mêmes qu'ils parlent magoua. Le magoua se distingue du joual par la prononciation, le vocabulaire et une morphologie plus basilectale.
- Voir entre autres les paroles de la chanson « C'est beau le joual » de Mononc' Serge : « C'est beau le joual – C'est malade mental / Fuck ceux-là qui disent qu'on parle mal »
- Louise Dagenais, Revue québécoise de linguistique théorique et appliquée, vol. 5, no 4, 1986, pp. 63-128.
- Cette dégradation change un phonème /a/ - qui est phonologiquement distinct du phonème /ɑ/. Phonétiquement, ça se prononce toujours [ɑ] en syllabe finale ouverte, un [ɑ] dont la réalisation phonétique avoisine [ɔ] (Douglas Walker, The Pronunciation of Canadian French, Ottawa: University of Ottawa Press, 1984, p. 78.)
- Henri Wittmann, « Le français de Paris dans le français des Amériques. » Proceedings of the International Congress of Linguists 16.0416 (Paris, 20-25 juillet 1997). Oxford: Pergamon (CD edition).
- Louis François Du Bois, Glossaire du patois normand, augmenté des deux tiers et publié par Julien Travers, Caen, Typographie de A. Hardel, , 440 p. (lire en ligne), (page 203)
- « Le Lexique Normand de la Toile »
- Benoît Côté & Laurence Mettewie, « Les relations entre communautés linguistique en contexte scolaire et communautaire: regards croisés sur Montréal et Bruxelles », Éducation et francophonie, Revue de l’Association canadienne d’éducation de langue française, vol. 36, no 1, 2008, p. 5-24.
- Jean-Claude Rondeau, « L’Etat québécois et l'aménagement linguistique face à la mondialisation : barrières ou coopération » Actes du Séminaire Langue nationale et mondialisation, enjeux et défis pour le français, Publications du Québec, 1995, p. 313-338
- Certains mots et expressions du joual se retrouvent dans la Catégorie:français du Québec du Wiktionnaire.
- Paul Laurendeau, « Joual – Chronique du TLFQ (XXII) », Québec français, n° 67, octobre 1987, pp 40-41.
- Chantal Bouchard, 2000. « Anglicisation et autodépréciation. » Le français au Québec: 400 ans d'histoire et de vie, éd. Conseil de la langue française, p. 197-205. Québec : Les publications du Québec.
- Marie-Claude Sarrazin, « L'évolution de la situation linguistique au Québec: le regard porté par un enfant de la loi 101 », Revue d'aménagement linguistique - hors série, automne 2002, p. 133-144.
- Mathilde Dargnat, L'oral comme fiction. Dissertation, Université de Provence & Université de Montreal, 2006.
- Gilles Lefebvre, « Faut-il miser sur le joual ? » Le Devoir 1965, 30 octobre : «L'étude de la culture: la linguistique. » Recherche sociographique 3:1-2.233-249, 1962.
- Henri Wittmann, 1973. « Le joual, c'est-tu un créole ? » La Linguistique 1973, 9:2.83-93.
- Maximilien Laroche (1975). «Esquisse d'une sémantique du créole haïtien et du joual québécois», Voix et images du pays 1975, 9.239-260.
- Ursula Reutner (2008). «Aspects d'une comparaison sociolinguistic entre le Québec et les Antilles françaises», In: Brigitte Horiot, Français du Canada, français de France, Tübingen: Niemeyer, 183-198.
- Les termes « langue superordonnée » et «langue subordonnée» sont empruntés à W. Labov. Ils sont traduits par H. Wittmann et renvoient respectivement à « langue de prestige » et « langue stigmatisée » (condamnée). Voir William Labov, « The Study of Language in its Social Context. » Studium Generale, 1970, 23:30-87, p. 50-51.
- Henri Wittmann, « Georges Dor et la bande des dix. » Conférence, 2e Séminaire annuel du Centre d'analyse des langues et littératures francophones d'Amérique, Carleton University, Ottawa, 4-5 avril 2002.
- Georges Dor, 1996. Anna braillé ène shot: essai sur le langage parlé des Québécois. Montréal : Lanctôt Éditeur; suivi en 1997 de : Ta mé tu là? Un autre essai sur le langage parlé des Québécois. Montréal : Lanctôt Éditeur.
- Les créoles français, tout comme le joual, n'ont pas de verbe être conjugable.
- Marty Laforest et al., 1997. États d'âme, états de langue : essai sur le français parlé au Québec. Québec : Nuit Blanche Éditeur.
- Voir chaouin.
- Il y a aussi des différences entre les diverses variétés du français québécois basilectal. Par exemple, le magoua et le chaouin des Anciens ont à la 3e personne du pluriel un son tà (en deux morphèmes, mais souvent transcrit sontaient) comme équivalent de étaient du français scolaire que le joual à l'état actuel ignore. Il y a aussi que les anglicismes sont plus importants dans le joual et que les régions connaissent des anglicismes que le joual, encore une fois, ignore.
- Voir le Rapport Durham, notamment.
- Dont le Manitoba : http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/docs/manitoba/resume.htm
- « Franco-Américains », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
- On estime que l'Angleterre expédia au Canada quatre cent vingt-huit mille Irlandais pauvres, dépossédés de leurs biens et de leur indépendance, de 1838 à 1849. Pendant ce temps, des milliers de Canadiens français, eux aussi dépossédés de tout, émigrèrent aux États-Unis. Selon les historiens contemporains, vingt ans après l'échec de la rébellion de 1837-38, cent mille Canadiens français avaient quitté leur pays. Et selon le premier recensement de la Province Canada-Uni (Union du Québec et de l'Ontario) effectué en 1851, il y avait au Canada soixante mille anglophones de plus que les Canadiens français, sur une population d'environ deux millions. (Pierre Vallières, Nègres blancs d'Amérique, Typo, pp. 102-103.)
- Avant la Loi sur les langues officielles de 1969.
- faculty.marianopolis.edu
- Yannick Resch, « Michel Tremblay et le bonheur de parler : lecture de C't'a ton tour Laura Cadieux », Littérature, vol. 66, no 2, , p. 91–100 (DOI 10.3406/litt.1987.1427, lire en ligne, consulté le )
- « "La vie est d'hommage", le livre de Jack Kerouac écrit en français », sur Le HuffPost, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Lise Gauvin, « Littérature et langue parlée au Québec », Études françaises, vol. 10, n° 1, 1974, p. 80-119 (lire en ligne).
- Roland Lorrain, La Mort de mon joual : histoire incroyable d'un Canadien français décidé à parler bien, Montréal, Éditions du Jour, 1966.
Articles connexes
Liens externes
- [PDF] Henri Wittmann, « Le joual, c'est-tu un créole ? », in La linguistique, vol. 9, fasc. 2, 1973
- Base de données lexicographiques panfrancophone
- La Parlure, le dictionnaire collaboratif du français parlé
- Débat sur la langue québécoise avec Michel Tremblay, 17 oct. 1974, Archives Radio-Canada.
- Québé~chisme, Blog sur des expressions de joual québécois et d'argot français
- paullaurendeaulinguiste.wordpress.com