AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Jo Briant

Joseph Briant dit Jo Briant, né le à Angers, est un professeur, militant associatif et écrivain français résidant à Grenoble, quartier de la Villeneuve[1] - [2] - [3].

Jo Briant
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Jo Briant, mai 2017
Nom de naissance Joseph Briant
Alias
Jo Briant
Naissance
Angers (Maine-et-Loire, France)
Nationalité Français
Pays de résidence France, Grenoble
DiplĂŽme
Profession
Professeur de philosophie
Activité principale
Autres activités

Il est le frÚre de Pierre Briant, historien de l'Antiquité.

Biographie

Professeur

Étudiant en philosophie d'abord Ă  Paris puis Ă  Grenoble oĂč il arrive en [4], il devient, dĂšs l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, professeur coopĂ©rant de philosophie Ă  Constantine. AprĂšs avoir enseignĂ© au lycĂ©e climatique de Villard-de-Lans de Ă  , il est professeur de philosophie au lycĂ©e Louise Michel de Grenoble de jusqu'Ă  sa retraite.

En , il est membre et rapporteur d'un jury de thÚse de doctorat en sociologie soutenue à l'université Montpellier 3[5] - [6].

Militant associatif

En , Manuel Pavard, du journal 20 Minutes esquisse ainsi son portrait : « À 76 ans, Jo Briant reste ce militant infatigable et emblĂ©matique de tous les combats, de la Villeneuve, oĂč il vit depuis 1972, et du monde entier, qu'il ne cesse de parcourir »[2].

Sur Mediapart, en , François Bernheim dĂ©crit comment Jo Briant a conçu son militantisme (« agir ici et lĂ -bas »)[7] : « Ceux qui, il y a quelques dizaines d’annĂ©es, ont fui l’air confinĂ© de la province y reviennent aujourd’hui, en jurant qu’en dehors de l’enracinement local il n’y a point de salut. Grenoble semble Ă©chapper Ă  cette dichotomie.

La trajectoire d’un homme comme Jo Briant, militant de toujours, habitant la Villeneuve en donne un vibrant exemple. Une phrase peut rĂ©sumer sa dĂ©marche « agir ici et lĂ -bas ». Membre actif de plusieurs organisations de gauche, Jo Briant estime que ce qui se passe ici s’inscrit dans un contexte mondial dominĂ© par la logique capitaliste. À l’appui des actions menĂ©es il fonde en 1980, le CIIP, le Centre d’information inter-peuples, Ce centre de documentation, ouvert Ă  tous, travaille dans une logique transversale permettant de mettre en perspective les problĂ©matiques abordĂ©es. C’est le mĂȘme systĂšme qui exclut ici et lĂ -bas. Il s’agit de faire connaitre les cultures des peuples en lutte pour leur libertĂ© et de dĂ©velopper des solidaritĂ©s consĂ©quentes. VoilĂ  pourquoi on ne peut sĂ©parer une implantation trĂšs concrĂšte dans son quartier, dans sa ville et dans le monde. »

AprĂšs un passage au PSU, il s'oriente donc vers le militantisme associatif, dans lequel il s'engagera pour les causes suivantes[8].

Champ d'action français

En , Le Figaro rapporte qu'il veille Ă  ce que l'Ă©vacuation d'un bidonville de Grenoble ne se fasse pas sans relogement des personnes[9] :

  • dĂ©fense des migrants et en particulier des « sans-papiers » ;
  • combat contre l'extrĂȘme-droite ;
  • question du nuclĂ©aire civil et militaire.

En parallĂšle, il fonde en avec Marie-ThĂ©rĂšse Lloret le « Centre d'Information Inter-Peuples (C.I.I.P.) », qui se prĂ©sente ainsi[10] : « Association de solidaritĂ© internationale, le C.I.I.P. est Ă  la fois un centre de documentation consacrĂ© Ă  cette solidaritĂ© et un carrefour des organisations agissant pour le respect des droits humains, des droits des peuples et des minoritĂ©s ; et pour des relations internationales basĂ©es sur la paix, l’égalitĂ© entre les peuples, le dĂ©veloppement durable et le « bien vivre » pour tous. »

Celui-ci ayant dĂ» se dissoudre dĂ©but 2020 du fait des pratiques commerciales douteuses d'une sociĂ©tĂ© de location, la Maison de l’international, au Jardin de ville de Grenoble, a invitĂ© le Ă  commĂ©morer ses 40 annĂ©es d'existence, en prĂ©sence de nombreux militants de la solidaritĂ© internationale, accueillis par un adjoint au maire de Grenoble. À cette occasion Jo Briant a retracĂ© l'Ɠuvre du C.I.I.P. de 1980 Ă  2020[11].

Jo Briant est par ailleurs l'un des piliers militants de la section locale isĂ©roise de l'association Les Alternatifs, dĂ©fendant les valeurs « de solidaritĂ©, d'Ă©cologie, de fĂ©minisme et d'autogestion ». À ce titre, il a publiĂ© de nombreux articles dans la revue mensuelle Les Alternatifs[12].

Il est candidat aux Ă©lections cantonales de 1992 dans l'IsĂšre, dans le canton de Grenoble-6 sous l'Ă©tiquette « extrĂȘme gauche », et obtient 17,21 % des voix au 1er tour.

Aux Ă©lections municipales de , il se prĂ©sente Ă  Grenoble sur la liste d'Éric Piolle (Europe Écologie Les Verts) qui est Ă©lu maire[13].

Champ d'action international

ƒuvres

Ce sont surtout les causes de portĂ©e internationale qui inspirent son Ɠuvre littĂ©raire.

Jean Ziegler prĂ©sente ainsi Jo Briant dans sa prĂ©face : « Le soir mĂȘme oĂč j'Ă©cris ces lignes (20 janvier 1987), j'apprends la mort Ă  Managua de Georges Casalis, ancien prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration protestante de France, [
] fondateur de la CIMADE, [
] chrĂ©tien rĂ©volutionnaire. Casalis [
] a vouĂ© une bonne partie de sa vie Ă  organiser la solidaritĂ© transcontinentale avec ceux qui [
] luttent pour une libertĂ© qui est indivisible pour tous. Jo Briant est de la race des Casalis. À Grenoble il anime avec ses camarades le Centre d'Information Inter-peuples. [
] Qui en fait partie ? Tous les hommes, toutes les femmes de tous les continents qui luttent pour un monde plus digne, plus humain, plus libre. Un monde d'oĂč les Pinochets seront bannis[16]. »

  • Ces Indiens qui veulent vivre : Guaranis du Paraguay, Aymaras et Mapuches du Chili, [17].
  • Paroles d'un voyageur solidaire : Afrique du Sud, Argentine, BrĂ©sil, Chili, IsraĂ«l, Maroc, Nicaragua, Palestine, SĂ©nĂ©gal, AmĂ©rindiens, , prĂ©facĂ© par Jean Ziegler[18].
  • Mes luttes, nos luttes : pour un monde meilleur, sans malnutrition, sans guerres, sans exclusions, sans pollutions, [19].

Le Monde diplomatique dans son Ă©dition de en donne une critique Ă©logieuse[20] : « L’ouvrage de Jo Briant se veut un condensĂ© de « mĂ©moires militantes » pour la « reconstitution et restitution de cinquante annĂ©es de lutte [
] contre la guerre d’AlgĂ©rie, l’apartheid en Afrique du Sud, les dictatures argentines et du Chili. » Le lecteur dĂ©couvre le parcours d’un homme d’action infatigable. Pour l’ancien professeur de philosophie, « nous ne pouvons rĂȘver et construire un nouveau monde sans une mĂ©moire et une analyse lucides du passĂ© » [
] ».

Un rĂ©sumĂ© et une critique de cet ouvrage paraissent dans le journal 20 Minutes du [2] : « Les 73 entrĂ©es mĂȘlent thĂšmes de la vie quotidienne et choses plus politiques : philosophie (mort, bonheur, danse), peuples et pays (Chili, BrĂ©sil, Afrique du Sud, AlgĂ©rie), penseurs et militants (Sartre, Socrate, Louise Michel), idĂ©es et courants (altermondialisme, dĂ©croissance)
 ».

  • Y'en a marre ! : rĂ©sistances et alternatives lĂ -bas et ici, [22]. Un de ses 3 ouvrages que Jo Briant considĂšre comme les plus « aboutis »[8].
  • Un monde solidaire et durable est-il encore possible ?, [23].

Le site de « ritimo » en donne un résumé en ligne[24].

Il est aussi publié dans certains périodiques :

  • Inter-peuples est le journal mensuel du « Centre d'Information Inter-Peuples (C.I.I.P.) », en Ă©dition papier Ă  partir de , puis mis en ligne dĂšs [25] ;

À la suite des « Ă©vĂšnements » de Grenoble de l'Ă©tĂ© , le journal LibĂ©ration l'accueille dans sa tribune du [26] - [27].

Hommages

  • Le France 3 Alpes consacre 2 min de son journal du soir Ă  Jo Briant[28].
  • En , dans le cadre de la « Semaine de la solidaritĂ© internationale » devenue en le Festival des SolidaritĂ©s, son portrait par Reza est exposĂ©, en gros, devant l’HĂŽtel de ville de Paris, dans la catĂ©gorie « droits civils et politiques/France 2013 »[29] - [30].
  • Son omniprĂ©sence dans le monde militant grenoblois lui valut dans la presse divers qualificatifs : « homme d'action infatigable », « le militant de la solidaritĂ© internationale », « l'Ă©ternel insoumis »[2], « le manifestant grenoblois »[3].

Notes et références

  1. BnF Notice de personne.
  2. Manuel Pavard, « Jo Briant, l'Ă©ternel insoumis grenoblois » (Ă©lĂ©ments de biographie, critique et rĂ©sumĂ© AbĂ©cĂ©daire pour le temps prĂ©sent (Jo Briant, Ed. La pensĂ©e sauvage)), 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. StĂ©phane Echinard, « Notre sĂ©rie mai-68 : Pour Jo Briant, c'Ă©tait sous les pavĂ©s
 la montagne! » (Ă©lĂ©ments de biographie), Le DauphinĂ© libĂ©rĂ©,‎ (ISSN 2274-5793, lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. En , il est champion de France universitaire de football avec le GUC.
  5. Constantino Humberto Muko, « Education, intégration sociale et développement en Angola : Le cas du Cabinda, problématique d'une construction sociale et culturelle en équilibre », ThÚse de sociologie, sur www.theses.fr, Université Montpellier 3, (consulté le ).
  6. Constantino Humberto Muko, « Education, intégration sociale et développement en Angola : Le cas du Cabinda, problématique d'une construction sociale et culturelle en équilibre », ThÚse de sociologie, sur www.sudoc.fr, Université Montpellier 3, (consulté le ).
  7. François Bernheim, « Si tu t'imagines Grenoble – 2/2 : Le blog de François Bernheim », Mediapart,‎ (ISSN 2100-0735, lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. Jo Briant, « Ses 3 ouvrages « les plus aboutis » (bon de commande) », Inventaire des principales causes soutenues [PDF], (consulté le ).
  9. « Un bidonville Ă©vacuĂ© Ă  Grenoble » (Flash actu), Le Figaro,‎ (ISSN 1241-1248, e-ISSN 0182-5852, OCLC 473539292, lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. « Centre d'Information Inter-Peuples (C.I.I.P.) » (consulté le ).
  11. Edouard Schoene, « CIIP, 40 ans de solidaritĂ© », Le Travailleur alpin,‎ (ISSN 1247-6153, lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. « Jo Briant, militant altermondialiste », sur www.alternatifs.org, Les Alternatifs (consulté le ).
  13. « Campagne municipale 2014. La liste du rassemblement « Grenoble, une ville pour tous » », (consulté le ).
  14. « Pétition de 148 personnalités en faveur des dirigeants Mapuches emprisonnés, adressée au président du Chili (20 mai 2003) » (consulté le ).
  15. Jo Briant (prĂ©f. Jean Ziegler), Chili au quotidien, Paris, Éditions L'Harmattan, Paris, , 143 p. (ISBN 2-85802-897-4 et 9782858028979, OCLC 19326756, BNF 34944591).
  16. Jean Ziegler, « Préface du livre de Jo Briant Chili au quotidien », (consulté le ).
  17. Jo Briant, Ces Indiens qui veulent vivre : Guaranis du Paraguay, Aymaras et Mapuches du Chili, Grenoble, Éditions La PensĂ©e Sauvage, , 167 p. (ISBN 2-85919-085-6, OCLC 609217733, BNF 35551640).
  18. Jo Briant (prĂ©f. Jean Ziegler), Paroles d'un voyageur solidaire : Afrique du Sud, Argentine, BrĂ©sil, Chili, IsraĂ«l, Maroc, Nicaragua, Palestine, SĂ©nĂ©gal, AmĂ©rindiens, Paris, Éditions L'Harmattan, Paris, , 167 p. (ISBN 2-7384-9132-4 et 9782738491329, OCLC 848146828, BNF 37110345, lire en ligne).
  19. Jo Briant, Mes luttes, nos luttes : pour un monde meilleur, sans malnutrition, sans guerres, sans exclusions, sans pollutions, Grenoble, Éditions La PensĂ©e Sauvage, Grenoble, , 276 p. (ISBN 978-2-85919-234-1 et 2-85919-234-4, OCLC 429505800, BNF 41133529).
  20. Ali Chibani, « Mes luttes, nos luttes. Pour un autre monde. Jo Briant », Le Monde diplomatique,‎ (ISSN 2491-5866, lire en ligne, consultĂ© le ).
  21. Jo Briant (prĂ©f. Gustave Massiah), AbĂ©cĂ©daire pour le temps prĂ©sent, Grenoble, Éditions La PensĂ©e Sauvage, Grenoble, , 326 p. (ISBN 978-2-85919-282-2 et 2-85919-282-4, OCLC 820670617, BNF 42796889).
  22. Jo Briant, Y'en a marre ! : résistances et alternatives là-bas et ici, Jo Briant, cop. 2015, , 276 p. (ISBN 978-2-9552399-0-2, OCLC 920027971, BNF 44341643).
  23. Jo Briant, Un monde solidaire et durable est-il encore possible ?, Jo Briant Ă©ditions, , 168 p. (ISBN 978-2-9552399-0-2, OCLC 1030605988, BNF 45405067).
  24. « RitimothĂšque – Un monde solidaire et durable est-il encore possible ? (Jo Briant, 2017) » (consultĂ© le ).
  25. « Inter-peuples, Jo Briant (dir. publ.), Grenoble, 1989-, mensuel » (ISSN 0999-7830, OCLC 474524932, BNF 34421674, consulté le ).
  26. Jo Briant, « Une citĂ© utopique devenue ghetto », LibĂ©ration,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consultĂ© le ).
  27. Jo Briant, « Une Cité utopique devenue ghetto », sur villeneuvedebout.org, (consulté le ).
  28. [vidéo] France 3 Alpes. Dossier consacré à Jo Briant (2 janvier 2013) sur Vimeo.
  29. Simon Veyre, « Si, le militant grenoblois Jo Briant est mĂȘme exposĂ© devant l'HĂŽtel de ville de Paris
 » (Semaine de la solidaritĂ© internationale, expo « Droits Ă  l’essentiel/Une galerie de portraits de diffĂ©rents activistes ».), Le DauphinĂ© libĂ©rĂ©,‎ (ISSN 2274-5793, lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. actuphoto dans Expositions, « Le photographe Reza expose 7 droits humains essentiels : Parvis de l'HÎtel de ville de Paris, du 15 au 20 novembre 2013 », sur actuphoto.com, (consulté le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.